PsychoSophe a écrit :les personnes concises ne sont peut-être être pas des philo-cognitifs, il n'en reste pas moins que ce sont des personnes brillantes, au moins à mes yeux. Je dirais même que je les envie. Je pense que ces personnes sont bien plus productives : la façon de compiler les informations et de les retranscrire va davantage droite au but.
Tu réponds très bien ma question : les sceptiques ne sont pas forcément des philo-cognitifs.
En effet. Et, d'ailleurs, même si le terme «philo-cognitif » et le livre n'existaient pas, ça ne changerait rien dans la mesure où il est évident que certains sont bcp moins « éparpillés » que d'autres (tu vas voir plus bas ce que j'entends par « éparpillé»). Je veux dire par là que certains ont « la chance » de se trouver un seul intérêt, une seule vocation (une carrière) précise, de l'apprécier, de s'y tenir et de s'y spécialiser toute leur vie durant. Et c'est le plus souvent en corrélation avec un type de fonctionnement mental/cérébral (probablement moins « philo-cognitifs », en effet, mais sans pour autant être nécessairement corrélé avec le QI, cependant).
Personnellement (et, ce, même si j'avais eu un «encadrement » différent), j'aurais eu bcp de mal à demeurer « concentré » dans un seul et même domaine. Je corresponds bcp plus à ce que certains appellent « multi-potentialistes » pour désigner ceux qui ont toute une palette d'intérêts et de métiers pendant leur vie (voir la
conf Ted d'Emilie Wapnick sur le sujet. Elle est des plus intéressante et sous-titrée en fr en plus. Faut laisser passer le décompte d'une pub figée avant que ça ne débute. Autre lien ici :
La personnalité multipotentialiste -Émilie Wapnick).
Je m'intéresse et me passionnent pour bcp trop de sujets. Sauf que même s'il ne m'est pas possible de me spécialiser autant que quelqu'un qui se concentre uniquement sur un seul sujet, j'atteins quand même des « similis niveaux d'expertise » qui dépassent ce que « M. & Mme tout le monde » atteignent lorsqu'ils ont quelques hobbies en plus de leur travail.
Mon mode de fonctionnement est analogue à celui des bipolaires qui ont des « vagues
up/down » de façon cyclique, sauf que dans mon cas, la longueur d'onde est bcp plus basse/longue et mon humeur n'est pas concernée/affectée. Par exemple, à une époque, je me suis mis à étudier assez sérieusement la psychologie, jusqu'à lire des thèses universitaires, le DSM-5, certains ouvrages pointus non vulgarisés, etc. Sauf que là où cela se démarque complètement du simple intérêt/hobby » que peuvent avoir certaines personnes, c'est que je pouvais y passer 6~8h/jours 5 jours/sem (en plus de mon job qui n'a rien à voir et de mes autres champs d'intérêts). Et j'ai fait ceci intensivement pendant près d'un an. Et lorsque j'intègre suffisamment à mon goût, je passe à autre chose!
Ensuite, je « tombe » dans un creux de vague ou, parfois, je « relaxe » quelque peu pendant 2 ou 3 mois (cerveau à off et je visionne des séries/docus sur Netflix, ne fais que de la musique, etc.) et je repars ensuite sur quelque chose d'autre (ce qui explique que je prends maintenant parfois des
breaks du présent forum pendant quelque mois, car parfois je m'épuise complètement).
Par exemple, dès mon arrivée sur ce forum, constatant que je n'avais pas du tout le niveau (de connaissances/culture) de certains membres présents, j'ai « étudié » rassemblé et créer une synthèse concernant l'histoire de la science, de la philo, de la politique et des religions. Je me suis imprimé et relié une synthèse de 437 pages :
synthèse.jpg
Ça m'a pris près de 6 mois à ne faire que ça plusieurs heures par jour. J'ai besoin de « m'immerger » dans de longues bulles et de retranscrire en reformulant moi-même pour bien intégrer (le fait d'écrire et/ou de taper au clavier fait que je retiens bcp plus que si je ne fais que lire).
Sauf que pendant que je suis dans ce genre de « bulle immersive », je ne fais quasiment rien d'autre mis à part aller bosser, dormir, manger et faire (à la guitare) mes gammes (je conserve toutefois une journée du week-end pour interagir avec « les autres êtres humains » pour conserver un certain équilibre et ne pas devenir un « ermite pathologique ». Parce qu'autant j'aime rencontrer des gens intéressants, autant je n'ai aucun problème à passer des jours en étant complètement seul avec moi-même).
(
note: quand j'écris « les autres êtres humains » et « ermite pathologique », je pourrais formuler autrement et plus sérieusement, mais je grossis le trait pour faire de l'humour [pas toujours aisée à capter sur un forum sans observer l'expression de notre interlocuteur]. Faut donc pas analyser ces genres de tournure de phrase pour les voir comme étant révélatrice de quoi que ce soit chez moi.

