Nicolas78 a écrit : 23 juil. 2018, 19:22
Ok...mais je voit pas pourquoi l'espoir n'aurait pas de cause ni ne serait un effets... ? Pourquoi donc ?
Prends le temps de relire au lieu de dire n'importe quoi.
Loutredemer a écrit : Non, l'espoir n'est ni une cause ni un effet.
Je vois l'espérance ni comme une cause ni comme un effet, mais comme un vecteur.
Le vecteur a 3 propriétés :
- Distance de A à B
- Sens de A à B.
- Direction AB vers l'infini
https://www.youtube.com/watch?v=WPveBnbRlaA
Si l'espérance (=espoir) n'existait pas, on en serait encore à l'âge de pierre et aux peaux de bêtes. Pour preuve, le temps qu'il faut pour allumer un feu avec deux silex ou deux bouts de bois. Il n'y aurait pas eu de progrès social, car pas de revendications, de révolutions... Et la technologie en serait aux balbutiements. Pour preuve, le chercheur fonctionne à l'espérance d'arriver à son but en partant de A (ses données) vers B (le but qu'il s'est fixé dans le sens de AB) ou même vers C qui est le prolongement de la direction de AB. . S'il n'a pas de but spécifique, il prendra quand même de tout façon, une direction, la direction de son vecteur.
Sans ce vecteur il ne peut poursuivre ou même entreprendre ses recherches. En utilisant le même vecteur de A' à B' il peut partir sur d'autres données vers un autre but, mais dans la même direction, pour finaliser ses recherches par d'autres données initiales et résultats.
Là tu vois que ce n'est ni une cause, ni un effet? Mon "levier" c'est ce vecteur, et cette figure géométrique elle est immuable. Si AB disparaît, A'B' existe toujours , c'est le même vecteur et ainsi de suite.
Ce vecteur a des composantes : une horizontale, l'autre verticale, il en est en quelque sorte, la synthèse.
Ces composantes représentent assez bien la discontinuité, l'hésitation, un nouveau départ de l'espérance, que tu me signales ici : "Ça n'empêche pas l'espoir de se retrouver ailleurs. " Mais on garde toujours grosso modo la même direction, celle de réaliser ses buts. Donc, non, il ne meurt jamais contrairement à ce que tu dis. Il prendra un chemin plus long, modifié en suivant les composantes mais toujours dans la direction qu'il s'est fixé : parvenir au point B ou plus loin dans cette direction.
En dehors de ça, espérance induit d'autres notions : prédictibilité, probabilité sur le ou les buts à atteindre. Nous sommes en plein dans le sujet.
Ce n'est pas non plus un hasard si l'espérance a fait l'objet de recherches philosophiques. Dès lors qu'il y a but, il y a interrogation sur sa nature et les moyens d'y parvenir, ce qui entre très bien dans le cadre du déterminisme ou de l'indéterminisme puisque derrière chaque décision il y a un but.
Ca colle pas mal aussi avec la définition de Descartes non?
Dans l'article 173, après avoir parlé aux articles précédents du courage et de la hardiesse, il [Descartes] remarque que la hardiesse dépend de l'espérance, puisqu'il est nécessaire de penser que l'on a une chance de parvenir à ses fins pour pouvoir s'opposer avec vigueur aux difficultés qu'on rencontre. Cela implique cependant parfois que les fins en question (le but général qu'on se propose) soient différentes de l'action qu'on est en train de tenter dans l'immédiat
Alors évidemment, ce vecteur peut s'éteindre quand on meurt. Comme dit Dany, "la vie ça finit toujours mal"

. Mais même pas en fait . Car dans ce vecteur d'espérance, on y inclut les autres (enfants principalement, qui auront eux memes des enfants et ceux qui ont une importance pour nous). Donc la direction du vecteur, de cette espérance, elle peut etre infinie...
Tu parles ensuite des autres sentiments humains,ok. Mais je doute qu'ils aient autant de force dans l'avancement de l'humanité et de la vie personnelle que l'espérance.
Je recolle mes réflexions initiales puisque tu les as tronquées et plus ou moins discréditées. (Na)
C'est un levier universel qui ne tombe jamais en panne, inaltérable et résistant à toute force et toute pression (hors maladie mentale et fin de vie). Par conséquent il n'est subordonné à rien et influencé par rien. Il est indépendant d'une chaîne déterministe.
L'espoir est un des moteurs, un des ressorts de la vie humaine. Y a t il quelque chose de moins controlable que l'espoir? Probablement non. Aucune autorité, aucune programmation, aucun déterminant ne pourra jamais empêcher quelqu'un d'espérer. S'il ne devait y avoir qu'un seul élément incontrôlable, ce serait bien l'espoir. Le voilà le grain de sable dans les rouages des déterminants. Et il y en a surement d'autres.
Pour preuve la croyance irréductible de milliards d'humains en un dieu et un paradis. On en a vu passer ici, imperméables à tous les arguments sceptiques incontrables. Pourtant ils continuent à croire. Ils préfèrent éluder ces arguments, continuer leurs ritournelles ou quitter le forum et poursuivre leur croyance.
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..