spin-up a écrit : 19 oct. 2020, 11:15
Comme tu ne les as pas lues, je l'ai fait pour toi: ces deux references ne sont pas des "recherches scientifiques (cad avec des resultas prouvant des faits) mais des dissertations/perspectives.
Ici:
https://www.researchgate.net/publicatio ... arch_1070-
Et la:
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10825779/
Je ne pense qu'il ya ait beaucoup de voix pour defendre le tout genétique ou le tout genetique+hormonal, mais il y a de bonnes raisons de penser que ca joue un role majeur.
Quant au "tout neurobiologique", il n'y a pas de raison de l'opposer au psycho-social. Ce sont deux approches qui, a condition d'être rigoureuses, suivent la meme corde en partant chacune d'un bout opposé.
Je te remercie et te félicite pour ta rapidité... j'ai à peine eu le temps ce matin de taper le nom et l'année dans la barre de recherche de google...
Toujours agréable de pouvoir compter sur vous autres pour me faire avancer...
Je t'accorde la faiblesse scientifique de ces articles et donc de ces postulats/conclusions. Ton oeil aiguisé à la critique m'a utile pour toujours prendre du recul. Ne pas oublier que mes références sont amoncelées par des psychologues (Pr d'université certes) et qu'ils ne sont pas neutres dans leur paradigme mental d'observation de l'humain.
Néanmoins, tu pourras peut-être reconnaitre l'immense difficulté à faire de la science en psychologie ou de l'EBP (evidence based psychology). Et la sexologie étant dans la psychologie... on va galérer pour compiler du savoir fiable.
En tant que clinicien, je prends ce que je peux et j'ai l'honneur et la fierté de poser mes réflexions ici pour une scientifisation maximale de ma psychologie/psychothérapie (celle que j'offre à l'hôpital). Or je rappelle que la plupart de mes consoeurs/frères s'arrête à la lecture des revues du CAIRN (dont je laisserai chacun se faire un avis sur la scientificité des conclusions...) mais cela est en train de changer car je suis (parmi quelques autres) militant d'une science et psychiatrie française et je peux t'assurer que les lignes bougent (modestement me concernant dans mon hôpital), je n'y suis pas pour rien. Mais soyons honnêtes et reconnaissons que cliniquement, la science nous est pas toujours de grand secours...
Si tu voulais dire, le bio et le psycho sont deux bouts d'une même corde et qu'on ne peut les dissocier... je valide évidemment. J'ai toujours malgré moi cette métaphore du logiciel et du matériel. Que dire de l'un sans l'autre?
LePsychoSophe a écrit : 19 oct. 2020, 10:07
Tu mal-interprètes mes dire : je dis que l'homosexualité et le bégaiement; sans aucun très péjoratif en moi, ont des facteurs psychogènes. Cela n'empêche en rien des facteurs autres (bio, génétiques, sociaux...). Je te rappelle que ma grille de lecture de l'humain (science humaine large) est bio-psycho-sociale.
Et je ne mets pas la psychanalyse comme outil de guérison.
Donc tu devrais comprendre qu'un homosexuel et un bègue soient bien placés pour denoncer la supercherie qu'est la psychanalyse.
Si pour toi, l'existence d'un facteur psychogène rend immediatement la psychanalyse légitime, il y a un problème.
[/quote]
Oui, on est d'accord mais qu'à moitié. Ok pour y voir ses limites et je me mets sincèrement à la place de Vled Tapas (qui dit publiquement être homo) en comprenant l'attaque qu'il peut faire sur
CERTAINS éléments de la psychanalyse car clairement à propos de l'homosexualité... cette discipline n'a su que pathologiser cela et rentrer en droite ligne de la loi qui rentrait en droite ligne de la religion... donc rien de scientifique à mes yeux.
Mais la critique est difficile. Pourquoi? car l'humain tombe très souvent dans la généralisation et ils (la TeB) est allé offrir une critique excessive de la psychanalyse.
De même pour le bégaiement qui, chez une psychanalyste classique voire ancien et donc non pertinent, n'aurait pas trouvé une voie de sortie. Et j'imagine que notre ami Thomas ne s'est pas réparé chez un lacanien...

mais peut-être chez TCCiste/orthophoniste ou autre. Voire seul... qui sait?
Non, je ne dis pas que la psychogenèse rend la psychanalyse légitime, je dis que la psychogenèse rend certains chapitres de la psychanalyse légitime. Je ne peux exclure la psychanalyse de la psychologie totalement (je rappelle que Aaron T Beck, LE cognitiviste en psychopathologie était psychanalyste et que mon maitre à penser Jeffrey Young aussi), comme je ne peux défaire la science des atomes et Démocrite.
LePsychoSophe a écrit : 19 oct. 2020, 10:07
Point de "désir sexuel pour la mère à avouer" dans mes thérapies, je te rassure.

Je ne prends pas ce genre de théorie psychanalytique, cela montre que tu es resté sur un vieux concept incompris.
Et comment choisis tu quelles théories garder et lesquelles jeter?
Freud théorisait que le begaiement etait un desir de déféquer symboliquement sur ses parents. Ce n'est plus d'actualité? Si non, qui a decidé du changement et sur quelles bases?
AH! la question la plus centrale de ma vie de psychologue et même d'humain... la réponse est simple et très clinique, très pragmatique... Celles qui orientent les outils thérapeutiques les plus efficaces, et j'en ai pour preuve 300/400 dossiers sous les yeux... depuis 10 ans.
J'ai, toute modestie gardée, un très bon résultat thérapeutique day after day. Je travaille cette matière comme un luthier et je ne mets rien de coté.
Tu n'a pas compris la névrose obsessionnelle et pour cause, elle est dans ton esprit.

Je suis passé par là. Regarde la finesse et l'exactitude de tes pensées et ton rapport au réel... et ton obsession pour l'épistémé, qui n'est que le controle exacerbé sur le monde et donc ta vie. Mais rien de pathos, c'est juste une structuration du mental comme une autre.
Je reviendrai, j'ai faim...