Ça fait plaisir de voir exprimé avec clarté ce qu'on tente de défendre.
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Ça fait plaisir de voir exprimé avec clarté ce qu'on tente de défendre.
Elle n'est d'ailleurs concevable que dans le cadre du solipsisme (il n'y a que moi, les autres y compris sur ce forum sont mes rêves ou mes créations...). Parce qu'un libre-arbitre suppose un minimum de conscience des conséquences des décisions qu'on peut prendre, donc forcément un déterminisme.jean7 a écrit : 01 mars 2020, 00:58 Ce que tu dis ne vaut que dans une hypothèse où aucun déterminisme n'est envisagé.
Qui soutient cette hypothèse ?
Personne.
C'est à peu près ça. Je changerais juste quelques trucs, pour être plus exact :ElRhino a écrit :L'on peut en conclure que prôner le déterminisme pour tenter de ce dédouaner de ses actes est vain. Car si demain un criminel me dit qu'à cause du déterminisme il était forcé de faire ce qu'il a fait ... et bien je lui dirait qu'à cause du déterminisme, je suis forcé de le réprimander afin de tenter de le ré-étallonné afin qu'il puisse à l'avenir rejoindre la société en y respectant le compromis sociale.
Quel libre arbitre ? Ta vision de la justice exposée plus haut ne nécessite aucun libre arbitre…ElRhino a écrit :Cette vision du libre arbitre permet une approche bien plus saine de la justice.
D'accord. Et des victimes qui n'ont d'ailleurs aucun sentiment de vengeance dans une société libérée du libre arbitrisme dans la durée.El Rhino a écrit :Et permet de séparer clairement la notion de vengeance (purement faite pour apaiser des victimes)
Quelle "punition". Le concept de punition n'existe pas dans une société libérée du libre arbitrisme dans la durée.ElRhino a écrit :...et la notion de punition (faite pour réadapter le contrevenant au compromis social). Les deux n'étant pas mutuellement exclusif.
jroche a écrit :Elle n'est d'ailleurs concevable que dans le cadre du solipsisme… ...
Est-ce que j'me trompe ou bien vous être en train d'ouvrir la porte à la possibilité que ce ne soit pas le cas non plus (malgré que c'est ce que vous pensez)?Dany a écrit : 01 mars 2020, 13:33 ce qui tend à prouver que le libre arbitre (l'illusion du libre arbitre, pour moi) est typiquement humain. Et, de là, penser que c'est une construction sociale est parfaitement envisageable.
Ou comment se contredire dans la même phrase !Dany a écrit : 01 mars 2020, 13:33 Je t'ai fait remarquer qu'un loup était non libre arbitriste, non déterministe et non fataliste. Il est conscient de lui même, donc face à une situation, il agit. Mais il n'a pas besoin d'avoir le "sentiment de faire des choix" pour agir.
Ce qui est la thèse complètement opposée de celle de l'auteur de la vidéoDany a écrit : 01 mars 2020, 13:33 Et, de là, penser que c'est une construction sociale est parfaitement envisageable.
Quelles règles, par exemple ?Igor a écrit :Quand tout est neutre (tout est relatif) il est plus difficile de faire respecter certaines règles aussi.
Seulement voilà : nous ne sommes pas des animaux.Igor a écrit :Je ne vois pas en quoi la déconstruction que vous proposez est un plus. Au contraire, ça nous ramène au niveau des animaux (qui comme on le voit ne respectent pas tellement l'éthique de réciprocité).
Evidemment. C'est la moindre des choses...Igor a écrit :Pensez-vous qu'on devrait faire nos p'tits besoins un peu partout aussi?
TSS,tss. Non.EB a écrit :Chaque acte est un choix.
Et alors ?Dany a écrit : 01 mars 2020, 14:47![]()
Bien sûr.
Seulement voilà : nous avons des ressources cognitives qui nous permettent d'envisager d'autres comportements que les autres animaux.![]()
Une partie du temps, une partie des gens réfléchiraient avant d'agir et d'autres pas, comme maintenant.