)
J'ai d'ailleurs fait de même avec les biais et les sophismes (une synthèse de 250 pages, entre autre). J'ai aussi un grand intérêt pour les études de psychologie sociale. Je peux d'ailleurs me taper des soirées à visionner des vidéos de cours universitaire
de ce type ou
de ce type sur canal-u.tv ou encore me taper une soirée de lecture sur
ce genre de site.
À une autre époque (fin des années 90), ce fut pareil avec l'informatique, où je pouvais formater (juste pour le plaisir d'apprendre et d'être confronté à tous les problèmes possible) 10 fois/semaine,
tweaker Windows, pratiquer le «
hackcing », etc.
Par la suite, je me suis lancé, pendant un peu plus d'un an, dans l'étude du HTML, CSS, PHP et la confection de site web. Au début des années 2000, j'utilisais les programmes d'affiliation de
pay per click et je générais 1,400$ US/mois. Ce n'était pas assez pour en vivre, mais je n'avais pas le temps de développé d'avantage puisque je faisais aussi, entre autres, partie d’un band musical et que je commençais à étudier la MAO (musique assistée par ordinateur).
En moins d'un an, j'ai intégré les nouvelles techniques de composition et de mixage numériques (naissantes et en plein essor à l'époque) et je me suis mis à faire des tutoriels PDF au début et vidéo après quelques années (parce que, simultanément, j'étudiais aussi la photo et la vidéo et, encore une fois, plus que comme « simple hobby ». J'ai d'ailleurs impressionné certains photographes d'expérience sur certains forums à l'époque et j'ai commencé à faire des shooting photo, entre autres. Et pour la vidéo, j'ai appris à me débrouiller relativement bien avec Premiere et After Effect). Du coup, je me suis retrouvé à exploiter une chaîne YT de tutoriels vidéo pour un logiciel de MAO très spécifique où j'avais plus de 1000 abonnées
actifs et interagissants (ce qui peut paraître peu de nos jours comparé à certains YouTubers plus « légers et rigolos », mais ce qui était un relatif succès à l'époque, il y a 10 ans, pour un domaine de niche très restreint). Je recevais entre 25 et 30 mails/jours de questions techniques auxquels je répondais (souvent longuement) et ce qui me consommait près de 4h/jour juste pour répondre à tous.
Encore là, j'aurais pu décider d'en faire une « carrière » et de me spécialiser puisqu'un éditeur de soft m'avait contacté pour me proposer de faire des tutos pour eux. Sauf qu'étant ce que je suis et m'intéressant à bcp trop de trucs, j'ai préféré décliner. J'étais d'ailleurs sur le point de faire un
burnout à ce moment, car je bossais à l'imprimerie (42h/sem), je participais à de longs débats sur le présent forum, je réalisais des vidéos, je passais des heures à répondre à des questions par mail, sans compter qu'à l'époque, je recevais toujours 2, 3 appels par semaines pour aller réparer/configurer/formater un ordinateur et sans compter que je pratiquais parfois mes gammes pendant plusieurs heures à la guitare.
Ha, et j'oubliai, depuis maintenant 2 ans, j'étudie tout ce qui concerne la finance, les placements et l'investissement immobilier. Je me suis tapé plusieurs livres, j'ai assisté à des conférences dans ma région, j'ai été rencontrer un avocat fiscaliste, etc.
Bref, pourquoi je raconte tout ça? Pas tant par besoin d'attention ou pour me rendre intéressant (j'ai quand même trois amies et un ami avec lesquels je peux causer d'absolument tout), mais pour démontrer que parmi les non professionnels/spécialistes (qui n'ont pas une « méthodes de fonctionnement » et de gestion perso disons « classique »), il y a certains individus qui sont des espèces de « touche-à-tout » sans nécessairement être de ceux qui essaient sans persévérer et sans ne jamais rien réussir (parce que, oui, il y a également des individus qui s'essaient à tout, uniquement 3 fois sans jamais rien persévérer, compléter, manquant d'effort et de discipline, ce qui est dans ce cas, un « vilain » défaut).
Mon esprit a toujours besoin d'être occupé, j'ai toujours besoin d'apprendre, de créer et de me dépasser. Je bosse donc 42h/semaines pour vivre, mais arrivée à la maison, je ne m'ennuie jamais. Une soirée je peux faire 8 heures intensives de pratique de guitare/musique (et/ou composer), le lendemain je peux passer 8 ou 10 heures à échanger et débattre ici (et donc dormir bcp trop peu!), le sur lendemain, je peux passer à travers un livre au complet concernant l'investissement en retranscrivant des passages pour m'en faire un PDF à consulter ultérieurement, le jour suivant je peux me taper 6 heures de lecture sur le véganisme, le spécisme, la PQ ou l'ontologie justes parce que je lis un sujet y faisant référence sur le forum, le jour qui suit je peux faire de long pavée sur un forum consacré à la MAO, à la vidéo ou la photo et/ou apprendre à utiliser un logiciel de 3D et le jour d'après me taper une conférence universitaire en vidéo sur la représentation sociale pour....relaxer!

....et sans compter qu'avant d'acheter un truc, je fais souvent une recherche intensive s'étalant sur 2 semaines (c'est presque qu'abusif

) en compilant tous les tests, tous les
review, comparant les
specs, me créant créer des tableaux comparatifs, etc.
Bref, depuis le temps, j'aurais bien pu décider de me spécialiser dans un seul de ces domaines (j'ai d'ailleurs fait du shooting photo pendant quelque années, collaboré avec des YouTubers pour créer leur trame sonore, fait de la réparation de PC à domicile, des tutos vidéo, etc., etc.), mais ça ne m'intéresse pas. Bizarrement, le fait d'avoir un emploi qui paie très bien, mais qui ne me sollicite pas assez intellectuellement, fait que je suis totalement libre lorsque je pratique mes autres activités. Si je ne faisais que de la photo, de la musique ou des vidéos en tant que YouTuber, par exemple, je serais probablement obligé de faire des trucs qui ne me plaisent pas (et/ou de faire « la pute » un minimum) afin de faire entrer suffisamment d'argent (et ce n'est pas une crainte, c'est un fait vécu que j'ai brièvement « entre-expérimenté »). De plus, si j'avais comme impératif de devoir générer suffisamment pour bien vivre, je n'aurais pas nécessairement assez de temps à consacrer à tous mes intérêts et passions.
Bref, suis-je philo-cognitifs?
Moi je préfère le terme « hyperactif cérébral » et créatif!
Mais peu importe puisque ce n'est qu'un terme parmi d'autres qui sert à classer et catégoriser des types d'individus, sauf que je suis manifestement et concrètement plus autonome, autodidacte, créatif, passionné, discipliné, efficient, productif et « multi-intéressé » que la plupart des gens que je rencontre (car tout ceci n'a de sens qu'au sein d’une comparaison en fonction d'une moyenne ou d’une norme).
Et sinon, lorsque je dis qu'ici je me sens « normal » alors que dans ma « petite vie » je me sens parfois comme « Superman », c'est que dans ma vie, lorsque qu'un collègue de travail ou un membre de ma famille, par exemple, exprime une opinion et/ou un raisonnement simpliste qu'il s'est fait en lisant un mauvais article de psycho-pop et que je peux leur citer des passages du DM5 et certaines études de psychologie sociale (et des noms de biais) en leur expliquant pourquoi leur raisonnement n'est pas assez « fin » et trop grossier ou erroné, bien, à mon petit niveau, l'écart entre moi et eux est aussi grand que l'écart qu'il peut parfois y avoir ici entre moi et JF concernant la neurobiologie ou entre moi et ABC concernant mes lectures vulgarisées concernant la PQ. Idem concernant la politique (où la majeure partie des gens que je rencontre ont pour seul et principal raisonnement «
ce sont tous des crosseurs ») alors que je peux référer à Marx, Nietzsche ou à Machiavel tout en élaborant bcp plus « finement » bien qu'étant pas du tout spécialiste (et n'ayant pas bcp d'intérêt pour la politique de surcroît), etc. Idem concernant l'informatique, l'utilisation de logiciels, etc.
Ici, je peux tomber sur « thewild » qui va me contredire sur les « erreurs de bit »

