Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

Vous avez des questions ou des commentaires à propos du scepticisme? Écrivez ici.
Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#1

Message par LePsychoSophe » 03 avr. 2019, 17:26

...
Je vais faire l'acquisition ce soir d'un ouvrage de neurosciences ayant un titre curieux : Les philo-cognitifs...
Ce n'est pas sans rappeler mon pseudo dont je vous accorde toutes critiques ;) car psycho et cognitivo sont proches de sens. Et mon blog s'appelle "reflexiosophia"... Bref, je ne pouvais pas ne pas acheter ce livre...

Et donc sommes-nous philo-cognitifs? Je veux dire là nous tous en train de se tordre le cerveau tous les jours sur des questions de tout ordre?
Avons-nous des capacités intellectuelles particulières ou non? Avons-nous une jouissance particulières à traiter de l'information (dont les applications pragmatiques sont énigmatiques parfois... une sorte de masturbation intellectuelle, le plaisir pour le plaisir un point c'est tout)?
Bref, qui sommes-nous?
Je dis cela car avant de venir sur ce forum et hormis quelques proches qui aiment cramer du neurone... j'ai toujours eu la sensation de vite me faire chier avec la plupart des gens concernant les débats et le développement des échanges de savoir.
Dieu merci, mon destin m'a mis sur le chemins d'autres creuseurs de méninges mais je dois dire que depuis que j'ai osé rentrer sur ce forum ma vie a pris une tournure différente...
Pour moi, et ce n'est pas parce que j'en fait partie, vous les anciens (ceux qui vivent sur le forum depuis des milliers de messages) êtes l'élite intellectuelle et culturelle. Oui, c'est de mon pt de vue minuscule que je parle mais c'est ma représentation mentale. Ou alors jusqu'à maintenant, j'étais entouré de cons et j'en suis toujours un aussi... :ouch: :lol: Effet Dunning-Kruger quand tu nous biaises...
Je ne viens pas volontairement vous flatter l'égo... je le dis avec toute mon honnêteté.

Et plus j'avance sur ce forum, plus je réduis ma communicosphère, du moins je l'affine bien mieux. Fou ce que me fait ce forum, alors que je l'ai découvert à l'époque j'étais possédé par les EMI/NDE...

Donc, je me suis vraiment posé la question : sommes-nous particuliers sur le plan intellectuelo-culturel? Ou sommes nous justes tordus? :lol:

Etant psychologue, je ne me suis jamais trop passionné pour les sujets : HPI, enfant zèbre, précoce, surdouance,... car je trouvais ça pompeux comme catégorisation.... mais vlà que cela me passionne maintenant car un échange avec Dash m'a fait tilt... Je ne le connais pas mais lui comme vous autres, m'êtes apparus comme anormalement (au-dessus de la courbe de Gauss) affinés du bulbe.

Néanmoins, si nous sommes philo-cog' alors notre tendance au bonheur n'est pas une qualité... ceci explique cela.

Bref, je vais le lire et je vous ferai un retour critique.
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
Dash
Messages : 5217
Inscription : 06 mai 2009, 14:40

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#2

Message par Dash » 04 avr. 2019, 17:10

Sujet intéressant!
LePsychoSophe a écrit : 03 avr. 2019, 17:26Et donc sommes-nous philo-cognitifs? Je veux dire là nous tous en train de se tordre le cerveau tous les jours sur des questions de tout ordre?
Pas tous. Perso j'observe que certains ici écrivent et « s'égarent » beaucoup moins que d'autres et/ou se contentent de participer uniquement lorsque nécessaire. De plus, certains s'en tiennent précisément et uniquement au sujet et n'écrivent jamais plus qu'il ne le faut (je pense à Cogite ou Cartaphilus, par exemple, qui sont pour moi des exemples de concision bien que leurs commentaires soient toujours à propos). À l'opposé, il y a des participants, comme moi, toi, Nico, EB, jean7, Dany, entre autres, qui pouvons, en effet, parfois nous « tordre » le cerveau sur toute sorte de sujets. :mrgreen:
LePsychoSophe a écrit : 03 avr. 2019, 17:26Avons-nous des capacités intellectuelles particulières ou non? Avons-nous une jouissance particulières à traiter de l'information (dont les applications pragmatiques sont énigmatiques parfois... une sorte de masturbation intellectuelle, le plaisir pour le plaisir un point c'est tout)?
Pour ce qui est des capacités intellectuelles, pour moi il ne fait aucun doute que plusieurs participants réguliers ici ont un QI a minima au-dessus de la moyenne. Mais tout ne se résume pas qu'à ça. Pour moi, il y a différents profils. Des membres comme Denis, JF, Carta, Kraepelin, Wooden, Halu, Cogite, Florence, spin-up, curieux, Lulu Cypher, entre autres, me paraissent être avant tout intéressé par le scepticisme scientifique en plus d'être des professionnels ayant tous une expertise dans un domaine précis (math, neurobiologie, statistiques et proba, psychologie, médecine, etc.) sans compter que certains, comme Denis, JF, Kraepelin et Halu (et invité, qui participe peu) font (ou ont fait) partie de l'association des SdQ. Pour moi, ce sont (avec 3 ou 4 autres que j'oublie probablement, car participant moins ces temps-ci) ceux qui constituent le « noyau dur » du forum.


Ensuite, il y a tous les autres « similis sceptiques » (c'est pas péjoratif. Fallait que je trouve quelque chose) avec des membres comme moi, Nico, EB, toi, MBS, Loutre, jean7, Dany, lefauve, unptitgab, Christian, eatsalad, thewild, Damien26, etc. Je me sens naturellement « plus près » de ceux-ci dans la mesure où tous ne sont pas nécessairement des professionnels ayant une expertise « scientifique » et où certains, comme Nico, Jean7, Eb et Dany, entre autres, peuvent débattre pendant des jours/semaines concernant des sujets plus ou moins philosophiques. Et sinon, il y a Nico, moi et MBS qui pouvons être très transparents à l'occasion, contrairement à d'autres qui se contentent de participer sans jamais se raconter ou parler d'eux.

Bref, il y a un peu de tout, mais, oui, certains (dont moi-même) aiment bien traiter de tous les sujets et pratiquer « l'onanisme intellectuel » de temps à autre. Et je remarque que cela concerne bien moins les « professionnels » plus « classiques/air sérieux» de ma première catégorie.

De plus, certains, peu importe leur vivacité d'esprit et leur profession, ont manifestement une très grande culture. Je pense à Carta, entre autres, qui connaît non seulement tous les mots du dictionnaire, mais même certains qui n'en font pas partie. :shock: Sinon il y a cette « femme du monde », Florence, qui possède une culture générale qui m'étonne chaque fois.

Ce qui m'est évident, c'est que les habitués de ce forum ne représentent pas la majorité des gens de la classe moyenne (« M. & Mme tout le monde ») que ce soit en terme d'instruction, de connaissance, de culture et d'intelligence.
LePsychoSophe a écrit : 03 avr. 2019, 17:26Bref, qui sommes-nous?
Comme précisé avant, le groupe n'est pas homogène, mais je pense qu'il est clair que nous avons tous un attrait commun pour, a minima, l'esprit critique. Et plusieurs pour les connaissances en général et scientifique, la curiosité (dans le sens de « soif d'apprendre, de s'informer) et certains pour des questions plus philosophiques/métaphysiques en plus des autres questions.
LePsychoSophe a écrit : 03 avr. 2019, 17:26Je dis cela car avant de venir sur ce forum et hormis quelques proches qui aiment cramer du neurone... j'ai toujours eu la sensation de vite me faire chier avec la plupart des gens concernant les débats et le développement des échanges de savoir.
Idem!

Perso, j'ai un QI au-dessus de la moyenne, mais je suis parfaitement conscient que je n'ai rien d'un phénomène ou d'un génie. Je n'ai rien à voir avec un mec qui joue aux échecs les yeux fermés contre 10 adversaires, ma mémoire est des plus standard et j'ai parfois du mal à tout bien saisir lors de certains échanges concernant la PQ~MQ. J'ai seulement une bonne vivacité d'esprit, une tendance divergente, un bon discernement et surtout une excellente métacognition. Mais je possède bcp moins de connaissance et de culture que plusieurs autres membres ici.

Et c'est justement tout le (mon) problème dans mon cas! N'étant pas un « phénomène/génie », ni un professionnel, je ne bénéficie ni des avantages que ceux qui se démarquent radicalement des autres (les très hauts QI) peuvent bénéficier (assos, etc.), ni du fait de baigner dans une sphère où les gens ont fait de longues études et possèdent bcp de connaissances. Conséquemment, je me retrouve dans une espèce « d'entre-deux », dans un « no man's land » où je n'ai pas le niveau ni les connaissances pour passer des soirées à échanger de physique quantique avec des « ABC » (d'ont j'apprécie toutes les interventions ici), je n'ai pas du tout la culture requise pour jouer au scrabble avec un Cartaphilus, mais, d'un autre coté, je suis plus « efficient intellectuellement » que 8 personnes sur 10 dans ma petite sphère sociale en plus de ne m'intéresser aucunement aux discussions concernant les voitures, le sport, le sexe (enfin, pas de la façon dont la majorité en cause), star académie et consorts.

Ce qui fait qu'ici, je retrouve ce qui me manque IRL. Je peux échanger, P., Ex. avec « un Nicolas » ou « un EB » qui sont capable de confronter mes raisonnements de façon intelligente et argumenté. In real life, dans mon cercle de connaissance et parmi les gens que je côtoie, je suis comme « Superman » alors qu'ici, je ne suis (enfin!) qu'un membre comme plusieurs autres, pas plus brillant et connaissant que plusieurs et moins que certains. Et ce « rapport » est très intéressant pour moi. Sans compter que je lis beaucoup de sujets (souvent intégralement) sans participer et que j'apprends souvent tout plein de trucs que je n'aurais pas appris autrement, car je n'aurais pas nécessairement investigué tels ou tels types de sujet (ne m’intéressant pas a priori).
LePsychoSophe a écrit : 03 avr. 2019, 17:26Pour moi, et ce n'est pas parce que j'en fait partie, vous les anciens (ceux qui vivent sur le forum depuis des milliers de messages) êtes l'élite intellectuelle et culturelle.
Pour moi aussi, mais en ce sens que c'est une élite auquel j'ai accès en lisant et participant. Mais l'on s'entend que ce n'est qu'un petit groupe sur un forum particulier et qu'il y a plein d'autres gens très brillants et très instruits qui ne fréquentent pas ce forum et qui bossent plutôt concrètement à faire avancer la science et la technologie.
LePsychoSophe a écrit : 03 avr. 2019, 17:26Ou alors jusqu'à maintenant, j'étais entouré de cons et j'en suis toujours un aussi...
Résumer par « con » est trop simpliste. C'est surtout que la majorité des gens (je cause toujours uniquement de la classe moyenne dans laquelle je me trouve et des individus que je suis amené à côtoyer à cause du travail, etc.) ne s'intéresse pas à bcp de trucs hormis les 3 ou 4 sujets les plus habituels et commun. Et c'est surtout que la majorité ne possède pas bcp de connaissances et de culture en rapport avec tout ce qui peut concerner l'esprit critique, les sciences, les différents modes de raisonnement, les biais et sophismes, etc.
LePsychoSophe a écrit : 03 avr. 2019, 17:26Et plus j'avance sur ce forum, plus je réduis ma communicosphère, du moins je l'affine bien mieux.
Perso, ce n'est même plus un choix (t'as raison Nico, on ne choisit presque rien! :mrgreen: ). Je n'ai aucun intérêt pour ceux qui raisonnent et fonctionnent à « l'affect » et qui ne savent argumenter correctement un minimum.
LePsychoSophe a écrit : 03 avr. 2019, 17:26Donc, je me suis vraiment posé la question : sommes-nous particuliers sur le plan intellectuelo-culturel? Ou sommes nous justes tordus? :lol:
Un peu et un peu des deux pour certains! Mais faut pas confondre particulier avec rare et rare avec rarissime. Par exemple, des individus ayant un QI de 134 &+, il y a en des millions puisque ça correspond grosso modo à 2% de la population. Mais parmi ceux-ci, tous ne sont pas nécessairement intéressés par l'esprit critique, la science, la philo, etc.
LePsychoSophe a écrit : 03 avr. 2019, 17:26Etant psychologue, je ne me suis jamais trop passionné pour les sujets : HPI, enfant zèbre, précoce, surdouance,... car je trouvais ça pompeux comme catégorisation.... mais vlà que cela me passionne maintenant car un échange avec Dash m'a fait tilt... Je ne le connais pas mais lui comme vous autres, m'êtes apparus comme anormalement (au-dessus de la courbe de Gauss) affinés du bulbe.
Oui, malgré la modestie dont peuvent faire (et/ou feront) preuve certains ici et malgré que le QI ne fait pas tout (plusieurs sceptiques aiment à le rappeler, avec raison d'ailleurs), certains membres ont manifestement un QI plus élevé que la moyenne. Le nier serait ridicule. Les connaissances, le travail, la discipline et la persévérance, c'est excellent, mais l'on ne fait pas de la physique quantique et de la cosmologie, entre autres, avec un QI d'huître.

Quand je vois qu'ABC (même s'il est ingénieur de formation) étudie sérieusement la PQ uniquement comme « passe-temps » (selon ce qu'il a déjà dit) depuis plus de 20 ans (sans tombé dans des lubies comme richard le fait), ça me remet les pieds bien sur terre! ..et le « Superman » que je suis dans ma petite vie n'existe plus du tout! :lol:
LePsychoSophe a écrit : 03 avr. 2019, 17:26Néanmoins, si nous sommes philo-cog' alors notre tendance au bonheur n'est pas une qualité... ceci explique cela.
Mouais. Ça dépend des cas. Je sais que certains (« ologues ») disent que les « HQI » peuvent être moins sujets au bonheur qu'un « imbécile heureux » (c'est juste pour l’expression, ne pas taper SVP), mais c'est plus complexe. Ceux qui ont un QI au-dessus de la moyenne ne sont pas tous des mésadaptés sociaux/malheureux non plus. De plus, faut pas confondre certains échanges ici où certains membres peuvent te paraître parfois « pessimistes » concernant certains sujets précis d'avec comment ils sont IRL. Perso, je suis de moins en moins naïf et plutôt pessimiste concernant certain sujet, mais ça ne m’empêche pas d'être heureux pour autant. ;)
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#3

Message par LePsychoSophe » 04 avr. 2019, 17:28

@Dash :up:

Je reviendrai ici le livre digéré... Mais ce que tu me dis m'invite encore plus à catégoriser certains ici comme philo-cognitifs. Et j'en suis content car je pense en faire partie. Il n'est pas question de QI forcément. Mais oui un peu quand même. Je pense que le mien est dans la moyenne entre 100 et 130 au vu des échelles que j'ai fait passé. Je n'ai pas de raison d'avoir plus que la moyenne, peut-être moyenne haute et encore.

Le critère métacognitif rentre en compte dans les signes inclus dans ce diagnostic. Et là, je pense être assez élevé, du moins suffisamment fort pour m'être sorti de nombreux trépas.

Si on est nombreux, je suis vraiment content. J'en connais trop peu selon moi. Mais merci Internet.
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Florence
Messages : 11487
Inscription : 03 sept. 2003, 08:48

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#4

Message par Florence » 04 avr. 2019, 17:46

LePsychoSophe a écrit : 04 avr. 2019, 17:28Et là, je pense être assez élevé, du moins suffisamment fort pour m'être sorti de nombreux trépas.

Le DIY de la résurrection ? :gratte:
"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken

Avatar de l’utilisateur
LoutredeMer
Messages : 9041
Inscription : 30 juil. 2008, 23:34

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#5

Message par LoutredeMer » 04 avr. 2019, 18:32

LePsychoSophe a écrit : 03 avr. 2019, 17:26 Donc, je me suis vraiment posé la question : sommes-nous particuliers sur le plan intellectuelo-culturel? Ou sommes nous justes tordus? :lol:]
En ce qui me concerne, inscrite en 2008 sans donner suite (et zozo sur pas mal de points), je suis intervenue pour la 1ere fois en 2011 sur suggestion d'un membre (sur le nucléaire). Je me suis fait proprement ratatiner par deux membres et après 4 posts, j'ai quitté le forum, outragée :a2: . Je ne suis revenue qu'en 2015 je crois, et ça continue depuis :)

Pourquoi? Je ne peux l'expliquer autrement que par "Je me suis sentie prête". :interro:

.
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#6

Message par LePsychoSophe » 05 avr. 2019, 14:06

Il y a Trois caractéristiques majeures:


1-L'hyperspéculation:
c'est l'investissement vital de la pensée. C'est l'avidité à raisonner sur toutes les informations captées par les sens. c'est raisonner en remettant en question des certitudes communément admises.

Ce besoin de penser, d'interroger le monde dans différents domaines : astronomique, politique, économique, social, biologique, psychologique, scientifique, etc....

Étirer les raisonnements sur une longueur peu commune, avec un difficile accès à la satisfaction des conclusions tirées. Une frustration amenant à recommencer le raisonnement parfois sur des années.

Ces fonctions se produisent dans le réseau exécutif du cerveau (Notre capacité de contrôle, le libre-arbitre... s'il y en a 1).


