Salut Guillaume,
Avant de pouvoir répondre aux questions (du moins celles qui peuvent avoir une reponse), il faudrait determiner de quel genre de conception métaphysique de Dieu on parle.
Dans tout les cas cependant, la science ne serait apporter une réponse absolue (comme Dieu), puisque ce n’est pas un domaine ou elle peut trancher et qu’elle n’est pas absolue, et puis ce n’est pas sont role (du moins ca ne l’est plus). En fait les domaines qui tranchent ces questions ne peuvent apporter de preuves d’ordre scientifique, la science qui elle décrit le monde plus qu’elle ne permet de prouver sa nature ontologique (meme si elle permet d’en soulever des questions, parfois nouvelles, ou d’appuyer des visions et des préférences philosophiques plus que d’autres, pour ne pas dire des croyances).
La réalité est le monde, disons, mais la science une carte du monde. En evolution constante.
Il existe bien des relations entre croyance et connaissance (voir « théorie de la connaissance »), entre philosophie et science. Mais ces éléments se délimitent aussi, généralement sous forme d’un continuum (a mes yeux), ou d’imbrications. Parfois ca coince et certaines choses ne s’imbriquent pas bien entre-elles, ou alors pas avec les mêmes outils.
De plus, la notion de foi serait caduque si nous pouvions prouver Dieu. Puisque ce qui est prouvé n’a pas a être cru.
Ceci-dit la science et la philo pourrait nous aider a mieux cerner le problème. Mais je crains que mieux cerner ne veuille en aucun cas dire pénétrer.
Autant le dire tout de suite, la notion transcendante est surement la plus inaccessible epistemologiquement.
Pour l’immanence, Il est plus facile d’en faire du concordisme scientifique, avec le risque, cela étant dit, de ne pouvoir faire que cela. Et ce n’est pas faire de la science que de faire du concordisme (c’est plus faire de la cuisine). A moins de trouver des critères arbitraires du genre «Dieu est, l’univers est, donc Dieu est l’univers ».
Spinoza a deja fait le travail.
C’est surement la vision de Dieu la plus acceptable pour un « non croyant ». D’ailleurs cette notion est plus répandue de nos jours, et si elle ne domine pas les croyants dans une ambiance agnostique, c’est probablement parce-que les croyances religieuses classiques Abrahamiques ont imbibées la culture occidentale a travers ses pouvoirs politiques et administratifs durant des siècles.
D’ailleurs, les religions classiques souvent considérées principalement comme transcendantales se sont vu adopter des interprétations « immanentes », pour chercher des cohérences dans d’autres domaines.
Transcendance et immanence on fair débat chez les Chrétiens et les Musulmans.
D’autant plus que ces notions appellent d’autres problématiques. La transcendance peut être vue selon certains comme un univers different ou une chose (ou un Dieu) extérieur a l’univers. Il est plus vraisemblable et intelligent de l’expliquer par la façons de « transpercer » la vie et un état « d'âme » vers une spiritualité. Ainsi il dévient possible de rendre-compte des deux notions dans un même système sans qu’elles ne s’annihilent mutuellement.
Bref : poser des questions du genre, cela implique donc de savoir si ont parle de :
- transcendance
- immanence
- les deux (des débats théologiques sont nombreux sur le sujet)
Et cela induit des natures :
- moniste
- dualiste
- les deux (et dire comment dans ce cas)
Tu peux tout connecter a ta convenance, mais il faut que tu pose tes choix et les justifie un minima avant de poser les questions que tu pose avec la science et l’épistémologie.
L’immanence moniste est disons « plus accessible » pour la science (gros guillemets). Puisque plus proche de ses propres fondements philosophiques, tout simplement.
Après tout, l’univers est anthropo-compatible (et ses constantes sont fines, c’est les prétentions des personnes défendant le principe anthropique) et par dessus le marché l’univers a « trouvé » le moyen de se connaitre lui même !

(bha oui, la conscience humaine est incluse et issue de l’univers... en permettant la vie et la conscience, l’univers se connaît lui-même...puisque nous en faisons partis...dans la limite, cependant, des formes de vie qui l’étudie et de leurs méthodes/instruments/cognition/etc).