ou sur Invité qui code et s'intéresse à l'AI (ou encore EB, peu importe le sujet, qui va me rappeler que «
si non B alors non A » est la contraposée de «
si A alors B »), alors que dans la population en général, les gens n'y connaissent absolument rien et que c'est moi qui me retrouve le plus souvent en position « d'autorité » et/ou étant le plus « connaissant ».
Bref, dans tous les cas, peu importe le QI et les qualificatifs (philo-cognitifs, « zèbre », haut potentiel, etc.), ce qui est un fait objectif (ce que je sais ne pas être qu’un truc servant à satisfaire mon ego), c'est que je suis un autodidacte ayant plus de facilité que la moyenne à synthétiser et intégrer des notions et concept et que pour moi, passer du temps à faire cela n'est pas un effort déplaisant, au contraire. J’y trouve plaisir et satisfaction. D'ailleurs, à mon présent emploi, je suis le seul qui n'ai jamais eu de formation (habituellement 3 mois). J'ai simplement observé et, un jour alors qu'ils étaient dans la merde, j'ai dit que je pouvais le faire et j'ai « opéré » à la stupéfaction de tous.
Mais le désavantage à être aussi « éparpillé » ou a avoir autant de champs d'intérêt, c'est que je ne peux forcement pas atteindre le niveau de spécialisation d'un Denis, d'un Cogite, d'un ABC ou d'un (récent et nouveau) Mary Shostakov, par exemple, entre autres, qui mettent autant de temps et de « ressource mentale » sur les math, les statistiques et probabilités, la physique quantique ou la philosophie des sciences. Quand je les lis (que je sois d'accord ou pas avec ces derniers concernant certains sujets), je vois bien qu'ils maîtrisent leurs sujets comme des spécialistes. D’un côté je les envie, mais d'un autre je sais que je ne serais pas heureux de « miser » autant (d'efforts et de temps) sur un seul sujet. Et sinon, j'ai quand même un « prix de consolation » dans la mesure où je pratique intensivement et assez régulièrement la guitare électrique depuis plus de 20 ans et que je commence à atteindre un niveau « d'expert » (et je ne vise rien de moins que d'atteindre la « virtuosité » avant de mourir! J'aurais donc au moins atteint un « sommet d'expertise » dans un domaine très précis

).
PsychoSophe a écrit : Ce sont un peu des animateurs de penser. Étant donné qu'ils ne peuvent pas s'empêcher de rajouter une couche, car ils ne veulent pas forcément le dernier mot, alors ils ont un rôle important pour ouvrir des horizons.
Exactement! Il y a en effet certains sujets où je creuse (et force parfois le trait), dans un sens où dans l'autre essentiellement pour créer de l'interaction et observer les raisonnent de tous un chacun. Et certains autres le font aussi également (que ce soit consciemment ou non), comme Nicolas justement.
Nicolas a l'un des profils parmi les plus intéressants pour moi sur ce forum (peut-être parce que je me reconnais quelque peu en lui, à certains niveaux du moins). Premièrement parce qu'il n'est pas un professionnel (enfin, dans le sens où il n'est pas un scientifique), mais surtout parce qu'il possède une très grande intelligence (que certain qualifieraient d') émotionnelle. Il est très ouvert, tempéré et cause avec tous avec une diplomatie exemplaire tout en ne s'empêchant aucunement de dire ce qu'il a à dire. De plus, sa courbe de progression est constante et il ne cesse de s'améliorer. Au départ, il avait une orthographe des plus exécrables (bien pire que la mienne, je te jure!

), partait encore plus dans tous les sens que présentement, sa pensée était bcp moins structurée et son vocabulaire bcp moins riche et diversifié. Maintenant, je constate qu'il a intégré bcp plus de notions et de termes (champ lexical propre à certains sujets) que je ne l'ai fait depuis mon arrivée. J'ai l'impression qu'il m'a « dépassé » (c'est pas grave, ce n'est qu'un constat

