Votre échange est un cul-de-sac dans tous les cas!
Dès qu’on tient compte des notions d’opposé, il y aura inexorablement des paradoxes.
Etienne Beauman a écrit : 29 juil. 2020, 20:13Ça ne le rends pas moins omnipotent pour autant, le hasard pourrait très bien être une illusion pour l’homme...
Ça revient à dire la même chose quand je disais : que contraindre ce qu’une entité omnipotente~sciente pourrait faire ou non selon nos conceptions logiques binaires m’apparaît non-pertinent!
Parce que « existe/existe pas » ainsi que passé/présent/futur » pourraient très bien n’être que des illusions pour l’homme, tout comme le hasard!
Bref, l’on peut ajouter des « si » à l’infini pour tenter de
bypasser les paradoxes!
Salutparlafoi a écrit : 29 juil. 2020, 20:56il ne peut pas mentir, il ne peut pas être méchant, ni pervers, ni cruel, ni hypocrite, ni orgueilleux, ni injuste, etc. En somme, il ne peut pas faire quoi que ce soit qui irait à l’encontre de sa personnalité.
Ça démontre que Splf a une conception anthropomorphique de Dieu basique au possible. Comme si une entité créatrice de toute chose était soumise aux mêmes référents humains que les nôtres et avait les mêmes considérations subjectives de justice et de bien et de mal que nous avons. Et parler de « personnalité » n’a strictement aucune pertinence ici.
Nous sommes les premiers, en tant que parents, à faire des trucs que nos enfants considèrent « injustes » parce que ne comprenant pourquoi nous les faisons, alors si j’étais croyant, je me garderais bien de juger ce qui est juste ou non pour une entité suprême universelle. Idem concernant « mentir » : nous ne disons pas la vérité à un enfant de 3 ans, donc je ne vois pas pourquoi une entité dont l’intelligence dépasse la nôtre (
euphémisme) ne pourrait pas nous mentir si ce n’est parce qu’elle sait très bien que nous ne comprendrions~supporterions pas « la vérité », par exemple.
Bref, toutes ces notions sont des considérations humaines subjectives et/ou arbitraires.
Salutparlafoi a écrit : 29 juil. 2020, 19:46Si Dieu ignore - volontairement ou non - quelque chose qui est pourtant "connaissable", alors peut-on encore légitimement affirmer qu’il est omniscient, conformément à la définition sur laquelle nous nous sommes accordés ?
Le problème c’est que nous réfléchissons à ces trucs selon nos référents humains, c’est à dire selon l’angle où une entité, bien que « suprême et puissante » aurait une « attention~conscience » individualisée à l’instant t « présent », tout comme nous. Conséquemment, les « pouvoirs » que nous lui attribuons (
ou pas) ne sont « qu’ajoutés » par-dessus cette espèce de représentation conceptuelle d’entité individualisée et, encore, pour nous, dans un cadre où les notions de temps et d’espace (
et les notions d'opposé) ont cours, alors que tout ce « cadre restrictif » est non pertinent concernant « Dieu ».
En fait, quand on observe les diverses représentations (
attributs, capacités, limitations, etc.) de « Dieu » des uns et des autres nous ne faisons en fait qu’observer les limites de leur propre conception tributaire de leur capacité intellectuelle, mais surtout contenue par leurs peurs et désirs.
Bref, pour un cerveau humain, l'omniscience, en tant que capacité, lorsqu'elle est conjointe à l'omnipotence, en tant que capacité, produira forcement des paradoxes d'ordre sémentico-logique puisque dans un système logique binaire, le simple fait de pouvoir choisir d'ignorer une information implique qu'à cet instant précis, l'on est plus omniscient.
Sauf que c'est encore relatif à la notion de temps, car dès l'instant suivant, la capacité d'omnipotence permet de prendre connaissance de cette info, si désirée!
Et sinon, prétendre que Dieu n'est pas omnipotent puisqu'il ne peut agir contre « ce qu'il est/ce qu'il veut » et donc contre sa propre volonté est aussi un paradoxe logique, mais ce n'en est un qu'à cause des mots et des notions d'opposé.
C'est comme, dans les débats sur le LA, quand certains ne comprennent pas qu'il est non-pertinent d'effectuer une relation de contrainte et de liberté entre « ce que le sujet veut » et « ce que le sujet veut » sous prétexte qu'il est possible de justifier ce qui à déterminé (
a posteriori, après analyse) ce que le sujet veut. Parce que les notions de liberté et de contrainte non de sens qu'à partir d'un « point d'ancrage », c'est à dire étant relié à un sujet qui « veut et/ou ne veut pas ». La contrainte et la liberté ne pouvant s'exercer et s'appliquer qu'en rapport avec ce point d'encrage et rien d'autre! Parce que sinon il n'y a pas de sujet pour être contraint ou libre! Et ces mots ne sont donc plus utiles!
Autrement dit, ramené à ce sujet concernant l'omnipotence de Dieu, prétendre que Dieu n'est pas omnipotent parce qu'il « ne peut pas faire » ce qu'il « ne veut pas faire », c'est (
un truisme logique, mais aussi) de l'enculage de mouche! Naturellement qu'il « ne fera jamais » ce qu'il « ne voudra jamais faire » (
implication logique), mais il est omnipotent parce qu'il peut faire tout ce « qu'il voudra bien vouloir faire »
sans être limité par rien d'autre que par ce « qu'il veut ou non faire » —
contrairement à tout autre être existant! Bref, pour les plus perspicaces, le problème~paradoxe est exactement le même, au-delà de la forme, que celui du LA, mais appliqué~transposé à Dieu!