On semble d'accord sur la dépendance. Donc il y a une dépendance aux AD. Votre comparaison avec le diabète est juste, je l'utilise souvent pour les patients souffrants de bipolarité et leur thymorégulateur. D'ailleurs, une étape cruciale pour une maladie psy chronique like bipolarité est l'acceptation de la dépendance aux AD et/ou au thymorégulateur.unptitgab a écrit : 08 nov. 2018, 15:06
Étant dépressif j'ai besoin des antidépresseurs pour vivre, non à cause de la dépendance, en cas d'arrêt je n'ai jamais eu de sensations désagréables, mais parce que cette maladie de merde m'empêche de vivre. Donc oui je suis dépendant des antidépresseurs au même titre qu'un diabétique est dépendant de l'insuline.
Les sensations désagréables existent quelques temps après l'arrêt (et elles sont produites par l'AD lui-même) mais pas toujours. Cependant les sensations désagréables du retour de l'état dépressif sont bien re-présentes lors de l'arrêt.
Là où l'on peut s'entendre, c'est que ce n'est pas l'AD qui crée la dépendance, le patient l'est déjà avant de consulter. Mais comme un "drogué" est dépendant à la drogue avant d'en consommer. Il y a des schémas de dépendance au niveau psychologique.
Le biais dans cette histoire, c'est que les gens qui consomment des AD sont "toujours" des gens avec des schémas précoces dysfonctionnels de dépendances même s'ils ne sont pas toujours proéminents. Le mieux serait une étude scientifique où on fait prendre à des personnes indemnes de tr. psy. un AD pendant des mois puis avec un sevrage pour voir s'ils se sentent dépressifs après...