) si ne n'est, a minima, que sur la forme. À son arrivé, il y a 5 ans, je le lisais parfois en diago car je trouvais qu'il s'éparpillait bcc trop, mais depuis quelque temps, je trouve certains de ces « pavée » des plus intéressant, très bien structuré et très bien écris.
Mais, encore une fois, c'est nécessairement relatif aux ressources que l'on consacre à une activité puisque si je me compare, je ne passe pas autant de temps que Nico sur le forum (il est à près de 10k interventions
VS un peu plus de 3K pour moi) et je prends parfois de longs
breaks de plusieurs mois. Par conséquent, quand je reviens, les premières semaines, je me rends parfois compte que je suis « rouillé » et bien que j'ai pu participer à de long débat, il y a 5 ou 6 ans, usant relativement correctement d'une partie du champ lexical approprié, pendant une période où j'étais « immergé » dans un certain sujet depuis quelques semaines/mois, à cause de longues absences, je suis parfois obligé d'aller relire la différence entre « ontologie » et « épistémologie » (par exemple, entre autres) pour être certain de ne pas confondre les deux.
Quand je m'absente du forum pendant près d’un an et que, dans ma sphère perso, personne n'utilise ces termes et ne cause de sciences et/ou de philo (et même si, je m'adapte et échange de toute façon avec eux dans leur « dialecte d'indigène » [c'est de l'humour,

comprendre en « langage naturel » de tous les jours

]), j'ai tendance à oublier certaines notions et définitions.
PsychoSophe a écrit :Ce qui est intéressant c'est qu'en réalité les PC ont une sorte d'incapacité à filtrer les informations, à les traiter de façon précise et à les retranscrire et à les compiler en un point précis. Ce sont de grands incapables à un certain niveau pourtant les auteurs parlent d'hyper- concernant leur capacité.
C'est intéressant et ça fait du sens. Dans mon cas, je dirai que ce n'est pas tant de filtrer le problème que de devoir traiter (et retenir en mémoire les informations concernant) plusieurs sujets à la fois. Mais ça revient au même au final. Plus l'on divise son temps et ses ressources sur nombre de sujets, plus il est difficile de progresser aussi rapidement (et donc d'être aussi « performant ») que certains qui se concentrent et traitent en profondeur qu'un seul sujet (mais encore, voir mon anecdote plus bas). Et, oui, plus l'on est curieux et passons du temps à effectuer des réflexions sur des sujets qui ont peu d'utilité, « pragmatiquement parlant » dans notre quotidien, plus l'on peut dire que nous ne « filtrons » pas suffisamment, dans un sens.
Mais il n'y a pas que des désavantages à procéder comme ceci. Je pourrais faire une analogie avec un jeu vidéo dans lequel l'on peut se concentrer à augmenter au maximum qu'un ou deux skills ou alors à équilibrer plusieurs compétences (participant toute à l'exécution l'une de l'autre). L'une comme l'autre des tactiques comportera des avantages et des inconvénients.
Perso, le fait de « toucher à tout » me permet parfois de prendre des raccourcis dans la mesure ou je peux procéder, par abstraction, via une approche systémique~holistique en débutant par transposer ce (qui est analogue) que je connais déjà d'un domaine vers un nouveau. J'ai par exemple appris, seul, à jouer de la guitare (et du clavier depuis quelques années) en transposant ma connaissance des arts martiaux (que j'ai pratiqué de 5 à 16 ans intensivement). Pour moi, les mouvements des doigts sur la guitare sont équivalents à des mouvements de danse, des coups de pied et de main. La façon de «
shifter », éffectuer des démanchés et quels doigts utilisés correspondent à différentes techniques propres aux différents styles de Kung-fu, par exemple. Certaines gimmicks et gammes correspondent à des katas, etc. Bien sûr, cela a ses limites, mais la reconnaissance intersubjective de « pairs » (à savoir si c'est utile et fonctionnel ou seulement un délire perso) n'a aucune espère d'importance pour moi dans la mesure où, concrètement, j'obtiens des résultats factuels pouvant être observé par n'importe qui et que, quand je me compare, je constate que j'apprends très souvent plus vite — et seul — que tous les autres.
Et c'est la même chose en informatique, par exemple où certains me posent parfois des questions sur des logiciels que je n'ai jamais ouvert de ma vie et où je leur explique comment procéder après un rapide coup d'oeil de 5min. Car au delà de « la forme » et de la GUI, les structures d'opération et d'utilisation sont pratiquement toutes les mêmes. Idem avec certains problèmes informatiques que même certains fraîchement diplômés n'arrivent pas à régler aussi rapidement. Car vu le nombre potentiel de configurations (et donc de bugs/incompatibilités) possibles avec le nombre de périphériques existant et version d'OS et de softs, rien ne vaut mieux que le bon vieux procéder déductif d'élimination successive.
Je me souviens, entre autres, d'un événement/anecdote où j'avais réussi à obtenir un meilleur résultat (et surtout 2 fois plus rapidement) qu'un infographiste de métier (qui était frustré de constater mon résultat