2-L'hyperacuité:
émotionnelle, motrice, sensorielle...
cette hypersensibilité brouille parfois la capacité à intégrer toutes les informations. La mémoire de travail reçoit une quantité impressionnante d'informations de la part des voies d'entrée.
Cela concerne également la proprioception ce qui donne à ces sujets des pressentiments (des informations sensorielles Subconscientes, c'est-à-dire que la mémoire de travail n'a pas encore traité l'information mais qu'elle pénètre déjà la conscience). On parlera donc de personnes intuitives ou bien de personnes qui fonctionnent à l'instinct.
Il ne faut rien y voir de mystique ici, c'est juste un décalage entre la conscience et le traitement d'une information.
La plupart de ces informations peuvent être mal traitées dans un second temps car elles ne sont pas prégnantes dans la conscience. Cette faculté peut tout à fait être développé par des techniques spécifiques. C'est ce qu'on va appeler l'élargissement de la conscience, l'augmentation du libre arbitre, capacité pré-cognitive... : encore une fois il n'y a rien de mystique à tout cela, si cela vous intéresse je vous rapprocherais de l'excellent ouvrage de Kristèle Appourchaux "le nouveau libre arbitre" (elle est docteure en philosophie et doctorante en neurosciences et travail pour le CNRS, elle ne dirige pas un centre de formation pour l'épanouissement personnel et la transcendance métaphysique :lol: ).
Les philo-cognitifs développent un intérêt très précoce sur la mort et ses enjeux.

Ces fonctions se produisent dans le réseau de la saillance (De l'automatique qui peut-être mieux contrôlé).



3-Hyperlatence:
Il s'agit ici de la partie la moins consciente. Si vous suivez la logique, le point 1 est très conscient, le point 2 est entre les deux (subconscient, semi-conscient serait plus juste), et le point 3 est inconscient.
Il s'agit d'interpréter et de comprendre la réalité en rapport de ce qui est enregistré en mémoire à long terme. Une sorte de tâche de traitement de l'information en arrière-plan.
Ce rapport au passé va permettre de mieux traiter les informations futures.
Ce phénomène s'appelle normalement la latence.
La conscience peut intégrer ces informations mais le fera de façon très diffuse comme des pensées qui passent du coq à l'âne. Le traitement de l'information peut s'évanouir complètement dans l'inconscient et ressurgir d'un coup dans la conscience comme le fameux eurêka!.

Ces fonctions se produisent dans le réseau par défaut (mode automatique si vous préférez).


-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Ce sont les trois caractéristiques majeures du philocognitif.
Il présente donc trois fois plus de capacité qu'un individu lambda concernant le traitement de l'information.
Cela ne veut pas dire qu'il est trois fois plus efficace...

Dans la tête d'un PC (philo-cog') : ce sont des questions qui s'enchaînent les unes après les autres avec une farouche volonté d'y trouver une réponse. Il se pose des questions toute la journée. Il se pose même des questions là où il y a des évidences. Il remet en question tout, tout le temps.

Cela me fait penser à une sceptiquomanie ;) .



Voilà une petite introduction, un peu de matière pour commencer à débattre.
Dernière modification par LePsychoSophe le 05 avr. 2019, 15:46, modifié 3 fois.
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
Dash
Messages : 5217
Inscription : 06 mai 2009, 14:40

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#7

Message par Dash » 05 avr. 2019, 14:34

C'est toi qui reformules selon ta compréhension/interprétation (de l'ouvrage) où bien tu reprends intégralement des bouts de phrase?

J'ai Googlé « Les Philo-cognitifs ». Est-ce bien ce livre? :

Auteur : Fanny Nusbaum & Al
Titre : Les Philo-cognitifs : ils n'aiment que penser et penser autrement...
Date de parution : mars 2019
Éditeur : ODILE JACOB
ISBN : 9782738146724 (2738146724)
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

Avatar de l’utilisateur
Nicolas78
Messages : 11460
Inscription : 04 janv. 2013, 15:32

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#8

Message par Nicolas78 » 05 avr. 2019, 15:19

L'article qui parle de l’étude est la :
https://www.ra-sante.com/enfant-precoce ... 21798.html
L’étude en elle même, pas trouvé.
Rien sur Google Scholar mais j'ai pas cherché longtemps, et l’étude n'est peut-être pas encore très visible.

Quand on lis l'article et ce que LePsy en dit :
Lepsy a écrit :Ce sont les trois caractéristiques majeures du philocognitif.
Il présente donc trois fois plus de capacité qu'un individu lambda concernant le traitement de l'information.
C'est flou (contrairement à leurs objectif). Ces FC présentent 3 fois plus de capacités ? Ou le fait de penser à un truc plus qu'une autre personne (genre 3 fois plus) le fait simplement 3 fois plus penser et utiliser sont cerveau (grosse tautologie des familles dans ce cas) ? ...(puisqu'il s'agit d'une activité neuronale qui est étudiée...on peut le craindre...).

Mais on sais à quelle point les descriptions médiatiques, ou dans des livres romancés (ce livre est romancé par l'aveux des auteurs eux-même) parlant des études, différent souvent largement des conclusions réelles des études.
Tout ce sujet sur les philo-cognitif etc...ça me fait penser aux fameux "haut-potentiel" que chaque papas et mamans pensent avoir à la maison :a2:
Enfin, ça existe surement (en fait j'en doute pas une seconde, notamment chez les hauts QI), mais ça n'a surement pas plus de force qu'un bon vieux test de QI, justement, avec toutes ces limites, défauts, normes et arbitrages (mais une valeur tout de même !).
Ca ne veut pas dire que le bouquin et bon ou mauvais hein. Ça veut dire que l'enjeux est de savoir avec quelle perspective le lire.

Mais LePsy à lus l'ouvrage apparemment (même si il semble prendre le tout très a cœur et être influencé, a tort ou a raison, par ce livre, dans le jugement des membres du forum), et il sera plus à même d'éclaircir tout ça, surtout qu'il doit y avoir des références dans le livre en question sur l’étude réalisé (?)

Après j'y connait pas grand chose.

Concernant les études faites par un des auteur (Fanny Nusbaum), on à :
https://www.sciencedirect.com/science/a ... 9618300898
Ou ça :
https://www.cairn.info/revue-bulletin-d ... enu=resume
Je sais pas si ça peu aider. Mais la personne publie bien des études quoi.
Dash a écrit : Perso, ce n'est même plus un choix (t'as raison Nico, on ne choisit presque rien! :mrgreen: ). Je n'ai aucun intérêt pour ceux qui raisonnent et fonctionnent à « l'affect » et qui ne savent argumenter correctement un minimum.
Arrèèète :a2:
Mais oui sur certains sujet, les gens qui fonctionnent à l'affect sont chiants. Mais sur d'autres, non.
Tout le monde n'a pas "l'affect" et la "perspicacité émotionnelle" aussi tranchante que d'autres. Certaines personnes à travers l'affect et le ressentit sont, à mes yeux, très "violent/rigoureux/vifs/lucide" dans leurs capacité à mettre le nez des autres dans leurs propres "dissonances affectives" :mrgreen: (mot inventé, mais on se comprend...pas besoin d’études scientifiques pour dire que des gens sont plus égoïstes, plus égotique, plus gentils, plus empathique, aidant, heureux, justes, chiants, injustes, etc, que d'autres...Bref, certains sont plus ou moins apte à apporter du bonheur autour d'eux que d'autre...et même a travers une forte affectivité...On a tous besoin d'une vie affective et émotive épanouissante et "saine").
Dernière modification par Nicolas78 le 05 avr. 2019, 15:52, modifié 3 fois.

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#9

Message par LePsychoSophe » 05 avr. 2019, 15:34

Dash a écrit : Sujet intéressant!
Je suis bien content que ça te plaise. Si j'avais trouvé ce livre il y a 25 ans... j'aurais pu me comprendre un peu mieux et surtout plus jeune.
Si j'avais découvert ce livre il y a 15 ans, j'aurais été un meilleur psychologue... que foutent les universités françaises en psychologie clinique... Dieu merci, j'ai pris une spécialité en neuropsychologie...

Je me régale à dévorer ce livre. Et encore plus à le partager.

Pas tous. Perso j'observe que certains ici écrivent et « s'égarent » beaucoup moins que d'autres et/ou se contentent de participer uniquement lorsque nécessaire. De plus, certains s'en tiennent précisément et uniquement au sujet et n'écrivent jamais plus qu'il ne le faut (je pense à Cogite ou Cartaphilus, par exemple, qui sont pour moi des exemples de concision bien que leurs commentaires soient toujours à propos). À l'opposé, il y a des participants, comme moi, toi, Nico, EB, jean7, Dany, entre autres, qui pouvons, en effet, parfois nous « tordre » le cerveau sur toute sorte de sujets. :mrgreen:
Je ne que tu pointes deux aspects : ceux qui sont concis et ceux qui ne sont pas.
Là où encore une fois ton retour est excellent, c'est que les personnes concises ne sont peut-être être pas des philo-cognitifs, il n'en reste pas moins que ce sont des personnes brillantes, au moins à mes yeux. Je dirais même que je les envie.
Je pense que ces personnes sont bien plus productives : la façon de compiler les informations et de les retranscrire va davantage droite au but.
Tu réponds très bien ma question : les sceptiques ne sont pas forcément des philo-cognitifs.
Si nous n'étions pas des PC (philo-cognitifs), alors nous pourrions fermer ce post, car il y a une réponse suffisante à ma question qui était fermée. La réponse est non.
Mais ce qui est intéressant avec les PC, c'est qu'il ne s'agit pas de personnes qui s'opposent pour s'opposer. Ils ne pensent pas contre mais autour.

Ce sont un peu des animateurs de penser. Étant donné qu'ils ne peuvent pas s'empêcher de rajouter une couche, car ils ne veulent pas forcément le dernier mot, alors ils ont un rôle important pour ouvrir des horizons.
D'ailleurs dans le livre que je lis: il les appelle les ouvreurs de voies.

Sur le plan de la productivité, leur manque de concision peut paraître mauvais mais en réalité ils complètent les personnes concises.

Chacun à sa place et c'est bien ça l'enjeu de notre travail de psycologue clinicien. C'est que les individus arrivent à se sentir bien dans une place définie et utile au sein de la société.

Je te remercie de venir ouvrir mes voies sur la question des ouvreurs de voies... :grimace:

Ce qui est intéressant c'est qu'en réalité les PC ont une sorte d'incapacité à filtrer les informations, à les traiter de façon précise et à les retranscrire et à les compiler en un point précis. Ce sont de grands incapables à un certain niveau pourtant les auteurs parlent d'hyper- concernant leur capacité.

Je pense que les personnes que tu cites qui sont concises ont une conscience moins élargie (la partie métacognitive) ce qui rend le traitement de l'information dans leur cerveau beaucoup plus rangé est beaucoup plus direct selon moi.
Certains auteurs pensent que la métacognition n'a aucun intérêt sur le plan de l'efficacité si on compare avec un cerveau sans métacognitions. La métacognition ne serait qu'un moyen de réorganiser, de retraiter les informations dans le cerveau qui sont dans le bordel. Je veux dire par là, que les PC s'il n'avait pas de métacognition, serait probablement schizophrène. La métacognition n'est qu'un moyen de combler nos failles. Si j'ai envie ceux dont tu parles, c'est que j'imagine qu'il souffre moins mentalement de leur cerveau. Pour une efficacité de haut niveau, avec la souffrance en moins, c'est tentant.

Quand je parle de souffrance, il faut relativiser, je ne parle pas de pathologie mentale!

Pour ce qui est des capacités intellectuelles, pour moi il ne fait aucun doute que plusieurs participants réguliers ici ont un QI a minima au-dessus de la moyenne. Mais tout ne se résume pas qu'à ça. Pour moi, il y a différents profils. Des membres comme Denis, JF, Carta, Kraepelin, Wooden, Halu, Cogite, Florence, spin-up, curieux, Lulu Cypher, entre autres, me paraissent être avant tout intéressé par le scepticisme scientifique en plus d'être des professionnels ayant tous une expertise dans un domaine précis (math, neurobiologie, statistiques et proba, psychologie, médecine, etc.) sans compter que certains, comme Denis, JF, Kraepelin et Halu (et invité, qui participe peu) font (ou ont fait) partie de l'association des SdQ. Pour moi, ce sont (avec 3 ou 4 autres que j'oublie probablement, car participant moins ces temps-ci) ceux qui constituent le « noyau dur » du forum.
Effectivement il y a des spécialistes. Qui ont l'avantage d'approfondir un domaine à un niveau donc je ne suis pas capable.
Par exemple, je suis en train de faire le deuil de faire un jour un doctorat, car je n'arriverai jamais à me lancer pendant trois ans sur un seul sujet.
Je pourrais y arriver mais cela me causerait une grande souffrance, car mon profil n'est pas celui-là.
On me reproche d'ouvrir 36 sujets sans en approfondir un seul. Je le reconnais et je le comprends.
Je ne saurais même pas dire quel niveau de spécialisation j'ai en psychologie. Puisqu'à l'intérieur de ce domaine, j'investis 36 domaines... je suis bien plus philosophe que scientifique. :a8: Le rayon de la librairie que je préférais : philosophie des sciences. Maintenant je préfère la science.
Ensuite, il y a tous les autres « similis sceptiques » (c'est pas péjoratif. Fallait que je trouve quelque chose) avec des membres comme moi, Nico, EB, toi, MBS, Loutre, jean7, Dany, lefauve, unptitgab, Christian, eatsalad, thewild, Damien26, etc. Je me sens naturellement « plus près » de ceux-ci dans la mesure où tous ne sont pas nécessairement des professionnels ayant une expertise « scientifique » et où certains, comme Nico, Jean7, Eb et Dany, entre autres, peuvent débattre pendant des jours/semaines concernant des sujets plus ou moins philosophiques. Et sinon, il y a Nico, moi et MBS qui pouvons être très transparents à l'occasion, contrairement à d'autres qui se contentent de participer sans jamais se raconter ou parler d'eux.

Bref, il y a un peu de tout, mais, oui, certains (dont moi-même) aiment bien traiter de tous les sujets et pratiquer « l'onanisme intellectuel » de temps à autre. Et je remarque que cela concerne bien moins les « professionnels » plus « classiques/air sérieux» de ma première catégorie.
Je ne suis pas d'accord avec toi. Je pense que les PC sont des vrais sceptiques mais pas au sens sceptique scientifique, donc peut-être pas au sens de ce forum.
Le sceptique doute tout le temps. Personnellement, je ne peux pas me poser dans une position. Si je prends une opinion, je vais tellement vouloir la remettre en question que je vais la lâcher cinq minutes après.
Cette instabilité, c'est ce que j'appelle le scepticisme absolu.
Peut-être que certains ici arrivent à s'arrêter de longues périodes sur une opinion ou une information car il voit l'information comme vraie seulement pendant un temps peut-être mais d'une durée assez longue pour être constructif et pragmatique.
Mon problème, c'est que je n'arrive pas à prendre une information pour vraie, ou alors seulement quelques minutes, ce qui donnait lieu dans mon cerveau à une véritable explosion d'information très désagréable avant que je vienne sur ce forum.
Ce forum a permis de mieux structurer ma pensée, de me soulager tout en restant moi-même, une vraie psychothérapie.

De plus, certains, peu importe leur vivacité d'esprit et leur profession, ont manifestement une très grande culture. Je pense à Carta, entre autres, qui connaît non seulement tous les mots du dictionnaire, mais même certains qui n'en font pas partie. :shock: Sinon il y a cette « femme du monde », Florence, qui possède une culture générale qui m'étonne chaque fois.

Ce qui m'est évident, c'est que les habitués de ce forum ne représentent pas la majorité des gens de la classe moyenne (« M. & Mme tout le monde ») que ce soit en terme d'instruction, de connaissance, de culture et d'intelligence.
On serait donc, ici, dans l'élite de la classe moyenne. C'est-à-dire la classe moyenne haute?
Il est vrai que les spécificités de chacun font de ce forum une pépite d'or à mes yeux. Je me demande si un jour je décrocherai. J'aimerais bien avoir les raisons ou les explications des gens qui après des années de ce forum ont arrêté... cela me paraît impossible. C'est une véritable drogue!

Comme précisé avant, le groupe n'est pas homogène, mais je pense qu'il est clair que nous avons tous un attrait commun pour, a minima, l'esprit critique. Et plusieurs pour les connaissances en général et scientifique, la curiosité (dans le sens de « soif d'apprendre, de s'informer) et certains pour des questions plus philosophiques/métaphysiques en plus des autres questions.
La description est juste. Ma question était trop binaire... quel foutu biais de raisonnement en tout ou rien...
Idem!

Perso, j'ai un QI au-dessus de la moyenne, mais je suis parfaitement conscient que je n'ai rien d'un phénomène ou d'un génie. Je n'ai rien à voir avec un mec qui joue aux échecs les yeux fermés contre 10 adversaires, ma mémoire est des plus standard et j'ai parfois du mal à tout bien saisir lors de certains échanges concernant la PQ~MQ. J'ai seulement une bonne vivacité d'esprit, une tendance divergente, un bon discernement et surtout une excellente métacognition. Mais je possède bcp moins de connaissance et de culture que plusieurs autres membres ici.
J'ai été méchant avec les gens que je vais croiser dans mon quotidien. J'arrive à avoir quand même des échanges très intéressants mais toujours plus frustrants en moyenne qu'ici ou avec de rares amis.
Il me tarde d'arriver dans la partie du livre où il est question du relationnel et du lien social chez les PC.

