Exaptator a écrit : 06 sept. 2018, 22:05Notes :
(c'est moi qui ai numéroté)
(1) : j'ai eu, pendant plusieurs années, la fâcheuse habitude (
ou une malheureuse mémoire sélective) de ne retenir que ce qui est expliqué (
l'essence d'un texte, d'un ouvrage, d'une thèse) et non pas les noms et les dates des auteurs, travaux et découvertes. C'est pourquoi je peux, pour certains sujets, échanger avec des interlocuteurs, suivre et comprendre de quoi ils causent, même si j'ai bcp plus de difficulté à dire (
et donc citer/référer) si c'est Kant, Nietzsche, Leibniz, Korzybski, Wiener, Watzlawick, Shannon, Turing ou Chomsky qui a écrit/émis telle ou telle idée.
Bref, j'ai seulement bcp lue, à une époque, sur tout ce qui a trait aux théories de la communication/information/signification, à la dialectique, la sémantique, la linguistique, le structuralisme, la cybernétique, la systémique, etc. Mais je m'intéresse à bcp trop de truc pour me spécialiser. J'intègre et synthétise en ne retenant que ce qui importe pour satisfaire ma compréhension. Mais après vérification (
j'ai été lire sur Hilary Putnam), sa « vision » semble correspondre à ma représentation perso du
process de nos représentations mentales (
concepts et notions). J'étais probablement tombé sur ses ouvrages ou sur ceux de certains qui le citaient/se basaient sur ses travaux à l'époque. J'ai d'ailleurs trouvé un
excellent texte synthétisant et résumant succinctement la pensée de Putnam. Merci pour le coup!
(2) : j’ai mis « consentants » entre parenthèses parce qu'il pourrait s'agir, par exemple, d'une langue construite. Bref, pour signifier que quand on propose des termes ou des defs, faut, à tout le moins, une réponse favorable des interlocuteurs, d'où, mon « consentant » . Mais sinon, nous sommes d'accord, inutiles d'être « consentant » lorsque cela se fait naturellement de par des defs communément admises dans le langage courant et/ou de par un contexte.
(3) : je ne crois pas avoir déjà lu Wittgenstein. Nous ne sommes pas d'accord, ok!
Je passe tes points 4 et 5 puisque nous sommes d'accord.
(6) : Bah, l'on pourrait s'étendre longuement sur les notions de notion et concept. Mais je crois que nous ne sommes pas suffisamment en désaccord fort pour que j'élabore ici.
Exaptator a écrit : 06 sept. 2018, 22:05Je n'ai toujours pas la moindre idée de ce que signifie "àma"
Désolé, j'ai été influencé par Wooden Ali qui à un jour écrit ici que le « h » de « àmha » était quelque peu hypocrite et inutile. J'aurais dû écrire « àmha », du coup, une simple recherche Google avec l'acronyme t'aurait révélé qu'il s'agit, en argot Internet, d'un acronyme qui signifie « à mon humble avis ». Alors qu'en écrivant « àma », Goggle ne renvoie aucun résultat. Donc àma = à mon avis. Au cas où, j'écris parfois « bcp » au lieu de beaucoup! Désolé pour ces quelques moments de paresse.
Exaptator a écrit :Sinon, tu te plantes sur pas mal de choses ici concernant mes réactions et mes intentions, tu ferais un assez mauvais psychologue
Au contraire (
parce que même lorsqu'on voit juste, notre interlocuteur répond souvent par ce genre de réplique), mais ce n'est pas pertinent ici puisque, de toute façon, je n'ai pas mis en cause tes intentions, j'ai seulement dit que : «
de façon insidieuse, ça te permet de... ». Mais peut-être as-tu compris que c'est toi qui procèdes de façon insidieuse alors que cela devait plutôt signifier que c'est ton habitude qui peut avoir un effet insidieux sur toi, à savoir redéfinir même lorsque ce n'est pas vraiment nécessaire. Il y a une nuance!
Exaptator a écrit :Un truc intéressant et juste que tu as remarqué : c'est que je "tique" comme tu dis, mais je ne tique pas pour rien, j'ai d'excellentes raisons à cela qui ne sont pas celles que tu supposes.
