Etienne Beauman a écrit : 06 nov. 2019, 18:17
Quelque soit ton sexe, pour avoir une relation sexuelle "responsable", il faut t'assurer du consentement de ton partenaire.
Si ton partenaire est saoul,
quel que soit son sexe, son consentement n'est pas clairement établi.
L'alcool est un problème récurrent dans les histoires de consentement.
Mettons nous d'accord, saouler une personne jusqu'à ce qu'elle soit à peine consciente de ses actes pour ensuite abuser d'elle est clairement un viol, abject et condamnable. Maintenant, soyons raisonnables. On parle du monde étudiant, des soirées étudiantes, ou l'on trouve, si les choses n'ont pas changé depuis mon temps, assez d'alcool, d'herbe ou parfois d'autres substances pour que tout le monde soit suffisamment désinhibé pour s'amuser.
Ou situes tu la limite entre un étudiant inhibé, et un étudiant imbibé (merci Coyote). Comment t'assures tu que la limite à laquelle tu considères qu'il serait indécent de coucher avec une inconnue car elle a trop bu est la même que la limite que cette inconnue s'est fixée, et qu'au matin, elle ne considérera pas que le seul et unique cocktail qu'elle a bu hier était déjà trop pour qu'elle se considère consentante? (Et ceci sans se poser la question de s'assurer que vos définitions de cette limite sont les mêmes que celles de l'administration de l'université!)
Zeph avait posté sur ce forum un sujet sur la
discrimination positive . Ce post n'est pas lié au débat ici présent mais m'avait fait parcourir le site de l'UQAM et trouver d'autres vidéos de Judith Lussier qui, toute féministe qu'elle soit, disait que le regret du dimanche matin ne veut pas dire absence de consentement du samedi soir (désolé, j'ai pas réussi à retrouver ladite vidéo). Le fait qu'une telle vidéo existe laisse a penser que ces dérapages sur la notion de consentement ne sont pas négligeables.
J'ai au moins connaissance d'une situation litigieuse de ce genre. Le fils d'une connaissance est en ce moment impliqué dans une affaire du genre, pas aidé par le fait que la petite amie (pas même un coup d'un soir!) vient d'une famille bien religieuse comme on aime tant en trouver sur l’île d’émeraude. J'ignore si les accusations de la demoiselle sont fondées ou si elle a succombé à la pression familiale pour échapper à la honte d'avoir couché avant le mariage, et laisserai le soin à la police de se prononcer à ce sujet!
Autre histoire Irlandaise venant de ma vie étudiante. Alors étudiant Erasmus, j'étais en classe avec une paire d'autres Français pas très fins qui firent des remarques désobligeantes sur le physique d'une étudiante de notre classe, en Français pensant que la barrière de la langue les protégerait. La demoiselle n'avait certes pas un physique avantageux, mais avait vécu en France assez longtemps pour parfaitement comprendre les blagues douteuses la visant. Elle n'en fit jamais tout une histoire, se montrant au contraire cordiale et accueillante mais, la vengeance est un plat qui se mange froid, je reçus, quelque mois plus tard, un appel matinal de mon compatriote, s'étant réveillé, au lendemain d'une soirée plus qu'arrosée, dans le lit de celle dont il avait critiqué le physique en début d'année.
L'anecdote date de 20 ans, les mentalités ont changé mais, connaissant le quidam, je me permets de dire qu'il n'aurait pas consenti à un tel rapport à moins d’être ivre mort. Par ma définition de ce début de post, il s'agit d'un viol, et pourtant, même 20 ans après, je me remémore toujours l'incident comme une vengeance bien exécutée et un peu méritée. Oui je sais c'est dissonant, mais si ça ne l'était pas, je ne me fatiguerais pas à le poster!