). Pourquoi? Parce que lui avait tout appris sous Photoshop dans « les règles de l'art » (n'utilisant donc que ce dernier, car s'étant fait dire que c'était le seul outil « pro » à l'époque) alors que moi j'avais ouvert GIMP pour une opération, Paint Shop pour un autre et Photoshop pour un traitement, utilisant les forces de plusieurs logiciels en me foutant des avis et des conventions. Bref, sortir de « la boîte » afin de pouvoir relier tous les points d'une ligne!
PsychoSophe a écrit : Certains auteurs pensent que la métacognition n'a aucun intérêt sur le plan de l'efficacité si on compare avec un cerveau sans métacognitions.
Faudrait voir de quelle efficacité l'on cause. Devenir riche? Posséder plusieurs relations et connaissances? Exécuter une tâche correctement sans ne jamais rien remettre en question? Efficience, performance, optimisation et maximisation, de façon générale et pour tout? Sans devoir tout réapprendre depuis zéro chaque fois! Pour les derniers, je vois mal comment pouvoir y accéder et y exceller sans un minimum de métacognition et d'approche systémique.
PsychoSophe a écrit : Par exemple, je suis en train de faire le deuil de faire un jour un doctorat, car je n'arriverai jamais à me lancer pendant trois ans sur un seul sujet. Je pourrais y arriver mais cela me causerait une grande souffrance, car mon profil n'est pas celui-là.
Je comprends. Par contre, pour moi, ça dépend. Advenant que je n'aie plus besoin d'aller bosser (c.-à-d. avoir 42h de plus par semaine de dispo), je pourrai très bien «m'immerger » pendant 3 ans pour faire un doctorat (bon, bien sûr le doctorat ne vient qu'à la suite de nombreuses autres années d'étude au préalable, je sais), car je disposerais quand même du reste du temps pour faire ce que je fais déjà sans compter mes 42 heures de boulot.
PsychoSophe a écrit : je suis bien plus philosophe que scientifique.
Bah, ça, avouons-le : ici, il y a des membres, comme moi, Nico, toi et quelques autres qui sommes bcp plus des « similis philosophes » (en ce sens qu'on réfléchit un peu sur tout et rien) que des sceptiques « pures et dures » (qui se contentent essentiellement de relever des croyances, biais, arnaques et de partager des infos sur des découvertes et des études, etc.) et encore moins des scientifiques. C'est juste que l'esprit critique est aussi, en plus, un sujet d'intérêt et que nous reconnaissons tous l'importance de la science. Mais, oui, certains profils sont complètement différent que d'autres.
PsychoSophe a écrit :Je ne suis pas d'accord avec toi. Je pense que les PC sont des vrais sceptiques mais pas au sens sceptique scientifique, donc peut-être pas au sens de ce forum. Le sceptique doute tout le temps. Personnellement, je ne peux pas me poser dans une position. Si je prends une opinion, je vais tellement vouloir la remettre en question que je vais la lâcher cinq minutes après.
Ok. Mais, là, c'est moi qui n'suis pas d'accord dans la mesure où je pense que ça s'applique seulement à une sous-catégorie de « philo-cognitifs » (ou alors la vision des auteurs de ce que seraient les philo-cognitifs ne correspond pas à ce que j'ai compris et ou à ce que je suis). Parce que, perso, je considère que je doute raisonnablement malgré que j'analyse tout et bcp plus que la majorité des gens que je côtoie et rencontre. Je dis « raisonnablement » pas dans le sens où que je crois que je n'ai pas de croyance ou de biais, mais dans le sens que, si ce n'est que pour des raisons pragmatiques, j'ai la capacité de maintenir une opinion, une conception, une notion, une représentation, un avis tant qu'il n'y a pas de nouvelles informations pertinentes qui risque de changer la donne.
De plus, même si j'aime philosopher et me « masturber les neurones » avec certains ici, il y a des sujets qui, pour moi, n'ont aucune répercussion dans ma vie en pratique. Que ce soit l'irréversibilité du temps, la notion d'entropie découlant du rapport entre mêmes classes d'observateurs (
yeah!!! j'ai retenu quelques notions partagées par ABC!

