Curieux_ a écrit : 03 oct. 2019, 19:20
Un athée pense qu'il ne croit pas aux dieux. Ne pas y croire est déjà une forme de croyance.
Une croyance est un avis, une pensée.
Penser n'est pas-t-il croire ? Croire, c'est aussi penser.
Tsé,tsé, tsé...
Un athée ne pense pas ne pas croire aux dieux, il n'y croit pas, point. Cela ne l'empêche pas de croire en autre chose...
Ce qu'il pense ( éventuellement après réflexion, ça arrive parfois...) est une construction intellectuelle qui se fait sans le recours au divin.
Si en plus de renoncer au recours au divin, cet athée essaie de penser en corrigeant ses biais, à "coller" le plus possible à la réalité qui lui est accessible hic et nunc, ça peut même devenir intéressant, àmha .
Les dieux, ou un dieu serait est un créateur, et n'est-il pas sot de penser qu'il existe une création à l'origine de tout, à l'origine du big-bang, qu'est-ce qui a crée la matière, qu'est-ce qui a crée "le néant" qui a ensuite donné suite au " remplissage ". À partir de rien existe un tout.
Là, il n'y a que deux possibilités: "il existe une création à l'origine de tout", une transcendance, qui nous dépasse et nous dépassera toujours, et qu'on peut adorer en espérant une récompense, ou le monde en tant que réalité qui suit certaines constantes, que nous essayons de comprendre et regroupons sous l'appellation "lois physiques", mais cette réalité nous échappe et nous échappera sans doute toujours...
Ce qui me fait pencher pour la deuxième possibilité? Simplement le fait qu'à essayer de comprendre le monde, ou simplement de lire quelques bouquins d'histoire, on se dit qu'il serait un peu présomptueux d'attribuer ce que nous pouvons observer à une "intelligence".
Mais pour en revenir à la question de lefauve, à savoir si la religion est un mal nécessaire, je pense que non, on aurait pu s'en passer, et sans trop de conséquences pour l'humanité.
Mais il faut admettre que la religion a été un formidable moyen de donner du sens, de contrôler et diriger la masse pour des élites bien contentes de disposer de plus d'un "opium du peuple" si efficace.
Les illusions que l'on perpétue sont quelque part des mensonges. Mireille.