Mais oui, elles sont évidentes puisque tu les partages en toute transparence! C'est par souci de précision et afin d'éviter les contresens.
I know! Mais tu restes humain et cela ne veut pas dire que tu ne « débordes » jamais, même quand ce n'est pas nécessaire. Comme quand t'as tiqué sur mon choix de mots « vision », par exemple.
Exaptator a écrit :Je ne suis pas d'accord avec ton "que", c'est une affirmation gratuite.
As-tu déjà entendu parler de la dialectique* ?
* Note : je parle de la dialectique en son sens premier platonicien.
Je ne vois pas ce que la dialectique de Platon vient faire ici. Mon «
que » faisait référence aux termes et aux mots, et donc aux notions et référent conceptuel associés. Mon «
...que par le truchement intersubjectif d'un certain partage collectif de ce que à quoi elle réfère... » est donc en phase avec la pensée de Putnam, du contexte, etc.
Exaptator a écrit :Et quand à la richesse des mots elle ne tient pas tant dans leur flou que dans la pertinence de leur emploi dans le bon contexte.
Je suis d'accord concernant la pertinence en rapport avec le contexte, c'est une évidence! Plus l'on possède de vocabulaire et plus nous pouvons être précis
(= plus de pixels cognitif pour sophistiquer sa pensée, etc.) Mais, àmha (
et là, le « humble » est sincère), je constate que personne (
ou alors j'ai pas trouvé) na jamais évoqué un truc qui m'apparaît évident : le fait que certains mots ne peuvent être totalement « non abstrait », comprendre aussi rigide et précis que certains symboles mathématiques, P. Ex., est justement ce qui fait que leur définition peut sensiblement évoluer au grée des époques, mais aussi s'adapter, même finement, selon les contextes! Un peu comme certains mots polysémiques le font, mais de façon bcp plus subtile. Mais bon, peut-être n'est-ce qu'un délire perso!
Exaptator a écrit :En quoi cela en constituerait la preuve ?
J'ai répondu au trois plus à Cogite. Il y a une question sur laquelle bute ABC, EB dogmatise et ne reconnait aucune des âneries qu'il a dites voulant se faire plus gros que le boeuf, tandis que Cogite fait également le sourd...
Bah, sauf Nico (
et peut-être Jean7, parfois), qui dit être d'accord sur certains points très précis seulement, je n'ai vu personne d'autre ici. Et j'imagine que si ceux qui lisent en silence n'interviennent pas pour te soutenir/défendre, c'est parce que, au mieux, même s'ils sont d'accord sur certains points, ils ne voient pas, tout comme moi, d'intérêt à tout redéfinir et repenser comme tu le fais... ...pour ce que ça apporte de plus!
Exaptator a écrit :Ah bien là pour le coup je ne le prétends pas car c'est prouvé depuis au moins 50 ans. Demande à un matheux ou à un bon programmateur qui connait bien son domaine.
Excellente suggestion! Denis (
c'est un ancien prof de math. Ils sont en fait 3 frères matheux dont l'un est très connu et réputé dans son domaine), tu y vois un certain intérêt/utilité, toi, aux trucs que partage Exa?
Exaptator a écrit :Tu ris bêtement.
Voir mes réponses à Nicolas78 plus haut et plus loin dans le fil.
La phrase de Nico m’a fait rire, tout simplement! Il aurait échangé avec un autre que toi que le résultat aurait été le même! Idem s'il avait tort et si t'avais raison ou peu importe! C'est une réaction humaine faisant intervenir ce qui nous fait rire et c'est juste autrement plus complexe que tout ce que l'on peut mettre en formule et formaliser! Ce n'est pas le jour où l'IA sera en mesure de saisir les subtilités de notre langage qui sera réellement dangereux, c'est le jour ou elle acquerra la capacité de rire et d'être en colère!
Exaptator a écrit :Alors faisons un test : la définition usuelle de connaissance selon Beauman est une croyance vraie, bien justifiée. Il précise que croire c'est tenir pour vrai. Donc selon lui : une connaissance c'est quelque chose que l'on tient pour vraie, mais cela ne suffit pas puisqu'il rajoute : qui est vraie et qui est (bien) justifiée.
