Je doute que les zététiciens présentent la zététique comme LA méthode de l'esprit critique mais plus comme une méthode. Il peut certainement y avoir quelque chose de rationnel qui ne passe pas par la zététique.Guillaume Vivicorsi a écrit : 06 avr. 2020, 15:15La zététique se présente comme la méthode de l'esprit critique. Elle donne des maximes et des règles d'esprit critique. Rien ne peut être accepté comme rationnel sans passer par cette méthode. Sauf que l'épistémologie ne fonctionne pas comme ça
Quant à votre vision de la science, pourquoi devrait-on tenir votre avis pour très fondée? Après tout, vous ne faites pas de recherche et votre approche est plutôt philosophico-philosophique (comme le montre les références à Platon, Aristote). Pourquoi ne serait-il pas possible qu'il y ait un certain "décalage" entre votre compréhension théorique et la réalité scientifique?
D'ailleurs, comme je suis chercheur en biologie, je trouve votre résumé des "sciences dures" très peu convaincant. Non seulement, vous ne semblez pas trop comprendre les sciences - vous en avez une vision personnelle qui ne correspond à rien de ce que je connais - mais, en plus, vos propos suggèrent que vous seriez incapable de quitter un niveau théorique (superficiel) pour donner des exemples bien précis afin d'être plus clair.
Qu'est-ce qu'un "décalage de résultats"?Si vous prenez les sciences dures, vous remarquerez que les mathématiques souffrent d'aucun décalage de résultat (or cas des méthodes probabilistes)
Propos qui ne veut strictement rien dire. Les méthodes sont différentes en biologie et en physique. Par contre, la démarche (observation - hypothèse - test - résultat) est fondamentalement la même.mais si vous étudiez la physique ou la biologie, il peut y avoir des écarts de résultat alors que tout a été fait de la même manière
Essayez de vous passer d'oxygène pendant un moment, vous (enfin, pas vous, mais les témoins) verront bien que "l'oxygène est nécessaire à la vie humaine" est un résultat qui tient très bien la route. Un autre résultat serait "un humain qui se jette de 100 m de hauteur s'écrasera comme de la bidoche en atteignant le sol en contrebas (et il ne ressuscitera pas)". Il y en a plein de tels résultats (dont la théorie cellulaire, la gravité et l'évolution), qui ne seront niés que dans le cadre d'analyses rhétoriques bien détachées des faits.Pourquoi ne pouvons-nous pas nous fier à un seul résultat : à cause de la contingence de la matière
D'ailleurs, si vous postez sur ce forum, c'est bien parce que le domaine de la philosophie pure n'est pas celui de la science dure. On n'invente pas internet en prétendant qu'il est impossible de se fier à "un seul résultat". À la limite, les connaissances acquises sont des approximations mais elles auront toujours des conséquences plus tangibles que les réflexions philosophico-rhétoriques. (Lesquelles pourraient permettre de démontrer que vous n'existez pas. Quand on dédaigne les faits au profit de la pure digression philosophique, on peut tout se permettre

Platon ne connaissait pas la science moderne.2/Agrandissons maintenant notre investigation à la science (au sens large, l’épistémè de Platon)
Tendre vers une pure objectivité, en histoire, reviendrait à dire que l'histoire n'étudierait plus les témoignages passés
À priori, vous n'êtes pas plus historien que chercheur (dans le sens moderne de scientifique). Il est fort probable que les historiens qui connaissent l'importance de comparer des éléments provenant de différentes sources (écrites mais aussi artefactuelles) sera plus nuancés que vous.
Parce que nous devons croire que vous êtes statisticien en plus?La méthode bayésienne par exemple est une méthode subjective mais fiable
Le rapport avec l'épistémologie (selon Platon) est franchement confus. Je trouve votre paragraphe est un assemblage références superficielles dont il ne sort aucune idée directrice.la psychométrie par contre est toujours une méthode en question, elle réfléchit sur sa capacité à créer des "normes"
Aristote, maintenant. Quand vous parlez de "la science", c'est celle d'avant 1610 (procès de Galilée)?3/ Un troisième aspect va affecter la science, c'est l'étude du dynamisme. Le premier a soulevé ce problème est Aristote (Ah Aristote ! ^^) dans son étude sur le mouvement
Sinon, comme spin-up: je ne comprends rien à ce que vous voulez dire. Vous assemblez des mots mais je n'y détecte pas de message concernant la science. Votre truc tient, àma, trop de la philosophie-détachée-du-monde-réel, du moins détachée des connaissances scientifiques, pour que ce soit le cas.
La moral n'ayant pas grand-chose à voir avec la science (surtout les sciences de la nature), la "réalité" dont vous parlez n'a rien à voir avec la réalité qu'étudie la science. La polysémie est un gros piège (à hon).Mais lorsque nous voulons étudier ces différents choix comme une seule et même réalité (le dynamisme du changement moral), nous nous retrouvons à étudier des réalités opposées ensembles
Peut-être qu'elle ne concerne pas ceux qui s'imaginent que les édifices théoriques qu'ils érigent, comme d'autres s'imaginent des châteaux dans les nuages, sont solidement ancrés dans le réel? Je ne sais pas trop à quoi sert votre réflexion vu qu'elle se place dans un contexte qui n'est pas véritablement celui de la zététique (plus pragmatique).Voici donc ma critique de l'épistémologie de la zététique formulée sans Dieu au milieu. D'où ma question n°5, dans laquelle Dieu n'est pas présent je le rappelle, si l'épistémologie est une étude plus complète et rigoureuse que la zététique, et que l'épistémologie scientifique n'est qu'une partie de l'épistémologie générale, alors à quoi sert la zététique ?
Ce qui est plus clair pour moi est que vous ne connaissez rien à la science moderne et que, malgré ça, ça ne vous incite pas à modérer votre appréciation des choses.Maintenant je vous invite à partager avec moi la réflexion réellement car pour le moment j'ai plus l'impression que vous cherchez mon intention imaginaire dans mes propos
Jean-François