Les chiffres d'espérance de vie aujourd'hui correspondent à l'espérance de vie à la naissance.
Mais quand on parle de l'espérance de vie sous l'empire romain par exemple, la mortalité infantile est telle que l'espérance de vie à la naissance n'a plus de signification. On parle alors généralement de l'espérance de vie pour des personnes ayant passé l'âge des maladies infantiles (au-delà de 10 ans par exemple).
Voir par exemple "
L’espérance de vie en France - Évolution de l'espérance de vie à la naissance en France depuis 1740" - 2018. On constate que l'espérance de vie à la naissance en 1740 est de l'ordre de 25 ans.
Dans la Rome impériale, passée la période des maladies infantiles, l'espérance de vie d'un Romain était d'environ 40 ans, d'une Romaine d'environ 30 ans.
Aujourd'hui, en ce qui concerne la qualité de vie, on distingue
"l'espérance de vie sans incapacité" et l'espérance de vie (à la naissance)
"en bonne santé perçue". Les deux augmentent en France :
D'après
statistiques de la commission européenne.
L'espérance de vie "en bonne santé perçue" est le meilleur indicateur des conditions de vie du troisième âge. Le vieillissement entraîne des limitations, inéluctables. L'espérance de vie "en bonne santé perçue" mesure comment sont perçues ces limitations, cet inconfort éventuel, par ceux qui les vivent. L'écart entre les deux courbes du diagramme précédent se comprend aisément en imaginant par exemple une personne pratiquant le jogging ou le jardinage. Vers 65 ans cette personne s'arrête de courir et change sa façon de jardiner en raison de problèmes de dos. Elle n'est donc plus en "bonne santé sans incapacité", incapacité il y a. Pourtant cette personne
se ressent encore en bonne santé, et s'adapte en passant de la course à pied au vélo. Elle est
"en bonne santé perçue".