Faire face à notre crise écologique et de socié actuelle ? Comment ?

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ABC
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Faire face à notre crise écologique et de socié actuelle ? Comment ?

#1

Message par ABC » 06 avr. 2020, 07:32

Mirages a écrit : 05 avr. 2020, 20:13J'observe une légère glissade capitaliste (le modèle économique)
carlito a écrit : 05 avr. 2020, 18:22La réalité est l'impact de politiques économiques/fiscales qui précarisent de plus en plus une majorité de salariés, le nies-tu? Si l'on parle uniquement de chômage, pour les pays "à coût de main d'oeuvre plus élevé", quid des Etats-unis, Angleterre, Allemagne, Pays-bas...etc? qui, eux, ne sont pas loin du plein emploi. Le chômage de masse en France est structurel...et ne baisse pas malgré tout les "efforts" consacrés aux entreprises. (le CICE devait permettre la création d'1 million d'emploi, la blague!)
La politique fiscale actuelle n'est, à mon avis, pas la cause mais une partie (nettement insuffisante,à elle seule, comme le souligne cette remarque) de la solution. La cause, selon moi, de cette précarisation de l'emploi, c'est le fait que, peu à peu, la machine remplace l'homme.

Le développement de la délocalisation dans les pays à bas coût de main d’œuvre et la facilité, pour les entreprises, de trouver sur le marché du travail des personnes prêtes à accepter des contrats précaires en est la preuve.

En effet, si la machine ne tendait pas à remplacer l'homme dans de nombreuses tâches, la réponse au besoin de travail par appel à une main d’œuvre humaine délocalisée dans les pays à bas coût de main d’œuvre (salaires + charges) et/ou par des offres d'emploi présentant un caractère précaire ne suffirait pas. Il serait nécessaire de recourir au (quasi)plein emploi dans les pays à coût de main d’œuvre plus élevé et proposer des contrats moins précaires afin de pourvoir au besoin de travail humain des entreprises.

Qu'en résulte-t-il ?
Peu à peu, mécaniquement, à cause de cette mécanisation croissante de toutes les formes de travail, le besoin de travail humain (donc l'offre d'emploi humain) diminue. Ce sont les machines, autrement dit le capital (puisque c'est dans l'outil de production que le capital s'investit) qui peu à peu remplace le travail humain.

De ce fait, les revenus de l'activité économique se déplacent mécaniquement, des revenus du travail humain (les salaires) vers les revenus du travail des machines, c'est à dire vers les bénéfices tirés du capital investi (notamment) dans les machines, autrement dit les revenus du capital.

Quelle est la solution ?
Revenir à une époque antérieure ? Remettre en place des tâches manuelles là où maintenant des machines ou des robots agissent à notre place ? Ce n'est pas possible car on n'accepterait jamais la perte considérable de pouvoir d'achat, voir même l'incapacité de répondre à nos besoins primaires (sur planète peuplée de 7 milliards d'êtres humains, la démographie est une partie problème) qui résulterait de cette considérable baisse de productivité de nos entreprises.

Taxer les robots dans un pays donné ?
Ce serait favoriser la délocalisation des entreprises vers les autres pays.

Fermer les frontières ?
Ce serait accepter la baisse de pouvoir d'achat découlant de l'impossibilité de laisser jouer la concurrence internationale. C'est alors, en effet, se refuser à acheter des produits et services moins coûteux car produits dans des pays mieux armés pour produire les produits et services concernés au meilleur prix.

A cette perte initiale de pouvoir d'achat par fermeture des frontières (ou surtaxation excessive des produits étrangers) s'ajoute l'inévitable perte de compétitivité (donc, petit à petit, l'augmentation des coûts, donc des prix à quantités produites égales, donc la perte de pouvoir d'achat induite) des entreprises nationales n'ayant plus à faire d'effort de compétitivité requis pour lutter contre la concurrence internationale (auquel s'ajoute la perte de poids et de pouvoir politique par rapport à des pays petit à petit mieux armés et plus puissants économiquement donc susceptibles de nous faire subir des décisions reflet de leurs intérêts nationaux).

Alors, quelle est la solution ?
A mon avis la solution c'est que, à terme, chacun dispose d'une source de revenus provenant pour partie du travail et pour partie du capital. En effet, étant donné que peu à peu les revenus économiques se déplacent mécaniquement des revenus du travail vers les revenus du capital, il faut favoriser (dans un délai à établir) l'accession de chacun à des revenus du capital.

Comment ?
En taxant le capital à une échelle nationale ?
C'est faire fuir le capital donc l'investissement, donc l'emploi, les produits et les services associés (c'est à dire notre pouvoir d'achat) vers d'autres pays.

En taxant le capital à une échelle mondiale ?
C'est tuer la poule aux œufs d'or en dépensant, sous forme de revenus, l'argent qui doit, au contraire, être investi de façon à maintenir (et éventuellement développer) notre source de revenus réels (les produits et les services) dans l'entité destinée à les produire : l'entreprise, l'exploitation agricole, la compagnie de production ou de transport de ceci ou cela...

Comment, donc favoriser l'accès du plus grand nombre aux revenus du capital ?
Selon moi, Il faut parvenir à trouver le moyen, dans la durée, de favoriser l'accession du plus grand nombre
  • à des revenus sous forme de stock options (et d'actions d'autres entreprises)
  • à la compétence requise pour gérer ce capital et ses revenus de façon prudente avec une vision à moyen et long terme
  • à une certaine dose de protection vis à vis des aléas divers liés à ce capital et à sa gestion (mais pas trop quand même pour ne pas nous faire perdre notre sens des responsabilités dans les choix d'investissement relatifs à la gestion de notre capital)
Quel capital à part ça?
  • En fait, le tout premier capital à acquérir, ça devrait être notre logement, pour le plus grand nombre d'entre nous, le plus systématiquement possible.
  • Le second capital, c'est celui qui devrait être investi dans des fonds de pension pour nous assurer, à la retraite, des revenus moins dépendants des revenus du travail (en raison de leur tendance mécanique à s'amenuiser par l'effet de la concurrence de la machine).
A terme, ça ne suffira pas, mais c'est déjà un premier pas qui me semble incontournable. Ultérieurement, il nous faudra aussi investir un capital (que nous devrons pouvoir acquérir d'une façon ou d'une autre, en complément de nos salaires) sous forme de participation au capital dans des entreprises répondant à des besoins à ce jour non satisfaits relatifs :
  • à la préservation de notre environnement,
  • à la préservation de l'accès à l'eau potable,
  • à la résolution des problèmes de malnutrition et de santé dans les pays où ce n'est pas encore le cas, etc, etc
tout en nous assurant des ressources complémentaires.

Comment et par qui, ces entreprises à but environnemental et "lucratif" (c'est à dire garantes d'une rémunération de ses actionnaires, nous dans l'hypothèse envisagée) devraient elles être rémunérées ?
Obligatoirement par l'état et/ou des organisations internationales reconnues et sous la responsabilité d'états ayant passé les accords internationaux appropriés, et ce, en fonction de l'atteinte d'objectifs fixés dans le cadre de contrats signés entre l'état (ou l'organisme responsable d'un type d'action environnementale ou sociétale visée) et l'entreprise désireuse de répondre à un appel d'offre lancé par l'état (ou l'organisation internationale émettrice de l'appel d'offre).

Comment équilibrer le budget de l'état avec ces dépenses supplémentaires ?
On ne peut plus continuer à augmenter l’impôt. Il tue l'emploi et l'activité économique et il rencontre de fortes résistances sociales à tous les niveaux. Donc il faut réduire d'autres dépenses de l'état. Il faut bien qu'on y parvienne (et là ça va être l'objet de négociations très difficiles avec les bénéficiaires actuels de lignes de budget dans lesquelles il faudra bien faire des coupes, sans compter que certains lignes de budget sont insuffisantes et doivent donc être mieux dotées)

Est-ce que cette évolution est très difficile ?
Oui.

Est-ce que la difficulté, c'est de trouver des solutions concrètes ?
Non. Enfin si bien sûr, mais beaucoup moins que la plus grosse difficulté.

C'est quoi la plus grosse difficulté ?
La plus grosse difficulté, c'est de nous mettre d'accord sur ces solutions et leur mise en œuvre et d'arriver à ne pas systématiquement trouver que "l'on" nous demande trop (Un peu comme-ci "on" ça ne devait pas être nous ! Comme si nous ne devions pas être les responsables de cette demande) individuellement ou à notre catégorie socio-professionnelle, notre nationalité, la communauté de ceux ayant notre couleur de peau, la catégorie de ceci ou de cela perçue comme une sorte d'extension de notre égo.

