Florence a écrit : 22 juin 2018, 10:12
Montréalais a écrit : 21 juin 2018, 04:45
J'avoue être végétarien (à la limite du végétalisme total), donc, je vous comprendrai dès le départ de m'affubler d'un "parti pris". C'est que l'ensemble des commentaires me semble un peu pas mal énormément facilement zozo. Ne le prenez pas mal, car c'est surtout en lien avec les titites vidéos YT dans le but d'asseoir un ou des commentaires personnels (ça me parait facile). Pour les sceptiques, sceptiques du fait qu'on peut très bien vivre en ne bouffant que du gazon et des peanuts, vous avez raison, c'est pas le régime idéal. Par contre, si on fait comme moi, et qu'on suit un régime comme décrit dans la vidéo suivante, ça jette sur le cul pas mal de préjugés de carnivores.
Bonjour Montréalais,
Je suspecte d'après votre "nom de forum" que vous vivez dans un pays riche et confortable, où les ressources en produits agricoles nutritifs et équilibrés abondent, et que disposez d'une instruction et de revenus suffisants (comme moi) pour suivre sans dommage pour votre santé, votre option végétarienne. Je suspecte que (comme moi) vous dépendez de toute une chaîne d'approvisionnement et ne devez donc pas vous préoccuper au jour le jour de ce qui est nécessaire (entre autres l'interdépendance entre élevage et cultures) afin d'assurer l'abondance et la pérennité des récoltes.
Dans de telles conditions, il est facile de prendre une position morale supérieure en se préoccupant des malheurs de la gent animale susceptible de tomber sous la dent des carnivores humains

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Ceci dit, j'en reviens toujours à ma conclusion, basée sur la connaissance des conditions pour une agriculture efficace et du mode de vie de nombreuses populations: le végétarianisme est un caprice de riches.
Contrairement à ce que prêchent trop de végétariens/végétaliens, l'Inde en est une parfaite illustrations: seules les castes riches en respectent strictement (et encore) les préceptes, les autres n'en ont absolument pas les moyens, et certaines zones climatiques y sont parfaitement impropres (l'agriculture dans les zones semi-désertiques est notoirement insuffisante à nourrir les populations, qui dépendent d'un élevage semi-nomade, par exemple).
Quant au mythe selon lequel on pourrait produire sur terre suffisamment de nourriture végétale pour nourrir tout le monde, il suffit de se pencher sérieusement sur les problèmes politiques, économiques, structurels impliqués pour réaliser qu'il s'agit d'un rêve rose: outre que cela demanderait une organisation faramineuse en termes de transports, stockage, distribution, etc., il faudrait aussi déplacer (de force ?) des populations entières dont l'habitat actuel est totalement impropre tant à l'agriculture qu'à une résidence permanente ...
Le seul point avec lequel je suis entièrement en accord avec les "antispécistes, végétariens, etc" est que l'élevage intensif industriel tel qu'on le pratique de nos jours est essentiellement nocif, tant il est destructeur de l'environnement et incite à une surproduction et une surconsommation délétères.
Je ne suis pas hyper fortuné, ni hyper éduqué, mais, pourtant, je sais très bien que l'Inde a une "tradition" chez les castes les moins fortunées que de se reproduire à outrance permet une descendance, malgré le fait qu'ils ne soient pas capable d'en nourrir qu'un seul (de ces descendants). Ils s'appauvrissent, en fait, de génération en génération, en essayant de ne pas "disparaitre", comme si c'était une nécessité...
Si on en revient à l'Occident, et dans la région où je vis, je peux facilement bouffer des protéines pour moins de 1/10 du prix que me couterait l'achat de viandes rouges, 1/5 pour les volailles (à moins de courir à chaque semaine les spéciaux des différents supermarchés). Je peux me faire un pain de seitan qui va me permettre de bouffer pour au moins dix repas, alors qu'un seul steak ne pourra satisfaire mon appétit que pour un seul repas. Un emballage de légumineuses non cuites coûte souvent moins de $3 CDN (+ ou - 1 kilo), mais qui me permet de me faire je ne sais combien de repas. Tout comme une seule conserve (moins de $1 CDN), alors qu'un seul steak à $8, eh, ben... D'ailleurs, de chaque côté d'un steak, j'imagine que les carnivores ajoutent des légumes ici et là, donc, si omnivores ils sont, un régime de ce genre (omnivore) devient nettement plus dispendieux (enfin, ici, au Québec) qu'un régime végétalien.
Pour le supposé mythe des couts faramineux des cultures, tant monétaire qu'environnemental, ici, la viande rouge vient des USA, du Mexique, puisque les couts de l'élevage se répercute sur le prix des produits québécois/canadiens devenus trop chers pour les bouchers (malgré les subventions, faut il le préciser), bref, elle voyage, donc, vos arguments ne valent rien, puisque que la production de viande est soumise à un transport obligé sur de très longues distances la grosse majorité du temps. Ici, d'ailleurs, la survie de ce business hyper subventionné, dont le porc, n'existe que pour la seule raison de cette aide gouvernementale, sans quoi, ce petit monde du carnivore "sauveur de la diversité biologique mondiale" s'effondrerait, ou, à tout le moins, personne (ou presque) ne pourrait se payer un steak de bœuf. C'est déjà le cas, d'ailleurs. Et que dire de toute la production de viande pour les chaines de restauration rapide, chaines qui sont uniquement dédiées (sauf très récemment) à l'appétit des carnivores/omnivores; venez pas me faire croire que cette façon de faire est des plus écologique, avec tout le gaspillage que ce type de commerce engendre (déjà que le monde de la restauration "normal" est loin d'avoir des leçons à donner; y'a qu'à croiser leurs poubelles pour s'en rendre compte).
Pour votre info, pas trop loin d'ici, en fait, dans la province voisine, les agriculteurs d'une certaine région ont pour la plupart au moins chacun une serre, question de produire plus efficacement. Ce qui fait que l'on a des poivrons/tomates/concombres, et autre légumes, à l'année longue, avec des prix qui changent peu. Le monde se modernise, et je n'ose dire lesquels sont rébarbatifs à ce changement... Ouais, c'est vrai, y'a les croyants...