Moi aussi j'ai senti mes limites avec la physique/mécanique quantique. Je me suis dit que là j'avais atteint mon niveau d'efficacité maximum... Avant de venir sur ce forum, ce que je ne comprenais pas de cette réalité précise, j'en profitais pour remplir ce vide de croyances mystiques qui me permettaient de faire face à mon angoisse de mort.
Je viens de faire le lien entre la notion de narcissisme et la notion d'angoisse de mort si chère psychanalystes pour expliquer le fait que l'imaginaire puisse sortir de façon pathologique du réel comme dans la psychose...
Je raisonne différemment maintenant... je me dis que je suis limité et que je fais confiance aux connaisseurs pour me servir une explication rationnelle de ce que je ne comprends pas. Cela m'évite de délirer plein pot! :ouch:
À ce propos, je remercie Jean-François d'avoir fait exploser mon cerveau lors de nos différents échanges à propos de tout ce qui concerne NDE/EMI.
Et c'est justement tout le (mon) problème dans mon cas! N'étant pas un « phénomène/génie », ni un professionnel, je ne bénéficie ni des avantages que ceux qui se démarquent radicalement des autres (les très hauts QI) peuvent bénéficier (assos, etc.), ni du fait de baigner dans une sphère où les gens ont fait de longues études et possèdent bcp de connaissances. Conséquemment, je me retrouve dans une espèce « d'entre-deux », dans un « no man's land » où je n'ai pas le niveau ni les connaissances pour passer des soirées à échanger de physique quantique avec des « ABC » (d'ont j'apprécie toutes les interventions ici), je n'ai pas du tout la culture requise pour jouer au scrabble avec un Cartaphilus, mais, d'un autre coté, je suis plus « efficient intellectuellement » que 8 personnes sur 10 dans ma petite sphère sociale en plus de ne m'intéresser aucunement aux discussions concernant les voitures, le sport, le sexe (enfin, pas de la façon dont la majorité en cause), star académie et consorts.
J'aurais pu écrire mot pour mot ce que tu as écrit, en mon nom. Voilà le pathos des PC...
étant donné que j'en ai dans mon travail comme patients, qui eux ne sont pas heureux contrairement à nous, ils sont même moins que ça... puisqu'il se coltine en plus des troubles psychiatriques et/ou des troubles de la personnalité..., mon objectif à partir de maintenant est de mieux comprendre ce qui crée la difficulté des PC à créer du lien social et à entrer en relation affective avec les gens.
Ce qui fait qu'ici, je retrouve ce qui me manque IRL. Je peux échanger, P., Ex. avec « un Nicolas » ou « un EB » qui sont capable de confronter mes raisonnements de façon intelligente et argumenté. In real life, dans mon cercle de connaissance et parmi les gens que je côtoie, je suis comme « Superman » alors qu'ici, je ne suis (enfin!) qu'un membre comme plusieurs autres, pas plus brillant et connaissant que plusieurs et moins que certains. Et ce « rapport » est très intéressant pour moi. Sans compter que je lis beaucoup de sujets (souvent intégralement) sans participer et que j'apprends souvent tout plein de trucs que je n'aurais pas appris autrement, car je n'aurais pas nécessairement investigué tels ou tels types de sujet (ne m’intéressant pas a priori).
Au fur et à mesure de ma vie ces dernières années, je me suis mis à créer un cercle d'amis (3 pour être exact) qui à mon avis sont des PC. Je pense que ma femme l'est aussi.
Avant cela, et avant la découverte du forum... j'avais très peur de perdre ma femme car le sentiment de solitude était insupportable.
Il n'est pas du tout évident que mes enfants soient comme moi, je ne peux même pas compter sur eux plus tard pour discuter... :ouch:
Enfin j'espère, soit que mon cerveau va diminuer son activité, soit que mes enfants vont être comme moi. Je n'en connais pas assez pour savoir les probabilités, j'espère qu'ils abordent ça dans le livre. Ils sont pour l'instant dans la norme... avec d'excellentes capacités de langage (et en plus hyper-bavards) notamment. Je ne me fais aucun souci sur leur capacité à traiter des informations. On verra bien...

Pour moi aussi, mais en ce sens que c'est une élite auquel j'ai accès en lisant et participant. Mais l'on s'entend que ce n'est qu'un petit groupe sur un forum particulier et qu'il y a plein d'autres gens très brillants et très instruits qui ne fréquentent pas ce forum et qui bossent plutôt concrètement à faire avancer la science et la technologie.
Ce forum est une bénédiction car comment faire sinon??? :shock:

Résumer par « con » est trop simpliste. C'est surtout que la majorité des gens (je cause toujours uniquement de la classe moyenne dans laquelle je me trouve et des individus que je suis amené à côtoyer à cause du travail, etc.) ne s'intéresse pas à bcp de trucs hormis les 3 ou 4 sujets les plus habituels et commun. Et c'est surtout que la majorité ne possède pas bcp de connaissances et de culture en rapport avec tout ce qui peut concerner l'esprit critique, les sciences, les différents modes de raisonnement, les biais et sophismes, etc.
Bien sûr que le mot était mal choisi. Je remercie les gens qui font un travail pédagogique pour intéresser les autres à tout cela. Faut-il remercier l'éducation nationale? Je ne le pense pas. Ces initiatives se font en dehors de cette institution à mon grand regret... car je pense que ces ouvertures devraient être non pas obligatoires mais proposées obligatoirement à tous les enfants.
J'estime avoir eu la chance d'en arriver là... j'aimerais que cette chance soit la même pour tout le monde.

Perso, ce n'est même plus un choix (t'as raison Nico, on ne choisit presque rien! :mrgreen: ). Je n'ai aucun intérêt pour ceux qui raisonnent et fonctionnent à « l'affect » et qui ne savent argumenter correctement un minimum.
Je te perçois comme un peu radical sur cette question. Personnellement, je vais aussi aimer ces gens-là. Pour apprendre d'eux et pour échanger. En gros, je ne pourrais pas passer ma vie qu'avec des PC... la simplicité me fait un bien fou parfois...

Un peu et un peu des deux pour certains! Mais faut pas confondre particulier avec rare et rare avec rarissime. Par exemple, des individus ayant un QI de 134 &+, il y a en des millions puisque ça correspond grosso modo à 2% de la population. Mais parmi ceux-ci, tous ne sont pas nécessairement intéressés par l'esprit critique, la science, la philo, etc.
Les PC ne courent pas les rues, mais on peut en trouver quand même... le niveau au-dessus de bizarreries du traitement de l'information est ce qu'on va appeler l'autisme de haut niveau (Asperger)... je ne suis pas spécialisé là-dedans mais malheureusement eux ont encore plus de mal à entrer en relation avec des pairs parce qu'ils n'ont pas les fonctions cognitives sociales suffisamment développées et en plus ils sont plus rares encore...


Oui, malgré la modestie dont peuvent faire (et/ou feront) preuve certains ici et malgré que le QI ne fait pas tout (plusieurs sceptiques aiment à le rappeler, avec raison d'ailleurs), certains membres ont manifestement un QI plus élevé que la moyenne. Le nier serait ridicule. Les connaissances, le travail, la discipline et la persévérance, c'est excellent, mais l'on ne fait pas de la physique quantique et de la cosmologie, entre autres, avec un QI d'huître.
Il y a malheureusement une fatalité génétique et environnementale (durant la maturité du cerveau => 25 ans). Je dis malheureusement pour ceux trop frustrés de ne pas pouvoir avoir ses prétentions et peut-être ne pas arriver à vivre de leur rêve.

Quand je vois qu'ABC (même s'il est ingénieur de formation) étudie sérieusement la PQ uniquement comme « passe-temps » (selon ce qu'il a déjà dit) depuis plus de 20 ans (sans tombé dans des lubies comme richard le fait), ça me remet les pieds bien sur terre! ..et le « Superman » que je suis dans ma petite vie n'existe plus du tout! :lol:
Effectivement, chapeau à lui, car rester dans un seul rayon pendant tant d'années m'impressionne. D'autant plus qu'il sait être concis et pédagogue : c'est grâce à lui que j'ai compris qu'il fallait que j'accepte de ne pas comprendre au-delà d'un certain niveau en physique quantique.

Mouais. Ça dépend des cas. Je sais que certains (« ologues ») disent que les « HQI » peuvent être moins sujets au bonheur qu'un « imbécile heureux » (c'est juste pour l’expression, ne pas taper SVP), mais c'est plus complexe. Ceux qui ont un QI au-dessus de la moyenne ne sont pas tous des mésadaptés sociaux/malheureux non plus. De plus, faut pas confondre certains échanges ici où certains membres peuvent te paraître parfois « pessimistes » concernant certains sujets précis d'avec comment ils sont IRL. Perso, je suis de moins en moins naïf et plutôt pessimiste concernant certain sujet, mais ça ne m’empêche pas d'être heureux pour autant. ;)
Tu as raison, je me suis un peu emballé mais cela je ne le changerai jamais... et je me suis également laisser-faire par un biais de généralisation...
je suis plutôt heureux également en ce moment...
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#10

Message par LePsychoSophe » 05 avr. 2019, 15:38

Dash a écrit : 05 avr. 2019, 14:34 C'est toi qui reformules selon ta compréhension/interprétation (de l'ouvrage) où bien tu reprends intégralement des bouts de phrase?

J'ai Googlé « Les Philo-cognitifs ». Est-ce bien ce livre? :

Auteur : Fanny Nusbaum & Al
Titre : Les Philo-cognitifs : ils n'aiment que penser et penser autrement...
Date de parution : mars 2019
Éditeur : ODILE JACOB
ISBN : 9782738146724 (2738146724)
J'ai le livre sous les yeux quand j'ai écrit ce passage, donc c'est pas du copié coller mais quasiment.
J'essaie de ne pas y mettre mon grain de sel mais c'est plus fort que moi.
Si vous voulez avoir l'information brute, le mieux serait de l'acheter.

Je vais essayer de faire un effort ;-)
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
Nicolas78
Messages : 11460
Inscription : 04 janv. 2013, 15:32

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#11

Message par Nicolas78 » 05 avr. 2019, 15:47

LePsy a écrit :Je suis bien content que ça te plaise. Si j'avais trouvé ce livre il y a 25 ans... j'aurais pu me comprendre un peu mieux et surtout plus jeune.
Si j'avais découvert ce livre il y a 15 ans, j'aurais été un meilleur psychologue... que foutent les universités françaises en psychologie clinique... Dieu merci, j'ai pris une spécialité en neuropsychologie...
A ce point ?
J'en suis pas sure. Peut-être prend tu ce livre un peu trop à cœur à cause d'une forme d'effet Barnum que ce genre de sujet implique souvent (je te rassure, chez moi aussi :a2: ).
Ces sujets sont parfois des choses "môles", qui même si elles sont intéressantes et font avancer les choses, méritent aussi d’être prise avec un certain recul.

Après, ça veut rien dire sur ce livre, je l'ai pas lu, et puis il à l'air très bien. J'en parle dans mon message précédent.
Si vous voulez avoir l'information brute, le mieux serait de l'acheter.
Si tu retrouve l’étude de référence "brute", je prend en tout cas :)
(N'oublie pas que le bouquin est romancé ;) )

Avatar de l’utilisateur
spin-up
Modérateur
Modérateur
Messages : 6321
Inscription : 23 févr. 2012, 12:01

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#12

Message par spin-up » 05 avr. 2019, 17:38

Interview de Fanny Nusbaum sur les philo-cogniftifs et ses travaux
https://www.youtube.com/watch?v=8WD6rbLo-RY

L'etude scientifique en question sur l'anatomie du cerveau et la connectivité:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28420955

Conference de son collegue sur l'etude en imagerie fonctionnelle:
https://www.youtube.com/watch?v=vJ1buvFBt2c

Ceci dit, je vois pas le rapport entre ces études (qu'il serait douteux d'extrapoler aux adultes) et le concept de philo-cognitif.

Avatar de l’utilisateur
Dash
Messages : 5217
Inscription : 06 mai 2009, 14:40

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#13

Message par Dash » 06 avr. 2019, 14:48

PsychoSophe a écrit :les personnes concises ne sont peut-être être pas des philo-cognitifs, il n'en reste pas moins que ce sont des personnes brillantes, au moins à mes yeux. Je dirais même que je les envie. Je pense que ces personnes sont bien plus productives : la façon de compiler les informations et de les retranscrire va davantage droite au but.
Tu réponds très bien ma question : les sceptiques ne sont pas forcément des philo-cognitifs.
En effet. Et, d'ailleurs, même si le terme «philo-cognitif » et le livre n'existaient pas, ça ne changerait rien dans la mesure où il est évident que certains sont bcp moins « éparpillés » que d'autres (tu vas voir plus bas ce que j'entends par « éparpillé»). Je veux dire par là que certains ont « la chance » de se trouver un seul intérêt, une seule vocation (une carrière) précise, de l'apprécier, de s'y tenir et de s'y spécialiser toute leur vie durant. Et c'est le plus souvent en corrélation avec un type de fonctionnement mental/cérébral (probablement moins « philo-cognitifs », en effet, mais sans pour autant être nécessairement corrélé avec le QI, cependant).

Personnellement (et, ce, même si j'avais eu un «encadrement » différent), j'aurais eu bcp de mal à demeurer « concentré » dans un seul et même domaine. Je corresponds bcp plus à ce que certains appellent « multi-potentialistes » pour désigner ceux qui ont toute une palette d'intérêts et de métiers pendant leur vie (voir la conf Ted d'Emilie Wapnick sur le sujet. Elle est des plus intéressante et sous-titrée en fr en plus. Faut laisser passer le décompte d'une pub figée avant que ça ne débute. Autre lien ici : La personnalité multipotentialiste -Émilie Wapnick).

Je m'intéresse et me passionnent pour bcp trop de sujets. Sauf que même s'il ne m'est pas possible de me spécialiser autant que quelqu'un qui se concentre uniquement sur un seul sujet, j'atteins quand même des « similis niveaux d'expertise » qui dépassent ce que « M. & Mme tout le monde » atteignent lorsqu'ils ont quelques hobbies en plus de leur travail.

Mon mode de fonctionnement est analogue à celui des bipolaires qui ont des « vagues up/down » de façon cyclique, sauf que dans mon cas, la longueur d'onde est bcp plus basse/longue et mon humeur n'est pas concernée/affectée. Par exemple, à une époque, je me suis mis à étudier assez sérieusement la psychologie, jusqu'à lire des thèses universitaires, le DSM-5, certains ouvrages pointus non vulgarisés, etc. Sauf que là où cela se démarque complètement du simple intérêt/hobby » que peuvent avoir certaines personnes, c'est que je pouvais y passer 6~8h/jours 5 jours/sem (en plus de mon job qui n'a rien à voir et de mes autres champs d'intérêts). Et j'ai fait ceci intensivement pendant près d'un an. Et lorsque j'intègre suffisamment à mon goût, je passe à autre chose!

Ensuite, je « tombe » dans un creux de vague ou, parfois, je « relaxe » quelque peu pendant 2 ou 3 mois (cerveau à off et je visionne des séries/docus sur Netflix, ne fais que de la musique, etc.) et je repars ensuite sur quelque chose d'autre (ce qui explique que je prends maintenant parfois des breaks du présent forum pendant quelque mois, car parfois je m'épuise complètement).

Par exemple, dès mon arrivée sur ce forum, constatant que je n'avais pas du tout le niveau (de connaissances/culture) de certains membres présents, j'ai « étudié » rassemblé et créer une synthèse concernant l'histoire de la science, de la philo, de la politique et des religions. Je me suis imprimé et relié une synthèse de 437 pages :
synthèse.jpg
Ça m'a pris près de 6 mois à ne faire que ça plusieurs heures par jour. J'ai besoin de « m'immerger » dans de longues bulles et de retranscrire en reformulant moi-même pour bien intégrer (le fait d'écrire et/ou de taper au clavier fait que je retiens bcp plus que si je ne fais que lire).

Sauf que pendant que je suis dans ce genre de « bulle immersive », je ne fais quasiment rien d'autre mis à part aller bosser, dormir, manger et faire (à la guitare) mes gammes (je conserve toutefois une journée du week-end pour interagir avec « les autres êtres humains » pour conserver un certain équilibre et ne pas devenir un « ermite pathologique ». Parce qu'autant j'aime rencontrer des gens intéressants, autant je n'ai aucun problème à passer des jours en étant complètement seul avec moi-même).

(note: quand j'écris « les autres êtres humains » et « ermite pathologique », je pourrais formuler autrement et plus sérieusement, mais je grossis le trait pour faire de l'humour [pas toujours aisée à capter sur un forum sans observer l'expression de notre interlocuteur]. Faut donc pas analyser ces genres de tournure de phrase pour les voir comme étant révélatrice de quoi que ce soit chez moi. ;) )

J'ai d'ailleurs fait de même avec les biais et les sophismes (une synthèse de 250 pages, entre autre). J'ai aussi un grand intérêt pour les études de psychologie sociale. Je peux d'ailleurs me taper des soirées à visionner des vidéos de cours universitaire de ce type ou de ce type sur canal-u.tv ou encore me taper une soirée de lecture sur ce genre de site.

À une autre époque (fin des années 90), ce fut pareil avec l'informatique, où je pouvais formater (juste pour le plaisir d'apprendre et d'être confronté à tous les problèmes possible) 10 fois/semaine, tweaker Windows, pratiquer le « hackcing », etc.

Par la suite, je me suis lancé, pendant un peu plus d'un an, dans l'étude du HTML, CSS, PHP et la confection de site web. Au début des années 2000, j'utilisais les programmes d'affiliation de pay per click et je générais 1,400$ US/mois. Ce n'était pas assez pour en vivre, mais je n'avais pas le temps de développé d'avantage puisque je faisais aussi, entre autres, partie d’un band musical et que je commençais à étudier la MAO (musique assistée par ordinateur).