Ceci est compatible avec une vision divine immanente, moniste (et même agnostique donc, pas besoin de religion pour penser tout cela). Ca ne me parait pas incompatible avec les religions évidement, mais ce ne parait pas particulièrement compatible non-plus. C’est au bon vouloir de la lecture du profane...
Malgré tout il est possible de ne pas inclure Dieu dans l’équation. « L’univers tout court et le reste je sais pas », ca marche aussi... Ca marche même super bien.
Amha, ce qui marche le mieux, en fait, depuis que l’humanité y pense, c’est : je ne sais pas...
Ce « je ne sais pas » renverse tout sans rien affirmer. Mais il est souvent perturbé par le sentiment de la foi et/ou par des formes de déréalisation ou d’extases (chez certaines personnes, tout le monde ne ressent pas cela).
Ce sentiment qui fait dire qu’ont sent, qu’on ressent, et donc que nous avons l’intime conviction de savoir que Dieu (ou « quelque-chose ») existe. Par l’intermédiaire d’une forme de qualia ont va dire. Une connaissance par l’expérience directe et intransmissible sur le moment, irréfutable même, mais qui s’impose comme un axiome a tout ceux qui reconnaissent ce sentiment.
En sois, c’est acceptable, cela devient une sorte d’axiome personnel. Ca s’assume. Mais il y a un soucis avec ca : rien ne peut prouver scientifiquement que ce sentiment justifie Dieu, et pas simplement le sentiment en lui-même...ou n’importe quoi d’autre.
Ce sentiment (spirituel disons) appartient a l’experienceur. Pas a ce que la science peut démontrer. Par ailleurs ce sentiment qui est une forme de contemplation ou d’extase est connue depuis des milliers d’années et a donné lieu a bien des justifications de croyances différentes. Dans l’hypothèse ou ce sentiment pourrait être juste, il ne démontrerait pas du tout la justesse d’une religion, mais au mieux d’une forme de Dieu ou d´un « truc » du genre.
Mais bon, sache qu’en voulant mélanger foi, religion et science, tu t’exposes plus à faire de la cuisine que de la science.
C’est pas comme si des milliers de cerveaux (de toutes croyances confondues) n’avais pas déjà planché sur le sujet depuis la nuit des temps... Sans apporter le moindre consensus (la science étant elle aussi une pratique un minima intersubjective

)...
Si tu pense pouvoir extraire plus de jus qu’eux, voir même trouver une nouvelle approche, alors j’espère que tu crois en la réincarnation aussi, car tu risque d’avoir besoin de plus de temps qu’une vie. Après je veux pas te décourager. Mais ta facon de poser des questions sans poser les bases a tes interlocuteurs indique que tes plutôt entrain de passer la première sans avoir enlevé le frein a main.
Apres pourquoi pas, une approche chaotique du problème ca peut être intéressant.
Mais alors, dans ce cas tu ne peux reprocher aux autres de ne pas avoir la méthode qu’il faut.
Si tu veux une nouvelle méthode scientifique pour « Dieu » il va falloir avant poser ton genre de Dieu, et puis bosser dur sur une épistémologie compatible avec la « science » (en considérant que tu comprends ce qu’elle est actuellement) et qui n’aurais pas été deja pensée par tout les cerveaux avant toi (croyant ou non).
Si tu pense que la science doit évoluer, alors ne cherche pas a l’utiliser pour répondre a tes questions.
Il te faudra avant tout la démolir et la faire renaître différemment. Et la encore une foi, tes pas la seul a avoir fait l’exercice depuis des centaines d’années.
En fait la science evolue « toute seule », plus part conséquences que par forcing (même si ca peu arriver j’imagine, des rebelles qui apportent des vraies solutions ca existe, mais moins qu’ont ne le pense...quelques-uns par siècles...ont en rêve plus qu’ont ne le fait).
Comme tout ce qui fait la culture humaine en fait.
Au final ont se demande si tu est venu chercher des réponses/solutions, ou si tu est venue en donner...
Ta démarche n’est pas aussi clair que ca.
En même temps c’est souvent très compliqué comme démarche (foi, religion, philo, science). Je pense le comprendre (ou pas, ca c’est toi qui en jugera).