ABC a écrit : 20 sept. 2020, 15:21 En fait, on peut qualifier d'illusion n'importe-quoi
Oui! Voilà pourquoi, au risque de surprendre ou de passer pour je ne sais quoi, je dis que ce n’est pas tant de défendre l’existence de la conscience dont il s’agit quand j’argumente avec Dany et/ou fait de long pavés, mais surtout d’une espèce de sémiologie en ce qui concerne les signifiants/signifiés en relation avec les notions et concepts que les mots évoquent. Parce que nous avons tous remarqué qu’il y a une difficulté langagière concernant ce sujet.
C’est pourquoi j’insiste souvent (
ce qui apparaît à certains être du tarabiscotage afin de prouver la conscience, alors que ce n’est pas du tout ce que je fais) avec, P. Ex., qu’est-ce que le « je/me/moi/nous » ? C’est capital quand on cause d’un sujet comme celui-ci et, jusqu’à présent, sauf toi maintenant, seul Nicolas m’apparaît avoir relativement saisi ce dont je traite en réalité dans mes pavés. Car si l’on attribue erronément le « je/me/moi/nous » à une espèce d’abstraction qui n’a de toute façon jamais existé, ça devient un raisonnement circulaire d’attribuer le « je/me/moi/nous » arbitrairement à quelque chose qui n’a jamais existé pour ensuite formuler des ineptie, du genre «
nous sommes une illusion », «
nous n’existons pas », «
ce n’est pas nous qui agissons », etc. (
et si jamais le but n’est que de froisser l’ego de l’interlocuteur, ben c’est puéril et anti-productif).
Donc, dès le départ, pour un être vivant, et bien avant/nonobstant l’influence judéo-chrétienne dualiste (
ce dont certains animaux son dispensé, hein!, tout comme le fait de cogité sur la distinction « corps/esprit », ce qui ne les empêche pas pour autant de se différencier d’avec leur environnement), le signifié qui est derrière toute forme de « je/me/moi/nous », peu importe les langues, symboles, mots et sons, réfère aux faits d’exister de par la différenciation qu’un être vivant effectue de lui-même d’avec (
VS) son environnement. Et son corps (
son « organisme », mot que nous utilisons dans ce pavé) fait partie intégrante de cette différenciation, bien avant toute couche subséquente d’abstraction intellectuelle effectuant une distinction (
commode), par abstraction, entre la pensée et le corps/matière.
Tout le reste, que ce soit les pensées des premiers philosophes (
se disant: « hey, je pense, je ne suis peut-être pas qu’un corps après tout! ») et/ou les représentations dualistes religieuses ne sont que des couches d’abstraction qui ce sont superposé et affiné au fil des âges. Donc ce que m’efforce, tant bien que mal, de tenter de partager, c’est que toute idée, qu’elle soit d’origine religieuse ou pas, qui tente de séparé la matière, en l’occurrence le corps~organisme d’un être vivant et son « esprit » est l’erreur initiale.
Conséquemment, ce que la science est en train de faire, entre autres, quand elle étudie le cerveau, ce n’est pas tant d’être en train de découvrir que la conscience n’existe pas et/ou est une illusion, car pour ça, il suffit juste de saisir que ce sont les couches d’abstraction intellectuelles qui en sont arrivées à opposé corps/esprit aux fin de commodité langagière (
et/ou de désires~vues mystico-religieuses), c’est d’établir les corrélations entre ce qui s’active dans le cerveau lorsque le corps, l’organisme effectue telles ou telles tâches qu’elles soient interprétées (
par commodité) comme étant physique et/ou intellectuelle.
Ce que je dis, c’est qu’il n’y a aucune différence entre ce que tous (
les sceptiques/non dualistes) nomment « conscience~je/me/moi/nous » ici et l’activité du cerveau correspondante. Strictement aucune! C’est une seule et même chose! Et que dès lors, c’est bel et bien « nous », l’organisme, qui agissons.