En moins d'un an, j'ai intégré les nouvelles techniques de composition et de mixage numériques (naissantes et en plein essor à l'époque) et je me suis mis à faire des tutoriels PDF au début et vidéo après quelques années (parce que, simultanément, j'étudiais aussi la photo et la vidéo et, encore une fois, plus que comme « simple hobby ». J'ai d'ailleurs impressionné certains photographes d'expérience sur certains forums à l'époque et j'ai commencé à faire des shooting photo, entre autres. Et pour la vidéo, j'ai appris à me débrouiller relativement bien avec Premiere et After Effect). Du coup, je me suis retrouvé à exploiter une chaîne YT de tutoriels vidéo pour un logiciel de MAO très spécifique où j'avais plus de 1000 abonnées actifs et interagissants (ce qui peut paraître peu de nos jours comparé à certains YouTubers plus « légers et rigolos », mais ce qui était un relatif succès à l'époque, il y a 10 ans, pour un domaine de niche très restreint). Je recevais entre 25 et 30 mails/jours de questions techniques auxquels je répondais (souvent longuement) et ce qui me consommait près de 4h/jour juste pour répondre à tous. :grimace:

Encore là, j'aurais pu décider d'en faire une « carrière » et de me spécialiser puisqu'un éditeur de soft m'avait contacté pour me proposer de faire des tutos pour eux. Sauf qu'étant ce que je suis et m'intéressant à bcp trop de trucs, j'ai préféré décliner. J'étais d'ailleurs sur le point de faire un burnout à ce moment, car je bossais à l'imprimerie (42h/sem), je participais à de longs débats sur le présent forum, je réalisais des vidéos, je passais des heures à répondre à des questions par mail, sans compter qu'à l'époque, je recevais toujours 2, 3 appels par semaines pour aller réparer/configurer/formater un ordinateur et sans compter que je pratiquais parfois mes gammes pendant plusieurs heures à la guitare.

Ha, et j'oubliai, depuis maintenant 2 ans, j'étudie tout ce qui concerne la finance, les placements et l'investissement immobilier. Je me suis tapé plusieurs livres, j'ai assisté à des conférences dans ma région, j'ai été rencontrer un avocat fiscaliste, etc.

Bref, pourquoi je raconte tout ça? Pas tant par besoin d'attention ou pour me rendre intéressant (j'ai quand même trois amies et un ami avec lesquels je peux causer d'absolument tout), mais pour démontrer que parmi les non professionnels/spécialistes (qui n'ont pas une « méthodes de fonctionnement » et de gestion perso disons « classique »), il y a certains individus qui sont des espèces de « touche-à-tout » sans nécessairement être de ceux qui essaient sans persévérer et sans ne jamais rien réussir (parce que, oui, il y a également des individus qui s'essaient à tout, uniquement 3 fois sans jamais rien persévérer, compléter, manquant d'effort et de discipline, ce qui est dans ce cas, un « vilain » défaut).

Mon esprit a toujours besoin d'être occupé, j'ai toujours besoin d'apprendre, de créer et de me dépasser. Je bosse donc 42h/semaines pour vivre, mais arrivée à la maison, je ne m'ennuie jamais. Une soirée je peux faire 8 heures intensives de pratique de guitare/musique (et/ou composer), le lendemain je peux passer 8 ou 10 heures à échanger et débattre ici (et donc dormir bcp trop peu!), le sur lendemain, je peux passer à travers un livre au complet concernant l'investissement en retranscrivant des passages pour m'en faire un PDF à consulter ultérieurement, le jour suivant je peux me taper 6 heures de lecture sur le véganisme, le spécisme, la PQ ou l'ontologie justes parce que je lis un sujet y faisant référence sur le forum, le jour qui suit je peux faire de long pavée sur un forum consacré à la MAO, à la vidéo ou la photo et/ou apprendre à utiliser un logiciel de 3D et le jour d'après me taper une conférence universitaire en vidéo sur la représentation sociale pour....relaxer! :mrgreen: ....et sans compter qu'avant d'acheter un truc, je fais souvent une recherche intensive s'étalant sur 2 semaines (c'est presque qu'abusif :grimace: ) en compilant tous les tests, tous les review, comparant les specs, me créant créer des tableaux comparatifs, etc.

Bref, depuis le temps, j'aurais bien pu décider de me spécialiser dans un seul de ces domaines (j'ai d'ailleurs fait du shooting photo pendant quelque années, collaboré avec des YouTubers pour créer leur trame sonore, fait de la réparation de PC à domicile, des tutos vidéo, etc., etc.), mais ça ne m'intéresse pas. Bizarrement, le fait d'avoir un emploi qui paie très bien, mais qui ne me sollicite pas assez intellectuellement, fait que je suis totalement libre lorsque je pratique mes autres activités. Si je ne faisais que de la photo, de la musique ou des vidéos en tant que YouTuber, par exemple, je serais probablement obligé de faire des trucs qui ne me plaisent pas (et/ou de faire « la pute » un minimum) afin de faire entrer suffisamment d'argent (et ce n'est pas une crainte, c'est un fait vécu que j'ai brièvement « entre-expérimenté »). De plus, si j'avais comme impératif de devoir générer suffisamment pour bien vivre, je n'aurais pas nécessairement assez de temps à consacrer à tous mes intérêts et passions.

Bref, suis-je philo-cognitifs?

Moi je préfère le terme « hyperactif cérébral » et créatif!

Mais peu importe puisque ce n'est qu'un terme parmi d'autres qui sert à classer et catégoriser des types d'individus, sauf que je suis manifestement et concrètement plus autonome, autodidacte, créatif, passionné, discipliné, efficient, productif et « multi-intéressé » que la plupart des gens que je rencontre (car tout ceci n'a de sens qu'au sein d’une comparaison en fonction d'une moyenne ou d’une norme).

Et sinon, lorsque je dis qu'ici je me sens « normal » alors que dans ma « petite vie » je me sens parfois comme « Superman », c'est que dans ma vie, lorsque qu'un collègue de travail ou un membre de ma famille, par exemple, exprime une opinion et/ou un raisonnement simpliste qu'il s'est fait en lisant un mauvais article de psycho-pop et que je peux leur citer des passages du DM5 et certaines études de psychologie sociale (et des noms de biais) en leur expliquant pourquoi leur raisonnement n'est pas assez « fin » et trop grossier ou erroné, bien, à mon petit niveau, l'écart entre moi et eux est aussi grand que l'écart qu'il peut parfois y avoir ici entre moi et JF concernant la neurobiologie ou entre moi et ABC concernant mes lectures vulgarisées concernant la PQ. Idem concernant la politique (où la majeure partie des gens que je rencontre ont pour seul et principal raisonnement « ce sont tous des crosseurs ») alors que je peux référer à Marx, Nietzsche ou à Machiavel tout en élaborant bcp plus « finement » bien qu'étant pas du tout spécialiste (et n'ayant pas bcp d'intérêt pour la politique de surcroît), etc. Idem concernant l'informatique, l'utilisation de logiciels, etc.

Ici, je peux tomber sur « thewild » qui va me contredire sur les « erreurs de bit » ;) ou sur Invité qui code et s'intéresse à l'AI (ou encore EB, peu importe le sujet, qui va me rappeler que « si non B alors non A » est la contraposée de « si A alors B »), alors que dans la population en général, les gens n'y connaissent absolument rien et que c'est moi qui me retrouve le plus souvent en position « d'autorité » et/ou étant le plus « connaissant ».

Bref, dans tous les cas, peu importe le QI et les qualificatifs (philo-cognitifs, « zèbre », haut potentiel, etc.), ce qui est un fait objectif (ce que je sais ne pas être qu’un truc servant à satisfaire mon ego), c'est que je suis un autodidacte ayant plus de facilité que la moyenne à synthétiser et intégrer des notions et concept et que pour moi, passer du temps à faire cela n'est pas un effort déplaisant, au contraire. J’y trouve plaisir et satisfaction. D'ailleurs, à mon présent emploi, je suis le seul qui n'ai jamais eu de formation (habituellement 3 mois). J'ai simplement observé et, un jour alors qu'ils étaient dans la merde, j'ai dit que je pouvais le faire et j'ai « opéré » à la stupéfaction de tous.

Mais le désavantage à être aussi « éparpillé » ou a avoir autant de champs d'intérêt, c'est que je ne peux forcement pas atteindre le niveau de spécialisation d'un Denis, d'un Cogite, d'un ABC ou d'un (récent et nouveau) Mary Shostakov, par exemple, entre autres, qui mettent autant de temps et de « ressource mentale » sur les math, les statistiques et probabilités, la physique quantique ou la philosophie des sciences. Quand je les lis (que je sois d'accord ou pas avec ces derniers concernant certains sujets), je vois bien qu'ils maîtrisent leurs sujets comme des spécialistes. D’un côté je les envie, mais d'un autre je sais que je ne serais pas heureux de « miser » autant (d'efforts et de temps) sur un seul sujet. Et sinon, j'ai quand même un « prix de consolation » dans la mesure où je pratique intensivement et assez régulièrement la guitare électrique depuis plus de 20 ans et que je commence à atteindre un niveau « d'expert » (et je ne vise rien de moins que d'atteindre la « virtuosité » avant de mourir! J'aurais donc au moins atteint un « sommet d'expertise » dans un domaine très précis :D ).
PsychoSophe a écrit : Ce sont un peu des animateurs de penser. Étant donné qu'ils ne peuvent pas s'empêcher de rajouter une couche, car ils ne veulent pas forcément le dernier mot, alors ils ont un rôle important pour ouvrir des horizons.
Exactement! Il y a en effet certains sujets où je creuse (et force parfois le trait), dans un sens où dans l'autre essentiellement pour créer de l'interaction et observer les raisonnent de tous un chacun. Et certains autres le font aussi également (que ce soit consciemment ou non), comme Nicolas justement.

Nicolas a l'un des profils parmi les plus intéressants pour moi sur ce forum (peut-être parce que je me reconnais quelque peu en lui, à certains niveaux du moins). Premièrement parce qu'il n'est pas un professionnel (enfin, dans le sens où il n'est pas un scientifique), mais surtout parce qu'il possède une très grande intelligence (que certain qualifieraient d') émotionnelle. Il est très ouvert, tempéré et cause avec tous avec une diplomatie exemplaire tout en ne s'empêchant aucunement de dire ce qu'il a à dire. De plus, sa courbe de progression est constante et il ne cesse de s'améliorer. Au départ, il avait une orthographe des plus exécrables (bien pire que la mienne, je te jure! :grimace: ), partait encore plus dans tous les sens que présentement, sa pensée était bcp moins structurée et son vocabulaire bcp moins riche et diversifié. Maintenant, je constate qu'il a intégré bcp plus de notions et de termes (champ lexical propre à certains sujets) que je ne l'ai fait depuis mon arrivée. J'ai l'impression qu'il m'a « dépassé » (c'est pas grave, ce n'est qu'un constat ;) ) si ne n'est, a minima, que sur la forme. À son arrivé, il y a 5 ans, je le lisais parfois en diago car je trouvais qu'il s'éparpillait bcc trop, mais depuis quelque temps, je trouve certains de ces « pavée » des plus intéressant, très bien structuré et très bien écris.

:incline:

Mais, encore une fois, c'est nécessairement relatif aux ressources que l'on consacre à une activité puisque si je me compare, je ne passe pas autant de temps que Nico sur le forum (il est à près de 10k interventions VS un peu plus de 3K pour moi) et je prends parfois de longs breaks de plusieurs mois. Par conséquent, quand je reviens, les premières semaines, je me rends parfois compte que je suis « rouillé » et bien que j'ai pu participer à de long débat, il y a 5 ou 6 ans, usant relativement correctement d'une partie du champ lexical approprié, pendant une période où j'étais « immergé » dans un certain sujet depuis quelques semaines/mois, à cause de longues absences, je suis parfois obligé d'aller relire la différence entre « ontologie » et « épistémologie » (par exemple, entre autres) pour être certain de ne pas confondre les deux. :?

Quand je m'absente du forum pendant près d’un an et que, dans ma sphère perso, personne n'utilise ces termes et ne cause de sciences et/ou de philo (et même si, je m'adapte et échange de toute façon avec eux dans leur « dialecte d'indigène » [c'est de l'humour, :lol: comprendre en « langage naturel » de tous les jours ;) ]), j'ai tendance à oublier certaines notions et définitions.
PsychoSophe a écrit :Ce qui est intéressant c'est qu'en réalité les PC ont une sorte d'incapacité à filtrer les informations, à les traiter de façon précise et à les retranscrire et à les compiler en un point précis. Ce sont de grands incapables à un certain niveau pourtant les auteurs parlent d'hyper- concernant leur capacité.
C'est intéressant et ça fait du sens. Dans mon cas, je dirai que ce n'est pas tant de filtrer le problème que de devoir traiter (et retenir en mémoire les informations concernant) plusieurs sujets à la fois. Mais ça revient au même au final. Plus l'on divise son temps et ses ressources sur nombre de sujets, plus il est difficile de progresser aussi rapidement (et donc d'être aussi « performant ») que certains qui se concentrent et traitent en profondeur qu'un seul sujet (mais encore, voir mon anecdote plus bas). Et, oui, plus l'on est curieux et passons du temps à effectuer des réflexions sur des sujets qui ont peu d'utilité, « pragmatiquement parlant » dans notre quotidien, plus l'on peut dire que nous ne « filtrons » pas suffisamment, dans un sens.

Mais il n'y a pas que des désavantages à procéder comme ceci. Je pourrais faire une analogie avec un jeu vidéo dans lequel l'on peut se concentrer à augmenter au maximum qu'un ou deux skills ou alors à équilibrer plusieurs compétences (participant toute à l'exécution l'une de l'autre). L'une comme l'autre des tactiques comportera des avantages et des inconvénients.

Perso, le fait de « toucher à tout » me permet parfois de prendre des raccourcis dans la mesure ou je peux procéder, par abstraction, via une approche systémique~holistique en débutant par transposer ce (qui est analogue) que je connais déjà d'un domaine vers un nouveau. J'ai par exemple appris, seul, à jouer de la guitare (et du clavier depuis quelques années) en transposant ma connaissance des arts martiaux (que j'ai pratiqué de 5 à 16 ans intensivement). Pour moi, les mouvements des doigts sur la guitare sont équivalents à des mouvements de danse, des coups de pied et de main. La façon de « shifter », éffectuer des démanchés et quels doigts utilisés correspondent à différentes techniques propres aux différents styles de Kung-fu, par exemple. Certaines gimmicks et gammes correspondent à des katas, etc. Bien sûr, cela a ses limites, mais la reconnaissance intersubjective de « pairs » (à savoir si c'est utile et fonctionnel ou seulement un délire perso) n'a aucune espère d'importance pour moi dans la mesure où, concrètement, j'obtiens des résultats factuels pouvant être observé par n'importe qui et que, quand je me compare, je constate que j'apprends très souvent plus vite — et seul — que tous les autres.

Et c'est la même chose en informatique, par exemple où certains me posent parfois des questions sur des logiciels que je n'ai jamais ouvert de ma vie et où je leur explique comment procéder après un rapide coup d'oeil de 5min. Car au delà de « la forme » et de la GUI, les structures d'opération et d'utilisation sont pratiquement toutes les mêmes. Idem avec certains problèmes informatiques que même certains fraîchement diplômés n'arrivent pas à régler aussi rapidement. Car vu le nombre potentiel de configurations (et donc de bugs/incompatibilités) possibles avec le nombre de périphériques existant et version d'OS et de softs, rien ne vaut mieux que le bon vieux procéder déductif d'élimination successive.

Je me souviens, entre autres, d'un événement/anecdote où j'avais réussi à obtenir un meilleur résultat (et surtout 2 fois plus rapidement) qu'un infographiste de métier (qui était frustré de constater mon résultat :mrgreen: ). Pourquoi? Parce que lui avait tout appris sous Photoshop dans « les règles de l'art » (n'utilisant donc que ce dernier, car s'étant fait dire que c'était le seul outil « pro » à l'époque) alors que moi j'avais ouvert GIMP pour une opération, Paint Shop pour un autre et Photoshop pour un traitement, utilisant les forces de plusieurs logiciels en me foutant des avis et des conventions. Bref, sortir de « la boîte » afin de pouvoir relier tous les points d'une ligne! ;)
PsychoSophe a écrit : Certains auteurs pensent que la métacognition n'a aucun intérêt sur le plan de l'efficacité si on compare avec un cerveau sans métacognitions.
Faudrait voir de quelle efficacité l'on cause. Devenir riche? Posséder plusieurs relations et connaissances? Exécuter une tâche correctement sans ne jamais rien remettre en question? Efficience, performance, optimisation et maximisation, de façon générale et pour tout? Sans devoir tout réapprendre depuis zéro chaque fois! Pour les derniers, je vois mal comment pouvoir y accéder et y exceller sans un minimum de métacognition et d'approche systémique.
PsychoSophe a écrit : Par exemple, je suis en train de faire le deuil de faire un jour un doctorat, car je n'arriverai jamais à me lancer pendant trois ans sur un seul sujet. Je pourrais y arriver mais cela me causerait une grande souffrance, car mon profil n'est pas celui-là.
Je comprends. Par contre, pour moi, ça dépend. Advenant que je n'aie plus besoin d'aller bosser (c.-à-d. avoir 42h de plus par semaine de dispo), je pourrai très bien «m'immerger » pendant 3 ans pour faire un doctorat (bon, bien sûr le doctorat ne vient qu'à la suite de nombreuses autres années d'étude au préalable, je sais), car je disposerais quand même du reste du temps pour faire ce que je fais déjà sans compter mes 42 heures de boulot.
PsychoSophe a écrit : je suis bien plus philosophe que scientifique.
Bah, ça, avouons-le : ici, il y a des membres, comme moi, Nico, toi et quelques autres qui sommes bcp plus des « similis philosophes » (en ce sens qu'on réfléchit un peu sur tout et rien) que des sceptiques « pures et dures » (qui se contentent essentiellement de relever des croyances, biais, arnaques et de partager des infos sur des découvertes et des études, etc.) et encore moins des scientifiques. C'est juste que l'esprit critique est aussi, en plus, un sujet d'intérêt et que nous reconnaissons tous l'importance de la science. Mais, oui, certains profils sont complètement différent que d'autres.
PsychoSophe a écrit :Je ne suis pas d'accord avec toi. Je pense que les PC sont des vrais sceptiques mais pas au sens sceptique scientifique, donc peut-être pas au sens de ce forum. Le sceptique doute tout le temps. Personnellement, je ne peux pas me poser dans une position. Si je prends une opinion, je vais tellement vouloir la remettre en question que je vais la lâcher cinq minutes après.
Ok. Mais, là, c'est moi qui n'suis pas d'accord dans la mesure où je pense que ça s'applique seulement à une sous-catégorie de « philo-cognitifs » (ou alors la vision des auteurs de ce que seraient les philo-cognitifs ne correspond pas à ce que j'ai compris et ou à ce que je suis). Parce que, perso, je considère que je doute raisonnablement malgré que j'analyse tout et bcp plus que la majorité des gens que je côtoie et rencontre. Je dis « raisonnablement » pas dans le sens où que je crois que je n'ai pas de croyance ou de biais, mais dans le sens que, si ce n'est que pour des raisons pragmatiques, j'ai la capacité de maintenir une opinion, une conception, une notion, une représentation, un avis tant qu'il n'y a pas de nouvelles informations pertinentes qui risque de changer la donne.