Si notre seule action est le vote sans changement profond de nos attentes et de nos objectifs, rien ne changera. Sans une volonté politique et une approche réaliste de notre part, les responsables économiques et politiques, qu'ils nous veulent du bien ou soient (pour certains d'entre eux) surtout désireux d'accéder à une fonction prestigieuse ne peuvent pas résoudre nos problèmes de société, notamment la crise écologique. Ils n'en ont pas le pouvoir car le pouvoir c'est nous, l'opinion publique, qui le détenons et l'exerçons dans une large part sans le savoir.

La difficulté c'est aussi :
  • de trouver les moyens de contrôle et l'organisation permettant de nous assurer qu'il n'y a pas détournement de fonds et/ou détournement des ressources ainsi affectées par des personnes ou par des groupes désireux de mettre la main dessus à leur profit.
  • de mettre en place une philosophie de recrutement, de gestion des compétences et de management permettant de garantir l'efficacité de telles organisations (le risque étant de rapidement tomber dans le piège de la lourdeur bureaucratique des grosses organisations et une paperasserie inefficace, paralysante et couteuse en terme de volume de travail)
Quelle est la première organisation qui devrait prendre l'initiative de telles actions ?
Eu égard à la nécessité d'avancer de façon collective et internationale, une organisation qui devrait montrer l'exemple et prendre des initiatives allant dans ce sens, il me semble que ce devrait être (notamment) :
  • la communauté européenne (mais elle devrait d'abord se débarrasser de sa tendance naturelle à viser la perfection, celle-ci étant trop souvent synonyme de règles et normes lourdes, complexes et hyper contraignantes, paralysant l'action donc néfastes à son efficacité)
  • en s'appuyant sur des valeurs de respect de l'homme, de la société et de notre environnement,
  • tout en veillant à un équilibre harmonieux entre préservation de l'intérêt collectif et préservation de la responsabilité et de la liberté individuelle d'action et d'opinion.

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ABC
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#2

Message par ABC » 06 sept. 2020, 12:22

Nous sommes, à ce jour, dans une situation charnière de l'histoire de l'humanité. L'espèce humaine a atteint, de façon extrêmement brutale, un niveau de développement lui donnant la possibilité de s'autodétruire, ou au contraire, d'évoluer vers un avenir meilleur.

A titre "d'exemple", lors de "l'incident" de 1982, nous sommes passés extrêmement près d'un conflit nucléaire qui aurait, dans le meilleur des cas, tués quelques centaines de millions d'êtres humains (et vraisemblablement bien plus suite aux ripostes et retombées radioactives). La catastrophe a été évitée par un coup de chance : la désobéissance d'un officier soviétique Stanisla Petrov à la procédure qu'il était pourtant tenu d'appliquer (1).

Malheureusement, la pression de l'opinion publique et les mouvements d'opinion (moteurs des actions et inactions politiques, financières, économiques et industrielles) :
  • sont trop souvent inadaptés ou contreproductifs vis à vis de nos attentes, attentes elles mêmes bien souvent inadaptées à nos réels besoins,
  • ont des ampleurs relatives à ce jour inadaptées aux degré d'importance/urgence des défis que nous devons absolument relever (nous en avons les moyens mais il nous manque la lucidité et la volonté),
  • consistent trop souvent à demander de faire plutôt qu'à proposer et faire.
Notre avenir (à commencer par son existence) dépend, en partie, de notre aptitude à réaliser notre responsabilité et le poids de nos attentes, choix et motivations dans les décisions et actions collectives qui en découlent directement et indirectement. Les conséquences de nos motivations erronées, nous continuons, trop souvent, à ne pas les identifier et à les attribuer, au contraire, aux catégories auxquelles nous avons le sentiment de ne pas appartenir.

Cette erreur découle :
  • en partie d'un manque de conscience de notre responsabilité individuelle de trier et d'analyser les informations (et désinformations) dont nous sommes parfois submergés (une responsabilité que nous préférons parfois à souvent rejeter sur telle ou telle catégorie sensée en avoir le rôle)
  • en partie, parfois, de notre manque de volonté d'identifier et combattre certains des biais de sélection dans nos jugements.
Vis à vis de cette problématique difficile, nécessitant une réflexion puis une entente collective préalable à la prise de décision puis à l'action (2) les questions auxquelles nous devons désormais rapidement parvenir à apporter une réponse collective me semblent être les suivantes :

1/ Comment évaluer, de manière moins absurde, les degrés de priorité que nous devons affecter à nos différents objectifs ?

2/ Comment affecter à nos objectifs, d'une façon plus cohérente avec leur réelle importance et priorité, notre temps, notre énergie, ainsi que nos ressources disponibles ou mobilisables sans dommages supérieurs aux bénéfices réels (sous-entendu humains et sociaux) pouvant être retirés de l'atteinte des objectifs réellement atteignables.
Exemple : L’Eau, défi majeur de l’Humanité durable, juillet 2020, Xavier DROUET

3/ Quelles sont les solutions favorisant un développement durable (et surtout pas de type buzz/feu de paille) de nos motivations, connaissances, compétences, moyens d'actions et actions dans des directions cohérentes avec notre intérêt réel (3) ?

4/ Comment démasquer nos biais de sélection et trouver la volonté de les neutraliser dans nos analyses et dans nos jugements de valeur, tout particulièrement ceux liés à nos égos et à leurs prolongements : nos sentiments d'appartenance variés (4), souvent antagonistes et désormais souvent nuisibles, nous poussant même parfois à l'escalade dans la volonté de dominer telle ou telle catégorie jugée rivale au besoin par la violence (5) ?

5/ Comment mieux comprendre la nécessité d'un rééquilibrage de nos objectifs d'efficacité (pour répondre à une soif sans discernement de toujours plus de ceci ou de cela) vers un objectif de résilience à divers aléas, notamment ceux induits par la création et le déclenchement d'instabilités (financières, économiques, politiques, géopolitiques, écologiques...) engendrées une activité humaine à ce jour chaotique (en un sens courant comme en un sens mathématique) ?

(1)
Dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 septembre 1983, Stanislav Petrov était l'officier de garde sur la base d'alerte stratégique de Serpoukhov-15. Cette base était chargée de recueillir les informations des satellites soviétiques surveillant d'éventuels tirs de missiles nucléaires contre l'Union soviétique. À minuit quinze, heure de Moscou, le système informatique d'alerte anti-missiles indiqua un, puis quatre nouveaux tirs de missiles balistiques intercontinentaux Minuteman III en provenance de la Malmstrom Air Force Base, aux États-Unis. Stanislav Petrov ne disposa que de quelques instants pour analyser la situation. Devant le faible nombre de missiles détectés, il désobéit à la procédure et indiqua à ses supérieurs qu'il s'agissait selon lui d'une fausse alerte. Son avis fut suivi et permit ainsi d'éviter une riposte soviétique qui aurait pu être le point de commencement d'un conflit nucléaire ouvert
(2) On ne construit pas des machines, par exemple, uniquement avec des "actions concrètes". Il faut d'abord identifier puis exprimer, sans se tromper, un besoin puis dessiner des plans. La fabrication de la machine (l'action concrète) doit venir après.

(3) Conférences dans les universités et écoles d'ingénieur ? Conférences dans les lycées ? Qui peut-on convaincre ? Et dans quels réseaux la diffusion de l'information est-elle susceptible d'être la plus efficace et la moins susceptible d'un détournement à des fins opposées à l'objectif à atteindre ?

(4) sentiment d'appartenance à telle ou telle classe sociale, nation, "race", croyance, religion, culture pouvant parfois altérer notre jugement et notre sens de la mesure quand il devient exagéré (pas besoin de remonter très loin dans notre histoire pour trouver des exemples qui devraient nous sensibiliser à ce risque)...

(5) Ces sentiments d'appartenance ont très certainement joué un rôle favorable dans la sélection naturelle...
...mais ce n'est plus le cas. Ils risquent de mettre notre avenir en danger en nous poussant dans une direction perdant perdant...
...Heureusement, la sélection naturelle a aussi favorisé, au sein de l'espèce humaine, l'émergence d'une capacité d'anticiper, et d'agir en fonction de cette anticipation, très supérieure à celle des autres espèces animales. C'est maintenant cette capacité d'analyse et d'anticipation que nous devons mettre, très rapidement, à profit pour affronter avec succès la très difficile crise de civilisation à laquelle notre situation actuelle nous impose de faire face dans un délai extrêmement court par rapport aux décisions à prendre et actions à mener.
Dernière modification par ABC le 06 sept. 2020, 16:18, modifié 1 fois.