Ben oui, mais (
je ne peux pas parler pour EB, donc je cause en mon nom) c'est une question d'implication logique et d'imbrication : puisqu'une croyance est ce que l'on tient pour vrai, une connaissance imbrique nécessairement la croyance (
de cette connaissance). Mais, bien sûr, l'inverse n'est pas tjrs vrai : une croyance n'est pas tjrs une connaissance (
d'où le besoin d'être « justifié » de EB).
Ensuite, je suis d'accord, il n'est pas tjrs possible de démontrer rigoureusement et/ou formellement une connaissance, mais c'est la nature même de certaines connaissances de ne pas pouvoir être démontré formellement, parce que tout ne se résume pas à de la pure logique formelle dans la vie! On utilise donc d'autres outils appropriés (
probabilité, etc.). Comment veux-tu démontrer formellement que ta femme t'aimes par A+B? C'est d'un ridicule!
Et si je comprends bien (
après 45 pages), toi, tu veux juste qu'on cesse d'utiliser le mot « savoir » comme synonyme de « connaissance » pour les cas et contexte où l'on ne peut démontrer par A+B et qu'on restreigne son emploi uniquement pour ce qui peut être démontré formellement par A+B ...en plus de prétendre que cela évitera des contresens et des ambiguïtés. Euh, ok, mais où et comment, en pratique? C'est ça que tu n'as pas démontré!
Je sais pas pour les autres, mais moi j'n'ai pas besoin de faire cette restriction avec le mot savoir et d'appliquer ta méthode tarabiscotée pour être en mesure de discerner ce qui peut être prouvé formellement par A+B de qui peut être considérer comme « vrai » (
quasi-vrai) à l'aide des autres outils que nous offre la pensée critique et le scepticisme scientifique. Ou alors je ne pige vraiment rien à rien à ton truc!
Exaptator a écrit :Alors passons le premier problème logique évident que cette définition pose [sur lequel personne n'a tilté ici], qui est : comment savoir dans ce cas qu'une chose que l'on tient pour vraie et qui est bien justifiée est bien vraie et non pas fausse et est par conséquent bien une connaissance comme ici définie ?
Euh, ben comme on le fait depuis tjrs! Comment fais-tu, toi, pour tenir pout vrai qu'Aristote n'est plus vivant? Ou que ta femme te trompe ou pas? Ou que l'homéopathie, ça ne fonctionne pas plus que l'effet placebo? Mais sinon, oui, j'suis d'accord, ça ne sera jamais une connaissance « parfaite » ou absolue au sens où tu veux restreindre l'utilisation du terme « savoir » exclusivement à ce qui peut se démontrer formellement. Mais est-ce réellement un problème? Ça impacte nos vies? Ainsi que la recherche et la science? Comment?
J'pense avoir saisi depuis longtemps ton propos, je n'arrive par contre pas à voir une application pratique autre qu'épistémologique ou encore d'onanisme intellectuel. Il y a orgasme, mais elle n'est pas féconde àma!
Exaptator a écrit :Donc il faut comprendre de ce que tu dis : que tu n'es pas capables de définir de manière cohérente les termes que tu emploies, mais que ce n'est pas bien grave, car il suffit d'en comprendre la signification en te lisant...
Pas tout à fait, mais presque pour la dernière partie. Tu fais un sophisme qui s'apparente au faux dilemme au final. Ce que je dis n'implique pas et ne dispense pas de choisir des termes un minimum approprié et d'être cohérent (
ça, c'est toi qui l'ajoutes pour faire un épouvantail pouvant servir à s'opposer avec le contraire, soit l'utilité d'être cohérent et de choisir au mieux les termes que l'on emploie). Ce que je disais, c'est que, justement, si le contexte de notre interlocuteur est suffisamment cohérent (
et qu'il possède un minimum de talent pour s'exprimer), certains mots pourraient tout à fait être remplacé par «
schtroumpf » qu'un lecteur « pas trop limité » peut tout à fait déduire leur sens de par les diverses phrases et le contexte! Tout comme lorsqu'on lit un livre et que, tombant sur un nouveau mot, nous en saisissons naturellement le sens avant même d'aller chercher dans le dico!