Il y a un débalancement entre les deux aspects, non? L'aspect défavorable est obligatoire (la réduction est automatique) alors que l'aspect favorable est facultatif car il dépend du bon vouloir des patrons (et grands actionnaires).
Ça me semble optimiste de penser que laisser cet aspect facultatif va rééquilibrer le débalancement.
Jean-François
Aux sources mathématiques des inégalités de richesse
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Re: Aux sources mathématiques des inégalités de richesse
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("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)
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Re: Aux sources mathématiques des inégalités de richesse
Jean-Francois a écrit : 12 janv. 2020, 20:35 Il y a un débalancement entre les deux aspects, non? L'aspect défavorable est obligatoire (la réduction est automatique) alors que l'aspect favorable est facultatif car il dépend du bon vouloir des patrons (et grands actionnaires).
Ça me semble optimiste de penser que laisser cet aspect facultatif va rééquilibrer le débalancement.
Effectivement, le risque que la baisse des charges ne soit pas suffisamment mise à profit pour développer l'activité existe. Mais je ne crois pas à la possibilité d'actions, quelle qu'elles soient, présentant un risque zéro d'échec, voir même parfois d'effet contraire à celui escompté.
Ce qu'il faut, à mon avis c'est, dans la durée, tâcher d'analyser, de la façon la moins biaisée possible, l'effet obtenu et ajuster les prélèvements et modes de prélèvement selon les résultats obtenus. C'est très difficile. Il est plus que probable que deux "experts" avec des convictions idéologiques fortes et très différentes auront des écarts d'analyses ressemblant à l'écart quant au nombre de manifestants selon que le décompte est réalisé par les manifestants ou par la police.
Toutefois, selon moi :
- une baisse du coût du travail favorise mécaniquement, toutes choses étant égales par ailleurs, la création d'emploi indépendamment de considérations de bonne ou mauvaise volonté ou de peur du risque d'investir de la part de tels ou tels acteurs économiques.
. - une hausse du coût du travail, comme le passage de 40 heures à 35 heures payées 40, favorise mécaniquement, toutes choses étant égales par ailleurs, la hausse du chômage.
On a toutefois de premiers éléments d'appréciation, même si des interprétations opposées peuvent, là encore, se faire jour selon les convictions de celui qui réalise l'analyse.
cf. Les créations d'emplois en France surprennent par leur ampleur
L'emploi salarié a augmenté de près de 94. 000 au premier trimestre, et de 219. 000 sur un an, selon des chiffres définitifs de l'Insee publiés ce mercredi. Les services marchands portent la majorité des créations de postes même si celles-ci progressent aussi dans l'industrie et la construction.
A croissance donnée, on crée beaucoup d'emplois, c'est spectaculaire », remarque Eric Heyer, économiste à l'OFCE, qui met en avant deux raisons. Primo, la transformation du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en baisse de charges, et donc en baisse - perçue désormais comme telle par les entreprises - du coût du travail.
Secundo, la croissance du premier trimestre sera révisée à la hausse, comme cela a été le cas pour 2018 . « C'est le cas depuis trois ans », souligne-t-il relativisant, au passage, les difficultés de recrutements dont se plaignent de plus en plus d'employeurs.
Re: Aux sources mathématiques des inégalités de richesse
@LePsychoSophe,
Je trouve que le mot que tu as choisi comme étant ton pseudonyme est très original.
Je trouve que le mot que tu as choisi comme étant ton pseudonyme est très original.

Re: Aux sources mathématiques des inégalités de richesse
Eh non, même pas mécaniquement parce que si tu paies moins les gens, moins d’argent circule et ça aussi, ça favorise le chômage.ABC a écrit : 12 janv. 2020, 21:12 Toutefois, selon moi :
- une baisse du coût du travail favorise mécaniquement, toutes choses étant égales par ailleurs, la création d'emploi indépendamment de considérations de bonne ou mauvaise volonté ou de peur du risque d'investir de la part de tels ou tels acteurs économiques.
.- une hausse du coût du travail, comme le passage de 40 heures à 35 heures payées 40, favorise mécaniquement, toutes choses étant égales par ailleurs, la hausse du chômage.
Par ailleurs, j’aime bien l’expression de « coût du travail »… on ne parle jamais de « coût des actionnaires » ou de « coût des couches dirigeantes ».
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.