) ou le LA et la conscience, bah, pour ce genre de sujet je tranche plus ou moins si ce n'est que pour la nécessiter de prendre position dans un débat (ce qui m'amuse et me force à me pratiquer à structurer ma pensée face à des intervenants brillants et instruits), mais ça ne m'empêche pas de dormir la nuit et je n'y repense pas toutes les 30 minutes non plus. Idem avec plusieurs autres sujets plus concrets où, même si je ne peux pas consacrer 3 ans à 8h/jour pour vraiment tout départager par moi-même, je m'en remets à la science où à ce que la majorité des plus connaissants et brillants en pense sur le forum. Par exemple, concernant tout ce qui concerne le véganisme, la nutrition, etc., je prends position (l'humain n'est pas conçu de façon à se nourrir exclusivement de végétaux pendant toute une vie). Je suis conscient que ça m'arrange, en partie, parce que je consomme de la viande, mais bien que, de temps à autre, je me tape un thread correspondant sur le forum et puisse me poser quelques questions, lorsque la lecture du thread est terminée et que je retourne à ma petite vie, je lâche prise.
Bref, dans mon cas, ce n'est pas parce que j'analyse tout et tout le monde toute la journée que j'ai du mal à prendre position pour autant et/ou que je remets toujours tout en question. Si « philo-cognitifs » est égal à être incapable de se poser quelque temps en faveur de l'explication étant la plus vraisemblable à cause du faisceau de présomption et/ou de preuves, alors je ne suis pas un philo-cognitif.
Comme je l'ai mentionné au début, peu importe le QI et les qualificatifs (philo-cognitifs, « zèbre », haut potentiel, etc.), ce qui est un fait objectif (ce que je sais ne pas être qu’un truc servant à satisfaire mon ego), c'est que je suis un autodidacte ayant plus de facilité que la moyenne à synthétiser et intégrer des notions et concepts et que, pour moi, passer du temps à faire cela n'est pas un effort déplaisant, au contraire. J’y trouve plaisir et satisfaction. Et, sinon, ma métacognition (que je qualifie d'exacerbée) ne me force pas à constamment toujours tout remettre en question. Par contre, j'y suis très ouvert dès que l'observe une utilité pratique.
Sinon, ça dépend des cadres : lorsque j'effectue de l'introspection pour observer mes propres
process et comportements, là, oui, je peux me remettre en question (c'est tout l'intérêt), mais ce n'est pas exagéré, maladif ou contre productif non plus. J'arrive parfois à la conclusion que je devrais « augmenter ceci ou tempérer cela », mais j'arrive aussi très souvent à la conclusion que le dosage ou la façon de procéder sont parfaitement appropriés (à la mesure de ma conscience). Et, dans un tout autre cadre, lorsque je compose de la musique, P., Ex., là, oui, je suis porté à remettre souvent en question, mais c'est surtout parce que je suis créatif et que j'entrevois mille et une possibilités de développer une ligne mélodique, par exemple. J'ai donc du mal à choisir et m'en tenir à une seule direction, voulant toujours faire « la composition de ma vie » s'étalant dans toutes les directions et nuances/couleurs/modes possibles. Mais bon, l'art est un sujet plutôt particulier et complètement différent de l'activité qui, P., Ex., consiste à choisir si nous somme pour ou contre la vaccination, entre autres. Pour ce genre de sujet, je m'en remets à la science sans tout remettre constamment en question.
PsychoSophe a écrit :On serait donc, ici, dans l'élite de la classe moyenne. C'est-à-dire la classe moyenne haute?
Oui et non. Faut faire attention. L'expression concerne habituellement le revenu annuel (et, par corollaire, forcément un certain niveau d'Instruction), mais pas nécessairement l'intelligence (et ses différents types) et les connaissances de nature scientifique (utile pour l'esprit critique au sens de scepticisme scientifique). Certains peuvent posséder des connaissances techniques/technologiques poussé sans nécessairement posséder une bonne « représentation d'ensemble » (la « carte ») concernant l'histoire de la philosophie et des sciences et donc être totalement « zozo » (sur plusieurs sujets) malgré qu'ils gagnent on bon revenu annuel et malgré qu'ils peuvent avoir une certaine culture générale (sport, art, littérature, politique, etc.). D'ailleurs, lorsque je lis sur Wiki ce qui correspond à «
Classe moyenne supérieure », en France, je lis que ça regroupe les individus de la classe moyenne dont les revenus sont supérieurs à 26k euros par an, ce qui me paraît très, très peu où, ici, au QC, un professeur d'anglais, un plombier, un électricien, un chef pressier (comme moi), peuvent facilement gagner un peu plus de 70K/année (donc équivalent à 46 000 euros après conv) après quelque années en étant en haut de leurs échelons de corps de métier. Du coup, ça n'a aucun rapport (classe moyenne supérieure) avec ce dont on cause puisqu'un prof d'anglais et un plombier, considéré comme faisant partie de la classe moyenne supérieure dans certains pays, sont rarement (oui, je fais une généralisation, mais l'on se comprend) intéressés ou particulièrement interpellés par l'esprit critique, les sciences, l'ontologie, l'épistémologie, etc.
Et c'est pourquoi j'ai pris soin de départager la majorité des membres (habituellement) actifs du forum en 2 principaux groupes distincts dans mon précédent message :
1-) à savoir les professionnels/spécialistes d'un champ d'activité ayant un rapport relativement étroit avec certains sujets qui concernent le scepticisme scientifique et l'esprit critique tout en étant eux-mêmes fortement concerné/intéressé/interpellé et/ou impliqué par le scepticisme scientifique.
2-) les « autres », les individus n'ayant pas nécessairement de spécialité, d'expertise ou de métier ayant un rapport étroit avec la science et/ou le scepticisme, mais qui arrivent ici pour toute sorte de raison personnelle (moi, toi, Nico, EB, Loutre, Jean7, Dany, etc.) sans qu'ils n'eussent nécessairement un attrait pour le scepticisme scientifique et/ou même connaissaient ce que c'était vraiment avant de « tomber » ici.
Bien sûr nous pourrions faire plusieurs sous catégorie, mais ce n'est pas utile pour mon propos qui consistait à dire que malgré que les uns faisant partie du premier groupe pratiquent un métier ayant un rapport étroit avec la science et/ou le scepticisme, je constate que plusieurs d'entre eux ont manifestement une intelligence au-dessus de la moyenne et qu'il en est de même pour ceux du deuxième groupe malgré qu'ils ne soient pas des professionnels pratiquant un métier ayant un rapport étroit avec la science et/ou le scepticisme.
Autrement dit, bien que le QI ne fasse pas tout et ne soit gage de rien, l'inverse m'apparaît aussi valable puisque quand j'échange avec « un EB » qui me sort nombre de stats, d'études et de syllogisme/exemples de logique formelle, il m'apparaît ne pas être moins intelligent, connaissant et « efficient intellectuellement » (de façon générale, en exceptant les spécialités de chacun) que ceux qui ont un métier ou une spécialisation. Idem avec un Nicolas qui peut tenir un échange avec un Mary Shostakov (qui possède manifestement une très grande culture philosophique et dont la forme et le style peuvent impressionner).
Bref, que ce soit en terme de QI, d'intérêt et de connaissance, la plupart des membres (équilibrés et non foncièrement « zozos » de façon générale) de ce forum ne correspondent pas du tout à la majorité des gens que l'on croise dans la rue, que l'on côtoie au boulot et qu'on est « forcé » de se taper par les liens du sang, tel est ce qu'il faut/fallait comprendre de mon commentaire. Et, manifestement, cela à peu à voir avec le revenu annuel (sauf peut-être dans certains cercle très précis, comme en recherche scientifique, P., Ex., entre autres, où j'imagine que plusieurs sont très bien payés tout en étant brillant et relativement intéressé par le scepticisme scientifique).
Ce forum regroupe des individus de toutes les classes, métiers et de différents horizons, mais plusieurs sont beaucoup plus « lucides », instruits, « actifs intellectuellement » et intelligent que ce que l'on peut habituellement retrouver dans un groupe d'une cinquantaine de personnes, sauf à aller dans une convention d'association sceptique/scientifique/philosophique, etc.
PsychoSophe a écrit :Moi aussi j'ai senti mes limites avec la physique/mécanique quantique. Je me suis dit que là j'avais atteint mon niveau d'efficacité maximum... Avant de venir sur ce forum, ce que je ne comprenais pas de cette réalité précise, j'en profitais pour remplir ce vide de croyances mystiques qui me permettaient de faire face à mon angoisse de mort.
Je viens de faire le lien entre la notion de narcissisme et la notion d'angoisse de mort si chère psychanalystes pour expliquer le fait que l'imaginaire puisse sortir de façon pathologique du réel comme dans la psychose...
Je raisonne différemment maintenant... je me dis que je suis limité et que je fais confiance aux connaisseurs pour me servir une explication rationnelle de ce que je ne comprends pas. Cela m'évite de délirer plein pot!
Idem!
Ça, par contre, je pense que ça colle bien avec « philo-cognitifs » dans la mesure où si nous avons une activité cognitive/mentale bcp plus élevée que la moyenne (peut importe le QI), ben nous sommes peut-être plus portés à vouloir « boucher des trous » par désir de vouloir tout s'expliquer et comprendre. Et, ici, je pense qu'il y a aussi une différence marquée (l'on pourrait faire au moins deux groupes distincts ici aussi) entre certains croyants/zozos qui « bouchent des trous » rapidement par crainte/désir
VS des individus, comme moi, qui, avant d'acquérir les connaissances suffisantes et de prendre conscience de ce que sont les biais cognitifs, bouchent plus les trous par souci de tout « ordonner dans leur esprit » que par crainte de la mort ou par désir de croire en ceci ou cela.. Enfin, moi, à l'époque, c'était mon cas. Je n'avais pas tant besoin de croire (et/ou peur de ceci ou cela) que de tout ranger et ordonner dans mon «
Weltanschauung ». Et j'ai d'ailleurs un ancien ami de jeunesse (que je vois rarement maintenant) qui est exactement au même point d'il y a 25 ans. Il est brillant et possède un QI au-dessus de la moyenne, mais n'a jamais voulu s'instruire pensant qu'il suffit de raisonner pour tout savoir.