De plus, même si j'aime philosopher et me « masturber les neurones » avec certains ici, il y a des sujets qui, pour moi, n'ont aucune répercussion dans ma vie en pratique. Que ce soit l'irréversibilité du temps, la notion d'entropie découlant du rapport entre mêmes classes d'observateurs (yeah!!! j'ai retenu quelques notions partagées par ABC! :mrgreen: ) ou le LA et la conscience, bah, pour ce genre de sujet je tranche plus ou moins si ce n'est que pour la nécessiter de prendre position dans un débat (ce qui m'amuse et me force à me pratiquer à structurer ma pensée face à des intervenants brillants et instruits), mais ça ne m'empêche pas de dormir la nuit et je n'y repense pas toutes les 30 minutes non plus. Idem avec plusieurs autres sujets plus concrets où, même si je ne peux pas consacrer 3 ans à 8h/jour pour vraiment tout départager par moi-même, je m'en remets à la science où à ce que la majorité des plus connaissants et brillants en pense sur le forum. Par exemple, concernant tout ce qui concerne le véganisme, la nutrition, etc., je prends position (l'humain n'est pas conçu de façon à se nourrir exclusivement de végétaux pendant toute une vie). Je suis conscient que ça m'arrange, en partie, parce que je consomme de la viande, mais bien que, de temps à autre, je me tape un thread correspondant sur le forum et puisse me poser quelques questions, lorsque la lecture du thread est terminée et que je retourne à ma petite vie, je lâche prise.

Bref, dans mon cas, ce n'est pas parce que j'analyse tout et tout le monde toute la journée que j'ai du mal à prendre position pour autant et/ou que je remets toujours tout en question. Si « philo-cognitifs » est égal à être incapable de se poser quelque temps en faveur de l'explication étant la plus vraisemblable à cause du faisceau de présomption et/ou de preuves, alors je ne suis pas un philo-cognitif. :?

Comme je l'ai mentionné au début, peu importe le QI et les qualificatifs (philo-cognitifs, « zèbre », haut potentiel, etc.), ce qui est un fait objectif (ce que je sais ne pas être qu’un truc servant à satisfaire mon ego), c'est que je suis un autodidacte ayant plus de facilité que la moyenne à synthétiser et intégrer des notions et concepts et que, pour moi, passer du temps à faire cela n'est pas un effort déplaisant, au contraire. J’y trouve plaisir et satisfaction. Et, sinon, ma métacognition (que je qualifie d'exacerbée) ne me force pas à constamment toujours tout remettre en question. Par contre, j'y suis très ouvert dès que l'observe une utilité pratique.

Sinon, ça dépend des cadres : lorsque j'effectue de l'introspection pour observer mes propres process et comportements, là, oui, je peux me remettre en question (c'est tout l'intérêt), mais ce n'est pas exagéré, maladif ou contre productif non plus. J'arrive parfois à la conclusion que je devrais « augmenter ceci ou tempérer cela », mais j'arrive aussi très souvent à la conclusion que le dosage ou la façon de procéder sont parfaitement appropriés (à la mesure de ma conscience). Et, dans un tout autre cadre, lorsque je compose de la musique, P., Ex., là, oui, je suis porté à remettre souvent en question, mais c'est surtout parce que je suis créatif et que j'entrevois mille et une possibilités de développer une ligne mélodique, par exemple. J'ai donc du mal à choisir et m'en tenir à une seule direction, voulant toujours faire « la composition de ma vie » s'étalant dans toutes les directions et nuances/couleurs/modes possibles. Mais bon, l'art est un sujet plutôt particulier et complètement différent de l'activité qui, P., Ex., consiste à choisir si nous somme pour ou contre la vaccination, entre autres. Pour ce genre de sujet, je m'en remets à la science sans tout remettre constamment en question.
PsychoSophe a écrit :On serait donc, ici, dans l'élite de la classe moyenne. C'est-à-dire la classe moyenne haute?
Oui et non. Faut faire attention. L'expression concerne habituellement le revenu annuel (et, par corollaire, forcément un certain niveau d'Instruction), mais pas nécessairement l'intelligence (et ses différents types) et les connaissances de nature scientifique (utile pour l'esprit critique au sens de scepticisme scientifique). Certains peuvent posséder des connaissances techniques/technologiques poussé sans nécessairement posséder une bonne « représentation d'ensemble » (la « carte ») concernant l'histoire de la philosophie et des sciences et donc être totalement « zozo » (sur plusieurs sujets) malgré qu'ils gagnent on bon revenu annuel et malgré qu'ils peuvent avoir une certaine culture générale (sport, art, littérature, politique, etc.). D'ailleurs, lorsque je lis sur Wiki ce qui correspond à « Classe moyenne supérieure », en France, je lis que ça regroupe les individus de la classe moyenne dont les revenus sont supérieurs à 26k euros par an, ce qui me paraît très, très peu où, ici, au QC, un professeur d'anglais, un plombier, un électricien, un chef pressier (comme moi), peuvent facilement gagner un peu plus de 70K/année (donc équivalent à 46 000 euros après conv) après quelque années en étant en haut de leurs échelons de corps de métier. Du coup, ça n'a aucun rapport (classe moyenne supérieure) avec ce dont on cause puisqu'un prof d'anglais et un plombier, considéré comme faisant partie de la classe moyenne supérieure dans certains pays, sont rarement (oui, je fais une généralisation, mais l'on se comprend) intéressés ou particulièrement interpellés par l'esprit critique, les sciences, l'ontologie, l'épistémologie, etc.

Et c'est pourquoi j'ai pris soin de départager la majorité des membres (habituellement) actifs du forum en 2 principaux groupes distincts dans mon précédent message :

1-) à savoir les professionnels/spécialistes d'un champ d'activité ayant un rapport relativement étroit avec certains sujets qui concernent le scepticisme scientifique et l'esprit critique tout en étant eux-mêmes fortement concerné/intéressé/interpellé et/ou impliqué par le scepticisme scientifique.

2-) les « autres », les individus n'ayant pas nécessairement de spécialité, d'expertise ou de métier ayant un rapport étroit avec la science et/ou le scepticisme, mais qui arrivent ici pour toute sorte de raison personnelle (moi, toi, Nico, EB, Loutre, Jean7, Dany, etc.) sans qu'ils n'eussent nécessairement un attrait pour le scepticisme scientifique et/ou même connaissaient ce que c'était vraiment avant de « tomber » ici.

Bien sûr nous pourrions faire plusieurs sous catégorie, mais ce n'est pas utile pour mon propos qui consistait à dire que malgré que les uns faisant partie du premier groupe pratiquent un métier ayant un rapport étroit avec la science et/ou le scepticisme, je constate que plusieurs d'entre eux ont manifestement une intelligence au-dessus de la moyenne et qu'il en est de même pour ceux du deuxième groupe malgré qu'ils ne soient pas des professionnels pratiquant un métier ayant un rapport étroit avec la science et/ou le scepticisme.

Autrement dit, bien que le QI ne fasse pas tout et ne soit gage de rien, l'inverse m'apparaît aussi valable puisque quand j'échange avec « un EB » qui me sort nombre de stats, d'études et de syllogisme/exemples de logique formelle, il m'apparaît ne pas être moins intelligent, connaissant et « efficient intellectuellement » (de façon générale, en exceptant les spécialités de chacun) que ceux qui ont un métier ou une spécialisation. Idem avec un Nicolas qui peut tenir un échange avec un Mary Shostakov (qui possède manifestement une très grande culture philosophique et dont la forme et le style peuvent impressionner).

Bref, que ce soit en terme de QI, d'intérêt et de connaissance, la plupart des membres (équilibrés et non foncièrement « zozos » de façon générale) de ce forum ne correspondent pas du tout à la majorité des gens que l'on croise dans la rue, que l'on côtoie au boulot et qu'on est « forcé » de se taper par les liens du sang, tel est ce qu'il faut/fallait comprendre de mon commentaire. Et, manifestement, cela à peu à voir avec le revenu annuel (sauf peut-être dans certains cercle très précis, comme en recherche scientifique, P., Ex., entre autres, où j'imagine que plusieurs sont très bien payés tout en étant brillant et relativement intéressé par le scepticisme scientifique).

Ce forum regroupe des individus de toutes les classes, métiers et de différents horizons, mais plusieurs sont beaucoup plus « lucides », instruits, « actifs intellectuellement » et intelligent que ce que l'on peut habituellement retrouver dans un groupe d'une cinquantaine de personnes, sauf à aller dans une convention d'association sceptique/scientifique/philosophique, etc.
PsychoSophe a écrit :Moi aussi j'ai senti mes limites avec la physique/mécanique quantique. Je me suis dit que là j'avais atteint mon niveau d'efficacité maximum... Avant de venir sur ce forum, ce que je ne comprenais pas de cette réalité précise, j'en profitais pour remplir ce vide de croyances mystiques qui me permettaient de faire face à mon angoisse de mort.

Je viens de faire le lien entre la notion de narcissisme et la notion d'angoisse de mort si chère psychanalystes pour expliquer le fait que l'imaginaire puisse sortir de façon pathologique du réel comme dans la psychose...
Je raisonne différemment maintenant... je me dis que je suis limité et que je fais confiance aux connaisseurs pour me servir une explication rationnelle de ce que je ne comprends pas. Cela m'évite de délirer plein pot!
Idem!

Ça, par contre, je pense que ça colle bien avec « philo-cognitifs » dans la mesure où si nous avons une activité cognitive/mentale bcp plus élevée que la moyenne (peut importe le QI), ben nous sommes peut-être plus portés à vouloir « boucher des trous » par désir de vouloir tout s'expliquer et comprendre. Et, ici, je pense qu'il y a aussi une différence marquée (l'on pourrait faire au moins deux groupes distincts ici aussi) entre certains croyants/zozos qui « bouchent des trous » rapidement par crainte/désir VS des individus, comme moi, qui, avant d'acquérir les connaissances suffisantes et de prendre conscience de ce que sont les biais cognitifs, bouchent plus les trous par souci de tout « ordonner dans leur esprit » que par crainte de la mort ou par désir de croire en ceci ou cela.. Enfin, moi, à l'époque, c'était mon cas. Je n'avais pas tant besoin de croire (et/ou peur de ceci ou cela) que de tout ranger et ordonner dans mon « Weltanschauung ». Et j'ai d'ailleurs un ancien ami de jeunesse (que je vois rarement maintenant) qui est exactement au même point d'il y a 25 ans. Il est brillant et possède un QI au-dessus de la moyenne, mais n'a jamais voulu s'instruire pensant qu'il suffit de raisonner pour tout savoir. :ouch: Quand j'observe parfois ce qu'il écrit ici et là et ce qu'il me partage, je me dis « quel gâchis! »? Il commet tous les sophismes et est victime de tous les biais. Il en est encore à penser comme « un jeune rebelle de 14 ans » sur tous les sujets en ignorant que plusieurs grands penseurs se sont déjà tordu le cerveau concernant toute ces questions. :(
PsychoSophe a écrit :mon objectif à partir de maintenant est de mieux comprendre ce qui crée la difficulté des PC à créer du lien social et à entrer en relation affective avec les gens.
Concernant ceux que tu traites et qui ont des pathologies en plus, je ne me prononcerai pas puisque ce n'est pas mon métier, mais pour un individu comme moi qui est « hyper actif cérébral » tout en ayant une métacognition exacerbée ainsi qu’une bonne capacité d'introspection, je peux au moins partager ce qui « m'embête ».

Perso, je n'ai aucune difficulté à entrer en interrelation/relation avec les gens, ni à m'exprimer dans un groupe, ni à monopoliser l'attention ou, au contraire, à être « low profil » lorsque c'est nécessaire, ni à m'intégrer dans n'importe quel cercle. C'est d'ailleurs une qualité que 3 de mes amies m'ont déjà attribuée : « toi, je sais que je peux t'emmener n'importe où, avec n'importe qui, ma famille, mes collègues, mes patrons, je sais que tu d'adaptera toujours et que tu va te fondre à la situation en interagissant sans me faire honte, mais sans demeurer dans ton coin à ne rien dire tout en n'en faisant pas trop non plus ».

Mon « problème » à moi n'est pas dans la capacité de faire ce qu'il faut faire quand cela doit être fait. Il réside plutôt dans mon réel intérêt face à certaines situations. Je fais souvent ce que je nomme des « BA sociales ». :mrgreen: Bon je suis conscient que tout le monde a l'impression d'en faire (tous avons connu « une belle mère » ou équivalent chez qui l'on s'emmerdait à mourir, mais devant y aller pour faire plaisir à sa conjointe, etc. :mrgreen: ), mais c'est plus profond chez moi. J'ai 4 personnes dans ma vie présentement (en plus de mon fils, mais c'est différent pour lui) qui me procure un réel plaisir et dont j'ai un réel intérêt à côtoyer parce que je peux, entre autres, avoir exactement le même genre d'échange que nous avons présentement ici, entre autres. Nous causons de psychologie, de sociologie, d'informatique, d'arts, de sujets de sociétés, de bais cognitifs, de sophismes, etc. Mais au-delà des sujets de discussion et de certains intérêts communs, ce sont des individus responsables et ayant un minimum de regard objectif envers eux-mêmes. Et surtout, ce sont des individus ayant un minimum de maturité émotionnelle!

Mon problème avec « les gens », ce n'est pas que j'ai du mal avec les émotions et/ou les relations affectives, c'est que je n'ai pas à servir de « professeurs » à des adultes de 40 ans qui sont complètement immatures émotionnellement, incapables du moindre regard objectif sur eux-mêmes, incapable de gérer un reproche ou une remarque, étant possessif en amour et/en amitié, etc., etc. :grimace:

Et je dis que c'est un « problème » parce que j'ai acquis cette maturité très jeune, dès le début de ma vingtaine (j'en ai donc un peu marre de «jouer à maître Yoda », le sage qui doit enseigner aux autres à gérer leur émotions), alors dès que je perçois le moindre petit signe d'immaturité émotionnelle chez un individu, homme ou femmes, c'est automatiquement « rejected ». Et puisque j'ai une capacité d'observation et d'analyse assez fine, je suis souvent capable de jauger et déterminer si un individu est compatible pour entrer dans ma sphère intime (amitié) en moins de 15 minutes (en posant 2, 3 pièges subtils pour observer les réactions). Et, malheureusement, c'est encore pire que le pourcentage de QI et/ou d'intérêts communs qui me conviennent parce que moins de 1% (au pifomètre) des gens que je rencontre ne sont pas des attardés émotionnels (bon, ok, c'est moins pire que d'autres pour certains). Je veux bien admettre qu'il y a plein de foutaise dans ce que l'on nomme « le développement personnel », mais j'ai souvent l'impression que plusieurs personnes n'ont aucune espèce de cheminement personnel, en se sens qu'ils n'ont jamais cherché à modifier et/ou affiner certains de leurs propres process et comportements. Autrement dit, ils n'ont pratiquement aucune métacognition appliquée à l'introspection envers leurs propres attitudes et comportements. Ils se retrouvent donc adulte, à 40 ans, avec certes plus d'expérience de vie et de connaissances, mais étant encore exactement comme ils étaient enfants ou ado concernant leurs réactions et leur gestion émotionnelle. L'on peut parfois en observer des exemples ici même. :roll:

Et, sinon, étant toujours occupé (intellectuellement) et ne m'ennuyant donc jamais, seul à la maison, je ne souffre pas de ne pas être en présence de « ceux que j'aime ». Je ressens parfois un manque, comme tout humain, mais seulement après des mois. Il va sans dire que mes relations d'amitié et amoureuse ne sont pas basées sur la possessivité et la dépendance! :mrgreen: Mais, bien sûr, je n'attends pas nécessairement de ressentir un manque pour voir mes amis. Je dis « des mois » pour souligner que ma « plage » est probablement bcp plus élevée que plusieurs autre. Et, pourtant, je ne corresponds pas à assez de points pour être qualifié de « psychopathe » et je suis paradoxalement plutôt « sensible » et empathique, mais pas du tout impulsif. Bref, ce paradoxe est encore un mystère pour moi.

