LDM a écrit :autrefois, on partait rarement en vacances, on était déterminé à rester au village toute sa vie par ex. Actuellement, les transports, les congés payés, la variété des hébergements etc donnent la possibilité de partir là où l'on veut selon les critères que l'on se pose, et non qu'on s'impose et qu'on nous impose.
Rien que le fait de vouloir partir t'a été imposé. Le plaisir que tu as à partir est le résultat d'un conditionnement, c'est un déterminant. Il n'y a pas de liberté là dedans.
Le problème dans ta réflexion, c'est que tu poses un jugement de valeur en terme de bien et de mal
(je pense d'ailleurs que je te l'ai déjà dit).
La "liberté" est un symbole solaire, extrêmement chargé positivement
(et bien sûr également imposé, "mais ce n'est pas possible, puisque c'est si bien, la liberté !").
Cette charge positive est aussi le résultat d'un conditionnement, c'est à dire un déterminant, mais positif pour toi. C'est pour ça que tu défends le "libre" arbitre
(au point même que tu ne vois pas où est le problème). Ce n'est pas une position rationnelle, c'est le fruit de tes émotions
(imposées) :
Libre arbitre --> "libre" --> bien !
Plaisir de partir --> "libre" --> bien !
Déterminant --> "pas libre" --> pas bien !
Conditionnement --> "pas libre" --> pas bien !
LDM a écrit :Les Canaries et Malte, cela se vaut pour un petit budget, à soi-même de faire le choix
Pas du tout. Et là, tu es bien capable de comprendre que le budget est un déterminant : beaucoup de gens sont déterminés
(par le pouvoir de la société de consommation), comme toi, à avoir le désir de partir en vacances. Mais comme leurs déterminants les ont poussés à ne pas en avoir les moyens, ils sont déterminés à rester chez eux...
LDM a écrit :mais ils ne sont pas des déterminants subis avec passivité, mais le fruit d'une recherche, d'une analyse et d'une réflexion.
Pas subis avec passivité, mais en s'agitant beaucoup à faire une recherche déterminée, une analyse déterminée et un réflexion déterminée et en croyant le faire en toute "liberté", alors qu'il n'y a aucune liberté à aucun étage. Tout est déterminé, même le plaisir que tu ressens à faire tout ça.
Mais ce que j'écris ne doit pas te chagriner, puisque tu as bien du plaisir à partir. Simplement tu n'es pas libre d'avoir du plaisir, c'est le résultat d'un déterminisme… on ne peut pas tout avoir.
Et je parle évidemment ici des déterminismes de société (de genre, géographique, gros, petit, laid, beau, malin, chauve, bête, d'argent, de santé, familiaux, etc...).
Tous ces déterminismes qui s'ajoutent au déterminisme causal plus purement physique/chimique. Ce qui fait qu'il n'y a absolument plus aucune place pour la moindre "liberté de décision" dans tout ça.