Nicolas78 a écrit : 30 mars 2018, 23:31
Exaptator a écrit :Ce qui est étonnant c'est qu'il n'y ait que moi. En fait l'ensemble de la communauté scientifique devrait en douter, puisque la matière est à l'origine un concept métaphysique et que le model standard de la physique des particules, comme son non l'indique, n'est qu'un modèle théorique.
Non non non, il n'y à pas que toi qui pense cela.
Par-contre, si tu pense que douter de cela à la moindre utilité en science actuellement, tes surement seul

Ah bien ce dont on ne doute pas on ne le remet pas en question....
Ce n'est pas parce que quelqu'un est le seul à marcher dans une direction, qu'il a tort.
Nicolas78 a écrit :En gros, le matérialisme est un axiome (quasi ontologique). Et un axiome, sans être démontré, reste incontournable.
Non, le matérialisme (ontologique), n'a rien à voire avec les sciences. Tu dois confondre avec ce qu'on appelle le
"matérialisme méthodologique", qui porte très mal son nom. Qui n'est pas du tout un axiome, mais une application du principe de parcimonie.
Nicolas78 a écrit :Peut-être voit tu ce que j'entend par pragmatisme. Croire que seul le concept de matière est une réalité pertinente est possiblement discutable si on le juge exclusivement rationnel. Mais c'est pragmatique de faire comme si.
Ce pragmatisme là n'a peut-être plus de place dans les sciences. En tout cas depuis 1982 avec la violation des inégalités de Bell par l'expérience d'A.Aspect.
On devrait plutôt en science, s'éduquer à ne parler que des faits et de relations entre des faits qui ne s'expliquent que par des faits.
Je le répète :
ON DEVRAIT PLUTÔT S'ÉDUQUER À NE PARLER QUE DES FAITS ET DES RELATIONS ENTRE FAITS QUI NE S'EXPLIQUENT QUE PAR DES FAITS.
Nicolas78 a écrit :Exaptator a écrit :Tout-à-fait, tenir ce raisonnement serait une erreur. Cela dit, la conscience comme je la définis, c'est-à-dire : comme une collection ordonnée et sensée d'apparaîtres subjectifs, c'est-à-dire plus simplement : comme un apparaître subjectif, ne colle pas avec quelque chose de localisé dans le cerveau.
Effectivement, chercher
une localisation à un sentiment subjectif uniquement dans le cerveaux n'a pas de sens. C'est le corps humain entier qui fait "émerger" ce phénomène.
Non, tu n'as pas compris le truc.
Tu n'as pas dû très bien lire la suite :
Exaptator a écrit :En effet, c'est évident : nous n'avons pas un petit écran qui s'allume dans nos têtes. La conscience est, chose à comprendre et à considérer : un apparaître non local, même si des lieux, des espaces, peuvent y apparaître. Elle a donc à voir avec le réel en soi, non local lui-même. Sans doute que la conscience est le phénomène le plus évident de notre immersion dans les bizarreries formalisées en partie par la physique quantique ?
Si tu visualises les yeux fermés un objet de ton choix, une pomme, un stylo, une cruche, peu importe l'objet, cet objet tu le vois : il a une couleur, une texture, un volume, etc... Or, cette vision, plus ou moins précise selon ton aptitude à visualiser, est bien présente, elle existe au moins subjectivement, mais elle ne se situe nulle part dans ton cerveau, en tout cas et c'est le point : telle qu'elle se présente en vision. Bien sûr, c'est l'activité de ton cerveau qui la produit, nous sommes bien d'accord, je ne veux pas que les gens extrapolent n'importe quoi de ce que je suis en train de dire. Ce que je dis, c'est que son espace, celui des représentations mentales (ainsi que de toutes sensations ou perceptions telles qu'elles se présentent subjectivement), est non local.
Nicolas78 a écrit :Quoi que la conscience disparaît quand le cerveau est atteint.
C'est très probable en effet. Mais, pour répondre à cette question il faut aussi se demander en parallèle, question liée : comment apparaît-elle cette conscience, à quel moment ?
Et aussi, quand on parle de pertes cognitives suite à une lésion cérébrale, il faut chercher à savoir si la conscience disparaît où si ce n'est que la conscience de certaines choses, ce qui n'est pas tout à fait nécessairement la même chose.
On peut en effet penser qu'un cerveau suffisamment lésé ne permet plus aucune conscience. On peut penser aussi que la conscience n'est qu'une collection de certains résultats de cognitions, même pas de toutes, et qu'une petite stimulation électrique dans une zone précise du cerveau d'un millimètre cube pourrait suffire à la couper sans que cela n'affecte l'activité en cours de la personne qui s'y exécute. C'est se genre de recherche qu'il faudrait entreprendre pour en savoir un peu plus.
Le témoignage de Dash est intéressant à ce sujet.
Nicolas78 a écrit :Même si je doute que la conscience soit seulement subjective (il me semlee qu'elle est un peut plus que cela !
Selon moi, mais ce n'est qu'une supposition en l'état : oui, la conscience pourrait bien être plus qu'un simple mot dans un discours subjectiviste. J'y vois une certaine objectivité possible. Mais ce qui est certain en tout cas : c'est qu'elle n'est pas locale.
Nicolas78 a écrit :Puisqu'on peut se mettre d'accord intersubjectivement/objectivement sur le fait qu'un animal avec un cerveau qui ne fonctionne plus n'a probablement pas plus conscience de lui).
Non, ça on peut le décréter à plusieurs, mais ce ne serait qu'une affirmation gratuite, rien de plus, car comment le prouver ?
En l'état de nos connaissance, l'attitude prudente c'est de dire que : pour l'instant, rien ne prouve que la conscience humaine n'est pas entièrement
résultante de l'activité d'un cerveau humain.
(Je dis bien ce que je dis et non que : rien ne prouve que la conscience humaine ne se
réduise pas entièrement à l'activité d'un cerveau humain, car dire cela ce serait déjà affirmer, même entre les lignes, plus que ce que l'on est en droit de faire.)
Autre remarque :
La conscience n'étant encore pas bien définie, il est préférable de déjà bien comprendre comment fonctionne le cerveau.
Nicolas78 a écrit :Exaptator a écrit :Je ne dis pas que les particules ou les atomes n'existent pas dans notre expérience comme apparaîtres, ce que je dis c'est que je doute que tout cela soit tel que nous percevons et nous le représentons en soi.
Il semble que bcp de gens on intégrés cela ! Le réalisme naïf n'est plus trop d'actualité...
À lire les conversations à ce sujet, je ne pense pas que ce soit encore bien intégré...
Nicolas78 a écrit :Exaptator a écrit :Cela devrait inviter à la plus grande prudence quant à notre présumée capacité à nous représenter adéquatement le réel.
Cela, ou le fait qu'un humain à une capacité cognitive limité et qu'il parle du réel avec des outils et des languages, tout simplement.
Bref. Qu'un humain n'est pas Dieu. Apparemment, en tout cas...
Je ne crois pas en Dieu, mais même s'il en existait un, je suis près à parier qu'il rencontrerait une difficulté semblable à la nôtre.
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Une croyance c'est une affirmation que l'on tient pour vraie mais qui peut être fausse. Pas besoin de bosser la logique ou de pratiquer la méthode scientifique pour croire.