-+- Cavanna, François -+-
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Re: Aux sources mathématiques des inégalités de richesse
Il me semble qu'une déflation est une situation catastrophique dans une économie de marché car elle produit une baisse de la consommation des produits non urgents: pourquoi acheter un objet 100€ si je sais que plus tard il ne coûtera que 80€? (sauf si l'objet est cassé et que j'en ai un besoin urgent). La déflation handicape l'investissement, favorise l'épargne et réduit la consommation: une catastrophe pour nos économies de marché.ABC a écrit : 12 janv. 2020, 20:23
- une limitation de l'inflation, voire à une possible baisse des prix de vente
Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien (Socrate)
L'important n'est pas de voir ce qui se profile confusément au loin, mais de faire ce qui est nettement à portée de main (Thomas Carlyle)
L'important n'est pas de voir ce qui se profile confusément au loin, mais de faire ce qui est nettement à portée de main (Thomas Carlyle)
Re: Aux sources mathématiques des inégalités de richesse
Le risque de catastrophe économique que vous évoquez existe à mon sens, et je le crois élevé (et ce depuis de nombreuses années). Par contre, la plus importante cause de ce risque est, à mon avis, inverse de celle que vous envisagez. Elle n'est pas liée, à mon avis, à une insuffisance de dépenses, mais au contraire à un excès passé de dépenses se traduisant par :maxaler a écrit : 13 janv. 2020, 11:25Il me semble qu'une déflation est une situation catastrophique dans une économie de marché car elle produit une baisse de la consommation des produits non urgents: pourquoi acheter un objet 100€ si je sais que plus tard il ne coûtera que 80€? (sauf si l'objet est cassé et que j'en ai un besoin urgent). La déflation handicape l'investissement, favorise l'épargne et réduit la consommation: une catastrophe pour nos économies de marché.ABC a écrit : 12 janv. 2020, 20:23
- une limitation de l'inflation, voire à une possible baisse des prix de vente
- une inflation des dettes publiques (100% du PIB en France)
- une inflation des dettes privées (130% du PIB en France),
- donc une bulle financière et le risque fort d'un éclatement de cette bulle, avec des conséquences sociales catastrophiques, selon un schéma susceptible de s’apparenter à celui qu'a connu la Grèce, les mêmes causes conduisant aux mêmes effets.
La vidéo ci-dessous est assez documentée. Je l'ai trouvée intéressante et, de prime abord, elle m'a semble sérieuse.
Gaël Giraud : Tsunami financier, désastre humanitaire ?
A noter que les 2 premières minutes et 40 secondes de cette vidéo sont sans intérêt car basées sur des considérations et croyances subjectives. Il faut passer ces 2 minutes 40 secondes là et après ça devient intéressant car factuel.
Toutefois, je manque d'une connaissance suffisante pour cerner de façon sure et détaillée, ce qui est juste et ce qui est faux ou discutable dans cette vidéo.
Un des éléments que j'ai trouvé particulièrement marquant, c'est le ratio "fond propre sur crédits accordés" des banques de la zone Euro. Les accords de Bâle III sont sensés avoir pour objectif de sécuriser, notamment, ce ratio afin de maîtriser les risques de crack financier (et le risque de sa propagation par effet domino).
Selon cette vidéo ce ratio fond propre/crédits accordés était de l'ordre de 20% au début du 20ème siècle. Il se serait effondré vers les années 80. Il tournerait, à ce jour, autour de 2 à 3%.
Je suis convaincu que beaucoup d'entre nous ignorent l'existence de ce risque global induit par notre surendettement collectif. Il donne lieu à une croissance fictive car alimentée par de la création monétaire, une création monétaire attribuée sous forme de crédits par les banques (aux particuliers, aux entreprises et aux institutions) sur la base de gains futurs de plus en plus hypothétiques eu égard au ralentissement de la croissance mondiale (ralentissement de la croissance mondiale lui-même du au fait que nous atteignons les limites d'un monde fini, un monde auquel nous demandons, collectivement, toujours, et toujours et toujours plus).
Dernière modification par ABC le 18 janv. 2020, 17:21, modifié 4 fois.
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Re: Aux sources mathématiques des inégalités de richesse
Content de voir du Thinkerview ici mais n'est-ce pas un puits idéologique? Disons une gauche très gauche voire extrême-gauche?ABC a écrit : 18 janv. 2020, 16:21
La vidéo ci-dessous est assez documentée. Je l'ai trouvée intéressante et, de prime abord, elle m'a semble sérieuse.
Gaël Giraud : Tsunami financier, désastre humanitaire ?
A noter que les 2 premières minutes et 40 secondes de cette vidéo sont sans intérêt car basées sur des considérations et croyances subjectives. Il faut passer ces 2 minutes 40 secondes là et après ça devient intéressant car factuel.
Toutefois, je manque d'une connaissance suffisante pour cerner de façon sure et détaillée, ce qui est juste et ce qui est faux ou discutable dans cette vidéo.
La vague impression que les interviewés sont sous Prozac tellement ils ont une vision noirâtre... sauf Laurent Alexandre et Idriss Aberkane...
Mais je ne peux m'empêcher de toutes les regarder...

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