Aggée a écrit : 26 juin 2019, 19:18
Votre question ne manque pas d’humour, vous me demandez de vous expliquer l’origine de ces fissures et les solutions métallurgiques a y apporter, il ne semble pas y avoir beaucoup de solution pour les cuves déjà incriminées ,arrêter de construire des centrales nucléaire serait la solution optimale ,notez bien qu’une fois de plus, ces microfissures constituent des lacunes supplémentaires qui ont complètement échappé aux concepteurs ,la barque du nucléaire n’est-elle pas déjà suffisamment chargée ?
Quand je vous demandais quels sont les solutions pour éviter ces anomalies, c’était évidemment sur un aspect préventif et non sur les cuves existantes impactées..
Mais peu importe, et tant mieux si vous avez pris cela avec humour.
Vous avez le droit tout à fait respectable de refuser le nucléaire. Mais utilisez alors pour justifier votre position des argumentaires sérieux, détaillés, issus de sources fiables, qui ne consistent pas en un défonçage de portes ouvertes et dont on verra surtout que vous les maîtrisez.
Quand vous joignez un lien vers un pavé de quelques lignes du CEA qui ne dit rien de plus qu’ils travaillent sur la métallurgie des réacteurs, que les matériaux sont soumis à des conditions extrêmes et que vous recopiez ce texte (en supposant que l’on ne sait pas cliquer sur un lien…?), cela n’apporte rien au débat. Dans plein d’industries, les matériaux sont soumis à des conditions extrêmes. Inutile donc d’avancer ce point pour le nucléaire en voulant faire croire que c’est exceptionnel… Dans l’industrie pétrolière, les matériaux soufrent beaucoup plus et ont une durée de vie beaucoup plus faible que dans le nucléaire.
Prendre comme référence technique des liens vers des articles de journaliste, sur ce sujet très complexe de la présence de défauts dans l’acier des cuves de réacteurs, est également à éviter. Les auteurs du livre « Nucléaire – danger immédiat », à savoir Thierry Gadault et Hugues Demeude n’ont aucune compétence en énergie nucléaire, métallurgie, et encore moins des processus de corrosion fissurante par l’hydrogène. Ce livre à grand spectacle comporte un grand nombre d’imprécisions et surtout de mensonges.
Un peu de lecture
Note : Cette position anti-nucléaire sans aucune connaissance de la technologie rappelle les boucliers levés il y a quelques années contre l’exploitation des hydrocarbures de « schiste » (plutôt de shale), où bon nombre de gens initialement de bonne foi se sont fait grugés par une propagande du type de celui du film « Gas Land » (avec l’arnaque du robinet qui prend feu… !), se sont élevés en experts de la fracturation hydraulique, ont sorti toutes les inepties possibles concernant l’exploitation d’un champ pétrolifère *, toute cette mayonnaise conduisant alors des gouvernements, comme la France, à interdire l’exploration et le développement des réservoirs d’hydrocarbures de shale.
(*) A leur décharge les inacceptables conneries faites par des sagoins aux USA dans les années 2000 et qui ont donné cette mauvaise image des hydrocarbures de shiste.