mstpierre a écrit :Mmmm, je pense sérieusement que l'académie française est mûre pour une repos éternel.
UN repos éternel? Je n'en suis pas sûr. L'Académie ne tyrannise pas qui que ce soit. Elle publie un dictionnaire à environ tous les 10 ans (dont la lettre Z risque d'être plus actuelle que la lettre A..) et personnellement, je ne la vois pas comme une menace. Ni l'Office québecois de la langue française.
'canne de binnes' par exemple ne se traduit pas par 'boite de haricots'
En effet! Le mot bine est utilisé à ~99% pour des fèves au lard. Sinon on dit fèves, haricots, etc
Dans ce que vous appelez ici des anglicismes, certains sont des calques et d'autres, des faux-amis.
Ainsi 'la fille que je sors avec' a l'air d'un gros méchant anglicisme mais l'analyse historique montre que cette forme (phrase qui se termine par un adverbe) pourrait être simplement un archaïsme. Je ne suis pas sur que ce soit le cas mais le doute est dans mon esprit au moins.
Il me semble que non. On ne trouve pas cette formulation ni dans les langues latines, ni dans les langues germaniques. Je crois que ça vient de l'anglais. L'anglais fait bande à part sur cet aspect. Non? Dites-le moi si je me trompe, mais il me semble que les langues germaniques et scandinaves utilisent des pronoms relatifs qui ne nécessitent pas de "mitt" ou "med" en fin de phrase.
Personnellement je n'ai jamais entendu dire ce genre de "que je sors avec" ailleurs que proche des frontières ou qu'à Montréal, par des professionels travaillant dans des milieux branchés. Ce n'est que récemment aussi que j'entends régulièrement "faire du sens". Je n'ai que 30 ans, et je dirais que jusqu'à 25 ans, je n'avais jamais entendu dire "j'assume" au lieu de "je suppose". Il semble y avoir une tendance chez les jeunes professionels qui travaillent avec des partenaires anglais (Toronto, New York, Californie) à assimiler des calques.
Mais bon! Il faut dire que depuis 25 ans au Québec on ne crée pas ou peu de nouveaux anglicismes mais que nous tout de même collés avec des vieilles habitudes.
Tu touches un bon point en disant que la plupart de nos anglicismes sont vieux de 25 ans ou bien plus.
Des années '30 à 50, la plupart des inventions nous sont arrivées en anglais. Presque toutes les parties d'un char (j'aime bien char) sont nommées en anglais à ce jour, sauf effort. Le toaster et le lighter ont la vie dure. Les termes sportifs également (une game d'hockey). Et concernant le travail, du temps où les compagnies anglophones nous menaient la vie dure et obligeaient les travailleurs d'usine à travailler en anglais, on a accepté la pulpe, le foreman, un shift, un boss, une job, etc.
Dans les années '70, '80.. il me semble (je n'étais pas très conscient) y avoir eu un souci de ne plus admettre de nouvel anglicisme, et Montréal s'était francisé depuis belle lurette. Donc il y a peut-être eu une accalmie.
Sauf qu'on se trouve présentement dans une nouvelle phase d'assimilation qui vient qu'on regarde beaucoup vers la culture américaine. Partout dans le monde.
Je n'ai rien contre le changement, mais quand celui-ci s'oriente vers l'uniformisation et la banalisation, ça ne m'inspire pas.
Rien à voir avec les sceptiques.
(hahahaha)
Je ne me souviens plus qui a dit ça, mais sur le forum, il est écrit :
Discussions générales
C'est ici où l'on discute de sujets variés sceptiques ou non sceptiques...
Vraiment? Pourquoi? Il y a tellement d'idées reçues sur les langues que ça peut très bien faire l'objet de questionnement sceptique
Oui, et non seulement ça, certains glissements sémantiques sont parfois porteurs d'idées toutes faites.
Juste comme ça pour rire : le français qui est plus difficile à apprendre que l'anglais

, mais moins que le chinois re

C'est peut-être une blague, mais je crois que la difficulté d'apprendre une deuxième, tierce, etc langue dépend :
-des langues que l'on connait déjà (et de la proximité linguistique entre la nouvelle langue et celle(s)-ci)
-du niveau général de tolérance dans la langue apprise
Bref, le chinois est aussi facile à apprendre à la naissance que le français.
Le français est peut-être plus difficile à apprendre pour un anglophone que vice-versa, et il y a au moins deux causes:
-la plupart des anglais (canadiens, américains) sont étrangers à bien des concepts grammaticaux à l'oeuvre dans leur langue
-la tolérance envers un anglais mal parlé /écrit est très haute dans la société