La Muse
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Re: Faire face à notre crise écologique et de socié actuelle ? Comment ?

#3

Message par La Muse » 06 sept. 2020, 14:41

Bonjour ABC,

Juste nous rendre responsables des produits que nous consommons, cela aiderait. Il faudrait éduquer les populations au même titre qu'on leur apprend d'autres matières et cela très tôt. Les jeunes sont possiblement plus réceptifs; voir leur engouement par les discours de Greta Thunberg.

Par contre, certains problèmes ne pourront se résoudre qu'avec l'aide de la science. Je lisais ce matin le commentaire d'un internaute qui nous disait qu'un des problèmes dans nos océans vient de ''minuscules fibres synthétiques qui s'échappent du linge et arrivent aux océans sous forme de microparticules directement ingérée par le plancton.''
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Dash
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#4

Message par Dash » 07 sept. 2020, 06:27

Salut à tous :

Les analyses et les « plans de restructuration » d’ABC « trahissent » son métier, celui d’ingénieur, ainsi que la volonté d’un individu qui est réellement impliqué à s’atteler à la tâche dans un « projet d’équipe commun ». Ce sont les premiers jets (l’ensemble des interventions d’ABC sur le sujet), concernant les grandes lignes, de ce qu’il faudrait effectuer afin d’entamer les changements nécessaires permettant « d’identifier les problèmes pour ensuite pouvoir s’ajuster et donc les régler » afin d’atteindre un objectif fixé. Et, perso, je trouve son analyse excellente. Je suis d’accord avec tout ce qu’il propose, suggère et recommande, en terme de « ciblage » et de changements à effectuer.

Mais là où « ça coince » pour moi, c’est que ce n’est qu’un plan « méthodique et théorique » qui, bien que brillamment effectué (couché sur papier), ne tient pas compte des différents facteurs qu’impliquent les « propensions humaines ». Il pourrait effectuer le même genre d’analyse et de plan concernant comment annihiler la faim, la pauvreté dans le monde et/ou les injustices sociale et/ou wathever (« faudrait que nous fassions ceci & cela... »), que ça ne resterait que de beaux plans sur papier. Parce que si ce type d’analyse et de « plan d’action méthodique » fonctionne très bien au sein d’une équipe (en entreprise, dans une firme d’ingénieur, P. Ex.,) quand tous ses acteurs ont un objectif commun précis et ont donc « le besoin/l’intérêt/la pression » d’atteindre l’objectif/d’obtenir des résultats, ce n’est plus du tout suffisant quand il s’agit de problématiques qui requièrent une participation active de tous les pans de la société, dans tous les domaines, impliquant autant chaque citoyen lambda que chaque professionnel, dirigeant et politicien dans une action qui nécessite une implication globale au niveau mondial aux travers les différents régimes politiques et les différentes cultures.

Dans ce cas, ça nécessite aussi les pendants « politico-économiques » (des plans d’ABC) ainsi qu’une réelle implication (de tous les pays) à réellement s’atteler à la tâche dans un « projet d’équipe commun ». Sauf qu’a ce niveau (à cet ordre de grandeur d'implication), il n’y a plus « d’équipe » bossant dans « la même entreprise » pouvant donc être motivé par les intérêts « de l’entreprise » puisque :

- l’objectif (éviter les effets de la crise écologique) n’est pas d’engranger un ou des profits,

- l’objectif (éviter les effets de la crise écologique) va à l’encontre de toute autre « loi du marché capitaliste » (rapports de force) où il faut minimiser les coûts et les dépenses,

- personne, dans chaque pan de la société et dans tous les domaines, n’est encore (suffisamment) impacté par les effets anticipés de la crise écologique ,

- tous ont plus ou moins conscience que lorsque les effets se feront sentir, ils toucheront de toute façon l’ensemble de tous les pays (et donc tous leurs présents « concurrents », que l’on cause d’entreprises et/ou de nations et régimes), ce qui donne l'impression de ne pas avoir à en faire plus que les autres.

Conséquemment, dans le cours de leurs activités présentes, au sein des lois du marché et des politiques (rapports de force) actuelles, personne n’a vraiment de réel intérêt (sauf à soigner leur image publique/marketing :roll: ) à débuter à attribuer temps, argents et ressources avant leurs concurrents, que ce soit en terme d’entreprises, ou de nations~pays.

Et c’est pourquoi, moi, perso, concernant ce genre de sujet, je la ramène souvent avec (entre autres) :

- rapport de force,

- mouvement populaire,

- le besoin d’un/plusieurs « messies/dirigeant charismatique » dédié à la cause (à la Greta Thunberg, mais plus âgé, indépendant de fortune et crédible).

Parce que sans stratégies (psychologiques) prenant en compte à quoi carbure l’humain et les groupes d’humain (besoins, désirs/craintes), malgré nos « plans idéaux » ( « à la ABC », qu’une « société mature » n’aurait qu’à appliquer pour éviter les effets de la crise écologique) et se permettant d’user de tous les stratagèmes possibles afin « d’imposer son idéologie~objectif », rien ne se fera jamais (de suffisant) à cet ordre de grandeur puisque pour appliquer un plan comme ABC propose, faudrait qu’il y ait un « ordre mondial » déjà bien établi avec une seule et unique structure hiérarchique, tout comme c’est le cas dans une grande entreprise. Mais ce n’est pas le cas!

Les plus grandes collaborations que « l’Homme » à réussi à effectuer jusqu’à nos jours, quand ça implique des milliards de dollars et plusieurs nations/pays, concerne, P. Ex. (pour ne citer qu’un exemple frappant connu) certains programmes spatiaux où, là, quelques pays et nations collaborent, « malgré les coûts », mais il ne s’agit tjrs que « d’équipes réduites » en ce sens que ne sont pas impliqué tous les pans et domaines de la société et encore moins chaque citoyen lambda (mais encore, c’est sans oublier la « concurrence US/URSS » de l’époque concernant « le premier à marcher sur la Lune).

Mais proposer une identification des problèmes, de ce qu’il faut changer et des moyens à mettre en œuvre pour atteindre un objectif, aussi méthodique et bien réalisé que soit « le plan », quand il s’agit d’éviter les effets anticipés de la crise écologique quand personne n’a encore suffisamment peur (parce que pas encore impacté), rien a y gagner financièrement et/ou « égoïstement », c’est pratiquement inutile sans une stratégie « d’imposition idéologique/manipulation psychologique », sans « maître à penser » et sans « dirigeants charismatiques » ayant ce qu’il faut pour provoquer un soulèvement massif de citoyens et de pros, en plusieurs pays et nations, provoquant un rapport de force suffisant pour impacter tous les autres rapports de force (dont la loi de l’offre et la demande, entre autres) existant!

Je ne dis pas que c’est ce que je souhaiterais dans mon scénario idéalisé, mais je prétends (je crois) qu’il est impossible de réaliser un plan comme celui que nous propos ABC en ne misant que sur la « maturité et la responsabilité » de l’espèce humaine, c’est à dire sans utiliser les « armes de manipulation » des masses qui font que certaines idées (comme certaines religions et régimes, P. Ex.) réussissent à se rependre et à impacter la culture, la politique, bref plusieurs pans de la vie en plus d’un pays.

Sans une structure politico-hiérarchique mondiale (un véritable ordre mondial, quoi!) et/ou une « maturité d’être intégrée et généralisée » (façon les citoyens d’une société socialiste utopique à la FPU dans Star Trek), je ne vois pas comment l’on peut, rationnellement, c’est-à-dire en tenant compte de toutes les expériences de psychologie sociale connue, de l’histoire de l’humanité, des groupes, de ses sociétés et différents régimes, penser qu’il ne suffit que d’établir un plan, de le partager, propager et d’espérer que tous (citoyen et nations) s’attelleront à là tâche de façon « mature et responsable » à force de « répéter et partager » le plan.

:interro: :hausse:

Pour un plan d’envergure de niveau mondial, requérant la participation active de tous les citoyens et nation, dans le contexte actuel (dont la présente pandémie nous révèle le niveau de maturité actuel général des citoyens et nations du monde :roll: ), c’est complètement utopique de penser ne pas avoir besoin d’utiliser « certains moyens » afin de provoquer un mouvement de masse suffisant pour atteindre « l’objectif ».