Quand j'observe parfois ce qu'il écrit ici et là et ce qu'il me partage, je me dis « quel gâchis! »? Il commet tous les sophismes et est victime de tous les biais. Il en est encore à penser comme « un jeune rebelle de 14 ans » sur tous les sujets en ignorant que plusieurs grands penseurs se sont déjà tordu le cerveau concernant toute ces questions.
PsychoSophe a écrit :mon objectif à partir de maintenant est de mieux comprendre ce qui crée la difficulté des PC à créer du lien social et à entrer en relation affective avec les gens.
Concernant ceux que tu traites et qui ont des pathologies en plus, je ne me prononcerai pas puisque ce n'est pas mon métier, mais pour un individu comme moi qui est « hyper actif cérébral » tout en ayant une métacognition exacerbée ainsi qu’une bonne capacité d'introspection, je peux au moins partager ce qui « m'embête ».
Perso, je n'ai aucune difficulté à entrer en interrelation/relation avec les gens, ni à m'exprimer dans un groupe, ni à monopoliser l'attention ou, au contraire, à être «
low profil » lorsque c'est nécessaire, ni à m'intégrer dans n'importe quel cercle. C'est d'ailleurs une qualité que 3 de mes amies m'ont déjà attribuée : «
toi, je sais que je peux t'emmener n'importe où, avec n'importe qui, ma famille, mes collègues, mes patrons, je sais que tu d'adaptera toujours et que tu va te fondre à la situation en interagissant sans me faire honte, mais sans demeurer dans ton coin à ne rien dire tout en n'en faisant pas trop non plus ».
Mon « problème » à moi n'est pas dans la capacité de faire ce qu'il faut faire quand cela doit être fait. Il réside plutôt dans mon réel intérêt face à certaines situations. Je fais souvent ce que je nomme des « BA sociales ».

Bon je suis conscient que tout le monde a l'impression d'en faire (tous avons connu « une belle mère » ou équivalent chez qui l'on s'emmerdait à mourir, mais devant y aller pour faire plaisir à sa conjointe, etc.

), mais c'est plus profond chez moi. J'ai 4 personnes dans ma vie présentement (en plus de mon fils, mais c'est différent pour lui) qui me procure un réel plaisir et dont j'ai un réel intérêt à côtoyer parce que je peux, entre autres, avoir exactement le même genre d'échange que nous avons présentement ici, entre autres. Nous causons de psychologie, de sociologie, d'informatique, d'arts, de sujets de sociétés, de bais cognitifs, de sophismes, etc. Mais au-delà des sujets de discussion et de certains intérêts communs, ce sont des individus
responsables et ayant un minimum de regard objectif envers eux-mêmes. Et surtout, ce sont des individus
ayant un minimum de maturité émotionnelle!
Mon problème avec « les gens », ce n'est pas que j'ai du mal avec les émotions et/ou les relations affectives, c'est que je n'ai pas à servir de « professeurs » à des adultes de 40 ans qui sont complètement immatures émotionnellement, incapables du moindre regard objectif sur eux-mêmes, incapable de gérer un reproche ou une remarque, étant possessif en amour et/en amitié, etc., etc.
Et je dis que c'est un « problème » parce que j'ai acquis cette maturité très jeune, dès le début de ma vingtaine (j'en ai donc un peu marre de «jouer à maître Yoda », le sage qui doit enseigner aux autres à gérer leur émotions), alors dès que je perçois le moindre petit signe d'immaturité émotionnelle chez un individu, homme ou femmes, c'est automatiquement «
rejected ». Et puisque j'ai une capacité d'observation et d'analyse assez fine, je suis souvent capable de jauger et déterminer si un individu est compatible pour entrer dans ma sphère intime (amitié) en moins de 15 minutes (en posant 2, 3 pièges subtils pour observer les réactions). Et, malheureusement, c'est encore pire que le pourcentage de QI et/ou d'intérêts communs qui me conviennent parce que moins de 1% (au pifomètre) des gens que je rencontre ne sont pas des attardés émotionnels (bon, ok, c'est moins pire que d'autres pour certains). Je veux bien admettre qu'il y a plein de foutaise dans ce que l'on nomme « le développement personnel », mais j'ai souvent l'impression que plusieurs personnes n'ont aucune espèce de cheminement personnel, en se sens qu'ils n'ont jamais cherché à modifier et/ou affiner certains de leurs propres process et comportements. Autrement dit, ils n'ont pratiquement aucune métacognition appliquée à l'introspection envers leurs propres attitudes et comportements. Ils se retrouvent donc adulte, à 40 ans, avec certes plus d'expérience de vie et de connaissances, mais étant encore exactement comme ils étaient enfants ou ado concernant leurs réactions et leur gestion émotionnelle. L'on peut parfois en observer des exemples ici même.
Et, sinon, étant toujours occupé (intellectuellement) et ne m'ennuyant donc jamais, seul à la maison, je ne souffre pas de ne pas être en présence de « ceux que j'aime ». Je ressens parfois un manque, comme tout humain, mais seulement après des mois. Il va sans dire que mes relations d'amitié et amoureuse ne sont pas basées sur la possessivité et la dépendance!

