Ou encore, Au-delà de l’homme et de la femme? (Mathieu Bock-Côté)C’est un truc vieux comme le monde: tu veux contrôler les gens? Alors contrôle la façon dont ils parlent. Car lorsque tu contrôles la façon dont les gens parlent, tu contrôles leur façon de penser.
Les adeptes de la théorie du genre veulent imposer leurs vues à la population ? Alors ils militent pour que les mots «homme», «femme», «père» et «mère» disparaissent progressivement des formulaires du gouvernement. Ainsi, se disent-ils, dans quelques années, même les notions de sexe et de genre n’existeront plus, car il n’y aura plus de mots pour les concevoir et les nommer... C’est ce qu’ils veulent! Et savez-vous quoi? Ça fonctionne! Les mots «homme» et «femme» sont en train de devenir tabous...
Les mots ont-ils encore un sens?
Richard Martineau, Journal de Montréal
Mardi, 4 juin 2019
En d'autres termes, la langue façonne la pensée. La langue serait-elle les mains qui façonnent la glaise de la pensée? Un russe pense-t-il différemment qu'un anglais ou d'un français à cause de la langue qu'il utilise? Sinon, sans mot, comment développer la pensée, les deux doivent lier disait Humboldt, langage et pensée sont intrinsèquement liés.
Nous le voyons sur ce forum avec la compréhension des mots qui cause parfois la zizanie. Nous devons régulièrement définir notre pensée à propos d'un mot en particulier.En d’autres termes, le langage n’est pas un outil dont nous disposerions pour communiquer des pensées qui pourraient se créer de manière indépendante ; langage et pensée sont intrinsèquement liés, ce que Humboldt énonce clairement dans son Essai sur les langues du nouveau continent : « les idées et la langue qui sert à les exprimer sont si étroitement liées ensemble qu’elles tiennent, à bien peu de différences près, constamment la même marche et sont assujetties à une influence continuellement réciproque »
Langues, nations et individus chez Humboldt
De là, il n'y a qu'un pas à faire sur l'influence de la langue dans la nature culturelle d'un peuple.On peut même aller jusqu’à dire que chaque individu possède une langue propre, dans la mesure où ce qu’on lie aux mots dépend d’un parcours, d’une histoire individuelle.