ABC a écrit : 23 sept. 2019, 21:26
thewild a écrit : 22 sept. 2019, 22:27Je dis simplement que si on enlève toute matière de l'univers, on ne retire ni l"espace ni le temps.
Ca n'est pas possible. D'où viendraient les mouvements déroulant le temps sans énergie-matière et qu'est-ce qui étendrait l'espace sans énergie et sans matière pour l'étendre ? Cette hypothèse d'un espace-temps métaphysique désincarné
n'a pas de raison physique d'être envisagé. L'espace et le temps sont une propriété du contenu énergie-matière et de son mouvement. Ce ne sont pas des grandeurs absolues désincarnées qui pourraient quand même exister en l'absence de tout contenu énergie-matière.
Et pourquoi justement ? Je pourrais à nouveau rétorquer qu'il n'y a au contraire pas de raison physique de ne pas l'envisager, nous ne sommes pas plus avancés.
Evidemment ça a peu d'intérêt de considérer cette hypothèse, mais non seulement je ne vois aucune raison de la rejeter, mais surtout je ne vois aucune raison de lui préférer l'hypothèse (il me semble bien que c'en est une) que l'espace temps serait une propriété de l'énerge.
L'espace-temps est une construction géométrique dont la géométrie est définie par la distribution d'énergie-matière selon l'équation de champ de la Relativité Générale (bon, enfin, il semblerait qu'un petit malin ait caché une bonne partie de ce contenu).
Oui, et sans énergie-matière l'équation de champ reste valable et il n'y a simplement pas de courbure, c'est un espacetemps de Minkowski.
L'équation de champ d'Einstein fonctionne très bien sans énergie-matière. Je ne vois là aucun problème, au contraire. La physique fonctionne bien sans énergie-matière.... à ce "petit" détail près que son objet d'étude n'existe plus...
et l'écoulement du temps demande des mouvements périodiques ainsi que des phénomènes irréversibles pour enregistrer le tic-tac de ces horloges donnant lieu à l'écoulement d'un temps.
Si tu veux dire par là que ce qui ne peut être enregistré n'existe pas, c'est à nouveau une position métaphysique de mon point de vue.
Dans une analogie 3D, ce que l'on sait est une boule et ce que l'on sait ignorer est la sphère qui contient cette boule. Plus la boule de ce que l'on sait grossit et plus la sphère frontière entre ce qu'on sait et ce qu'on ignore grossit aussi.
J'aime bien cette analogie aussi. Etienne Klein en avait une similaire. Chaque nouvelle découverte augmente l'étendue de notre ignorance, c'est assez vertigineux.