De nos jours, il n'est pas rare d'entendre parler de croissance personnelle, de niveaux de conscience, de supramental ou tout autre qualificatif pour parler d'une conscience évolutive. On retrouve ce langage surtout en milieu ésotérique, au sein de nombreuses écoles de pensée à partir desquelles les adeptes partagent une seule et même doctrine, celle enseignée par leur gourou, leur Maître spirituel. Alors on parle ici d'une conscience collective, d'un esprit de groupe ou d'une mentalité de suiveurs.
En fait, il n'existe pas réellement de soi-disant Maîtres à penser qui soient extérieurs à nous-mêmes. L'image qu'on pourrait se faire d'un maître serait celle de celui qui passe et qui n'impose rien à personne. Il a de plus cette faculté de l'oubli de soi car il possède une sagesse qui lui indique le moment où il doit s'effacer pour que l'autre puisse se réaliser pleinement. Le maître donc, c'est celui qui passe et qui laisse derrière lui un sillon. Un sillon dans lequel nous pouvons déposer notre propre semence, c'est-à-dire les éléments créateurs de notre conscience. Et c'est à nous par la suite de veiller à ce que les fruits de cette semence évoluent jusqu'à maturité. Le véritable Maître, c'est vous!
L'image du Maître à penser
L'image du Maître à penser
Si mon discours a provoqué chez vous quelconques frustrations, c'est que vous avez sans doute quelque chose de mieux à proposer.
Alors apportez-moi s'il-vous-plait quelques éléments de réflexion qui pourraient m'aider, soit à modifier, soit à renforcer mes faibles convictions personnelles. Merci!
Alors apportez-moi s'il-vous-plait quelques éléments de réflexion qui pourraient m'aider, soit à modifier, soit à renforcer mes faibles convictions personnelles. Merci!

Re: L'image du Maître à penser
Je suis plus ou moins d'accords en partie, mais je trouve surtout que ça manque de détails et de précisions.
Qu'ils (se qualifient eux-mêmes ou non) ou que nous les qualifions comme tel ou non, certains individus ont une certaine emprise, influence, incidence sur ce que nous sommes. C'est indéniable! Et c'est parfois plus subtil qu'on ne le croit. Nous ne vivions pas en vase clos, donc, forcément, les membres de notre famille, nos professeurs, amis, collègues et connaissances nous influence tous plus ou moins à certains/plusieurs niveaux. Sans parler des livres, des films (et des forums fréquentés!
), etc. Donc, en ce sens, même si tout ce passe entre nos deux oreilles, plusieurs de ceux qui « tirent les ficelles de la marionnette que nous sommes » (nos déterminants, en langage sceptique) ne sont autres que « des graines » (saupoudré par d'autres dans notre tête) qui ont finit par prendre racines et feuillir/fleurir sans que nous ayons parfaitement conscience de tous les embranchements (incidences) de cette « brousse » en nous.
Voilà pour un aspect!
Si maintenant l'on cause d'un maître au sens de « prof », de « mentor » (ou de « gourou » pour inclure un terme souvent péjoratif), il est évident que ceux qui se soucient réellement de la réussite et du bien-être de leurs « padawans », sont ceux qui savent qu'il vaut mieux enseigner à apprendre plutôt que de bourrer le crane d'infos, ceux qui favorisent le développement de l'autonomie de leurs élèves et ceux qui ne cherchent pas à instaurer un rapport de force provocant une emprise (dévotion) sur (de la part de) leurs élèves. Du coup, oui, un bon mentor doit savoir aussi « s'effacer » pour que ses élèves puissent se réaliser pleinement.
Par contre, lors qu'on cause spécifiquement de « mentors » en « croissance personnelle/conscience évolutive », c'est différent de tous les autres domaines et disciplines (sports, arts, affaires, sciences, etc.,), car il est possible « d'enseigner » tout et n'importe quoi (et de se prétendre et qualifier soi-même de « maître ») et ce, même avec les meilleures intentions du monde. Contrairement à d'autres disciplines et/ou champs de connaissances/d'expertises, il n'est souvent pas possible de vérifier factuellement les prétentions des « maîtres » et/ou ce qu'ils partagent et enseignent.
Conséquemment, il ne suffit pas de penser et partager que « Le véritable Maître, c'est vous! » puisque plusieurs individus ne sont pas convenablement outillés (pour mille et une raison), que ce soit psychologiquement, émotionnellement, intellectuellement, ainsi qu'au niveau de la somme de leurs connaissances, afin d'avoir le discernement nécessaire pour distinguer « le bon grain de l'ivraie » ainsi que les bons/moins bons « mentors » en croissance personnelle.
Et c'est justement là qu'est le paradoxe et donc le danger : le concept même de « croissance personnelle » et/ou de « niveaux de conscience » implique (c'est implicite) que l'élève ne possède pas encore un certain niveau de conscience. Mais puisqu'il ne s'agit pas ici d'une discipline en particulier (comme peut l'être le fait d'apprendre un instrument de musique, P. Ex.,), mais de quelque chose de « profond » concernant l'individu et ayant donc incidence sur tous les autres aspects de sa vie, comment pourrait-il discerner, avant d'avoir acquis le niveau de conscience requis, si ce qu'on lui enseigne n'est pas de la bullshit?
C'est ce qui explique, en partie, pourquoi il est plus facile de fourvoyer des individus qui sont encore à la recherche de « quelque chose de profond » et de plus ou moins défini via des « maîtres à penser » pour « croître en consciences », que dans tout autres domaines ou disciplines où l'implication de l'activité, dans la vie de l'individu, est bcp plus restreinte à un seul et unique aspect.
Qu'ils (se qualifient eux-mêmes ou non) ou que nous les qualifions comme tel ou non, certains individus ont une certaine emprise, influence, incidence sur ce que nous sommes. C'est indéniable! Et c'est parfois plus subtil qu'on ne le croit. Nous ne vivions pas en vase clos, donc, forcément, les membres de notre famille, nos professeurs, amis, collègues et connaissances nous influence tous plus ou moins à certains/plusieurs niveaux. Sans parler des livres, des films (et des forums fréquentés!

Voilà pour un aspect!
Si maintenant l'on cause d'un maître au sens de « prof », de « mentor » (ou de « gourou » pour inclure un terme souvent péjoratif), il est évident que ceux qui se soucient réellement de la réussite et du bien-être de leurs « padawans », sont ceux qui savent qu'il vaut mieux enseigner à apprendre plutôt que de bourrer le crane d'infos, ceux qui favorisent le développement de l'autonomie de leurs élèves et ceux qui ne cherchent pas à instaurer un rapport de force provocant une emprise (dévotion) sur (de la part de) leurs élèves. Du coup, oui, un bon mentor doit savoir aussi « s'effacer » pour que ses élèves puissent se réaliser pleinement.
Par contre, lors qu'on cause spécifiquement de « mentors » en « croissance personnelle/conscience évolutive », c'est différent de tous les autres domaines et disciplines (sports, arts, affaires, sciences, etc.,), car il est possible « d'enseigner » tout et n'importe quoi (et de se prétendre et qualifier soi-même de « maître ») et ce, même avec les meilleures intentions du monde. Contrairement à d'autres disciplines et/ou champs de connaissances/d'expertises, il n'est souvent pas possible de vérifier factuellement les prétentions des « maîtres » et/ou ce qu'ils partagent et enseignent.
Conséquemment, il ne suffit pas de penser et partager que « Le véritable Maître, c'est vous! » puisque plusieurs individus ne sont pas convenablement outillés (pour mille et une raison), que ce soit psychologiquement, émotionnellement, intellectuellement, ainsi qu'au niveau de la somme de leurs connaissances, afin d'avoir le discernement nécessaire pour distinguer « le bon grain de l'ivraie » ainsi que les bons/moins bons « mentors » en croissance personnelle.
Et c'est justement là qu'est le paradoxe et donc le danger : le concept même de « croissance personnelle » et/ou de « niveaux de conscience » implique (c'est implicite) que l'élève ne possède pas encore un certain niveau de conscience. Mais puisqu'il ne s'agit pas ici d'une discipline en particulier (comme peut l'être le fait d'apprendre un instrument de musique, P. Ex.,), mais de quelque chose de « profond » concernant l'individu et ayant donc incidence sur tous les autres aspects de sa vie, comment pourrait-il discerner, avant d'avoir acquis le niveau de conscience requis, si ce qu'on lui enseigne n'est pas de la bullshit?
C'est ce qui explique, en partie, pourquoi il est plus facile de fourvoyer des individus qui sont encore à la recherche de « quelque chose de profond » et de plus ou moins défini via des « maîtres à penser » pour « croître en consciences », que dans tout autres domaines ou disciplines où l'implication de l'activité, dans la vie de l'individu, est bcp plus restreinte à un seul et unique aspect.
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