Pas de problème avec ça, mais ce sont des chiffres globaux qui ne s'appliquent pas à l'élevage de montagne.shisha a écrit : 11 févr. 2020, 00:31 je voulais juste te montrer qu'à partir des chiffres de la FAO qui représentent une moyenne, tu libérerais automatiquement beaucoup + d'espaces en mangeant directement les végétaux plutôt que la viande.
Oui, je connais une personne ayant une maison (enfin, ancienne ferme) à 1100m d'altitude dans les Pyrénées et qui fait son potager... Essentiellement décoratif. Les tomates (même les espèces précoces et "adaptées") ne donnent que rarement des fruits murs. Les courges / citrouilles donnent de jolies fleurs en septembre. Il y a des blettes qui peuvent être consommées toutefois, avec une production déplorable et il ne faut pas trop en cueillir sous peine de voir mourir la plante. Les radis, c'est pas trop mal en juillet et août.shisha a écrit : 11 févr. 2020, 00:31Jusqu'à 800 metre tu peux faire pousser des noyers, châtaigniers jusqu'à 1200 mètres et jusqu'à 1500 mètres tu peux faire pousser des noisetiers. Et je ne doute pas qu'on puisse y faire pousser moultes autres choses, des exemples de permacultures en altitude, il en existe plusieurs...
À moins de 1000m, peut-être (si bien exposé et sur de bonnes terres), au-dessus, c'est plutôt difficile.
Mais si vous avez des exemples concrets et productifs, je suis preneur.
Pour les noisetiers, ok, mais je vois mal les éleveurs se reconvertir à cette exploitation, qui vu les difficultés inhérentes à la montagne (climat, relief) et le prix des noisettes leur offrirait un revenu d'1€ de l'heure pour la récolte (les bonnes années) ...
???shisha a écrit : 11 févr. 2020, 00:31 Il pourrait y avoir des métiers avec le tourisme, l'écologie, production végétale etc
Le tourisme est déjà exploité au maximum des possibilités en montagne. Faire disparaître les éleveurs*, leurs villages, leurs produits ne fera que faire baisser le tourisme. Ou alors faire des parcs d'attraction en montagne ? des zoos ? encore plus de station de ski ? des complexes hôteliers ? ... pas très écologique.
Il me semble que votre objectif est d'abord de supprimer toute exploitation animale, puis ensuite de trouver des arguments à ce sujet.
Malheureusement, ces arguments ne tiennent pas la route pour un certain nombre de cas d’élevage plutôt en phase avec la nature.
C'est dommage, Limiter l'élevage à ces cas est envisageable (mais pas simple) et réglerait plein de problème, mais vous préférez prendre une position absolue, utopique qui ne fera que rebuter la plupart des personnes (et en particulier les habitants de ces montagnes).
Petite question : Vous connaissez bien le fonctionnement de l’agriculture / élevage de montagne ? (moi oui)
Non, il va bosser à 200 km de chez lui pour une multinationale qui produit du "lait" de sojaEtienne Beauman a écrit : 11 févr. 2020, 11:18 Et que fait le gars qui s'occupe de ces parcelles, il se suicide ?

On peut s’orienter vers le tourteau de colza (en complément du foin et de la luzerne qui sont les aliments hivernaux traditionnel), résidu de la production d'huile et difficilement exploitable pour l'alimentation humaine.shisha a écrit : 11 févr. 2020, 12:26 je me demande même si les animaux qui sont dans les montagnes actuellement ne sont pas déjà nourris partiellement par des grain/tourteaux de soja l'hivers pour s'engraisser).
Son utilisation pour les animaux permet d'éviter de jeter ces produits. Plutôt écologique, non ?
Note: l'exploitation des tourteaux de soja pour l'alimentation humaine pourrait se développer ("lait" de soja principalement), mais il y aurait au grand minimum 50% de rebuts, alors que tout peut être utilisé pour l'alimentation animale.
* Les gîtes de montagne (hors station touristique) sont très rarement rentables si il fallait acheter les bâtiments. Il s'agit la plupart du temps de revenus complémentaires pour les habitants de ces villages. Ils disparaîtraient pour la plupart si on supprime l'élevage et on abandonne les villages.