:interro:
PsychoSophe a écrit :j'avais très peur de perdre ma femme car le sentiment de solitude était insupportable.
Tu vois, il est très difficile de faire des catégories, de causer de haut potentiel, de philo-cognitifs et autres et de vouloir tous nous classer dans ceci ou cela puisque nous sommes tous quelque peu particuliers et différents au final malgré certains points communs. Tout comme il n'y a pas un autiste exactement pareil (c'est d'ailleurs pourquoi l'on dit « spectre de »). perso, la solitude ne m'a jamais fait peur.

:hausse:
PsychoSophe a écrit :Il n'est pas du tout évident que mes enfants soient comme moi, je ne peux même pas compter sur eux plus tard pour discuter... :ouch:
Bienvenu dans le club! Et lâche prise dès maintenant (car je crois saisir qu'ils sont encore très jeunes tes kids). Le mien à quitté la maison il y a 5 ans et, finalement, vient me voir bien moins souvent que je ne l'aurais pensé et n'a pas vraiment les mêmes champs d'intérêt que moi. Aucun problème, tout va bien, mais j'avoue que je suis quelque peu déçu. Pas par lui (il est jeune et j'allais pas visiter mon père chaque semaine moi non plus à son âge. Ma mère, elle, est décédée), mais simplement par le cours des choses. Et réaliser que nos enfants (ni personne) ne nous appartiennent pas, n'auront pas les mêmes intérêts que nous et ne servent pas « d'animaux de compagnie » fait partie des trucs impératifs à réaliser à mon sens. Et si l'on a besoin de livres pour réaliser ça, c'est qu'il y a un problème àmha.

Et, tu vois, cette capacité que j'ai de distinguer le fait d'être déçu par le cours des choses plutôt que par l'individu qu'est mon fils fait exactement partie de ces petites nuances de discernement (en tant qu'analyse et de capacité) qui sont importante pour moi de retrouver chez certains autres adultes. Quand je vois que certains parents, de nos jours, boudent leurs enfants parce que ces derniers n’ont pas « liké » un de leur post Facebook, je me dis que je viens d'une autre planète (émotionnellement et « métacognitivement »)! :grimace: Voilà un tout petit exemple de ce que je nomme « immaturité émotionnelle » mais que l'on retrouve chez nombre d'individus, pourtant « adultes ». :yeux:
PsychoSophe a écrit :Personnellement, je vais aussi aimer ces gens-là. Pour apprendre d'eux et pour échanger. En gros, je ne pourrais pas passer ma vie qu'avec des PC... la simplicité me fait un bien fou parfois...
Je suis d'accord en fait. Ça paraît probablement pire parce que nous échangeons sur un forum sans l'expression et les éclats de rire et parce que j'ai la capacité d'être très transparent sans chercher à adoucir pour ne pas offusquer et/ou qu'on pense que je suis ceci ou cela. L' « hyper-activité intellectuelle » similaire à la mienne n'est pas du tout essentielle pour que je puisse apprécier des individus, car, en effet, c'est parfois « rafraîchissant » et relaxant (et même stimulant) d'échanger avec des individus complètement différents de nous, ;) mais pour entrer dans mon cercle intime, pour fréquenter de façon constante et périodique, j'ai besoin de retrouver un certain équilibre concernant la maturité, la responsabilité, la capacité d'introspection, etc. Il n'est pas nécessaire de posséder une intelligence particulière pour susciter mon intérêt, quand tout le reste est présent et bien équilibré. ;)

Je ne suis pas un monstre! :lol:
PsychoSophe a écrit :Les PC ne courent pas les rues, mais on peut en trouver quand même... le niveau au-dessus de bizarreries du traitement de l'information est ce qu'on va appeler l'autisme de haut niveau (Asperger)... je ne suis pas spécialisé là-dedans mais malheureusement eux ont encore plus de mal à entrer en relation avec des pairs parce qu'ils n'ont pas les fonctions cognitives sociales suffisamment développées et en plus ils sont plus rares encore...
En effet! Par contre, j'envie parfois tous ceux qui correspondent à un diagnostique et qui bénéficient du fait d'en recevoir un. Comme je le disais concernant le QI, le fait d'être, disons, dans le troisième écart type fait qu'on a forcement souvent beaucoup moins d'intérêts commun avec la majorité des gens, mais sans toutefois se démarqué assez pour être prise en charge tôt et/ou susciter un intérêt particulier dans des groupes/assos où nous devenons alors subitement les moins « efficients » des sujets présents. Et c'est pareil avec l'autisme. Puisqu'il s'agit d'un spectre probablement que certains individus sont tout près de la limite, mais juste pas assez pour atteindre la partie du « spectre visible » et identifiable. Du coup, il y a probablement plusieurs individus qui se retrouvent dans des espèces « d'entre-deux », à plusieurs niveaux, sans qu'ils (et personne) n'aient conscience que la source de certaines de leurs difficultés « d'adaptation et d'intégration sociale » proviennent, en partie, du fait qu'ils se retrouvent dans des espèces de « joint de continuum » ou non seulement peu de gens se retrouvent, mais où contrairement à ceux qui obtiennent un diagnostique et qui peuvent donc être traité, pris en charge, reconnue, se rassembler, etc., demeurent « non identifié » sans trop savoir pourquoi ils ne correspondent pas, ni à l'a masse volumineuse de l'iceberg sous l'eau, ni à plusieurs de ses cimes hors de l'eau, se trouvant, eux, précisément au niveau précis de l'océan (zone jamais évoquée, étudiée, etc.).

Bref, j'aime discuter de ces types de sujet (et échanger sur ce que nous vivons et expérimentons respectivement) et j'ai hâte de voir ce que tu vas partager suite à ta lecture. ;)
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#14

Message par LePsychoSophe » 06 avr. 2019, 15:02

Nicolas78 a écrit : 05 avr. 2019, 15:47
A ce point ?
J'en suis pas sure. Peut-être prend tu ce livre un peu trop à cœur à cause d'une forme d'effet Barnum que ce genre de sujet implique souvent (je te rassure, chez moi aussi :a2: ).
Ces sujets sont parfois des choses "môles", qui même si elles sont intéressantes et font avancer les choses, méritent aussi d’être prise avec un certain recul.

Après, ça veut rien dire sur ce livre, je l'ai pas lu, et puis il à l'air très bien. J'en parle dans mon message précédent.
Effet Barnun peut-être mais quand tes proches comprennent afin tes bizarreries... ;) Mais eux aussi peuvent être victimes de l'effet... Le livre a des défauts il est vrai. Comme tous les profils psychologiques... on peut s'y perdre. Moi, je ne cherche jamais de catégorie pour un humain mais c'est + pour le fun que j'évoque le fait d'être "philo-cog'". Mais les mécanismes psychologiques et neuropsychologiques/physiologiques ainsi que les structures cérébrales sollicitées pour expliquer des phénomènes humains m'intéressent. Je ne me cherche pas là dedans... C'est juste que certains traits sont troublants et à mon avis tu es un bon philo-cog' aussi! ;)






Si vous voulez avoir l'information brute, le mieux serait de l'acheter.
Si tu retrouve l’étude de référence "brute", je prend en tout cas :)
(N'oublie pas que le bouquin est romancé ;) )
Oui romancé, c'est clair mais cela m'aide et aide mes patients. Je ne suis un scientifique au sens où vous l'entendez. Je m'inspire de la science. Mais je t'invite à le lire. La page web que tu as trouvé est un bon début.

Je ne prétends en rien être plus intelligent que la norme et c'est pour ça que le terme philo-cog' me plait, il signifie une particularité du cerveau mais en terme de plus ou de moins. Et puis le mot intelligence ne met plait absolument pas. Je préfère avoir la précision d'un neuropsy pour parler de fonctions. Le QI ça signifie un peu quelque chose mais c'est pauvre et surtout normatif et pas dimensionnel du moins pas assez.
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#15

Message par LePsychoSophe » 06 avr. 2019, 15:59

Dash a écrit : 06 avr. 2019, 14:48


Mon mode de fonctionnement est analogue à celui des bipolaires qui ont des « vagues up/down » de façon cyclique, sauf que dans mon cas, la longueur d'onde est bcp plus basse/longue et mon humeur n'est pas concernée/affectée. Par exemple, à une époque, je me suis mis à étudier assez sérieusement la psychologie, jusqu'à lire des thèses universitaires, le DSM-5, certains ouvrages pointus non vulgarisés, etc. Sauf que là où cela se démarque complètement du simple intérêt/hobby » que peuvent avoir certaines personnes, c'est que je pouvais y passer 6~8h/jours 5 jours/sem (en plus de mon job qui n'a rien à voir et de mes autres champs d'intérêts). Et j'ai fait ceci intensivement pendant près d'un an. Et lorsque j'intègre suffisamment à mon goût, je passe à autre chose!
Moi, je suis pas à ce point philo-cog' je pense que ta capacité est sup' en terme d'heures avalées. Et puis tu taquines la musique j'ai vu... ;) Ils en parle dans le bouquin, moi, en musique je suis à chier. J'ai un pote un point comme toi je crois.
Ils expliquent bien la notion de satiété intellectuelle qui se fait par quasi intuitivité dans la mesure où le cerveau fait des inférences et conclusions par arborescences en mode inconscient (hyperlatence) ce qui accelère la capacité de voir où le livre/documentaire/prof' veut en venir et rassemble une connaissance générale très rapide du sujet abordé. De façon à anticiper dans les échanges ou les lectures la suite de ce qui va être abordé (cette suite non encore vue/entendue est traité en anticipée et arrive en subconscience/semiconscience ce qui donne l'opportunité automatique (sans forcer) de retraiter l'information et d'atteindre un degré de satisfaction intellectuel.
Le point négatif c'est que les PC ne vont pas traité le sujet vraiment en hyperdétails par contre ou pas dans pendant toute leur vie car leurs connaissances dans un domaine les appellent trop à aller cherche et faire des liens avec d'autres domaines connexes. Ils ouvrent 36 onglets sur Firefox/Chrome ;) comme Aberkane Idriss (qui semble faire plein d'erreurs de détails et on lui reproche bien, néanmoins, il a un rayon large de connaissances... mais mal affinées).
Ils, les PC, faire du lien avec d'autres domaines intellectuels. Partir dans plein de domaines et s'adapter de façon impressionnante à ces lignes intellectuels, la curiosité est importante. Les PC aiment les analogies, les rapports entre les domaines pour faire des parallèles en tenter de tout comprendre. L'hyperlatence surfonctionne et donne des comparaison abusives entre les domaines et donnent parfois des compréhensions approximatives mais les cerveaux des PC repartent à la recherche très vite pour encore mieux affiner jusqu'à satisfaction émotionnelle plus d'intellectuelle.


Ensuite, je « tombe » dans un creux de vague ou, parfois, je « relaxe » quelque peu pendant 2 ou 3 mois (cerveau à off et je visionne des séries/docus sur Netflix, ne fais que de la musique, etc.) et je repars ensuite sur quelque chose d'autre (ce qui explique que je prends maintenant parfois des breaks du présent forum pendant quelque mois, car parfois je m'épuise complètement).
Pareil pour moi pour les phases. D'ailleurs il y a des parallèles avec le trouble bipolaire modéré (les capacités cognitives varient également en lien avec l'humeur dans ce cas mais n'est pas forcément source de souffrance, cela dépend des événements de vie).

Par exemple, dès mon arrivée sur ce forum, constatant que je n'avais pas du tout le niveau (de connaissances/culture) de certains membres présents, j'ai « étudié » rassemblé et créer une synthèse concernant l'histoire de la science, de la philo, de la politique et des religions. Je me suis imprimé et relié une synthèse de 437 pages :

synthèse.jpg

Ça m'a pris près de 6 mois à ne faire que ça plusieurs heures par jour. J'ai besoin de « m'immerger » dans de longues bulles et de retranscrire en reformulant moi-même pour bien intégrer (le fait d'écrire et/ou de taper au clavier fait que je retiens bcp plus que si je ne fais que lire).

Sauf que pendant que je suis dans ce genre de « bulle immersive », je ne fais quasiment rien d'autre mis à part aller bosser, dormir, manger et faire (à la guitare) mes gammes (je conserve toutefois une journée du week-end pour interagir avec « les autres êtres humains » pour conserver un certain équilibre et ne pas devenir un « ermite pathologique ». Parce qu'autant j'aime rencontrer des gens intéressants, autant je n'ai aucun problème à passer des jours en étant complètement seul avec moi-même).
C'est clair que t'es bien au-dessus de moi pour ta capacité d'ingestion et de digestion intellectuelles. Je suis impressionné! T'es un pur philo-cog'!
Néanmoins, je suis comme toi pour la capacité de solitude. J'aime ma femme et mes enfants plus que tout mais ne pas les voir pendant 10 jours ne me posent aucun problème (ce qui est difficile pour eux en terme d'interprétation de cette drôle de capacité). Ils parlent de cela dans le bouquin : le fait que le PC a une vie intérieure si riche qu'il peut vivre en lui. J'ai, et 2 amis autres PC également, une drôle de passion pour les rêves lucides et l'exploitation des sorties du corps (personne sort de son corps, on est d'accord ;) mais c'est un niveau bien plus au-dessus du rêve lucide classique en terme de confusion rêve/réel). D'ailleurs un 3° ami temporaire rencontré en formation pendant un ami était aussi PC et avait un enfant dont le doute se posait en terme de précocité intellectuel. J'ai rencontré un autre PC récemment (oui je sais j'en vois partout mais je rencontre un nombre hallucinant de gens dans ma vie, je suis un social-addict ;) ) et il y a dans sa famille des suspicions de précocité intellectuelle (y a t-il des gènes du PC? sûrement).






Encore là, j'aurais pu décider d'en faire une « carrière » et de me spécialiser puisqu'un éditeur de soft m'avait contacté pour me proposer de faire des tutos pour eux. Sauf qu'étant ce que je suis et m'intéressant à bcp trop de trucs, j'ai préféré décliner. J'étais d'ailleurs sur le point de faire un burnout à ce moment, car je bossais à l'imprimerie (42h/sem), je participais à de longs débats sur le présent forum, je réalisais des vidéos, je passais des heures à répondre à des questions par mail, sans compter qu'à l'époque, je recevais toujours 2, 3 appels par semaines pour aller réparer/configurer/formater un ordinateur et sans compter que je pratiquais parfois mes gammes pendant plusieurs heures à la guitare.
Une forme de PC est très sensible au burn-out, prends soin de toi. ;) Tu devrais acheter le livre. J'ai pas mal de patients PC qui n'ont pas vu le burn-out arrivé...










Bref, suis-je philo-cognitifs?

Moi je préfère le terme « hyperactif cérébral » et créatif!
Tu l'es sans aucun doute mais tu devrais lever le pieds. Le burn-out c'est possible.
Moi, je me force à décrocher. Faire des balades en forêt, de la méditation de pleine conscience, piscine avec les enfants, vélo en famille... sinon je sais par expérience que je peux exploser...
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#16

Message par LePsychoSophe » 06 avr. 2019, 16:36

Dash a écrit : 06 avr. 2019, 14:48 à synthétiser et intégrer des notions et concept et que pour moi, passer du temps à faire cela n'est pas un effort déplaisant, au contraire. J’y trouve plaisir et satisfaction.
philo-cog' = qui aime réfléchir + que penser. C'est un critère important, le fait que ce soit un plaisir et que ça glisse...




Nicolas ...
... est un PC. Il est peut-être plus sensible émotionnellement. Est-il hypersensible? Comme les PC?...

Je reviendrai répondre au reste de ton post...
Je commence à devoir lâcher le mental...

En tout cas, je suis content de voir des PC encore plus boulimiques que moi.
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
Dash
Messages : 5217
Inscription : 06 mai 2009, 14:40

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#17

Message par Dash » 07 avr. 2019, 14:28

spin-up a écrit : 05 avr. 2019, 17:38 Interview de Fanny Nusbaum sur les philo-cogniftifs et ses travaux
https://www.youtube.com/watch?v=8WD6rbLo-RY

L'etude scientifique en question sur l'anatomie du cerveau et la connectivité:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28420955

Conference de son collegue sur l'etude en imagerie fonctionnelle:
https://www.youtube.com/watch?v=vJ1buvFBt2c

Ceci dit, je vois pas le rapport entre ces études (qu'il serait douteux d'extrapoler aux adultes) et le concept de philo-cognitif.
Merci pour les liens spin-up!

Je me suis tapé l'interview de 45 minutes de Fanny Nusbaum (pas encore été voir les 2 autres liens). En éliminant tout le bla-bla inutile, j'ai conservé uniquement les informations d'intérêt (à mon sens). :

Premièrement, le terme (philo-cognitif) né désigne pas tant une nouvelle catégorie qu'une nouvelle définition/interprétation pour remplacer les anciens qualificatifs (surdoué, haut potentiel, « zèbre », etc.). La « nouveauté » (enfin pour moi par rapport avec ce que j'avais déjà lu sur la question il y a longtemps), c'est qu'ils ont observé (et effectuent maintenant une distinction entre) deux principales catégories ou profils de PC : Les philo-complexes et les philo-laminaires. Et cette observation ne résulte pas que d'une évaluation, mais s'observe à l'IRM de par des différences et entre les deux types de profils et entre les « individus moyen » non philo-cognitif.

Ensuite, puisque ce n'est pas une maladie, il n'est pas question de diagnostic, mais d'évaluation (mais ça, c'est comme avant concernant tous les tests de QI, de psychométrie, etc.).