S’en tenir qu’à un « plan méthodique », aussi bien réalisé qu’il soit (même si je suis d’accord avec ce qu’inclus ce plan), sur ce qu’il faut cibler et modifier, ne sera pas suffisant àmha. Il est impératif et nécessaire de « manipuler » l’être que nous sommes en incorporant tout ce qui est connu concernant ce qui fait « agir/réagir » les individus. Et même dans ce cas, c’est loin d’être gagné. Mais en excluant cette « dimension » (manipulation psychologique) de l’équation, c’est voué à l’échec étant donné le temps qui nous est imparti. Et, dans ce cas très précis, je choisis « la fin justifie les moyens »
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

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#5

Message par ABC » 10 sept. 2020, 21:37

Dash a écrit : 07 sept. 2020, 06:27Les analyses et les « plans de restructuration » d’ABC...
Les analyses et plans de restructuration ne sont pas, du moins pour l'instant, le seul problème à résoudre (loin s'en faut). Ce serait omettre le principal facteur bloquant dans l'obtention d'un accord sur ces analyses et plans : nous et notre divisions en catégories parfois hostiles les unes aux autres, hostilité jugée parfois plus importantes à satisfaire que notre propre intérêt (1).

Ce qui est à résoudre c'est de trouver le moyen de nous motiver pour
  • identifier nos réelles priorités en mettant à profit notre capacité d'anticiper les conséquences de nos actions. Cette capacité d'anticipation est un atout de l'espèce humaine que nous possédons tous. De plus, il ne faut sous estimer, chez aucun d'entre nous, notre capacité à déployer de l'énergie pour un objectif donné, quel qu'il soit, quand nous avons réussi à y trouver une motivation.

    La "solution concrète" sera celle qui déclenchera notre motivation pour identifier nos réelles priorités et agir en conséquence. C'est cette "solution concrète" (en particulier les réseaux qui peuvent jouer un rôle positif dans ce but) qu'il faut rechercher et parvenir à trouver.
    .
  • parvenir à identifier nos blocages, pour l'essentiel psychologiques, et à trouver des parades personnelles à nos blocages. Je pense notamment à un héritage de la sélection naturelle qui a joué son rôle mais est désormais devenu un obstacle : notre tendance à vouloir "en découdre" avec les "vrais coupables", en clair, telle ou telle catégorie utile en fait pour masquer notre propre responsabilité et pour nous sentir importants en faisant partie de la bonne catégorie et non de la catégories des "méchants" ou des "incompétents" ou de "bornés" ou de ceci ou cela de dévalorisant ayant pour objectif inconscient (et, en fait, nuisible à notre propre intérêt) de nous donner le sentiment d'être supérieurs.
Je ne crois cependant pas que le problème soit exclusivement humain. Il l'est de façon très marquée, c'est vrai, mais même les personnes les plus enracinées dans des croyances/convictions erronées peuvent parfois, dans la durée, changer d'avis lorsque confrontées à des arguments rationnels émis au bon moment et si l'émetteur du message agit dans un esprit de dialogue, d'écoute, de respect de l'autre, avec une forte aptitude à changer d'avis (selon les objections et/ou compléments d'information pertinents apportés en réponse à son message de départ).

Nos croyances, convictions idéologiques ou notre désir de dominer des catégories auxquelles nous avons le sentiment de ne pas appartenir ne sont pas toujours les seuls moteurs de nos actions. Il arrive parfois que nous agissions en cohérence avec notre intérêt et que nous fassions preuve de lucidité dans nos choix. La conviction, parfois à souvent, que nous n'y parviendrons pas est l'une des premières sources de blocage dans la recherche de solutions (pourquoi en chercher une quand on est sur qu'il n'y en a pas). C'est donc aussi à la levée de ce blocage qu'il nous faut parvenir à trouver des solutions concrètes.

(1) Difficulté à laquelle s'ajoute une information pas nécessairement suffisante. N'oublions pas que près de 9% des français croient que la terre est plate, alors les difficultés auxquelles l'humanité actuelle est actuellement confrontée, enjeu plus difficile à connaitre et comprendre que la forme de la terre, ne sont pas nécessairement bien connues et comprises de tous. Sur ce point là, une action d'information bien travaillée et émise dans les bons canaux qu'il faut d'abord identifier (même si elle est loin de tout résoudre) me semble assez vraisemblablement être utile.

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#6

Message par Dash » 11 sept. 2020, 07:08

ABC a écrit : 10 sept. 2020, 21:37Ce qui est à résoudre c’est de trouver le moyen de nous motiver pour...
L’on se rejoint un peu dans la mesure où ce que toi tu nommes « trouver le moyen de nous motiver » est un peu l’équivalent de ce que moi je nomme « miser sur ce qui fait réagir les humains ». Sauf que toi tu l’abordes dans l’autre sens, c’est à dire de « l’intérieur » du sujet lui-même alors que moi je l’aborde de « l’extérieur », c’est à dire de l’extérieur vers le sujet. Autrement dit, je préconise une « manipulation~conditionnement de l’être » alors que tu préconise un « réel changement » de l’être par lui-même.
ABC a écrit : 10 sept. 2020, 21:37identifier nos réelles priorités [...] La "solution concrète" sera celle qui déclenchera notre motivation [...] parvenir à identifier nos blocages, pour l’essentiel psychologiques, et à trouver des parades personnelles à nos blocages.
Sauf que tout cela ABC, c’est de la psychologie, du « management de l’être » et ça entre dans ce que moi je considère être du « cheminement personnel ». Je suis 100% d’accord que c’est ce qu’il faudrait que tout le monde fasse, mais le problème, c’est que ce n’est pas tout le monde dans la vie qui est engagée dans une forme de « cheminement personnel » afin d'identifier leurs blocages, prendre conscience et améliorer leurs attitudes, comportements, skills, etc.

Ça ne me fait pas plaisir de « m’opposer » à certains de tes posts sur ce sujet très précis, car, paradoxalement, l’ensemble de ma vie perso est basé, depuis toujours, sur une pratique profonde et constante de « cheminement personnel » : introspection, métacognition, méditation, longue réflexion, transparence et communication réelles et profondes avec mes proches et « intimes », pratique concrète, mise en place de moyens et de solutions, etc.

Jusqu’à l’âge de 30 ans, je m’enlignais même pour devenir un espèce de « gourou~coach de vie » et c’est là tout le problème, car, sauf certaines thérapies comportementale (et l’écoute des psys) il n’existe pas d’encadrement scientifique concernant le « cheminement personnel ». Et c’est pourquoi il y a de multiples dérives dans ce créneau et cette « niche » et pourquoi j’ai finalement fait le choix de ne pas devenir un « gourou » de plus (et avec du recul, j’ai bien fait, car j’aurais fort probablement « dériver » avant de connaître ce forum).
ABC a écrit : 10 sept. 2020, 21:37Cette capacité d’anticipation est un atout de l’espèce humaine que nous possédons tous. De plus, il ne faut sous estimer, chez aucun d’entre nous, notre capacité à déployer de l’énergie pour un objectif donné, quel qu’il soit, quand nous avons réussi à y trouver une motivation.
Oui, mais les individus consciencieux qui ne sombrent pas dans des dérives new-âge/éso/sectaire et qui sont véritablement engagés dans une réelle démarche de « cheminement/amélioration de leur être » ne sont pas aussi nombreux qu’on le croit. Et/ou certains le font, mais au « compte goûte » est ça leur prend l’espace d’une vie pour modifier 2, 3 trucs.

Je pense que certains individus, comme toi, sont en partie biaisés à cause de leur métier/domaine d’activité/« filter bubble » de collaborateurs. Par exemple, chez certains professionnels, il existe une « bulle », un « mouvement », une « culture du management » où les individus sont friands de « conférences TED » (P. Ex., entre autres) et/ou de certains ouvrages où l’on cause constamment de la nécessité de penser « out of the box », de façon « divergente », de cibler les problèmes et trouver des solutions créative, de faire confiance à tous les collabos etc., etc.

