Ce n'est pas si simple que cela.Lambert85 a écrit : 22 juin 2020, 17:26 Les vegans ne mangent pas de miel car on doit "exploiter" ces pauvres petites abeilles ! Alors que sans abeilles, plus de légumes !![]()
Tout d'abord, les abeilles domestiques ne sont pas responsables de la totalité de la pollinisation. Leur domaine d'action pollinisatrice est essentiellement sur les fruits. De plus, il y a d'autres insectes (et même des mammifères) qui contribuent à la pollinisation.
Ensuite, si les végans tiennent cette position, peut-être qu'ils n'ont pas bien étudié ce qu'est l'apiculture. En effet, on fournit à une colonie d'abeilles un abri bien pensé qui leur permet de s'établir avec un minimum d'effort (les cadres sont déjà démarrés avec des plaques de cire, ce qui facilitent leur installation, les distances entre les cadres sont calculées pour faciliter la circulation des abeilles, etc...). Les abeilles stockent énormément de ressources alimentaires, plus que leur propre besoin. Tout l'art de l'apiculteur consiste à prélever la bonne quantité de miel (en ne touchant qu'aux hausses, et non aux cadres du corps de ruche) , et à s'assurer que les abeilles puissent passer l'hiver en les supplémentant si besoin en sucre.
De plus, l'apiculteur va veiller à atténuer l'impact de certains parasites (varroa, p.ex), et faire attention à ce que les alentours de ses ruches soient bien pourvues en plantes mellifères.
L'apiculteur est "aux petits soins" avec ses abeilles. On est très loin de l'élevage de poules pondeuses en batterie...
Si on ne s'occupe plus de l'abeille domestique, et qu'on la laisse vivre seule dans la nature, il est bien probable que la population diminue rapidement (j'avoue,n c'est une spéculation gratuite, basée sur l'idée que nous fournissons aux abeilles domestiques des conditions de vie idéales, correspondants à leur besoin, conditions qu'elles ne retrouveront pas aussi facilement dans la nature).
D'autre part, le problème n'est pas tellement de "manger" du miel, mais de donner de l'argent à un producteur qui travaille d'une façon que l'on réprouve. Car lui donner de l'argent en échange d'un produit, c'est soutenir son activité et lui permettre de la poursuivre.