Curieux_ a écrit : 11 oct. 2019, 06:41Lis-le si ça ne t'épuise pas trop psychiquement, et dis-nous ce que tu en penses.
Ok, je serai bon joueur!

... Mais, sinon faut considérer que je n’ai pas vécu à l’époque d’Einstein, que je suis nés dans les années 70 et donc que ma jeunesse fut celle d’un jeune des années 80 habitant au QC (
provenant d’une famille de classe « moyenne~pauvre ») et donc que mon interprétation et ma critique sera celle de cet individu avec ces référents « sociaux-économico-culturels » précis.
Einstein est cité en bleu :
«
Je suis maintenant arrivé au point où je peux indiquer brièvement ce qui constitue pour moi l’essence de la crise de notre temps. »
Bon, déjà, il y a une différence entre « source du mal » et « l’essence d’une crise ». Je ne sais pas si c’Est l’auteur du titre de l’article, le traducteur et/ou Einstein qui emploie plus tard dans le texte la formulation « source du mal », mais c’est déjà une nuance à faire!
«
...Il s’agit du rapport entre l’individu et la société. »
Ok, oui. Mais nous pourrions dire ceci d’un peu toutes les époques... ...quand nous y vivons, qu’on ne connaît pas le futur et qu’il nous semble que « c’était mieux avant ».
«
L’individu est devenu plus conscient que jamais de sa dépendance à la société. Mais il n’éprouve pas cette dépendance comme un bien positif, comme une attache organique, comme une force protectrice, mais plutôt comme une menace pour ses droits naturels, ou même pour son existence économique. »
Ouais. Puisque qu’après la révolution industrielle et tout ce qui c’en est suivi, pratiquement plus personne n’est maintenant autosuffisant, cultivant sa propre terre, etc., etc. (
je résume à l’essentiel pour ne pas alourdir le pavé). Sauf qu’à quel point (
éprouver une dépendance positive face à la société et au système) était-ce le contraire avant? Je veux dire, l’habitant~paysan (
oui, je caricature pour aller à l’essentiel) qui cultivait sa terre au moyen âge et à qui l’on venait parfois « prendre les impôts » selon les désirs et besoins du « souverain », voyaient-ils tous cette « dépendance comme uniquement positive?
J’aurais apprécié avoir l’avis de
BeetleJuice (
étudiant en histoire sur le forum), selon les divers époques et systèmes.
«
En outre, sa position sociale est telle que les tendances égoïstes de son être sont constamment mises en avant, tandis que ses tendances sociales qui, par nature, sont plus faibles, se dégradent progressivement. »
Bah, vraiment? Je sais pas. Si Einstein voyait les
reality shows (
avec les « douchebags » et les « bimbos ») d’aujourd’hui, et tous les jeunes qui veulent maintenant devenir influenceurs/Youtubers sans trop bosser, il aurait probablement trouvé les gens de son époque très « non égoïste » et « non centré sur leur petite personne ».

C’est toujours relatif et une question de rapport et de perspective selon tels ou tels référents. De plus, si l’on revient à notre époque et qu’on cause uniquement entre nous, à quel point n’est-ce pas plutôt l’arrivée et la démocratisation des moyens de communication, de l’internet et des réseaux sociaux qui sont les responsables du «centrisme-égoïsme-individualisme » qui gangrène maintenant l’époque de « l’après Facebook» ?
En quoi un système non-capitaliste réglerait ces effets et conséquences que permettent la technologie et les moyens de communication?
« .
..Tous les êtres humains, quelle que soit leur position sociale, souffrent de ce processus de dégradation. »
Dégradation des tendances sociales? Je ne sais pas trop, encore une fois. S’il y avait réellement une courbe de dégradation constante pour tous, j’imagine que, depuis la révolution industrielle, l’on aurait dû atteindre le « point zéro » de toute aptitude sociale depuis, non?
Moi, à mon époque, ce qui m’irrite, c’est que les parents surprotègent leur enfant et que la contrainte et les efforts sont moins valorisés.
«
...Prisonniers sans le savoir de leur propre égoïsme, ils se sentent en état d’insécurité, isolés et privés de la naïve, simple et pure joie de vivre. »
J’ai vraiment l’impression que ça fait partie du syndrome du « c’était mieux avant » ce genre d’interprétation et qu’à toutes les époques les plus vieux ont ce genre d’impression en observant le passé et les nouvelles générations. Désolé!
«
...L’Homme ne peut trouver de sens à la vie, qui est brève et périlleuse, qu’en se dévouant à la société.... »
C’est une opinion perso. Pour plusieurs (
et de tout temps!), c’est surtout en se dévouant à leur famille et/ou à un « amour passionné » (
d’où les drames shakespeariens et les tragédies grecques, etc.). Pour d’autres, ils trouvent un sens en acceptant un dogme, une religion, et/ou en appartenant à un groupe/mouvement quelconque, etc.
Qu’en se dévouant à la société? Bof!
«
...L’anarchie économique de la société capitaliste, telle qu’elle existe aujourd’hui, est, à mon avis, la source réelle du mal. »
Ok, la formulation semble bien de lui! Et donc, le mal n’existait pas avant?