Nous ne sommes pas des animaux comme les autres effectivement (même si nous en sommes aussi). Pour être plus précis j'aurais dû écrire au même niveau que les autres animaux.
La règle d'or disons.
Je pensais aux sociétés communistes, à leur retard causé par leur manque de dynamisme (lié au fait que ceux qui ont du talent n'ont pas le droit d'avoir du mérite).Dany a écrit : 01 mars 2020, 14:33 En réalité, tu es parfaitement incapable de te faire une image mentale de ce que pourrait être une société humaine non libre arbitriste… parce qu'il n'y a aucun modèle de société auquel tu pourrais te référer pour commencer à construire cette hypothèse.
A supposer, il n'y a pas besoin d'"avoir le sentiment de faire des choix" pour en faire. Et d'ailleurs qui peut savoir ce qui se passe dans la tête d'un loup à moins d'être loup-garou ? Ca veut dire quoi, à la limite, "avoir le sentiment de faire des choix" ? Ca apporte quoi ? A la rigueur, parler d''"illusion de faire des choix" a un sens... mais alors ça vaut aussi pour l'illusion de faire le choix du non-libre-arbitre... et donc, toujours la même question, à quoi rime de choisir un cadre conceptuel qui exclut toute possibilité de choisir quoi que ce soit ?Dany a écrit : 01 mars 2020, 13:33 Je t'ai fait remarquer qu'un loup était non libre arbitriste, non déterministe et non fataliste. Il est conscient de lui même, donc face à une situation, il agit. Mais il n'a pas besoin d'avoir le "sentiment de faire des choix" pour agir.
Il me semble qu'une plus grande proportion de la population réfléchirait plus et mieux avant d'agir : dans une société humaine non libre arbitriste le but à atteindre perdrait de son importance au profit de la qualité du chemin pour y parvenir.
Donc le but final serait déterminé (le fait est que jusqu'à preuve hautement improbable du contraire nous finissons tous de la même façon...Dany a écrit : 01 mars 2020, 16:00 Il me semble qu'une plus grande proportion de la population réfléchirait plus et mieux avant d'agir : dans une société humaine non libre arbitriste le but à atteindre perdrait de son importance au profit de la qualité du chemin pour y parvenir.
Heu… et à quoi rime de choisir un cadre conceptuel qui inclus le "sentiment de faire des choix", puisque cette sensation subjective n'existe pas à la base du vivant. Les bactéries agissent sans avoir le "sentiment de faire des choix" et la vie en général s'en passe très bien. Je pense qu'on pourrait très bien s'en passer aussi... sans en plus projeter nos sentiments inutiles, issus d'un conditionnement qui date de la création des dieux, sur les autres animaux.jroche a écrit : 01 mars 2020, 15:38A supposer, il n'y a pas besoin d'"avoir le sentiment de faire des choix" pour en faire. Et d'ailleurs qui peut savoir ce qui se passe dans la tête d'un loup à moins d'être loup-garou ? Ca veut dire quoi, à la limite, "avoir le sentiment de faire des choix" ? Ca apporte quoi ? A la rigueur, parler d''"illusion de faire des choix" a un sens... mais alors ça vaut aussi pour l'illusion de faire le choix du non-libre-arbitre... et donc, toujours la même question, à quoi rime de choisir un cadre conceptuel qui exclut toute possibilité de choisir quoi que ce soit ?Dany a écrit : 01 mars 2020, 13:33 Je t'ai fait remarquer qu'un loup était non libre arbitriste, non déterministe et non fataliste. Il est conscient de lui même, donc face à une situation, il agit. Mais il n'a pas besoin d'avoir le "sentiment de faire des choix" pour agir.
Subjective si on veut, illusoire si on veut, on l'éprouve, cette sensation, ou ce sentiment. Ce serait venu d'où, quand, comment ?Dany a écrit : 01 mars 2020, 16:22 Heu… et à quoi rime de choisir un cadre conceptuel qui inclus le "sentiment de faire des choix", puisque cette sensation subjective n'existe pas à la base du vivant.