Je connais très bien « cette culture », car elle existe en parallèle et recouvre partiellement le « management/cheminement perso », que ce soit vers l’axe le plus « terre à terre » basé sur la science (neuro-cognitive/psycho-social) et/ou vers l’axe le plus « flyé » du new-âge. Mais le problème, c’est que ceux qui pataugent dans le management perso « terre à terre » sont surtout les pros en entreprise (comme toi) et ils n’appliquent et ne transposent pas tous nécessairement ce qu’ils apprennent à leur propre « système~être » dans leur vie perso. C’est surtout lors de « brainstorming » en entreprise et/ou en tant qu’entrepreneur où ils appliquent ces « outils ». Et parmi la population en général, ceux qui sont friands de cheminement perso sont pour la plupart embourbés dans des dérives à tendance new-âge ou, dans le moins pire des cas, lisent des livres de type « La communication non-violente », « Cessez d’avoir peur de dire "non ", soyez vrai », etc., etc.

Désolé si ça te semble HS, mais pour moi, c’est tout à fait à propos et pertinent. Ce que je cherche à te partager, c’est que mon constat, pour avoir pataugé dans plusieurs « cultures » du « management/cheminement personnel », des plus « flyés » au plus « terre à terre », c’est qu’au final très, très peu d’individus changent réellement. C’est un peu comme pour les Jeux olympiques, les entrepreneurs à succès et/ou les virtuoses, nonobstant le facteur « chance » (non négligeable) : bcp d’appelés, mais très peu d’élus! :?

Étant donné mon passé, je connais quelques individus qui sont dans le cheminement perso depuis tjrs (ils connaissent toutes les théories et principes, écrivent/lisent des livres, donne/suivent des conférences, etc.), mais, pourtant, ils n’intègrent quasiment réellement rien. Pourqoi? Parce qu’ils finissent par confondre connaissances, pratique et intégration. Ce forme alors dans leur esprit une « surcouche logicielle~culturelle » qui est récupéré inconsciemment et ne sert surtout en fait qu’à justifier et rationaliser leurs attitudes, comportements, préférences et choix par de « nouvelles excuses » plus sophistiquées et raffinés. :roll: Comme c’est d’ailleurs le cas pour plusieurs autres « cultures de pensée » qui dérivent hors de la réalité objective, comme le racisme systémique, certaines idées de la « gauche progressistes », etc.

Bref, ce que tu proposes est excellent, vraiment, mais hors du cadre d’un « brainstorm » en entreprise (avec objectifs, avantages et conséquences communes), d’entrepreneurs mettant sur pied un projet et/ou entre certains individus réellement engagés dans une dynamique de cheminement perso sincère, c’est voué à avoir autant de « succès » et d’impact que tout les (bons et « terre à terre ») ouvrages de cheminement perso qui ont été écrits depuis le début de l’histoire de l’humanité et/ou de certaines excellentes conférences TED qui, pourtant (tout comme les religions et les philosophies, entre autres), n’ont jusqu’ici rien changé concernant nos propensions humaines, attitudes et comportements, de façon générale et collectivement parlant.

...et c’est pourquoi, lorsqu’il s’agit d’une problématique (éviter les effets de la crise écologique) où le temps est compté, je ne comprends pas comment et pourquoi un individu brillant comme toi focalise sur ce que l’humain devrait changer — par lui-même — afin d’espérer un changement majeur — collectif — permettant d’éviter les effets du problème. :?

Si l’on fait abstraction des fruits de la science (les technos/produits) et que nous observons ce que les religions, les philosophies, la morale, l’éthique, et la psychologie ont permis de changer~modifier chez l’humain, qu’observons-nous? Que l’être humain n’a pourtant pas changé d’un iota intrinsèquement au cours des âges~époques!

Ce n'est pas mon avis, c'est un fait concret objectif! :hausse:

Ce qui a effet, collectivement, ce sont essentiellement les règles (et surtout les lois qui en découlent, appliquées dans nos sociétés) reliées à certaines de ces « idées » ainsi que des « manipulations » basées sur désir/crainte (aller au « paradis/enfer », correspondre à l’image d’une « bonne personne », etc.). Sans compter les figures marquantes et « charismatiques » de certains mouvements associés. Bien sûr, il y a aussi la « pression sociale », de par la culture ambiante, mais ça reste une forme de conditionnement/manipulation et ça se forme sur plusieurs générations. Mais ça ne fait qu'encadrer, ça ne modifie en rien les propensions qui sont tjrs bel et bien présentes puisqu’à chaque génération, tout est à recommencer pour chaque nouveau-née qui doit acquérir connaissances et expériences avant d'intégrer et gagner en maturité. Conséquemment, miser sur « identifier nos blocages, pour l’essentiel psychologique, afin de... » ne fonctionnera, comme depuis tjrs, que sur une très infime portion de la population déjà apte à « cheminer » par eux-mêmes. Mais pour le reste, collectivement, si l’on veut préconiser un moyen rationnel pour contrer les effets de la crise écolo, je ne vois pas d’autres moyens, qui fonctionnent réellement, afin de changer les comportements, que :

- règles, lois, conséquences dissuasives, force coercitive,

- relier des solutions directement aux intérêts égoïstes des individus,

- trouver le moyen que les entreprises (même si ça semble antinomique) puissent faire du profit en participant au moyen et solutions. Dans le même ordre d’idée, initier une concurrence entre les différents peuple et pays, un peu comme pour les programmes spatiaux et/ou les voitures électriques, impliquant de réels intérêts financiers et avantages concurrentiels,

- avoir des « avatars », des « figures charismatiques », plus grandes que nature, des « exemples », des « martyres », crédibles (plus âgé qu’un enfant, indépendant de fortune, entièrement dédiée, sacrifiant une grande part de leur avoir à la cause) afin de galvaniser les peuples!

Etc., etc.

Bref, sans exploiter à quoi carbure l’humain depuis le début de l’histoire de l’humanité et des civilisations, je ne vois pas comment miser essentiellement sur « la bonne volonté » des gens et leur propre intérêt à modifier leur propre comportement afin de « sauver le monde » aurait une chance de réussir (en si peu de temps de surcroît!).
ABC a écrit : 10 sept. 2020, 21:37Je pense notamment à un héritage de la sélection naturelle qui a joué son rôle mais est désormais devenu un obstacle : notre tendance à vouloir "en découdre" avec les "vrais coupables", en clair, telle ou telle catégorie utile en fait pour masquer notre propre responsabilité et pour nous sentir importants en faisant partie de la bonne catégorie et non de la catégories des "méchants" ou des "incompétents" ou de "bornés" ou de ceci ou cela de dévalorisant ayant pour objectif inconscient (et, en fait, nuisible à notre propre intérêt) de nous donner le sentiment d’être supérieurs.
Je suis d’accord, sauf que tu t’attaques à une propension humaine des plus profonde qui ne peut pas être modifiée (pour un nombre suffisant d’individus) en si peu de temps pour contrer un problème imminent qui requiert des solutions pressantes. C’est comme si tu ciblais, entre autres, notre propension à envier notre voisin qui en a une plus grosse que nous (je parle d’une tondeuse à gazon, d’une voiture, d’une maison, etc.). C’est le genre de propension sur laquelle se penchent de grands religieux, de grands philosophes, des maîtres « zen », maître à penser du cheminement personnel et/ou de la « psychologie évolutionnaire » et certains « gourous » depuis le début des temps. Non seulement ça n’a rien de « neuf », mais ce sont des trucs qui se changent (réellement) uniquement chez quelques individus qui sont rendus à cette étape dans leur propre vie. Tu ne peux pas miser sur ce genre de trucs dans le cadre d’un problème concret de société ABC. L’on est pas dans un brainstorm d’entreprise, entre ingénieurs, où il suffit de cibler ce que « l’être » doit changer afin de « sortir de la boîte » pour résoudre le problème.

