La soirée pourrait se résumer ainsi :
Le créationniste, M. Tisdall, a démontré que les critères de scientificité étaient rencontrés par la théorie créationniste (le sujet du débat) et a expliqué 4 arguments créationnistes tirés de la biologie et la paléontologie et qui font référence à de larges constats de ces disciplines. Aucune réfutation aux arguments n’a été apportée durant toute la soirée.
L’évolutionniste, M. Barrette, à passer 30 % de son premier 20 min à parler gratuitement contre le créationnisme. Le reste du temps, il a fait des analogies foireuses (avec la langue française, un jeu de cartes) visant à le soustraite à la nécessiter de donner des exemples d’évolution ou une façon d’observer l’évolution. Selon lui, la vie est apparue de façon imperceptible (non accessible à la science donc). Il refuse alors de parler de la première cellule à ADN.
Sur l’évolution, il a mentionné l’argument des vestiges (sic) et de l’anatomie comparée, tous deux aisément réfutés par M. Tisdall.
M. Barrette a donc battu son record : il a parlé d’évolution pendant plus de 5 min durant un débat.
La période de questions
Puisque les évolutionnistes ne gagneront jamais de point en respectant les règles d’une discussion suivie et respectueuse, la période de questions a été très chaotique. Premièrement, nous avions convenu avec le modérateur que les questions posées alterneraient entre le créationniste et l’évolutionniste. Même si on lui a rappelé son engagement et que c’était une condition pour accepter d’aller débattre à la réunion mensuelle des sceptiques, celui-ci à fait la sourde oreille. Résultat : la majorité des questions ont été posées par des croyants évolutionnistes apparemment incapables de comprendre ce que veux dire :
1) poser une question et ne pas faire une "conférence" ;
2) prendre le temps maximum de 1 min pour poser sa question (condition normale imposée par le modérateur)
En conséquence, nous avons eu droit à des monologues de 5-10 min au micro et le modérateur devait tout de même demander « quelle est votre question ? ». Des éclats de rire, des commentaires lancés tout haut ; M. Tisdall se faisait couper la parole couramment par l’évolutionniste qui avait posé la question au micro et qui voulait maintenant la reformuler (son piège n’en était pas un), pathétique.
Bref, tout sauf le respect, le civisme.
Tous les créationnistes qui ont été au micro ont respecté leur minute (sauf un peut-être) et adressé des questions claires et relatives à des déclarations de M. Barrette. Celui-ci n’a répondu a aucune directement ; il s’est plu à répondre que le créationnisme n’est pas scientifique (sans démontrer quoi que ce soit) et que l’apparition de la vie ou des espèces est imperceptible.
L’histoire de la fourchette
M. Barrette avait une fourchette de table avec lui. Il affirmait que si on trouvait un tel objet dans le désert, un créationniste dirait « C’est l’esprit du désert qui l’a placé ici ». MAIS, un évolutionniste, Lui, s’intéresserait à l’histoire de la fourchette.
Tout le monde voyait la première lacune : le créationniste dirait plutôt : voici un objet ayant un but et une fonction, il ne peut qu’être apparu par cause intelligente. Une usine en quelque part à produit cet objet suivant un plan conceptuel de construction.
Quelqu’un a alors demandé si M. Barrette pensait que la fourchette était apparue là, graduellement. Très embarrassé, il a été forcé de dire oui, sinon, il aurait dû adopter la logique créationniste. Il a donc régurgité une analogie selon laquelle la fourchette aurait été achetée en chine, et, de mains en mains, serait tombé dans le désert lorsque des voyageurs l’auraient perdu. C’était, selon M. Barette, une apparition graduelle. M.Tisdall lui a fait remarquer que la fourchette ne changeait pas de forme durant se « gradualisme ». Nous n’avons pas eu de suite …

Tellement de choses à dire encore, mais ceci suffit pour se faire une bonne idée de l’atmosphère qui régnait.
À la fin de la conférence, certains sont devenus agressifs, étant en colère parce que M. Tisdall a répondu à la question de la Terre jeune avec un acétate sur le carbone-14 (il aurait fallu qu’il n’ait rien à dire!!) ou encore d’autres parlaient de « désinformation ». Je me suis glissé dans le groupe et demandé un seul exemple concret de désinformation dans la présentation du créationniste. Personne ne m’a répondu ; ils m’ont quitté avec un air bête, sans pognée de main, sans bonsoir, sans réponse.