Romain Badouard, maître de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'Université Paris II, et auteur de l’ouvrage « le désenchantement d'internet : désinformations, rumeurs et propagandes » :Une étude américaine qui vient de paraître dans la revue Science advances s’est intéressée à la propagation des fausses informations pendant les élections présidentielles américaines de 2016 […] Le travail des chercheurs met en lumière un point étonnant : […] c’est l’âge des internautes qui est déterminant quand il s’agit de relayer ou non une nouvelle farfelue.
En fait, ce sont les plus de 65 ans qui partagent le plus les fake news. En moyenne, les utilisateurs de cette classe d’âge le font sept fois plus que celui du groupe des 18-29 ans.
Saperlipopette !Il n’y a pas de raison que les résultats soient différents en France, pour la simple et bonne raison que la sociologie des utilisateurs de Facebook est à peu près la même aux Etats-Unis et en Europe.[…]
Le partage des fausses informations n’est pas lié à la crédulité. Si on partage les fausses informations, ce n’est pas forcément qu’on est naïf. C’est plutôt qu’on va adhérer au message propagé par la fausse information, sans forcément y croire dur comme fer.
Le flot interminable de conneries abracadabrantes auxquelles adhèrent les ados.com d'aujourd'hui est en fait alimenté par une légion de pervers pépères compensant les désillusions de la génération woodstokienne en envahissant la toile de messages fantasmagoriques ?
Quand on voit ce que les boutonneux gobent comme conneries de nos jours, dès fois « rien que de m'en causer, ça me donne envie d'envoyer des mandales dans la tronche à tout ce qui remue »¹.
Mais, effectivement, si on se penche sur notre jeunesse post-soixante-huitarde… Dieu sait si on en a relayé, nous aussi, à l'époque, des crétineries.
Il suffisait qu'un de nos mytho-mégalo de service énonce une vague théorie ou une pseudo-info allant à l'encontre des idées en place, et hop, c'était forcément la vérité révélée, le nouvel évangile.
Génération idéaliste ?
Mon œil !
Des pantouflards qui ne pensent plus qu'à leurs points de retraite, oui !
De la graine de gilet jaune !
1. Jean Yanne, « Le Permis de conduire »