L’on doit surtout manipuler, conditionner et faire réagir! Action/réaction, tout comme en physique que tu connais si bien! ;) L’on doit utiliser et exploiter des procédés qui fonctionnent (rapidement) et qui ont fait leur preuve au cours des âges!
ABC a écrit : 10 sept. 2020, 21:37 [...] peuvent parfois, dans la durée, changer d’avis lorsque confrontées à des arguments rationnels émis au bon moment et si l’émetteur du message agit dans un esprit de dialogue, d’écoute, de respect de l’autre, avec une forte aptitude à changer d’avis...
En effet, d’accord, mais ça nécessite la réunion de plusieurs conditions et facteurs. Ça peut fonctionner en couple, en famille, avec des collègues, l'équipe de foot parce que tous lié par des intérêts communs (très concret~immédiat), entre autres, mais bcp moins dans de grands groupes et encore moins à l’échelle d’une société avec un problème dont personne ne subit encore les effets concrètement. Observe ce qui se passe sur les réseaux sociaux, concernant tous les sujets, l'initiative des gilets jaunes, etc. À grande échelle, faut des « leaders » et manipuler le groupe en prenant compte « la moyenne » de réceptivité et de capacités. Et cette « moyenne », elle n’est pas représentative de toi, ni moi, ni de la majorité des individus participant sur ce forum! Mais encore, observe que nous avons souvent tous du mal, ici même, à se mettre parfois d’accord. Alors la « moyenne » du peuple, à grande échelle, faut pas compter sur « sa bonne volonté » et sur la capacité des gens à modifier leurs propres comportements par eux-mêmes, juste parce qu’on leur dit! D’ailleurs, tu remarqueras que certains pays commencent à maintenant instaurer des amandes à ceux qui ne portent pas le masque dans les endroits publics! Pourquoi? Parce que « suggérer » et compter sur le « bon jugement » et la responsabilité citoyenne~individuelle ne fonctionne pas en certains contextes et cadres, malgré nos « bonnes idées » de « liberté » et notre réticence à appliquer une force coercitive!
ABC a écrit : 10 sept. 2020, 21:37Il arrive parfois que nous agissions en cohérence avec notre intérêt et que nous fassions preuve de lucidité dans nos choix.
Oui, mais surtout individuellement, en certaines situations précises, lors d’un moment précis, etc. Mais espérer générer ceci collectivement, et simultanément chez la majorité des grandes nations peuplant la planète, dans une fenêtre d’action étroite et plutôt réduite, c’est-à-dire dans le cours d’une époque confrontée à un problème qui requiert des solutions urgentes, faudrait absolument, àmha, utiliser tous les différents « outils~moteurs » connus permettant de générer désirs/craintes/intérêts et donc « réaction», sinon, ça ne se produira jamais. Au delà des règles, lois et de la pression culturelle, l’humain n’a pas évolué, collectivement on s'entend, d'un iota —intrinsèquement— depuis près de 2~3 cent mille ans. Donc espérer que ça ce fasse en 40 ans max, ce n’est pas rationnel~réaliste à mon sens.
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

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Re: Faire face à notre crise écologique et de socié actuelle ? Comment ?

#7

Message par ABC » 12 sept. 2020, 12:23

Dash a écrit : 11 sept. 2020, 07:08L’on se rejoint un peu dans la mesure où ce que toi tu nommes « trouver le moyen de nous motiver » est un peu l’équivalent de ce que moi je nomme « miser sur ce qui fait réagir les humains ». Sauf que toi tu l’abordes dans l’autre sens, c’est à dire de « l’intérieur » du sujet lui-même alors que moi je l’aborde de « l’extérieur».
Il n'y a pas d'extérieur, de dieu, d'homme providentiel pour prendre nos responsabilités et nos décisions à notre place. Un "homme providentiel" peut être suivi seulement à la condition que ses harangues et propositions se contentent d'exprimer clairement et de catalyser des attentes et motivations latentes préexistantes des "suiveurs". En réalité, "l'homme providentiel" n'est donc qu'un suiveur (le suiveur d'un point de vue latent) plus charismatique que les autres suiveurs. Donc :
  • soit, en nous servant de ce dont la nature nous a doté, à savoir notre capacité d'anticiper les conséquences de nos actions et notre capacité de création d'outils élaborés, nous parvenons :
    • à identifier :
      • nos réels besoins,
      • les objectifs requis pour y répondre,
      • les moyens, les arbitrages dans l'affectation des ressources mobilisables et les actions à mener pour les atteindre,
    • et à trouver la motivation requise pour nous entendre et pour les mener à bien
  • soit nous allons vers une situation :
    • fortement nuisible et dangereuse à tous points de vue :
      • santé,
      • alimentation,
      • accès à l'eau potable (L’Eau, défi majeur de l’Humanité durable, juillet 2020, Xavier DROUET)...
      • et je ne parle même pas du confort de vie considérable :
        • vêtements,
        • habitat,
        • électroménager,
        • parfois même, téléphones portables, voitures et loisirs...
        dont beaucoup d'entre nous bénéficient dans les pays développés grâce à notre civilisation industrielle.
    • potentiellement irréversible :
      • nous sommes passés très près d'une destruction nucléaire totale à quasi totale par l'arme nucléaire en 83 par exemple (1),
        .
      • concernant le risque d'une hausse non maîtrisée de la température par réchauffement des océans et du permafrost, nous ne sommes même pas capables de savoir, à ce jour, vers où ça peut nous mener et quel est le risque d'un emballement irréversible par déclenchement d'une instabilité lors de l'atteinte d'un seuil critique.
      en continuant à faire des choix économiques, politiques et industriels menant potentiellement à la destruction et en priorisant des objectifs d'une façon qui n'est plus adaptée à la situation présente.
Dash a écrit : 11 sept. 2020, 07:08Les individus consciencieux qui ne sombrent pas dans des dérives new-âge/éso/sectaire et qui sont véritablement engagés dans une réelle démarche de « cheminement/amélioration de leur être » ne sont pas aussi nombreux qu’on le croit. Et/ou certains le font, mais au « compte goutte » est ça leur prend l’espace d’une vie pour modifier 2, 3 trucs.
Chercher des solutions dans une direction (comme le cheminement personnel) où il n'y en a pas engendre le découragement, le pessimisme et la conviction qu'il ne faut pas perdre son temps à chercher une solution puisqu'il n'y en a pas. Indépendamment du fait que nous n'ayons pas vraiment d'autre choix que de chercher des solutions eu égard aux conséquences prévisibles si nous n'en trouvons pas, il faut déjà augmenter nos chances de les trouver :
  • en laissant de côté les directions où il n'y en a pas
    .
  • en cherchant dans des directions où il en a peut-être (nous ne devons pas nous contenter de croire, suite à une analyse rapide et sommaire, qu'il n'y en a pas parce que de nombreuses difficultés se font jour en cherchant dans la direction en question)
    .
  • en laissant de côté la conviction qu'il y en a pas, conviction très dangereuse car réduisant alors les possibilités de trouver de telles solutions à l'effet d'un pur hasard nous mettant le nez dessus. Autant dire que, dans ce cas, face à la difficulté considérable du problème à résoudre (eu égard au peu de temps dont nous disposons, dans le cas inverse, le problème ne serait pas très difficile à résoudre), cette probabilité devient infime et nous condamne, presque surement, à subir très durement les conséquences de nos choix actuels.
Dash a écrit : 11 sept. 2020, 07:08Au final très, très peu d’individus changent réellement.
Heureusement, ce n'est pas nécessaire, car sinon, effectivement, nous aurions encore plus de souci à nous faire. L'humanité n'a pas changé de beaucoup de iotas en quelques centaines de milliers d'années, et pourtant, notre civilisation a complètement changé. Nous sommes passés d'une civilisation de chasseurs cueilleurs à une civilisation industrielle qui n'a absolument rien à voir avec nos débuts.

Nous pouvons facilement trouver des raisons et motivations naturelles moteurs des changements passés et penser (sur la base de ce que l'expérience passée nous a, pensons nous, appris d'incontestable) que ces raisons et motivations sont très éloignées de celles nécessaires pour les changements actuels. Pourtant un fait reste qu'il faut prendre la peine de noter : ces changements très importants ont été possibles sans changement important de ce que nous sommes. Il n'est donc (heureusement) pas requis de changer ce que nous sommes pour adapter ce que nous faisons à nos besoins actuels.

Pour cela, il faut nous mettre rapidement à chercher, trouver et nous mettre d'accord sur les (légers) changements à opérer. Passer un temps trop important à la recherche et à la consolidation de preuves incontestables d'un échec probable ou encore à la recherche de coupables présumés et du moyen de les contrôler et de les punir est un temps qui risque ensuite de nous manquer. Résoudre nos problèmes nous demande d'accepter d'y consacrer du temps, des ressources et des moyens à ce jour parfois mobilisés pour satisfaire des attentes moins cruciales.

La difficulté n'est donc pas de nous changer nous, mais de légèrement infléchir certaines de nos priorités pour les adapter à la situation actuelle. Ça n'est pas la mer à boire.