Et c’est pourquoi je me tue à partager, que ce soit concernant l’activité physique de l’organisme et/ou son activité intellectuelle, qu’il ne s’agit de toute façon et dans tous les cas que de l’activité de l’organisme (
dont son cerveau et tous ses autres composants) et que cet organisme est ce que nous sommes. Nous ne sommes et n’avons jamais été rien d’autre que cet organisme. Sauf dans les croyances et interprétations de certains.
Dire «
ce n’est pas nous qui agissons » est ce qui implique et ce qui génère l’interprétation qu’il y a autre chose que l’organisme qui est illusoire. Exactement comme ceux qui disent «
je ne suis pas mon corps, mais quelque chose d’autre ». Les deux représentations impliquent d’elles-mêmes une scission provoquant une conception duelle, peu importe que l’une prétende à une illusion et l’autre pas.
Une véritable conception non dualiste consiste à saisir et concevoir que l’activité du cerveau corrélé à ce que nous nommons «
plus ou moins conscient lorsque nous effectuons ceci/cela » est en fait ce que nous nommons «
plus ou moins conscient lorsque nous effectuons ceci/cela »! C’est
une seule et même chose! Il n’y a pas lieu d’en faire 2 trucs de nature différente et opposée.
Et c’est pourquoi je me tue à dire que ce genre d’affirmation (
« ce n’est pas nous qui agissons ») est, par définition, dualiste. L’intégralité de l’organisme est juste parfois plus ou moins consciente de ce qu’elle effectue (
ce qui est évident pour quiconque depuis des lustres). Vouloir à tout prix imposer l’idée que nous ne sommes pas l’organisme, mais qu’ « autre chose » et seulement « autre chose » revient à créer soi-même une scission dualiste pour ensuite l’attribuer à ce qu’on prétend être inexistants/illusoires.
Quand l’on a saisi ça, ensuite, le « vrai débat », parce, oui, il y en demeure bel et bien un, concerne un tout autre sujet : ce qu’implique ou non le concept du déterminisme inhérent à tout organisme ayant la propriété de cogiter sur « q
u’est-ce qui produit quoi? ».
Et ce qui en gagne plus d'un, c’est surtout le fait de toujours pouvoir redescendre d’échelle et de cadre, et précédemment dans le temps, ce qui leur fait interpréter et conclure que ce n’est pas l’organisme (
et/ou un système) qui interagit selon ses propriétés (
se manifestant dans l’interaction), mais plutôt ce qui précède et constitue, au deçà, le système et/ou l'organisme, qui agirait (
sauf qu’où ils s’arrêtent afin de dire « c’est ceci/cela » qui agit », qui est « la cause » est arbitraire et encore inhérente à l’abstraction). Et c’est pourquoi je prétends que la projection et la conscience sont des considérations complètement inutiles dans ce qui oppose des interlocuteurs comme moi et d'autres. Le véritable sujet est essentiellement les implications d'une conception déterministe.
Car pour plusieurs, il n’y a pas de propriétés propres à un système délimité (
se distinguant de tout ce qu'il n'est pas) interagissant en tant que système~propriété qui se définissent dans l’interaction. Il n’y a que ce qui précède, ce qui précède, ce qui précède, ce qui est plus petit, encore plus petit, ce qui est plus petit, et qui constitue ==> ce qui succède et est un peu plus complexe~grand, un peu plus complexe~grand, qui n’est que l’effet d’après et d’après, etc... ...pour remonter ainsi jusqu’au big bang si besoin, afin de nier tout dégrée d'autonomie et de latitude de ce qui existe et émerge de la cause première connue de tout l’univers (
en oubliant qu’a chaque palier, l'autonomie de quoi que ce soit ne se définit et ne se décrit que de par le contraste d’interaction qui se créer VS lorsque que ce contraste fluctue... ... ce qui n'est encore que de l'interaction). C’est donc bel et bien un déterminisme~nécessitarisme philosophique que défendent la plupart de mes contradicteurs!
Ce qui oppose des interlocuteurs comme moi et d'autres, c’est bel et bien l’implication du déterminisme. Tout le reste (
conscience, projection, LA) n’est qu’accessoire et non-nécéssaire.