Mais, bien sûr, je n'attends pas nécessairement de ressentir un manque pour voir mes amis. Je dis «
des mois » pour souligner que ma « plage » est probablement bcp plus élevée que plusieurs autre. Et, pourtant, je ne corresponds pas à assez de points pour être qualifié de « psychopathe » et je suis paradoxalement plutôt « sensible » et empathique, mais pas du tout impulsif. Bref, ce paradoxe est encore un mystère pour moi.
PsychoSophe a écrit :j'avais très peur de perdre ma femme car le sentiment de solitude était insupportable.
Tu vois, il est très difficile de faire des catégories, de causer de haut potentiel, de philo-cognitifs et autres et de vouloir tous nous classer dans ceci ou cela puisque nous sommes tous quelque peu particuliers et différents au final malgré certains points communs. Tout comme il n'y a pas un autiste exactement pareil (c'est d'ailleurs pourquoi l'on dit «
spectre de »). perso, la solitude ne m'a jamais fait peur.
PsychoSophe a écrit :Il n'est pas du tout évident que mes enfants soient comme moi, je ne peux même pas compter sur eux plus tard pour discuter...
Bienvenu dans le club! Et lâche prise
dès maintenant (car je crois saisir qu'ils sont encore très jeunes tes
kids). Le mien à quitté la maison il y a 5 ans et, finalement, vient me voir bien moins souvent que je ne l'aurais pensé et n'a pas vraiment les mêmes champs d'intérêt que moi. Aucun problème, tout va bien, mais j'avoue que je suis quelque peu déçu. Pas par lui (il est jeune et j'allais pas visiter mon père chaque semaine moi non plus à son âge. Ma mère, elle, est décédée), mais simplement par le cours des choses. Et réaliser que nos enfants (ni personne) ne nous appartiennent pas, n'auront pas les mêmes intérêts que nous et ne servent pas « d'animaux de compagnie » fait partie des trucs impératifs à réaliser à mon sens. Et si l'on a besoin de livres pour réaliser ça, c'est qu'il y a un problème àmha.
Et, tu vois, cette capacité que j'ai de distinguer le fait d'être déçu par le cours des choses plutôt que par l'individu qu'est mon fils fait exactement partie de ces petites nuances de discernement (en tant qu'analyse et de capacité) qui sont importante pour moi de retrouver chez certains autres adultes. Quand je vois que certains parents, de nos jours, boudent leurs enfants parce que ces derniers n’ont pas «
liké » un de leur post Facebook, je me dis que je viens d'une autre planète (émotionnellement et « métacognitivement »)!

Voilà un tout petit exemple de ce que je nomme « immaturité émotionnelle » mais que l'on retrouve chez nombre d'individus, pourtant « adultes ».
PsychoSophe a écrit :Personnellement, je vais aussi aimer ces gens-là. Pour apprendre d'eux et pour échanger. En gros, je ne pourrais pas passer ma vie qu'avec des PC... la simplicité me fait un bien fou parfois...
Je suis d'accord en fait. Ça paraît probablement pire parce que nous échangeons sur un forum sans l'expression et les éclats de rire et parce que j'ai la capacité d'être très transparent sans chercher à adoucir pour ne pas offusquer et/ou qu'on pense que je suis ceci ou cela. L' « hyper-activité intellectuelle » similaire à la mienne n'est pas du tout essentielle pour que je puisse apprécier des individus, car, en effet, c'est parfois « rafraîchissant » et relaxant (et même stimulant) d'échanger avec des individus complètement différents de nous,

mais pour entrer dans mon cercle intime, pour fréquenter de façon constante et périodique, j'ai besoin de retrouver un certain équilibre concernant la maturité, la responsabilité, la capacité d'introspection, etc. Il n'est pas nécessaire de posséder une intelligence particulière pour susciter mon intérêt, quand
tout le reste est présent et bien équilibré.
Je ne suis pas un monstre!
PsychoSophe a écrit :Les PC ne courent pas les rues, mais on peut en trouver quand même... le niveau au-dessus de bizarreries du traitement de l'information est ce qu'on va appeler l'autisme de haut niveau (Asperger)... je ne suis pas spécialisé là-dedans mais malheureusement eux ont encore plus de mal à entrer en relation avec des pairs parce qu'ils n'ont pas les fonctions cognitives sociales suffisamment développées et en plus ils sont plus rares encore...
En effet! Par contre, j'envie parfois tous ceux qui correspondent à un diagnostique et qui bénéficient du fait d'en recevoir un. Comme je le disais concernant le QI, le fait d'être, disons, dans le troisième écart type fait qu'on a forcement souvent beaucoup moins d'intérêts commun avec la majorité des gens, mais sans toutefois se démarqué assez pour être prise en charge tôt et/ou susciter un intérêt particulier dans des groupes/assos où nous devenons alors subitement les moins « efficients » des sujets présents. Et c'est pareil avec l'autisme. Puisqu'il s'agit d'un spectre probablement que certains individus sont tout près de la limite, mais juste pas assez pour atteindre la partie du « spectre visible » et identifiable. Du coup, il y a probablement plusieurs individus qui se retrouvent dans des espèces « d'entre-deux », à plusieurs niveaux, sans qu'ils (et personne) n'aient conscience que la source de certaines de leurs difficultés « d'adaptation et d'intégration sociale » proviennent, en partie, du fait qu'ils se retrouvent dans des espèces de « joint de continuum » ou non seulement peu de gens se retrouvent, mais où contrairement à ceux qui obtiennent un diagnostique et qui peuvent donc être traité, pris en charge, reconnue, se rassembler, etc., demeurent « non identifié » sans trop savoir pourquoi ils ne correspondent pas, ni à l'a masse volumineuse de l'iceberg sous l'eau, ni à plusieurs de ses cimes hors de l'eau, se trouvant, eux, précisément au niveau précis de l'océan (zone jamais évoquée, étudiée, etc.).
Bref, j'aime discuter de ces types de sujet (et échanger sur ce que nous vivons et expérimentons respectivement) et j'ai hâte de voir ce que tu vas partager suite à ta lecture.

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