Depuis quelques années un visiteur sème l'émoi dans nos hôpitaux en entrant dans les chambres à grand fracas.
Que vient-il y faire ?
Rendre la parole aux muets, faire marcher les paralytiques, et redonner la mémoire aux Alzheimer.
Jésus serait-il revenu par minou ?
Non.
Par cheval.
Parcourant toute la France, Peyo, un splendide étalon, pousse en effet du sabot les portes des centres de santé et des maisons de retraite pour y détecter les cas les plus désespérés, désigner les parties du corps les plus atteintes, et soulager les maux les plus graves.

Un argument en faveur de la diversité puisque ce Peyo n'est pas un dessinateur belge mais un pur-sang arabe, qui officie avec son propriétaire, Hassen Bouchakour, un Dauphinois d'origine algérienne.
Évidemment, on invoquera le dieu Placebo.
Mais alors pourquoi un cheval ?
Un Chihuahua, par exemple, ferait sûrement le même effet, en perturbant nettement moins les services, et pour un coût bien moindre pour son accompagnateur (bénévole).

A moins que la taille de l'animal placébiste ne doive-t-être proportionnelle à la gravité du mal.
Si c'est cela, peut-être verrons-nous alors bientôt dans les pavillons de cancéreux des éléphants et des girafes au chevet des malades.
Ces séances semblent particulièrement efficaces pour soigner les troubles cognitifs extrêmes. Peut-être alors est-ce pour cette raison que nos dirigeants politiques vont régulièrement aux Açores nager avec les baleines bleues…
Sources :
« Un cheval à ... l'hôpital ! », Sandrine Oudin - France Inter, novembre 2018 (à lire ou à écouter)
« Docteur Peyo, cheval de cœur », Béatrice Fletcher - L'Eperon, mars 2018
« Peyo, un cheval au chevet de ses patients à l’hôpital », Clémentine Mercier- Ouest-France, mars 2018