Dany a écrit :Ca montre bien qu'il est nécessaire parfois (ou plutôt souvent) de comprendre au delà de toute formulation. Les mots sont piégeux.
En effet! Et le problème est le même avec le terme « choisir ».
Mais qu’est-ce qu’un choix (
et la liberté)? Sinon que la capacité de pouvoir discerner de qui différencie deux (
ou plus) choses et de pouvoir sectionner celle qui correspond le plus à ce qui nous correspond?
Bien sûr que le processus d’arbitrer et donc de choisir existe! Ce qui n’existe pas, c’est d’exécuter ce dernier sans aucun critère (
critère au sens large, pas juste intellectuels) de sélection!
C’est encore et toujours le paradoxe conceptuel : l’on pose comme condition, pour qu’un choix en soit vraiment un et pour que nous soyons vraiment libres de choisir, que ce choix ne devrait pas être tributaire de celui qui choisi. D'oh!
Donc pour qu’un être soit libre de choisir, faudrait que ce ne soit plus lui qui sélectionne en fonction de ce qui lui correspond, mais « rien »
Chercher l’erreur! D'oh!
J’aime les gros steaks de côte de bœuf. On m’offre le choix d’un carré de tofu ou d’une côte de bœuf. Je reconnais ce que j'aime et j'informe mon hôte que je sélectionne la côte de boeuf!
«
non, ce n'est pas toi qui choisis Dash, c'est le gout (tes déterminants bla-bla) de ton cerveau pour le boeuf »
Euh, oui, ok,. mais c'est ça
(entre autres) qui définit Dash et Dash a la capacité de discerner un steak d'un carré de tofu. Donc Dash use de sa capacité de discernement afin de sélectionner ce qu'il préfère. Et il est libre de le faire du moment où la possibilité s'offre à lui et où rien ne l'empêche de la sélectionner.
La liberté et le choix ne concernent pas nos préférences (
quelle idée stupide), mais la possibilité de reconnaître et sélectionner ce qui correspond à ces dernières! Ou de les éviter si
nos principes s'y opposent.
L’absence de choix, c’est si l’on m’offre uniquement qu’un carré de tofu et/ou qu’on me contraint de bouffer ce putain de carré de tofu . Y a rien d'autre à découper en quatre!
Ce n’est que ça la liberté et le choix : un éventail (
plus d'une possibilité) disponible et l'absence de contraintes. Mais le « champ des possibles » et l'absence de contrainte se doivent d'être conçues, d'être représentés
que relativement à une entité dans son entièreté, que relativement à ce que nous sommes.
Commencer à découper ce que nous sommes en multiple parties pour ensuite prétendre que certaines de ces parties ne sont pas libres, car prisonnières les unes des autres bla-bla-bla, c'est de l'empalement de pucerons. C'est pire que le dualisme, c'est du « multiplitisme - réductionnisme » à outrance!
C’est quoi cette manie de fantasmer l’existence et/ou de nier une liberté absolue qui, par définition, n’en serait pas une puisqu’elle ne serait rattachée d’aucune façon à celui qui pourrait l'exercer?
