Henri Laborit a écrit : 21 août 2019, 15:32
Ce que vous ne semblez pas comprendre, ou ne pas vouloir comprendre, c'est que la complexité de l'objet à l'étude (le cerveau) n'a
strictement rien à voir avec la question. La psychologie étudierait le plus simple des organes humains et la critique serait la même: son incapacité chronique à travailler en suivant fondamentalement les préceptes de la science.
Et si c'était à jamais impossible de faire la science en psycho/psychiatrie. What else?
A quoi sert la science? A améliorer le quotidien des gens. Pour? Les rendre + heureux? Pour sauvegarder l'espèce?
Qui vous dit que la science rend + heureux? Qui vous dit que la science fera survivre notre espèce?
Je suis d'accord avec vous sur la non-science de la psychologie et psychiatrie mais en quoi cela vous pose un problème? Pourquoi vouloir débattre de cela?
Votre argument de la psychiatrie qui guérie montre ensuite votre naïveté, puisque ça fait un bail que la science sait très bien que l'efficacité épisodique d'une thérapie ne peut servir de preuve à la validité de la théorie qui la sous-tend.
Vous êtes un scientiste, pas un philo-cognitif. Vous ne développer aucune pensée par vous-même, vous posez des pavés d'écrits (par d'autres). C'est le jeu d'ici mais j'avoue que ça ne me fait pas cheminer...
Un scientiste parle de la science comme un catho' de Dieu. Personnification : "la science sait"... ??? Elle, mais qui?
Certes, si la théorie est fausse mais les résultats sont là. A quoi bon se prendre la tête? Pour avoir raison... Cessons ces enfantillages égotiques... Soyons pragmatiques! ça marche? oui. Ben, c'est bon alors.
Vous savez, en psychiatrie, on est un peu con... quand ça marche, on est content et on s'arrête-là. Nous ne sommes pas des universitaires, intellectuels, chercheurs ou jenesais quel titre honorifique. Non, juste des soignants.
D'ailleurs une théorie n'est ni vraie ni fausse, elle est un schéma imaginaire temporaire et relatif donc la validité d'une théorie... pour moi, c'est un peu light... voire risible... Peut-être devrez-vous lire davantage de philosophie (sous-section métaphysique, ontologie et épistémologie)? Car dorénavant, cela m'intéresse davantage que la Science.
Que vous puissiez encore écrire pareille lieu commun sur la psychanalyse, ça ne démontre qu'un seule chose: votre endoctrinement ou votre ignorance (peut-être crasse). C'est un argument que Freud utilisait lui-même il y a plus d'une siècle, qui a été aujourd'hui démontré faux et fallacieux par un nombre incalculable de critiques, mais vous nous le resservez comme s'il était matière à cogiter...
Ignorance crasse? Développez je vous prie...
Ce n'est pas parce que 100 000 têtes auréolés des universités vont dire que ceci ou cela est faux que je vais me soumettre à leur autorité épistémologique. J'ai fréquenté et usé bon nombres de critiques de la psychanalyse et ce dès mon entrée en fac alors si vous voulez faire le tour de la question, vous devrez avoir de l'endurance.
Quand vos émotions vous lassèrent à ce point contre quelque chose, vous devriez vous demandez pourquoi... la psychanalyse dérange et ce n'est pas qu'une histoire épistémologique... ou d'efficacité.
Quand on peut écrire autant de bonnes et de mauvaises choses sur un sujet (ou un individu) c'est que l'on est en paix avec. Je suis enfin en paix avec la psychanalyse alors je ne vais pas repartir en croisade.
La psychologie française est en queue de peloton mondial, étant encore largement dominée par la théorie freudienne. La psychologie anglo-saxonne a fait quelques progrès à cet égard, mais le freudisme et la pensée magique y circulent encore très librement.
Et alors, être à la traîne, ça vous dérange pourquoi? Vous faites une course. Vers où et pourquoi? La course à la vérité, au bonheur, au progrès.... C'est quoi le bout?
LePsychoSophe a écrit : 21 août 2019, 14:33
Que les scientifiques prennent en otage la psychologie clinique classique est une bonne chose mais qu'ils écoutent vraiment leurs
victimes. Quand on ne sait pas écouter ses
opposants alors c'est pas la peine de faire de la psychothérapie.
Un lapsus révélateur, j'imagine...
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Je sais vous écouter, pour preuve, je suis d'accord en partie avec vous. Savoir écouter, c'est savoir où est le désaccord et où est l'accord (entre les deux débatteurs).