C'est ce que je disais, c'est l'image du communisme. Une société nonchalante (de médiocres) qui prendrait du retard sur d'autres qui croient au mérite.Dany a écrit : 01 mars 2020, 16:00 dans une société humaine non libre arbitriste le but à atteindre perdrait de son importance au profit de la qualité du chemin pour y parvenir.
Faut pas se tromper. Même actuellement, aucun d'entre nous n'a le "sentiment de faire des choix" à tout moment.jroche a écrit : 01 mars 2020, 16:11Donc le but final serait déterminé (le fait est que jusqu'à preuve hautement improbable du contraire nous finissons tous de la même façon...Dany a écrit : 01 mars 2020, 16:00 Il me semble qu'une plus grande proportion de la population réfléchirait plus et mieux avant d'agir : dans une société humaine non libre arbitriste le but à atteindre perdrait de son importance au profit de la qualité du chemin pour y parvenir.), mais il y aurait un choix de l'itinéraire ? Quelle différence avec le libre-arbitre ?
Mais enfin, c'est quoi, ces libre arbitristes ? Pour moi, le libre-arbitre signifie qu'à certains moments une conscience peut produire des décisions qui changent, si peu que ce soit mais quand même significativement, le cours des choses tel qu'il se déroulerait s'il n'y avait que le déterminisme physique étudié par la science. Cela, sans qu'on en soit forcément conscient (et si on en est conscient ce peut être une illusion).Dany a écrit : 01 mars 2020, 17:27 Si les buts perdent de leur importance en faveur de la qualité du chemin pour y parvenir, forcément les buts changent et deviennent plus pragmatiques, moins pompeux… mais paraissent aussi bien ennuyeux pour des libre arbitristes.
C'est ça être libre arbitriste, effectivement. Et ça renforce l'existence d'une conscience délocalisée qui influerait sur la chaîne causale et les évènements aléatoires qu'elle contiendrait éventuellement (des évènements aléatoires qui ne gênent pas du tout le non libre arbitrisme).jroche a écrit :Mais enfin, c'est quoi, ces libre arbitristes ? Pour moi, le libre-arbitre signifie qu'à certains moments une conscience peut produire des décisions qui changent, si peu que ce soit mais quand même significativement, le cours des choses tel qu'il se déroulerait s'il n'y avait que le déterminisme physique étudié par la science. ...
Dans ce cas, pour toi, il y a toujours un réel choix de la part de l'individu, même s'il est inconscient. Mais ça, ce n'est déjà plus être vraiment libre arbitriste, du moins au point de vue juridique.jroche a écrit :Cela, sans qu'on en soit forcément conscient...
Et là, tu n'es plus du tout libre arbitriste. Parce que si tu as le sentiment conscient de faire des choix qui changeraient les choses pourtant déterminées, mais que tu admets que c'est une illusion de choix… tu es non libre arbitriste, comme moi. Welcome.jroche a écrit :…(et si on en est conscient ce peut être une illusion).
Tiens ? Moi je ne vois pas vraiment d'absurdités, mais des apriori énormes, renforcés par la sémantique, le vocabulaire, le romantisme, le sentimentalisme, qui se sont développés sur une base libre arbitriste depuis les siècles des siècles...jroche a écrit :Mais refuser ce libre-arbitre minimal conduit à des absurdités
Heu, il faudrait quand même savoir si on se place d'un point de vue philosophique, scientifique, moral, ou légal.Dany a écrit : 01 mars 2020, 19:35 C'est ça être libre arbitriste, effectivement. Et ça renforce l'existence d'une conscience délocalisée qui influerait sur la chaîne causale et les évènements aléatoires qu'elle contiendrait éventuellement (des évènements aléatoires qui ne gênent pas du tout le non libre arbitrisme).
Note que cette conscience délocalisée pourrait être compatible avec le monisme scientifique. C'est ce que pense Roger Penrose avec sa conscience quantique universelle, mais ses recherches sont au point mort actuellement (dommage parce que ça arrangerait absolument tout le monde).
