LoutredeMer a écrit : 13 janv. 2018, 13:37
Le gouvernement québecois a écrit :Au Québec, comme ailleurs dans le monde, ce sont les femmes et les filles qui sont majoritairement les victimes d'infractions sexuelles. En effet, les statistiques policières de 2014 portant sur les infractions sexuelles indiquent que 84 % des victimes sont de sexe féminin, alors que 96 % des auteurs présumés sont de sexe masculin.
http://www.agressionssexuelles.gouv.qc. ... tiques.php
Merci du lien
j'en ai profité pour chercher des statistiques en France :
enquête virage qui donne des chiffres similaires à ceux du Québec :
Sur 1 an :
- 52 400 femmes et 2 700 hommes ont été victimes d’au moins un viol.
- plus d’un demi-million de femmes (553 000) ont été victimes d’agressions sexuelles* autres que le viol (11% attouchements du sexe, 95% attouchements des seins/fesses ou baisers imposés par la force).
- Ces actes sont quasi exclusivement le fait d’un ou plusieurs hommes .
- Les ¾ des femmes victimes de viols et des tentatives de viols ont été agressées par un membre de leur famille, un proche, un conjoint ou ex-conjoint.
Détails de l'étude ici.
Alors face à ces chiffres, on peut se positionner différemment sur la taille de la "zone grise" (petite pour "balancetonporc / #metoo, plus grande pour Catherine Deneuve), on peut aussi discuter des sécurités relatives (réelles ou ressenties) entre hommes et femmes suivant les circonstances ou le lieu. Le sujet est très vaste et il est abondamment discuté dans les médias et les réseaux sociaux et également ici.
En lisant pas mal d'articles sur le sujet, très rares** sont ceux qui parlent de ce qui m'a le plus marqué dans les statistiques évoquées plus haut :
96% des auteurs d'agression sexuelle sont des hommes . Et je trouve que beaucoup d'articles, en analysant (voire chipotant) tel ou tel point concernant les agressions sexuelles passent au travers de ce fait comme si c'était acté, une simple fatalité, quelque chose qu'on valide inconsciemment.
Alors que pour moi, le principal problème est là.
Qu'on discute de Weinstein, des curés pédophiles, de la drague "lourde" au travail ou ailleurs, des sentiments d'insécurité pour les femmes on parle toujours de la même chose : 96% des auteurs d'agression sexuelle sont des hommes.
Alors évidemment, je n'ai pas de solution.
Mais je me dis qu'en parler est positif, qu'un mouvement comme #metoo est une bonne chose, même s'il conduit aussi à des exagérations.
*
au sens pénal, hormis pour cette étude le harcèlement sexuel et l’exhibitionnisme.
**
Celui-là par exemple.
Inso