jean7 a écrit : 19 juin 2019, 09:03Je suis bien d'accord sur l'intérêt qu'il y a à reconsidérer la valeur qu'on attribue aux choses et en tenir compte le plus consciemment possible dans nos actes d'achat, mais tout de même.
ABC a écrit : 18 juin 2019, 22:42C'est
la demande qui oriente l'offre.
jean7 a écrit : 19 juin 2019, 09:03La demande ne dispose pas de moyen d'expression pour la grande majorité des consommateurs qui n'a pas les moyens d'acheter autrement qu'en allant voir ce qu'il y a, combien ça coute et combien on a pour finir le mois.
Pour ma part, je serais plutôt tenté par la formulation suivante de la même idée.
Le moyen d'expression de la demande consiste à faire des choix tenant compte de ce que nous sommes prêts à dépenser pour le bien ou service proposé (en tâchant de prendre en compte, en cas de passage à l'acte d'achat, du budget dont nous pouvons disposer au total sans nous retrouver à découvert).
jean7 a écrit : 19 juin 2019, 09:03La valeur référence n'est même plus l'argent mais bel et bien le profit. C'est ça, aujourd'hui, la valeur aux commande. Donc je ne comprend pas trop que tu plaide pour une réforme des valeurs sans vouloir remettre en question la domination du profit.
Le profit n'est pas
une valeur mais une
différence entre
deux valeurs :
- La valeur de biens et/ou services produits (dont les heures de travail dans un domaine de compétence donnée)
moins
.
- la valeur des biens et/ou services consommés lors du processus de production.
Maximiser le profit, c'est maximiser la différence entre valeur de ce qui est produit et valeur de ce qui est détruit ou consommé lors du processus de production. Ce n'est donc pas un problème, mais une solution.
Pourtant, notre optimisation des profits ne marche pas toujours correctement (1). Pourquoi ? Parce que
la valeur que nous attribuons aux biens et services est parfois
erronée. Sans même en être conscients, nous privilégions
parfois :
- certaines valeurs parfois utiles, voir importantes, voir très importantes
- par rapport à d'autres en fait plus utiles et plus importantes...
...mais parfois nous ne le savons pas (et parfois nous n'avons pas envie de le savoir).
Il en résulte que la mesure des profits est faussée par nos erreurs de valorisation des biens et services produits et/ou consommés lors du processus de production. Le problème est là.
Quand des profits
en réalité négatifs (c'est à dire entrainant, tout compris, plus d'effets négatifs que d'effets positifs) donnent lieu à des gains (gains qui sont une
conséquence du prix attribué par la demande aux biens et services produits et consommés)
cela signifie qu'il y a des erreurs dans les valeurs attribuées par la demande aux biens et services produits et/ou consommés à l'issue du processus de production.
Ces erreurs de maximisation réelle et correcte des profits sont tout simplement la conséquence des erreurs dans notre système de valeurs (2). Notre système de valeurs est en effet, la base de priorisation de nos achats, elle même base de la courbe de la demande, elle même base des choix d'investissement de l'offre... quand, toutefois, l'offreur est compétent.
(1) Tout particulièrement à ce jour où certains de nos besoins à moyens et long terme et certaines causes agissant positivement ou négativement sur la satisfaction future de ces besoins sont très incorrectement valorisés par le marché.
(2) Malheureusement, nous avons
parfois tendance à dépenser plus de temps et d'énergie à chercher des coupables, à nous rejeter ces erreurs de valorisation les uns sur les autres, qu'à chercher les moyens d'identifier ces erreurs et les moyens de les corriger.