En soi, il n'y a pas de difficulté majeure. Ce qui est difficile, c'est :
  • que le temps dont nous disposons pour ces changements mineurs et faciles à réaliser (si nous avions plus de temps) est très court. La destruction de notre planète est extrêmement rapide et brutale à l'échelle des cycles qui rythment sa lente évolution sur des dizaines (et parfois des centaines) de millions d'années.
    .
  • que l'information factuelle à diffuser sur les conséquences chiffrées de la forme actuelle de l'activité industrielle et plus généralement de notre activité humaine (il ne faut pas oublier l'agriculture) demande du temps,
    .
  • que trouver des modifications technologiques appropriées demande aussi beaucoup de temps. Je pense, à titre de simple exemple, absolument pas limitatif, au développement de la filière hydrogène. Il existe bien d'autres modifications et possibilités qui ne sont pas immédiates et représentent un cout pour notre pouvoir d'achat à court et moyen terme (comme tout investissement) mais sont toutefois envisageables à condition d'avoir non pas acceptation passive, mais adhésion aux contraintes induites par ces choix politiques, économiques et industriels.
    .
  • que la conviction que nous n'y arriverons pas est un frein extrêmement efficace donc dangereux (vu le peu de temps disponible pour déjà parer au plus pressé). Or c'est au contraire un accélérateur dont nous aurions besoin et que nous devons trouver (et non d'un frein, qui plus est, extrêmement puissant). Une des solutions concrètes qu'il nous faudrait parvenir à trouver déjà, c'est comment desserrer ce frein et qu'est-ce qui pourrait jouer le rôle d'accélérateur de notre réflexion préalable (mais pas trop longtemps) à l'action.
Dans tes messages, tu déploies pas mal d'énergie et de réflexion (en parfaite cohérence avec les problématiques et difficultés réelles actuelles que tu soulèves, je ne le conteste pas) pour identifier les raisons bloquant la possibilité de trouver des solutions à notre problème de société actuel. C'est, dans une première étape, très utile car on ne peut pas résoudre un problème tant que l'on ne connait pas suffisamment bien les obstacles à surmonter. Par contre, une fois ce point fait et les constats correctement posés, il faut (sans trop tarder) se mettre à chercher (et dans toute la mesure du possible trouver) des solutions réalistes pour surmonter ces obstacles et difficultés. Quand une solution envisagée s'avère clairement irréaliste, il ne faut pas se décourager, les conséquences seraient trop graves, il faut en chercher d'autres.

Dans le cas inverse, si nous restons trop longtemps dans la seule recherche/identification des obstacles, nous faisons du surplace. Nous n'en avons plus le temps. Nous pouvons très certainement encore trouver beaucoup de raisons pour nous "planter", mais maintenant, à mon sens, le temps dont nous disposons encore (j'espère) doit être plus utilement mis à profit en cherchant, non plus de nouveaux obstacles à la résolution de nos problèmes, mais, au contraire, le moyen de les surmonter.

(1)
Dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 septembre 1983, Stanislav Petrov était l'officier de garde sur la base d'alerte stratégique de la force de défense anti-aérienne soviétique de Serpoukhov-15. À minuit quinze, heure de Moscou, le système informatique d'alerte anti-missiles indiqua un, puis quatre nouveaux tirs de missiles balistiques intercontinentaux Minuteman III en provenance de la Malmstrom Air Force Base, aux États-Unis.

Devant le faible nombre de missiles détectés, Stanislav Petrov désobéit à la procédure et indiqua à ses supérieurs qu'il s'agissait selon lui d'une fausse alerte. Son avis fut suivi et permit ainsi d'éviter une riposte soviétique qui aurait pu être le point de commencement d'un conflit nucléaire ouvert3.
Dans une émission passée récemment à la télé (c'est comme ça que j'appris, il y a un ou deux moins, ce qui s'est passé en 1983), sauf erreur de ma part, il était question d'une riposte massive tuant directement, puis indirectement par les retombées radioactives au moins une centaine de millions d'américain. Cette attaque aurait appelé, de la part des américains, une riposte de même ampleur. Autant dire que les années suivantes sur notre planète n'auraient pas été franchement joyeuses pour les survivants. En regard d'un tel évènement, la hiérarchie de nos objectifs, attentes immédiates et priorités actuelles mériterait un peu de réflexion.

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Re: Faire face à notre crise écologique et de socié actuelle ? Comment ?

#8

Message par DictionnairErroné » 15 sept. 2020, 02:55

Du moins l'expérience du covid nous renseigne sur notre comportement social qui est différent des générations précédentes comme ce fut dans le cas de la grippe espagnole. Les règles sanitaires étaient plus respectées sans pour autant voir une partie de la population exiger leur libaaarté. La démocratie est à fleur de peau, la société questionne l'autorité de la science.

Les États-Unis sont un bon point de départ pour envisager l'avenir social:
Un pays où les campus universitaires sont des camps retranchés, où lesdites «humanités», loin de la science et du libre débat, sont devenues militantes, où celui qui pense différemment est un ennemi à faire taire, voire à abattre professionnellement.

Point du tout ! La maladie est plus profonde que cela. À sa manière, Donald Trump aura été un révélateur, tout autant qu’un aggravateur de cette crise de régime, de cette décadence de la modernité tardive dont les États-Unis de 2020 forment l’avant-garde.

Voilà un pays où, depuis vingt ans, les antagonismes politiques se sont cristallisés au point qu’une moitié du pays hait l’autre, ne lui parle plus, ne la comprend même pas, voire nie son droit d’exister.
https://www.ledevoir.com/opinion/chroni ... democratie
S'il est difficile d'appliquer de simple règle pour un an ou deux dans le cas du covid, imagez pour toute la vie! Comme j'ai déjà dit, il faut une représentation pluraliste, de tous les domaines, pour envisager une réforme globale à la crise écologique. Jusqu'où l'humain peut-il aller sans trop se révolter? Nous voyons des pistes avec le covid actuel.
Le libéralisme politique est le fruit des réflexions de John Locke qui, dans son Traité du gouvernement civil de 1690, a défini la démocratie comme « l’agrégat des individus consentants ». Tout est dans ces quatre mots : la reconnaissance de l’individu comme protagoniste de la société, ses libertés puisqu’il est consentant, enfin le fait que cet individu ne soit pas une molécule dans l’air, mais un membre libre et conscient d’une entité soudée (agrégat) qu’on appelle peuple, État, nation. Ce qu’il y a d’essentiel dans cette affirmation, c’est qu’elle puise sa légitimité dans les réalités (individus consentants), et non dans les abstractions chargées d’un potentiel meurtrier (races, classes, nationalités). Elle s’appuie sur l’observation, l’expérience et la raison pour fonder les institutions politiques qui en découlent.

La démocratie proclame les principes de liberté et d’égalité, mais les assortit de la grande chaîne des responsabilités : il n’y a pas de pouvoirs sans contre-pouvoirs, ni de droits sans obligations, ni de libertés sans limites. Car le pouvoir tend toujours à plus de pouvoir — c’est une logique vieille comme le monde —, et il faut limiter le pouvoir des hommes par les hommes et accroître le pouvoir des hommes par les lois, pour paraphraser Tocqueville dans De la démocratie en Amérique (1832). De là l’importance d’une magistrature indépendante, seule garantie des libertés des citoyens contre l’arbitraire du pouvoir !
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/ ... democratie
Sûrement le capital est une question centrale. Il est question de plus en plus d'un revenu minimum qui serait, il me semble, une bonne pratique lors de changements sociaux importants comme nous le voyons aujourd'hui avec la PCU. Malheureusement, il existe pratiquement peu de documentation concrète, chiffre à l'appui. C'est une théorie entre économiste et comptable qui ne mène nulle part pour l'instant faute de données empiriques.
La connaissance: Un ignorant qui sait qu'il est ignorant est bien moins ignorant qu'un ignorant qui ne sait pas qu'il est ignorant.

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Re: Faire face à notre crise écologique et de socié actuelle ? Comment ?

#9

Message par 25 décembre » 04 oct. 2020, 02:37

#7 ABC » 12 sept. 2020, 06:23

Tu parles du sujet le plus important pour l'avenir de l'humanité. Je suis en accord avec tout ce que tu écrit.

Nous avons, pour la pluspart, toutes les principales informations sur ce qui va arriver dans un avenir très rapproché sur notre planète.

Des solutions pour atténuer ce désastre sont connues et proposées.

L'attitude des gens est d'attendre avant d'agir que les autres commencent avant eux pour les suivre, ils attendent aussi des directives des gouvernements. Le gouvernement fait l'aveugle du moins au Québec et au Canada, l'idée est de rétablir l'accroissement économique que l'on a réduit durant cette maladie: La Covid. Il est proposé de réduire les études environnementales pour faire exécuter des projets le plus vite possible pour revenir au Capitalisme que l'on a depuis plus de 100 ans.
Merci de votre réponse intelligente

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Dash
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Re: Faire face à notre crise écologique et de socié actuelle ? Comment ?

