Salut Quid,
Quid a écrit : En justice, un accusé est considéré coupable ou innocent à la base ? Pourquoi ne pas appliquer le même principe ici ?
Vous confondez ! Attention de ne pas tout confondre...Lorsque quelqu'un prétend ou affirme pouvoir faire quelque chose, c'est lui qui « accuse » pouvoir faire une chose. Initialement, il n'est pas en position de victime ou « d'accusé », c'est lui qui prétend et qui veux démontrer aux autres!
En réalité, c'est le même principe qui s'applique parce qu'en justice aussi il serait trop difficile de prouver ce qui n'existe pas
Les sociétés qui ont choisi d'attribuer la charge de la preuve à ceux qui accusent l'on fait pour une raison plus qu'évidente : Il est préférable de laisser quelques « erreurs » (criminels) en liberté plutôt que d'emprisonner des « erreurs » (innocents).
C'est pourquoi qu'il est préférable que ce soit à la poursuite d'avoir à prouver la culpabilité plutôt qu'à l'accusé d'avoir à prouver son innocence. Parce que si la charge de la preuve revenait aux accusés (lorsqu'ils sont vraiment innocents) comment pourraient-ils prouver quelque chose qui ne s'est pas passé et qui n'existe pas?
Supposons que vous vous êtes disputé avec un ami et qu'il se fait tuer 3 jours plus tard et qu'on vous accuse à cause d'un possible mobile de vengeance. Si par malheur vous êtes resté seul à lire un livre à la maison le jour du meurtre (sans aucun alibi ni rien qui prouve que vous n'êtes pas sortit), comment pourrez-vous prouver que vous n'avez rien fait? C’est pratiquement impossible!
Même s'il y a des exceptions et qu'il peut y avoir des erreurs dans un sens ou dans l'autre, mathématiquement, les probabilités de faire des erreurs sont bien moindres lorsqu'on ne considère pas une chose comme « vraie » à moins d'avoir des preuves. L’inverse serait catastrophique tant en justice qu'en science.
Et c'est précisément cet aspect (qui n'a en fait rien d'arbitraire et qui repose sur une logique probabiliste) que certains ne saisissent pas du tout!
À la base, cela n'a rien à voir avec le paranormal, c'est une question de logique et de gros bon sens élémentaire!
Imaginez votre employeur qui vous accuse d'avoir volé un bidule sur les lieux de votre travail p. ex. Comment lui prouver que vous n'avez pas le bidule si vous ne lavez pas voler? C'est impossible! Même si vous lui faisiez fouiller votre maison et vos effets personnels, cela ne prouverait pas que vous ne l'avez pas volé et vous en êtes débarrassé par la suite. C'est ce qui explique également pourquoi
l'absence de preuve n'est pas une preuve. L'absence du bidule chez vous ne prouve pas que vous ne l'avez pas volé et c'est précisément pourquoi vous ne pourrez jamais prouver que vous êtes innocent.
Les gens qui disent : «
ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de preuve que X existe que ça n'existe pas », ont raison, c'est une possibilité, mais la question qui importe vraiment est : doit-on pour autant le considérer comme étant un fait? ...Tout comme ce n'est pas parce qu'on ne retrouve pas le bidule dans vos effets personnels que cela prouve que vous ne l'avez pas volé. Devrait-on alors considérer que vous l'avez volé?
C'est simple à comprendre :
— Si l'on procède selon l'inversement de la charge de la preuve, on risque de se tromper, car il est possible que la personne soit innocente ou que la prétention ou l'hypothèse soit fausse.
— À l'inverse, si l'on procède selon la charge de la preuve pour ceux qui accusent ou prétendent des trucs, on risque beaucoup, beaucoup, beaucoup moins de se tromper, car on considèrera que c'est un fait, que c'est vrai uniquement s'il y a des preuves.
Ce n'est en fait qu'un processus logique déductif qui prend en compte les probabilités et qui ne sert qu'à minimiser aux maximums les erreurs! Et ça fonctionne!
Et c'est pourquoi, même si ce n'est pas infaillible, que la science utilise ce procédé dans ses méthodologies, que certains systèmes de justice l'appliquent et que les « esprits critiques » l'utilise. Parce que c'est avec ce procédé qu'on fait le moins d'erreurs ! Voilà pourquoi ce n'est pas à nous de prouver à ceux qui croient à
X,
Y ou
Z que ça n'existe pas, mais à ceux qui prétendent
X,
Y ou
Z de le prouver. Et tant qu'il n'y a pas de preuve, ben forcément, il y a beaucoup plus de chance que ça n'existe pas.