A mon humble avis on ne peux pas, on ne pourra probablement jamais, prouver ni préciser scientifiquement le degré de responsabilité de quelqu'un qui a fait quelque chose. Il ne peut y avoir que des présomptions.Dany a écrit :Si c'est l'inconscient qui agit (et c'est le sujet des expériences type Libet), tu n'es plus socialement responsable de tes actes. Au même titre qu'un animal ou un malade mental.
Hé ! Ho ! J'ai écrit "ce peut-être..." ! Donc ce n'est pas forcément toujours. Je dis aussi, et ce n'est pas contradictoire, que si vraiment c'est toujours le cas on arrive à l'absurdité d'opter pour l'impossibilité d'opter pour quoi que ce soit.Dany a écrit :Et là, tu n'es plus du tout libre arbitriste. Parce que si tu as le sentiment conscient de faire des choix qui changeraient les choses pourtant déterminées, mais que tu admets que c'est une illusion de choix… tu es non libre arbitriste, comme moi. Welcome.jroche a écrit :…(et si on en est conscient ce peut être une illusion).![]()
(le souligné est de moi). Arrête un peu avec ça. Le loup n'a pas le sentiment d'opter et pourtant, il agit. Une souris n'a pas le sentiment d'opter et pourtant, elle agit. Une limace n'a pas le sentiment d'opter et pourtant, elle agit. Une bactérie n'a pas le sentiment d'opter et pourtant, elle agit.jroche a écrit : 01 mars 2020, 20:09Hé ! Ho ! J'ai écrit "ce peut-être..." ! Donc ce n'est pas forcément toujours. Je dis aussi, et ce n'est pas contradictoire, que si vraiment c'est toujours le cas on arrive à l'absurdité d'opter pour l'impossibilité d'opter pour quoi que ce soit.Dany a écrit :Et là, tu n'es plus du tout libre arbitriste. Parce que si tu as le sentiment conscient de faire des choix qui changeraient les choses pourtant déterminées, mais que tu admets que c'est une illusion de choix… tu es non libre arbitriste, comme moi. Welcome.jroche a écrit :…(et si on en est conscient ce peut être une illusion).![]()
Au moins pour le loup et la souris je ne vois pas comment tu peux dire s'il y a sentiment quelconque ou pas. Pour moi il y a de très bonnes raisons de penser que si. La conscience de soi a été largement prouvée pour des canidés, et les muridés ne passent pas pour stupides.Dany a écrit : 01 mars 2020, 22:01 (le souligné est de moi). Arrête un peu avec ça. Le loup n'a pas le sentiment d'opter et pourtant, il agit. Une souris n'a pas le sentiment d'opter et pourtant, elle agit. Une limace n'a pas le sentiment d'opter et pourtant, elle agit. Une bactérie n'a pas le sentiment d'opter et pourtant, elle agit.
Je ferais ni plus ni moins ce que des déterminismes indépendants de ma volonté inexistante me feraient faire.Si tout à coup la science te prouvait qu'effectivement tu fais des illusions de choix, que tu n'as pas de liberté de la volonté, qu'est ce que tu crois que tu ferais ?
Je n'arrive toujours pas à comprendre comment on peut exclure à la fois le libre-arbitre et le fatalisme...Dany a écrit :Que tu resterais là comme un rond de flan parce qu'alors plus rien ne sert à rien ? Que tout est fini parce que désormais il t'est impossible d'opter pour quoi que ce soit ? Que donc, c'est le fatalisme ? (parce qu'évidemment, ta remarque soulignée par moi est teintée de fatalisme)
Tout ça suppose un minimum de libre-arbitre.Dany a écrit :Et je te ferais remarquer au passage que rester comme un rond de flan, c'est aussi agir.
D'une manière générale, ça demande autant d'énergie, d'imagination et d'efforts de faire ce qu'on appelle "se laisser aller" et de se rendre finalement misérable jusqu'au suicide que de se rendre psychologiquement fort. Tout dépend sur quoi on met l'accent.
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