Les religions, les croyances, les désirs de conquérir des terres, des peuples, de pendre et brûler les opposants, de réduire en esclavage les capturés, c’était vraiment « moins que mal » avant le présent « ère moderne » ?
«
Nous voyons devant nous une immense société de producteurs dont les membres cherchent sans cesse à se priver mutuellement du fruit de leur travail collectif – non pas par la force, mais, en somme, conformément aux règles légalement établies. Sous ce rapport, il est important de se rendre compte que les moyens de la production – c’est-à-dire toute la capacité productive nécessaire pour produire les biens de consommation, ainsi que, par surcroît, les biens en capital – pourraient légalement être, et sont même pour la plus grande part, la propriété privée de certains individus. »
Ouais, ok.
«
Le possesseur des moyens de production est en état d’acheter la capacité de travail de l’ouvrier. En se servant des moyens de production, l’ouvrier produit de nouveaux biens qui deviennent la propriété du capitaliste. Le point essentiel dans ce processus est le rapport entre ce que l’ouvrier produit et ce qu’il reçoit comme salaire, les deux choses étant évaluées en termes de valeur réelle. »
Ouais, ok.
«
Dans la mesure où le contrat de travail est « libre », ce que l’ouvrier reçoit est déterminé non pas par la valeur réelle des biens qu’il produit,... »
Ben, naturellement, sinon il n’y a aucun profit et comment alors rémunérer (
faut bien qu’il mange lui aussi) celui qui met en place l’entreprise? Faut nécessairement, c’est un impératif, qu’une « usine » qui produit paie moins ses employés que la valeur des produits qu’elle fabrique. À ce stade, il ne s’agit même pas encore de capitalisme
VS communisme, mais simplement d’une nécessité pratique et mathématique.
«
mais par le minimum de ses besoins et par le rapport entre le nombre d’ouvriers dont le capitaliste a besoin et le nombre d’ouvriers qui sont à la recherche d’un emploi. Il faut comprendre que même en théorie, le salaire de l’ouvrier n’est pas déterminé par la valeur de son produit. »
Idem, naturellement, oui!
«
Le capital privé tend à se concentrer en peu de mains, en partie à cause de la compétition entre les capitalistes, en partie parce que le développement technologique et la division croissante du travail encouragent la formation de plus grandes unités de production aux dépens des plus petites. Le résultat de ces développements est une oligarchie de capitalistes dont la formidable puissance ne peut effectivement être refrénée, pas même par une société »
Bon, enfin, oui, voilà enfin les quelques aspects avec lesquels je serai probablement d’accord avec toi (
et lui)! Oui, il devrait y avoir plusieurs autres limites et garde-fous autres que la loi antitrust (
pour nommé ce qui est le plus connu) uniquement quand on est déjà une « multi » qui brasse des milliards. Oui, nous serons tous d’accord à ce sujet, je crois! Mais je ne vais pas développer plus à ce sujet, car là il s’agit de refaire le système au grand complet et plein d’idée et d’avenues seraient intéressantes à explorer. Mais faudrait ouvrir un thread dédié et j’ai d’avance l’humilité de dire que je ne suis fort probablement pas assez qualifié (
euphémisme) pour recréer à moi seul un système aussi complexe dans l’état actuel où l’on doit tenir compte des diverses interactions de chaque pays et régime entre eux.
«
Ceci est vrai, puisque les membres du corps législatif sont choisis par des partis politiques largement financés ou autrement influencés par les capitalistes privés qui, pour tous les buts pratiques, séparent le corps électoral de la législature. La conséquence en est que, dans le fait, les représentants du peuple ne protègent pas suffisamment les intérêts des moins privilégiés. »
D’accord aussi avec ça!
Sauf que passé l’âge de l’adolescence, l’on se rend compte que ce n’est pas le propre du capitalisme et que, de tout temps, peu importe les systèmes, les gens au pouvoir se soucient avant tout et bcp plus de leurs propres intérêts que de ceux de « la masse » et du peuple. Tout comme, dans divers autres microcosmes ...le propriétaire d’une maison entre guère avec son voisin pour les 5 cm de la clôture de ce dernier qui dépasse sur son terrain! Et ce trait de « possessivité » désolé, mais précèdes, et de loin, l’avènement du capitalisme! Le capitalisme n'est qu'un reflet de ce que nous sommes!
Ce n’est pas pour rien qu’on dit que les démocraties ne sont que les « moins pires moyens » que l’homme ait trouvé pour « décevoir » le moins possible et « contenter » un peu tout le monde. Il y a toujours eu, et il y aura toujours des jeux de coulisses, de pouvoir, des puissants qui bossent très peu et surtout que pour leurs propres intérêts! Ce qui m’irrite, quand j’en vois certains comme toi, c’est de constater qu’ils semblent oublier tous les autres facteurs et qu’ils parlent comme si le capitalisme était le responsable de tous les maux, seul, comme si avant son « arrivée », c’était le paradis sur terre!
«
De plus, dans les conditions actuelles, les capitalistes contrôlent inévitablement, d’une manière directe ou indirecte, les principales sources d’information (presse, radio, éducation). »
Oui et non. Ici, à notre époque, il y a un paradoxe! D’un côté les géants peuvent encore plus tout contrôler concernant l’information et les réseaux sociaux, mais d’un autre (
dans les démocraties), il est pratiquement impossible d’empêcher qui que ce soit de s’exprimer publiquement. Un autre sujet où nous pourrions ouvrir un autre thread dédié.
Bon, je vais cesser, car il est tard ici et le reste est similaire.
Ce qu’il est important que tu saisisses me concernant, c’est que
je suis d’accord que le capitalisme a plusieurs défauts/excès, qu’il devrait y avoir des limites et que, oui, d’accord, une minorité en profite bcp plus que tous les autres.
Sauf que, concernant « la source du mal »,

désolé, mais autant toi qu’Einstein vous vous gourez! À tout le moins, ce n’est pas la formulation adéquate à employer! Le drame humain, le sens de la vie, les inégalités, les meurtres, les guerres, les viols, les abus d’une minorité sur une majorité qui « bosse » pour la première, tout ça
a toujours existé et ça n'a pas attendu le capitalisme effréné et nos sociétés de consommation actuelle et moderne pour se manifester et nous pourrir la vie