Et c’est ce qui explique pourquoi, J-F, concentré sur les études du cerveau, considère que nos échanges ne sont que du tarabiscotage, car la trame de fond de nos échanges ne concerne pas du tout ces études en réalité, mais bel et bien une forme de sémiologie sur les sens fondamentaux et l’attribution des mots, notions et concepts ainsi que la problématique qu’implique la représentation déterministe de toute interaction de propriétés.
Je fais donc partie de ceux qui pensent (
ou croient, ça me pose pas de problème si certains veulent employer ce terme), qui observent et constatent (
à tort~erronément selon certains) que des propriétés « interactionnelles » nouvelles émergent de chaque « palier~échelle » d’interaction. Et que ces propriétés, à chaque palier, ne peuvent être rejeté et/ou être qualifier comme ne possedant aucune « autonomie » sous prétexte de ce qui précède/est au deçà... ...malgré que l’esprit, de par comment elle procède, n’a pas d'autres choix que de toujours relier l'incidence d'un palier sur un autre parce qu’il raisonne par paires d'opposés : cause/effet, stimulus/réponse, avant/après, etc., la fameuse « logique binaire »... afin d'être capable d'abstraction (
par déffinition : isoler et donc diviser et opposer à ce qui n’est pas ce qu’on isole).
ABC a écrit : 20 sept. 2020, 15:21Les objets et phénomènes que nous observons n'ont pas de propriété spécifiques indépendantes de l'observateur et de l'interaction système ou phénomène observé/observateur. Il n'y a pas de propriété possible sans interaction observateur/système observé. Les propriétés que nous attribuons aux phénomènes et objets que nous nommons (des plus abstraits aux plus concrets) caractérisent notre interaction avec ces objets et phénomènes. Ces propiétés n'existent tout simplement pas sans la notion d'information, notion elle-même très directement liée à notre grille de lecture et à la notion d'enregistrement irréversible d'information.
Voilà! Et c’est pourquoi je prétends que cela s’applique nécessairement et également à nos conceptions de « liberté/contrainte. » Pas parce que c’est un moyen tarabiscoté de les conserver, mais parce qu'elles se manifestent bel et bien factuellement que et uniquement que de par les interactions qui les définissent. D’où pourquoi les plus sensés formuleront qu’il ne peut qu’exister de liberté relative, mais c’est qu’il en est de toute façon de même avec toute autre propriété. Elles sont toutes relatives aux « fluctuations des contrastes » que provoquent les interactions.
ABC a écrit : 20 sept. 2020, 15:21Je ne développerai pas la question du libre arbitre
• qui n'existe pas si on lui attribue des propriétés incompatibles
• mais qui au contraire existe si on lui attribue des propriétés "raisonnables", comme le fait
o de pouvoir réfléchir avant d'agir, [...]
Oui, mais plusieurs te rétorqueront que ce n'est pas « toi » qui réfléchis, mais l'organisme, et donc qu'il demeure illusoire de considérer que c'est toi qui agis. C'est pourquoi j'en suis toujours à faire d'interminables pavés de « sémiologie » (
incompris et interprété comme étant du tarabiscotage) afin de leur expliquer qu'il est absurde de considérer le « je/me/moi/nous » comme n'étant pas l'organisme qui réfléchie, puisque le seul et unique « signifié » de départ (
de « je/me/moi/nous »), avant toutes les couches d'abstraction qui se sont accumulées et superposé au cours des âges, est celui d'un organisme qui se différencie de tout ce qu'il n'est pas, c'est à dire, lui, un organisme qui
se distingue factuellement de son environnement.
Paradoxalement, ceux qui veulent n’attribuer aucune forme d’individualité et d’autonomie relative à un organisme font (
sans sans rendre compte) dans une forme d’holisme extrémiste où plus rien ne se distingue dans l’univers, n'étant que le seul et unique « système opérant~existant » ce qui leur permet de raisonner bcp plus efficacement en terme de réductionnisme et de déterminisme où tout ce qui « précède/est en deçà » de ce qui « succède/est au-delà », dans cette unique représentation de système, n’agit~n'existe pas vraiment (
= c’est une illusion). D’où pourquoi ils en concluent que seul le big bang a réellement agi~existé (
a causé) et que plus rien n’agit~n'existe vraiment (
n’est qu’effets) depuis.