Dans tous les cas, un philo-cognitif, c'est un individu qui investi beaucoup la cognition, qui se pose beaucoup de questions, qui a besoin de penser, de réfléchir en permanence, qui aime débattre, etc., et c'est valable pour tout et n'importe quoi (la couleur du ciel, le sens de la vie, etc.), ça peut concerner tous les sujets, des plus simples et insignifiant aux plus complexes et important.

L'étude a été réalisée sur des enfants de 8 à 12 ans (échantillons de 1000 sujets) et une étude sur les adultes en cours pour confirmer ou infirmer si les résultats observés chez les enfants seront les mêmes chez les adultes.

Dans tous les cas (pour les deux profils), une différence de connectivité cérébrale (surtout entre les 2 hémisphères, mais aussi intra-hémisphère) est observable à l'IRM. Les philo-cognitifs ont bel et bien une surcconnectivité cérébrale comparée à « l'individus moyen » non philo-cognitif.
Les différences de surcconnectivité cérébrale (philo-cognitifs VS « individus moyen ») s'observent généralement à partir d'un QI de 130 (echelle de wechsler), mais le QI n'étant utilisé qu'en tant qu'outil parmi plusieurs autres lors de l'évaluation par le clinicien, il est possible d'évaluer certains sujets ayant un QI en deçà de 130 comme étant tout de même des philo-cognitifs. Il semble qu'on le demeure toute sa vie.

L'on observe également (à l'IRM) des différences de surcconnectivité cérébrale entre les 2 profils. La classification (philo-complexe/philo-laminaire) ne dépend donc pas uniquement de l'évaluation du clinicien. Les philo-complexes possèdent une plus grande surcconnectivité dans l'hémisphère gauche alors que les philo-laminaires possèdent une plus grande surcconnectivité dans l'hémisphère droit ainsi qu'un cortex préfrontal très actif.

(Voir mon étonnement/questionnement en rapport avec le « mythe des deux cerveaux » vers la fin. ;) )

Les philo-cognitifs correspondant au profil « complexe » sont ceux qui éprouvent le plus de difficultés. Leurs capacités sont souvent hétéroclites et inégales (très poussées dans un certain domaine, mais pas du tout dans d'autres). Ils sont particulièrement imaginatifs, créatifs et possèdent une grande « richesse intérieure ». Leur différence est frappante, ils passent rarement inaperçus et se font souvent remarquer (pour de bonnes comme de mauvaises raisons). Ils sont particulièrement sensibles émotionnellement et ont tendance à tout prendre trop à coeur à cause d’une avidité émotionnelle et d'un grand besoin d'amour. Ils ont des pensées atypiques qui choquent. Ils sont très confiants et « se la pètent », mais ont une très faible estime de soi (à ne pas confondre avec la confiance en soi dont ils font preuve). Ils ont des difficultés comportementales et d'adaptation, des difficultés avec les codes sociaux, pas de notion de la différence de hiérarchique sociale, de la difficulté avec l'autorité. Leur vision très personnelle n'est pas influencée par l'extérieur. Conséquemment, ils ne cherchent pas à infirmer leurs modes et représentations très personnelles, mais sélectionnent « à l'extérieur » (de leur « univers perso ») uniquement ce qui peut les confirmer. Ils préfèrent donc souvent avoir raison malgré tout.

(Perso, ça me fait penser à certains autismes et/ou à certaines personnalités exubérantes et impulsives, mais très brillantes et charismatiques, comme Steve Job, entre autres... ...ou à certains gourous. :? )

Les philo-cognitifs correspondant au profil « laminaire » sont ceux qui s'adaptent et possèdent une ouverture au monde. Ils ont toujours besoin de penser, de comprendre le pourquoi du comment, mais sans toutefois déranger et perturber les autres et le système. Ils sont socialement adaptés. Ils carburent au besoin de créer un consensus social et sont au service de la communauté, contrairement aux philo-complexes. Ils sont sélectifs, privilégient l'action aux mots, sont conscients de leur valeur, mais n'en abusent pas. Ils sont très empathiques et possèdent une forte capacité à comprendre les autres, mais ils distinguent précisément l'empathie de la sympathie et n'apprécient que la première. Leurs difficultés se voient bcp moins que les philo complexe. Ils ont du mal avec l'émotion. Bizarrement, ils la comprennent très bien chez autrui et savent l'exploiter pour que les interactions sociales se passent bien, mais ils n'aiment pas l'émotion, car ils rationalisent énormément. Distingants l'empathie de la sympathie, ils sont donc protégés de la contamination émotionnelle n'étant qu'empathique et non sympathique.

Voilà pour ma synthèse (pas du livre, mais de l'interview).


Mon avis :

Si j'avais à « m'auto-évaluer et à me classer dans l'un des 2 profils, je me classerais définitivement dans le second (philo-laminaire) si ce n'est qu'à cause de la gestion de l'empathie et des émotions. Ce dernier aspect me conforte dans la mesure où ça explique enfin ce que j'observe depuis toujours chez moi VS plusieurs autres individus. Je suis empathique, sensible et j'éprouve des sentiments (amour, haine, confiance, méfiance, insécurité, bonheur), mais n'accorde aucun intérêt (enfin depuis que l'intellect s'est suffisamment développé! ....même si j'étais pas là avant, bref, vous comprenez) aux émotions qui peuvent nourrir les sentiments ou qui peuvent résulter des sentiments. Exception faite lors de situation où elles sont impérativement nécessaires de par leur « ancien rôle », comme la peur soudaine et instinctive qui peut servir en certaines occasions et la joie quand elle ne « bypass » pas tout le reste.

De plus, je ne suis manifestement pas assez mésadapté socialement pour correspondre aux philo-complexes puisque je m'accommode assez bien des hiérarchies et des systèmes d'autorité et que, comme il est dit, je sais très bien comment exploiter les émotions dans mes interactions sociales. Mais, dans tous les cas, pour moi, les émotions sont gérées en tant « qu'outils » que je manipule (comme mes bras et mes pieds, mon intellect, etc.) tout en ne les « nourrissant » jamais sauf si mon intellect le juge nécessaire (maximiser la colère pour créer un « effet-choc » lors d'une situation où tout autre procéder échoue, par exemple).

C'est d'ailleurs ce qui me caractérise le plus (bien plus que mon QI qui n'a rien d'exceptionnel même si plus élevé que la moyenne), àma, puisque c'est la toute première « marotte » sur laquelle j'ai focalisé et investis toutes mes pensées et tous mes questionnements dès l'âge de 7~8ans. J'avais beau n'être qu'un enfant, je ne comprenais pas que les autres (jeunes, mais surtout les adultes!) qui m'entouraient faisaient des trucs stupides/illogiques. J'ai vite compris (et tout mis sur le dos) des émotions puisqu'à ce jeune âge, sans plus d'infos et de connaissances, seule la dichotomie « coeur/raison » m'était évidente. J'ai dès lors commencé à analyser mes propres sentiments et émotions en me disant que je ne devais jamais (nourrir et ) agir selon ce « truc débile » qui faisait faire des trucs insensés et illogiques aux gens que j'observait. Mais je n'ai jamais été insensible pour autant et il m'arrivait de pleurer (par exemple, entre autres), réellement (pas dans le but de manipuler), mais j'étais alors (tout comme lorsque j'expérimentais d'autres types d'émotions) dans une espèce « d'état altéré » (j'ai pas de meilleur terme, même si c'est trop fort) où je m'observais moi-même à la 3e personne, m'analysant comme un « chercheur/psychologue », ce qui produisait l'effet bizarre que je trouvais stupide et inutile ma réaction (du coup, ça provoquait l'arrêt de l'émotion). À la longue, de cette « pratique » a résulté, non pas à une absence de sentiments ou de sensibilité, mais une espèce de contrôle conscient sur mes émotions.

Bref, cette focalisation sur cet aspect très précis à un jeune âge, cette pratique introspective s'est ensuite très vite développée et, en toute situation, j'étais toujours à la 3e personne en train de m'auto-analyser comme si ce que j'analysais était une autre partie de ce qui analyse et cela ne s'est jamais arrêté depuis. D'où pourquoi, aujourd'huis, à 45 ans, je dis que j'ai une métacognition exacerbée. Je n'ai pas plus ou moins de qualité et de défaut que quiconque, mais je possède la capacité de m'observer bcp plus « froidement » que la majorité et peut m'auto évaluer moi-même (pléonasme, je sais).

Ce qui est parfois lourd (mais dès plus avantageux à la fois, car puisque ça permet de se connaître soi-même, par extension, ça permet aussi de connaître, pour au moins tout ce qui est commun à tous les humains, comment ce dernier fonctionne à l'interne), c'est que puisque c'est la « marotte » centrale et principale à laque s'exerce et se consacre ma « philo cognition » depuis presque toujours, tout ce que je fait est toujours, a minima, à deux dimensions (mais pas que, mais c'est un autre sujet). Par exemple, présentement, en même temps que j'écris et partage — sincèrement — ce que je vis depuis tjrs, j'ai aussi « l'autre » qui jauge à quel point le premier a, peut-être, mais pas forcement, besoin d'attention, besoin d'être reconnue, besoins de se rendre intéressant, d'impressionner, etc. Ensuite, par souci de cohérence avec moi-même, je dois éliminer (à moins que je veuille expressément créer un effet chez un individu) ce qui relève uniquement de mon ego, mais qui n'est pas vraiment utile dans le partage autre que de flatter ce dernier (ego). Me vient aussi, naturellement, l'idée suivante : est-ce que toutes ces histoires de « philo-cognitifs » ne seraient que du vent, trop « science molle » et (ou pas que, mais) serait surtout récupéré (comme la PQ l'est par des zozos, P., Ex.,) par des individus, comme moi et Psychosophe, afin de satisfaire un besoin de se penser différent d'une majorité? Etc, etc.

Conséquemment, je suis toujours extrêmement conscient de ce qui se passe tant à l'intérieur de moi qu'à l'extérieur et puisque j'analyse tout autant tous les autres individus également, peu importe les contextes, j'ai, naturellement, beaucoup plus de difficulté à prendre plaisir à interagir, dans l'intimité, avec des individus qui ont peu conscience et de leur environnement, de leur propre process, du contexte et de ce qui est probable qu'il se passe à l'intérieur de (et entre) toute les personnes présentes. Bien plus qu'une question d'intelligence, c'est le degré de (ou la « largeur » du champ de) conscience des individus qui est un réel attrait pour moi.

Et ceci explique, en partie, pourquoi qu'ici, avec les « sceptiques », j'ai du mal à considérer la conscience comme n'étant qu'une espèce d'épiphénomène n'exerçant aucune influence sur le système concerné puisque c'est bien le process d'auto-analyse (métacognition) exacerbé, chez moi, qui produit ma singularité VS bcp d'autres (quand je me compare). Et, à la limite, même si la conscience n'était qu'une impression, qu'une illusion, ça ne changerait rien au final en ce sens que le système que je suis (sans le « je », supposons qu'il ne sert à rien), de par la focalisation de sa propre analyse sur ses propres processe, en arrive tout de même à prendre en considération (ce qui revient à utiliser un synonyme pour ne pas utiliser « prendre conscience ») des données qu'il ne pourrait prendre en considération s'il ne focalisait pas son analyse sur lui-même. Conséquemment, que la résultante soit vécue par mon « je illusoire » quelque milliseconde plus tard que l'effectue le système dont résulte ce « je illusoire » ne change donc strictement rien puisque, pour le système, ça lui permet d’agir autrement que s’il ne focalisait pas autant sur lui-même.

Avec ou sans (et avant ou non) le « je », le système est de toute façon plus ou moins conscient selon ce sur quoi il focalise son attention.

Et, là, simultanément, je suis en train de constater (tout en écrivant) que ce type de raisonnement est bel et bien ce qui correspond à un « philo-cognitif » ou, à tout le moins (peu importe le qualificatif/terme), à un individu qui investi beaucoup la cognition, qui se pose beaucoup de questions, qui a besoin de penser, de réfléchir en permanence. C'est quand-même différent, si ce n'est que comme simple « activité/loisir », d'un individus qui, P. Ex., se contente de jouer à des jeu vidéo et visionner des films dans ses temps libres.

Bref, pour revenir à l'étude, le fait qu'ils aient observé à l'IRM de la surcconnectivité dans les hémisphères est des plus intéressant, je trouve. De plus, puisqu'il semble y avoir corrélation avec un certain niveau de QI, ça signifie bien, a minima, que le QI indique bel et bien une capacité de traitement concrète et objective, à tout le moins. Ne reste ensuite que la surcconnectivité de l'hémisphère droit ou gauche qui modifie, pour les uns et pour les autres, la façon dont la capacité de traitement est exploitée et sur quels aspect ou sujet elle se concentre et se focalise le plus.

Ce que je me pose maintenant comme question, c'est s'il y a une différence plutôt marquée et nette à partir d'un QI de 130 (seuil mentionné dans l'étude), concernant le nombre de connexions, comparativement à un individu moyen, ou bien s’il s'agit en fait d'un continuum. Je veux dire par là concernant la surcconnectivité et pas seulement concernant les résultats d'un test de QI?

Je crois comprendre que c'est un continuum, ce qui expliquerait qu'un clinicien peut quand même arriver à la conclusion qu'un individu manifeste la majeure partie des process d'un philo-cognitif, si ce n'est de par son aptitude et son attrait pour réfléchir pour tout, bien qu'ayant une capacité de traitement non nécessairement plus élevée que la moyenne. Autrement dit, ce que j'anticipe ou suspecte, c'est qu'un peu tout le monde serait de toute façon plus ou moins « complexe/laminaire », mais toujours relatif au degré de leur capacité de traitement. En fait, j'aimerais savoir si, pour 2 individus obtenant un score de 105, P., Ex., l'on observerait également une différence de surcconnectivité pour ces derniers permettant de conclure que l'un correspond au profil complexe et l'autre au profil laminaire. Si tel est le cas, cela voudrait dire qu'en fait, tous (tout le monde) correspondent à l'un ou à l'autre des profils, mais qu'en deçà d'une certaine capacité d'analyse et de traitement, les différences sont seulement moins marquées puisque ce n'est que par le vecteur de la capacité à traiter de l'info que peut se manifester la différence.

Par contre, je m'explique maintenant mal le fait qu'on a souvent répété ici (sur le forum) que la surexploitation d'un ou de l'autre des hémisphères était un mythe (le mythe « des deux cerveaux » pour expliquer les personnalités et le caractère plus créatif/rationnel des individus).

Et, au passage, je constate une inversion des hémisphères par rapport au mythe où c'est habituellement l'hémisphère gauche qui serait le siège de la logique VS le droit siège de la créativité et des émotions et où dans l'étude de F. Nusbaum, la surcconnectivité observée dans l'hémisphère gauche correspond aux philo-complexes (créatifs, émotionnels, etc.) et la surcconnectivité observée dans l'hémisphère droit correspond aux philo-laminaires (plus rationnels et étant plus empathique que sympathique).

Mais passons cette inversion puisque la première correspondait à une supposée utilisation et qu'une étude a de toute façon démontré (en 2013), à l'aide d'IRM elle aussi, que, sur 1000 sujets âgées de 7 à 29 ans, l'hémisphère droit était autant activé que le gauche (parmi 7000 points d'observation au total, répartis uniformément dans les deux hémisphères, j'imagine).

Comment donc interpréter le résultat de ces 2 études, dont les résultats semblent, a priori, contradictoire?

A priori, j'ai du mal à imaginer qu'utilisation et surcconnectivité puissent être non corrélés. Si l'on n'observe pas plus d'activité — chez 1000 sujets au hasard sans prendre en compte leur QI —, je me pose alors la question à savoir comment F. Nusbaum a pu observer une surcconnectivité — elle aussi chez 1000 sujets —, parfois plus dans un hémisphère et parfois plus dans un autre, qui correspondait bien à l'un ou l'autres des profils (et donc à des types de personnalités différentes).

À moins, comme je l'ai suggéré plus haut que les différences concrètes de surcconnectivité (et donc d'utilisation) ne concernent que certains individus, à partir d'un certain seuil de QI, mais dans ce cas, ça irait à l'encontre du fait que certains pourraient être qualifié de « complexe/laminaires » même s'ils se trouvent dans la plage de « l'individu moyen », puisque l'étude de 2013 (résumée ici) démontre que les 1000 sujets n'utilisaient pas plus un hémisphère qu'un autre.

Ou, encore, à moins qu'il faille comprendre (et c'est là que serait la nuance) que tous, dans tous les cas (et pour les 2 études), utilisent bel et bien leurs 2 hémisphères de façon symétrique (concernant l'activité observée, si l'on place P., Ex., 3,500 points sur le l'hémisphère droit et 3500 points sur l'hémisphère gauche), mais que puisque certains possèdent une surcconnectivité pour l'un de leurs hémisphères, même si l'activité observée n'est pas asymétrique, reste qu'un hémisphère est plus « qualitativement» exploité? Il faudrait donc considérer ici une différence entre qualitatif et quantitatif?

Et sinon, le nombre de « points d’observation » (7,000) pourrait-il être (insuffisant) en cause? ...même si bien répartie uniformément? C’est que j'entrevois la possibilité d'une erreur dans la mesure ou un nombre de points de contrôle dans un hémisphère et le même nombre dans l'autre ne garantit pas pour autant que les deux hémisphères sont utilisés de façon symétrique même s'il y a sensiblement le même nombre de points de contrôle qui s'active (ou s'observe comme étant actif).