#10

Message par Dash » 08 oct. 2020, 02:25

Copié/collé de mon message posté dans ce thread, mais plus approprié aux échanges du présent thread :
Nicolas78 a écrit : 01 oct. 2020, 02:19Pourquoi devrions nous absolument trouver des raisons rationnelles et peser le bénéfice/risque de chaque débats ?
T’as pas compris qu’ABC trouve sans doute qu’il serait bcp plus utile de faire une chaîne (ou autre chose) concernant ce qu’on devrait modifier pour éviter les effets des changements climatiques, question de priorité, parce qu’avec ce qui est anticipé, l’on n’aura même plus le loisir de débattre d’autres sujets.

Ce n’est pas que je ne suis pas d’accord, mais, comme tu le dis, nous n’avons pas tous les mêmes passions et intérêts et nous ne fonctionnons pas qu’à la rationalité.
Nicolas78 a écrit : 01 oct. 2020, 02:19 Je conçois que tu est idéaliste (de la raison) [...]Tu tes entendu ? On dirais un comptable [...]
:lol:

C’est la raison pour laquelle je critique parfois les interventions d’ABC sur les changements climatiques. Ce n’est pas qu’il n’a pas raison (il pointe en effet avec une extrême précision, le tout étant parfaitement bien structuré, tout ce qui devrait être fait), mais il traite le sujet uniquement sous l’angle de la raison et de la rationalité, comme une AI, sans considérer que tous les humains ne carburent pas qu’à ça et au même degré. Quand un projet (de surcroît, urgent!!) implique l’implication de 8 milliards d’individus pour réussir (ou de la majorité de ces derniers), l’on ne peut espérer « opérer » que par la rationalité, si ce n’est qu’un fort pourcentage des « collaborateurs requis » carburent à autre chose qu’à la rationalité. D’où pourquoi, contrairement à lui, je pense qu’il faut « exploiter » tout ce qui est en mesure d’avoir effet, quitte à ce que certains « outils » ne fassent pas appel à la raison, mais au « pathos », entre autres. Bref, c’est une question de rapport coût/bénéfice... :mrgreen: ...en vue de l’objectif et de son possible échec, qui me paraît évident, mais, paradoxalement, apparemment pas pour lui. :hausse:
Nicolas78 a écrit : 01 oct. 2020, 02:19Personnellement, je n’accepterais jamais un tel niveau de justification "rationnelle" (soi-disant) pour participer a un débat social [...]
Et c’est précisément à cause de cette réaction que tu as (et que je ne condamne pas), que je répète à ABC que ça va nécessiter autre chose que « ce qu’il faudrait changer de nous-mêmes concernant nos priorités et croyances » (je le paraphrase) afin de minimiser les effets des changements climatiques. Car tant que certains ne seront pas affectés concrètement et/ou directement (mais il sera trop tard), ils auront bien d’autres besoins, envies, désirs, intérêts et passions « plus ou moins irrationnels », mais surtout prioritaires que celle de se pencher sur les points qu’ABC partage.

Conséquemment, l’erreur d’ABC, à mon sens, c’est de ne pas considérer, de ne pas tenir compte de la « diversité des collaborateurs » impliqués dans l’équation. Ses « recommandations » ne sont adaptées qu’à un seul type de « clientèle » : les individus les plus rationnel (conscientisés et responsables qui ne réagissent pas que lorsqu’ils sont confrontés, obligés, mais bien avant, par anticipation, selon une priorité hiérarchique rationnelle), mais qui ne constitue pas la majorité des « collaborateurs » nécessaires à son projet.
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

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Re: Faire face à notre crise écologique et de socié actuelle ? Comment ?

#11

Message par ABC » 25 oct. 2020, 15:43

Dash a écrit : 11 sept. 2020, 07:08...lorsqu’il s’agit d’une problématique (éviter les effets de la crise écologique) où le temps est compté, je ne comprends pas pourquoi tu te focalises sur ce que l’humain devrait changer — par lui-même — afin d’espérer un changement majeur — collectif — permettant d’éviter les effets du problème. :?
Parce que nous n'avons pas trop d'autres choix possibles si nous voulons éviter les conséquences de nos (légères. Ce n'est pas ironique. Voir la justification en (1)) erreurs collectives actuelles. Ce sont bien, nous, les humains, qui devons collectivement agir en modifiant (légèrement) nos objectifs collectifs pour les adapter à nos besoins actuels. Qui d'autre pourrait le faire à notre place ?
Dash a écrit : 11 sept. 2020, 07:08qu’observons-nous? Que l’être humain n’a pourtant pas changé d’un iota intrinsèquement au cours des âges~époques!
et pourtant notre société a considérablement changé...
...preuve que l'implication pas de changement humain ==> pas changement de société est fausse.
Dash a écrit : 11 sept. 2020, 07:08collectivement, si l’on veut préconiser un moyen rationnel pour contrer les effets de la crise écolo.
Ce n'est pas l'aspect rationnel le plus gros point dur. Le plus gros point dur, c'est qu'il nous faut le vouloir et être prêt à accepter l'effort (léger si on veut bien évaluer correctement le rapport effort requis/effet anticipable) de changement de certaines de nos priorités requis dans ce but.
Dash a écrit : 11 sept. 2020, 07:08,

je ne vois pas d’autres moyens, qui fonctionnent réellement, afin de changer les comportements, que :

- règles, lois, conséquences dissuasives, force coercitive,

- relier des solutions directement aux intérêts égoïstes des individus,

- trouver le moyen que les entreprises (même si ça semble antinomique) puissent faire du profit en participant au moyen et solutions. Dans le même ordre d’idée, initier une concurrence entre les différents peuple et pays, un peu comme pour les programmes spatiaux et/ou les voitures électriques, impliquant de réels intérêts financiers et avantages concurrentiels,

- avoir des « avatars », des « figures charismatiques », plus grandes que nature, des « exemples », des « martyrs », crédibles (plus âgé qu’un enfant, indépendant de fortune, entièrement dédiée, sacrifiant une grande part de leur avoir à la cause) afin de galvaniser les peuples!
Faire preuve de rationalité est effectivement très utile dans les phases préliminaires d'un projet global. Il ne faut pas pour autant arrêter la réflexion sur les moyens d'action rationnels, les fameuses "solutions concrètes". Une action contraignante ne peut pas réussir sans adhésion de notre part.

Par ailleurs, des figures charismatiques, il y en a eu pas mal dans notre histoire. Ça peut mener vers du très bien, mais ça peut aussi mener vers du très mal. Notre responsabilité de choisir et encourager les bonnes figures charismatiques et de garder notre esprit critique et notre vigilance pendant toute la durée de leur action reste entière.

Par ailleurs, une partie de nos comportements, motivations et objectifs présente une part d'irrationnel, c'est à dire, plus précisément, une part d'émotionnel, de relatif à nos croyances, cultures, convictions fortes et sentiments d'appartenance. La probabilité de réussir une action difficile, aussi louable et bénéfique soit-elle quand analysée rationnellement, chute notablement si cet aspect subjectif, émotionnel, de sentiments d'appartenance et parfois d'émotions négatives (jalousie, théories du complot ou de désir de domination d'une catégorie sur toutes les autres (2)) n'est pas suffisamment correctement analysé, compris et pris en compte, notamment dans le mode de communication adopté et dans le choix et la chronologie des points d'entrée de l'information.

Quoi qu'il en soit, même quand il y a urgence, la précipitation et/ou l'insuffisance d'écoute et de souplesse dans le choix des moyens (voir même de certains objectifs) est à proscrire.

(1) les erreurs que nous commettons ne sont, en fait, pas très importantes et les corrections à apporter ne sont pas considérables. Ce sont les conséquences de nos erreurs qui sont importantes en raison de la puissance considérable de nos moyens d'action actuels et du nombre élevé d'êtres humain sur une planète qui n'est pas extensible.

(2) désir de domination souvent en lien avec ce sentiment appartenance, un sentiment pouvant parfaitement être positif s'il s'exprime, par exemple, en termes de solidarité entre membres d'une même communauté d'êtres humains (une famille, une nation, une catégorie socio-professionnelle...), mais qui, parfois, peut se transformer en problème sérieux quand il est habilement exacerbé par des manipulateurs pour satisfaire leur goût du pouvoir ou de l'argent.

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