Je ne comprends décidément pas cette opposition vivant / non-vivant. Je ne vois absolument pas pourquoi la recherche de la survie chez les êtres vivants (et de la reproduction pour certains d'entre eux) échapperait au déterminisme.Dash a écrit : 10 avr. 2018, 16:20 S’il n’y avait pas de la vie, je serais d’accord avec Dany à 100%, mais c’est la vie qui change tout. Parce que la vie, les organismes vivants ont une propriété émergente que ne possède pas tout ce qui ne vit pas : l’autonomie! Pas au sens de liberté absolue, mais au sens de propriété (par rapport à tout ce qui ne vit pas et qui ne possède pas cette propriété). Du coup, les organismes vivants ont bel et bien un but et une « volition » : survivre (et se multiplier)! Pas au sens psychologique du terme ou de « dessein », mais si ce n’est qu’en tant que propriété fondamentale qui distingue tout ce qui vit de tout ce qui ne vit pas. L’emprise du déterminisme qui demeure concerne les composantes (atomes, cellules, corps, etc.) des organismes vivants, bien sûr, mais pas l’organisme en tant que système/propriété émergente puisqu’il agit, en tant que tel, selon sa propre détermination qui l’anime : survivre (alors que le déterminisme/le non- vivant, lui, na aucun objectif, encore moins celui de le contraindre, tuer).
C’est « l’objectif » de survivre qui fait la différence et qui permet de créer un rapport (et d’introduire les notions) de contrainte/non-contrainte entre un organisme, son objectif, et tout ce qu’il n’est pas et peut potentiellement contrer cet objectif : son environnement! Mais ce « jeu » ne peut que se jouer qu’à l’échelle de ce qui a incidence sur l’organisme en tant que système cherchant à survivre à l'échelle où il vit et pas ailleurs (ce qui n'affecte pas sa survie n''impacte pas son objectif). C’est cette fonction — survivre — qui peut être plus ou moins contrainte par l’environnement (et par le fait même, par d’autres formes de vie). Parce que, contrairement à un caillou, qui ne cherche rien et ne possède aucune autonomie, et qui donc ne peut être libre ou contraint (là, Dany à raison, ça n'a pas de sens de causer de degré de liberté pour tout ce qui ne vit pas et n'a pas d'objectif) un organisme vivant cherche à survivre. Du coup, une myriade de rapports de forces, de capacités et de degrés d’action~liberté se créer entre des systèmes~organismes autonomes cherchant tous à survivre et tout ce qui peut contraindre ces derniers et leur objectif! Dans cette « sphère d’action expérientielle », le déterminisme n’a aucune « emprise », n'a pas « l'effet direct » qu’il a sur ce qui ne vit pas. Bien au contraire puisque tout ce qui vit cherche justement à éviter ce que ce qui ne vit pas ne peut chercher à éviter. Parce qu'un organisme ayant une autonomie et un objectif cherche à éviter, autant que faire se peut, les contraintes, à son « échelle d'impact », qui résultent de son effet (du déterminisme).
Si :
1) Les mécanismes internes de "fonctionnement" des êtres vivants sont régis par des mécanismes déterministes
2) Les interactions entre les êtres vivants en tant que systèmes sont régis par des mécanismes déterministes
3) Les forces non-vivantes qui impactent la survie des êtres vivants sont régis par des mécanismes déterministes
Alors nécessairement :
4) Le monde vivant et la survie des êtres vivants est déterminé.
Ou bien il y a quelque chose que je ne comprends pas du tout dans ton message.
[EDIT : ] un petit bonus sur un modèle proie/prédateur qui est déterministe (ce n'est pas un argument, juste une "illustration") : Équations de prédation de Lotka-Volterra
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@Dany : j'avais une autre définition de déterminisme "soft" qui était un déterminisme plus "pragmatique" et pas absolu au sens où l'on admet qu'il peut y avoir des lois physiques non-déterministes.