Par exemple, si je créer une grille (électrique, aux fins d'exemple) avec une résolution de 100 x 100 lignes et une autre avec une résolution de 1000 x 1000 lignes, j'aurai une grille ayant 9604 intersections (en croix, ne comptons pas les extrémités des 4 cotés) et une autre ayant 996004 intersections. Ensuite, je répartis uniformément 3500 points (sensible au courant électrique, disons) sur une grille et 3500 points identiques sur l'autre.

Sauf qu'en plus de la répartition, qui doit être uniforme et homogène, la taille des points de contrôle à aussi sont importance puisque si certains points de contrôles recouvrent, disons 8 intersections sur la deuxième grille, ils « clignoteront », de toute façon, tout comme ceux qui ne recouvrent qu'une seul ou 4 intersections sur l'autre grille. Du coup, qu'il y ait un nombre similaire de points s'activant dans mes 2 grilles ne me permettrait pas de conclure qu'il n'y a pas nécessairement plus d'activité électrique (et/ou d'intersections) dans l'une des grilles. Je ne pourrais pas affirmer que l'activité est symétrique. Mais, bref, j'imagine que si le simple quidam que je suis pense à ceci, ils doivent bien avoir pris ce genre ce truc en compte (et,de toute façon, j'imagine que ça ne fonctionne pas comme mon analogie simpliste).

Bref, si quelqu'un qui s'y connaît bien, comme JF, entre autres, pouvait éclaircir toutes ces questions et partager comment il faut interpréter les résultats, en apparence contradictoires, de ces deux études! Le mythe des deux cerveau est-il remis en cause par l'étude de F. Nusbaum?
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

Avatar de l’utilisateur
spin-up
Modérateur
Modérateur
Messages : 6321
Inscription : 23 févr. 2012, 12:01

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#18

Message par spin-up » 08 avr. 2019, 12:56

Salut Dash,

Desolé je peux repondre que partiellement, je suis assez occupé.
Dash a écrit : 07 avr. 2019, 14:28 Dans tous les cas (pour les deux profils), une différence de connectivité cérébrale (surtout entre les 2 hémisphères, mais aussi intra-hémisphère) est observable à l'IRM. Les philo-cognitifs ont bel et bien une surcconnectivité cérébrale comparée à « l'individus moyen » non philo-cognitif.
Les différences de surcconnectivité cérébrale (philo-cognitifs VS « individus moyen ») s'observent généralement à partir d'un QI de 130 (echelle de wechsler), mais le QI n'étant utilisé qu'en tant qu'outil parmi plusieurs autres lors de l'évaluation par le clinicien, il est possible d'évaluer certains sujets ayant un QI en deçà de 130 comme étant tout de même des philo-cognitifs. Il semble qu'on le demeure toute sa vie.

L'on observe également (à l'IRM) des différences de surcconnectivité cérébrale entre les 2 profils. La classification (philo-complexe/philo-laminaire) ne dépend donc pas uniquement de l'évaluation du clinicien. Les philo-complexes possèdent une plus grande surcconnectivité dans l'hémisphère gauche alors que les philo-laminaires possèdent une plus grande surcconnectivité dans l'hémisphère droit ainsi qu'un cortex préfrontal très actif.
Ces résultats ne sont pas surprenants.

Le mythe des cerveau droit cerveau gauche reste ce qu'il est: une grosse exageration simpliste destinée a vendre de la psycho-pop sous toutes les formes (livres, coaching videos, etc...). Mais il y a une réelle asymetrie dans le cerveau humain (et il semble que c'est une particularité humaine) au niveau des structures impliquées dans le langage: lobe temporel, cortex prefrontal, et le fascicule arqué qui les relie.

Etant donné que la distinction entre laminaires et complexes est basée sur les performances verbales relatives aux autres scores, il n'est pas étonnant d'avoir une asymetrie dans les resultats de connectivité anatomique.

A noter que cette asymetrie n'est pas absolue: l'etude de Nusbaum, comme beaucoup d'etudes sur les structures du langage, n'a retenu que des participants (manuellement) droitiers.

D'autres etudes ont montré le lien structure/fonction entre cette asymetrie anatomique et les performances verbales:
https://nyaspubs.onlinelibrary.wiley.co ... 12.06446.x
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/ful ... /hbm.23241
Dash a écrit : 07 avr. 2019, 14:28 À moins, comme je l'ai suggéré plus haut que les différences concrètes de surcconnectivité (et donc d'utilisation) ne concernent que certains individus, à partir d'un certain seuil de QI, mais dans ce cas, ça irait à l'encontre du fait que certains pourraient être qualifié de « complexe/laminaires » même s'ils se trouvent dans la plage de « l'individu moyen », puisque l'étude de 2013 (résumée ici) démontre que les 1000 sujets n'utilisaient pas plus un hémisphère qu'un autre.

Ou, encore, à moins qu'il faille comprendre (et c'est là que serait la nuance) que tous, dans tous les cas (et pour les 2 études), utilisent bel et bien leurs 2 hémisphères de façon symétrique (concernant l'activité observée, si l'on place P., Ex., 3,500 points sur le l'hémisphère droit et 3500 points sur l'hémisphère gauche), mais que puisque certains possèdent une surcconnectivité pour l'un de leurs hémisphères, même si l'activité observée n'est pas asymétrique, reste qu'un hémisphère est plus « qualitativement» exploité? Il faudrait donc considérer ici une différence entre qualitatif et quantitatif?
Je pense que l'essentiel a retenir de cette etude (pour toi) est ici:
"Lateralization of brain connections appears to be a local rather than global property of brain networks, and our data are not consistent with a whole-brain phenotype of greater “left-brained” or greater “right-brained” network strength across individuals. Small increases in lateralization with age were seen, but no differences in gender were observed."

Il n'y a pas de cerveau gauche/cerveau droit au niveau global. C'est seulement localement au niveau de certaines structures que ca se passe.

Avatar de l’utilisateur
Dash
Messages : 5217
Inscription : 06 mai 2009, 14:40

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#19

Message par Dash » 08 avr. 2019, 13:07

spin-up a écrit : 08 avr. 2019, 12:56 A noter que cette asymetrie n'est pas absolue: l'etude de Nusbaum, comme beaucoup d'etudes sur les structures du langage, n'a retenu que des participants (manuellement) droitiers.

D'autres etudes ont montré le lien structure/fonction entre cette asymetrie anatomique et les performances verbales:
https://nyaspubs.onlinelibrary.wiley.co ... 12.06446.x
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/ful ... /hbm.23241

[...]

Il n'y a pas de cerveau gauche/cerveau droit au niveau global. C'est seulement localement au niveau de certaines structures que ca se passe.
Merci pour les infos spin-up! ;)

Par contre je tombe sur des erreurs 404 pour les deux liens. :?
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

Avatar de l’utilisateur
spin-up
Modérateur
Modérateur
Messages : 6321
Inscription : 23 févr. 2012, 12:01

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#20

Message par spin-up » 08 avr. 2019, 15:37

Dash a écrit : 07 avr. 2019, 14:28 Premièrement, le terme (philo-cognitif) né désigne pas tant une nouvelle catégorie qu'une nouvelle définition/interprétation pour remplacer les anciens qualificatifs (surdoué, haut potentiel, « zèbre », etc.). La « nouveauté » (enfin pour moi par rapport avec ce que j'avais déjà lu sur la question il y a longtemps), c'est qu'ils ont observé (et effectuent maintenant une distinction entre) deux principales catégories ou profils de PC : Les philo-complexes et les philo-laminaires. Et cette observation ne résulte pas que d'une évaluation, mais s'observe à l'IRM de par des différences et entre les deux types de profils et entre les « individus moyen » non philo-cognitif.
Je ne sais pas si j'ai sauté des trucs par inattention, mais quelque chose me chiffonne.

Il ya une definition claire des termes "laminaires" et "complexes".
Je n'ai pas trouvé de definition, claire pour "Philo-cognitif". Puisque ca englobe les "complexes" et les "laminaires", est ce juste defini par le QI? Nusbaum semble penser que non.
Y a t il des philo-cognitifs a QI<130? Oui, d'apres son interview.
Y a t il des Q>130 non philo-cognitifs? Je crois que c'est son avis aussi.

Mais dans les articles de presses, ils ne s'embarassent pas de ce genre de nuances et les enfants a QI>130 sont appelés "philo-cognitifs" sans plus de justification que ca.

Mon impression c'est qu'il y a dans l'ouvrage de Nusbaum une partie qui est scientifique sur les types d'intelligence (laminaire/complexe), et une autre sur les philo-cognitifs qui est plus une description qualitative basée sur le vecu professionnel de l'auteur. Et dont je ne suis pas sur qu'elle apporte quoi que ce soit de nouveau par rapport aux autres ouvrages sur les surdoués, HPI, HQI, zebres.
Dash a écrit : 07 avr. 2019, 14:28 Me vient aussi, naturellement, l'idée suivante : est-ce que toutes ces histoires de « philo-cognitifs » ne seraient que du vent, trop « science molle » et (ou pas que, mais) serait surtout récupéré (comme la PQ l'est par des zozos, P., Ex.,) par des individus, comme moi et Psychosophe, afin de satisfaire un besoin de se penser différent d'une majorité? Etc, etc.
C'est un peu mon avis. Ce n'est pas uniquement du vent, l'etude des types d'intelligence est interessante, mais il y a aussi une bonne part de psycho-pop.
Je me doute que comme moi, tu as du trainer lire les differents forums de surdoués. Beaucoup paient pour fameux test WAIS, et certains ayant "raté l'examen", viennent sur ces forums pour se rassurer et s'entendre dire qu'on peut etre un surdoué/zebre/HQI avec un QI de 115. Il est toujours tellement tentant de se sentir special.
Donc il y a un marché a prendre. Et les anciennes notions issue de la psychologie "a l'ancienne" peuvent etre reconditionnées et revendues dans un emballage de neurosciences.
Dash a écrit : 08 avr. 2019, 13:07 Par contre je tombe sur des erreurs 404 pour les deux liens. :?
Ceux la devraient marcher:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27144738
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22524376

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#21

Message par LePsychoSophe » 08 avr. 2019, 16:34

Dash a écrit : 07 avr. 2019, 14:28
Me vient aussi, naturellement, l'idée suivante : est-ce que toutes ces histoires de « philo-cognitifs » ne seraient que du vent, trop « science molle » et (ou pas que, mais) serait surtout récupéré (comme la PQ l'est par des zozos, P., Ex.,) par des individus, comme moi et Psychosophe, afin de satisfaire un besoin de se penser différent d'une majorité? Etc, etc.
Différent d'une majorité...
En psychologie, ce qui m'intéresse, c'est de repérer des fonctions, des dimensions psychologiques... ce n'est pas de caser les gens.

Chacun est différent de la majorité. Repérer les spécificités de chaque individu est important pour moi.
j'entends bien vos critiques de l'effet barnum Ou de la psychologie populaire... mais pour moi cet ouvrage est crucial.

La philosophie des auteurs m'intéresse énormément car il n'y a pas de notion de supériorité ou d'infériorité. Afin de définir un profil psychologique, il est important pour moi de ne pas rentrer dans ces notions de hiérarchie.

Pour répondre à Dash, mon profil est plutôt philo cognitif complexe. J'ai pas forcément de problème avec la hiérarchie Bien Que mon besoin de liberté Et d'égalité m'amène à une pensée d'anarchie dans le sens noble du terme.

Je n'ai pas fini de lire le livre pour l'instant je peux dire qu' il y a Quelques aspects nébuleux Qui activera chez les personnes Non averties un effet barnum À coup sur. Je dois En être victime moi aussi malgré tout le recul que J'essaie de prendre...
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
Dash
Messages : 5217
Inscription : 06 mai 2009, 14:40

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#22

Message par Dash » 08 avr. 2019, 16:51

spin-up a écrit : 08 avr. 2019, 15:37Mon impression c'est qu'il y a dans l'ouvrage de Nusbaum une partie qui est scientifique sur les types d'intelligence (laminaire/complexe), et une autre sur les philo-cognitifs qui est plus une description qualitative basée sur le vecu professionnel de l'auteur. Et dont je ne suis pas sur qu'elle apporte quoi que ce soit de nouveau par rapport aux autres ouvrages sur les surdoués, HPI, HQI, zebres.
En effet, mis à part les deux profils, rien de très nouveau pour moi aussi.
spin-up a écrit : 08 avr. 2019, 15:37C'est un peu mon avis. Ce n'est pas uniquement du vent, l'etude des types d'intelligence est interessante, mais il y a aussi une bonne part de psycho-pop.

Je me doute que comme moi, tu as du trainer lire les differents forums de surdoués. Beaucoup paient pour fameux test WAIS, et certains ayant "raté l'examen", viennent sur ces forums pour se rassurer et s'entendre dire qu'on peut etre un surdoué/zebre/HQI avec un QI de 115. Il est toujours tellement tentant de se sentir special.

Oui, à une époque (plus de 10 ans), j'ai déjà été lire ici et là, mais je n'ai pas accroché (me suis jamais inscrit), car j'avais surtout l'impression de lire des jeunes en crise d'adolescence (peu importe les âges). Et, sinon, malgré certains sujets au HQI évident, ça ne les empêchait pas nécessairement de tomber dans toute sorte de délires. Quand je suis tombé ici, sur ce forum, « l'encadrement rationnel » correspondait bcp plus à l'un de mes besoins.

Bref, le besoin de se « sentir spécial » est naturellement quelque chose qui peut tous nous toucher, mais je crois que je n'en suis plus là (à 16 ans, c'était différent). J'arrive, maintenant, je pense, à relativement bien situer où je me trouve comparativement à la norme sans croire pour autant que je suis plus spécial ou doué que je ne le suis. ;)

Thx pour les liens!
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#23

Message par LePsychoSophe » 12 avr. 2019, 13:35

Le mode philo-complexe : au niveau de la morale,
les codes internes étant ceux qui prévalent, sa propre moral est celle qui fait référence, et elle peut s'avérer différente, voire parfois tout à fait contraire à la morale établie.
Ainsi, la construction mentale d'une philo-complexe l'amène bien davantage à chercher à répondre à des aspirations profondes (idéal du moi) qu'à se plier à des règles apprises et à s'auto-censurer pour s'adapter aux normes sociales (surmoi).

"La morale est la faiblesse de la cervelle. Acquise sans aucune réflexion, elle s'imprime en nous à nos dépens » Arthur Rimbaud
@Dash, je ne sais pas si ça te parle, puisque visiblement tu es davantage philo-laminaire. Cela fait beaucoup de points où je me recoupe avec le philo–complexe...

À vous...
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
LoutredeMer
Messages : 9041
Inscription : 30 juil. 2008, 23:34

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#24

Message par LoutredeMer » 12 avr. 2019, 14:14

Ce qui me gêne c'est cette classification en différentes catégories, "complexe" et "laminaire". Je me reconnais dans les deux. Et je ne dois pas être la seule. Pourquoi? Ama La connectivité neuronale étant accrue, elle est, justement, susceptible de s'adapter à chaque situation, en adoptant l'un ou l'autre profil en créant les connections nécessaires à l'analyse ou la recherche de solution d'un problème.

Il y aurait donc pour moi une seule classe, présentant soit les caractéristiques "complexe", soit "laminaires", soit les deux, selon la nature du problème à résoudre, la situation, la période dans le temps, les influences et événements extérieurs, l'anticipation, l'adaptation etc

Par exemple, si l'on soumet un problème à un philo-cognitif et qu'on fasse un IRM, puis, à une autre période avec un autre problème soumis et une autre IRM, je doute qu'on obtienne la même IRM, car la plasticité accrue du PC aura configuré le terrain différemment selon les problèmes.
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Les sceptiques sont-ils des philo-cognitifs?

#25

Message par LePsychoSophe » 12 avr. 2019, 15:00

LoutredeMer a écrit : 12 avr. 2019, 14:14 Ce qui me gêne c'est cette classification en différentes catégories, "complexe" et "laminaire". Je me reconnais dans les deux. Et je ne dois pas être la seule. Pourquoi? Ama La connectivité neuronale étant accrue, elle est, justement, susceptible de s'adapter à chaque situation, en adoptant l'un ou l'autre profil en créant les connections nécessaires à l'analyse ou la recherche de solution d'un problème.

Il y aurait donc pour moi une seule classe, présentant soit les caractéristiques "complexe", soit "laminaires", soit les deux, selon la nature du problème à résoudre, la situation, la période dans le temps, les influences et événements extérieurs, l'anticipation, l'adaptation etc

Par exemple, si l'on soumet un problème à un philo-cognitif et qu'on fasse un IRM, puis, à une autre période avec un autre problème soumis et une autre IRM, je doute qu'on obtienne la même IRM, car la plasticité accrue du PC aura configuré le terrain différemment selon les problèmes.
Tu soulèves ici le problème de la catégorisation de cerveau humain. Je n'ai pas d'approche catégorielle mais dimensionnelle. Ce que j'aime dans cet ouvrage, c'est le moyen de repérer des fonctionnements cognitifs, émotionnel et comportementaux.

J'ai fini la partie du livre sur les complexes. Il ne fait aucun doute que je présente une grande majorité des signes. Le tableau ici n'a rien à voir avec la notion de haut potentiel intellectuel qui est clairement plus simpliste et encore moins réaliste selon moi. Et puis je déteste la question de haut et de bas, la plupart du temps. Donner une valeur à un cerveau ou un fonctionnement cérébral n'a pas plus de pertinence selon moi que de donner une valeur à une couleur par rapport à une autre dans l'arc-en-ciel.

Je vais lire le profil laminaire et je vous ferai un retour. :a3:
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit