Relativité, positivisme et réalisme

Tout sur les sciences, que ce soit la chimie, la biologie, l'astronomie etc.
Avatar de l’utilisateur
curieux
Messages : 6866
Inscription : 12 juin 2005, 16:17

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#226

Message par curieux » 28 déc. 2020, 13:42

richard a écrit : 27 déc. 2020, 08:00 Salut ABC! J’ai écrit
quote=richard a écrit : 26 déc. 2020, 16:24 donc que tous les points de cet espace sont au même temps t
Tu me dis que
ABC a écrit : 26 déc. 2020, 18:19 Non
Moi,je croyais —bêtement— que dans un espace inertiel les horloges étaient synchronisées .
ta formulation n'a aucun intérêt scientifique, si tu disais "tous les points de cet espace montrent, qu'après concertation, leur temps s'écoule à la même allure" alors oui cela aurait un sens physique cohérent.
Que veut dire "sont au même temps" pour toi ?
Tu sais très bien que tu ne peux pas - physiquement - te positionner aux endroits de chacun de ces points en même "temps".
Tu ne peux donc pas être l'observateur unique de tous les points à la fois, sauf cas particulier !
La synchronisation au sens où l'entend Einstein ne suppose pas que toutes les horloges indiquent la même heure mais qu'elles égrènent toutes une indication du temps qui ne dérive jamais les unes par rapport aux autres.

C'est tout de même pas difficile à comprendre que si tu observes une série de 50 horloges placées sur le dessin d'un même "espace" (selon tes termes) alors on ne peut dire qu'elle sont toutes au même temps que pour un seul observateur : toi, qui regarde le dessin et personne d'autre que toi.

Autrement dit, cette affirmation ne peut être donnée par aucun autre observateur situé (miniaturisé) près d'une des 50 horloges quelconque sur le dessin. A cause de la vitesse de la lumière, chacun verra que toutes les 49 horloges, autre que la sienne, donnent une heure différente.

Et pourquoi tu es le seul à voir une heure identique sur les 50 horloges ?
Tout simplement parce tu est le seul à te trouver à égale distance de toutes les horloges, ce qui fait que la distance parcourue par la lumière émanant de chacune d'elles te parviendra à la même date, ce qui implique que si c'est toi qui les a synchronisées alors elles indiqueront toutes et toujours le même temps : c'est ça le cas particulier.
Le rôle de la physique mathématique est de bien poser les questions, ce n'est que l'expérience qui peut les résoudre. [Henri Poincaré]

Avatar de l’utilisateur
curieux
Messages : 6866
Inscription : 12 juin 2005, 16:17

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#227

Message par curieux » 28 déc. 2020, 14:02

Cela dit, imagine que le "dessin" soit réel avec de vrais horloges, et qu'il se déplace à vitesse relativiste devant tes yeux.
Dans ces conditions tu constateras une dérive entre les "temps" indiqués par les 50 horloges et l'horloge placée à tes côtés.
Tu ne constateras pas seulement une indication différente due à leur vitesse d'éloignement mais aussi la fameuse dérive relatée par la contraction de Lorentz.
Le rapport entre le temps donné par l'une quelconque des 50 horloges et la tienne sera donné par la relation T' = T * sqrt(1-v²/c²)
Avec T = le temps de ton horloge et T' le temps indiqué par l'horloge qui voyage, déduction faite de l'écart provoqué par la vitesse du "dessin" introduisant un délai dans la propagation de l'information.
Le rôle de la physique mathématique est de bien poser les questions, ce n'est que l'expérience qui peut les résoudre. [Henri Poincaré]

Avatar de l’utilisateur
richard
Messages : 10960
Inscription : 30 juil. 2008, 14:20

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#228

Message par richard » 28 déc. 2020, 19:32

Einstein a fait tout un laïus pour montrer comment synchroniser les horloges dans un espace. Il affirme donc que le temps est le même dans un même espace, mais s’appuyant sur les transformations de Lorentz il trouve que le temps n’est pas le même dans un même espace et qu’il diffère en fonction du lieu et de la vitesse de l’observateur.
:hello: A+

Avatar de l’utilisateur
ABC
Messages : 3858
Inscription : 11 mai 2014, 20:37

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#229

Message par ABC » 30 déc. 2020, 10:11

richard a écrit : 28 déc. 2020, 19:32 Einstein a fait tout un laïus pour montrer comment synchroniser les horloges dans un espace. Il affirme donc que le temps est le même dans un même espace, mais s’appuyant sur les transformations de Lorentz il trouve que le temps n’est pas le même dans un même espace et qu’il diffère en fonction du lieu et de la vitesse de l’observateur.
L'explication dont tu as besoin est la suivante.

Si tu la lis attentivement tu auras l'une des quelques réponses qui te manquent pour comprendre les bases de la RR.
  • Soit E un référentiel inertiel, c'est à dire un espace euclidien 3D dont les "points" sont des droites parallèles de type temps "remplissant" (partitionnant) l'espace temps
    .
  • Soit E' un autre référentiel inertiel en mouvement à vitesse v par rapport à E
    .
  • L'axe de la vitesse v est noté axe des x dans E et axe des x' dans E'
    .
  • Soient z1 et z2, deux évènements, autrement dit des deux points (0D) de l'espace-temps
    .
  • Soient t(z1) et t(z2) les hyperplans euclidiens 3D de simultanéité de E (les hyperplans 3D orthogonaux aux "points" de E) passant par z1 et z2 respectivement, de coordonnées temporelles dans E notées t1 et t2
    .
  • Soient t'(z1) et t'(z2) les hyperplans euclidiens 3D de simultanéité de E' (les hyperplans 3D orthogonaux aux "points" de E') passant par z1 et z2 respectivement, de coordonnées temporelles dans E' notées t'1 et t'2
  • La durée Dt séparant les évènements z1 et z2 est bien la même pour tous les observateurs de E. Elle vaut Dt = t2-t1. C'est la durée qui sépare l'hyperplan de simultanéité t(z2) de E de l'hyperplan de simultanéité t(z1) de E
    .
  • La durée Dt' séparant les évènements z1 et z2 est bien la même pour tous les observateurs de E'. Elle vaut Dt' = t'2-t'1. C'est la durée qui sépare l'hyperplan de simultanéité t'(z2) de E' de l'hyperplan de simultanéité t'(z1) de E'
Par ailleurs :
  • en posant tanh(phi) = v/c
  • en appelant x'1 la position de l'évènement z1 selon x' dans E'
  • en appelant x'2 la position de l'évènement z2 selon x' dans E'
  • en posant Dx' = x'2-x'1
on a bien sûr (transformations de Lorentz):

t1 = (x'1/c) sinh(phi) + t'1 cosh(phi)
t2 = (x'2/c) sinh(phi) + t'2 cosh(phi)

et donc

Dt = (Dx'/c) sinh(phi) + Dt' cosh(phi)

On peut très bien avoir t'1 = t'2, autrement dit z1 et z2 simultanés dans E'
Dans ce cas Dt = t2 - t1 = (Dx'/c) sinh(phi) est pourtant non nul, autrement dit z1 et z2 ne sont pas simultanés dans E.
C'est ce que l'on appelle la relativité de la simultanéité.

Comme tu peux le constater, la relativité de la simultané est parfaitement compatible avec le fait que
  • le temps t1 associé à l'évènement z1 soit le même pour tous les observateurs de E
  • le temps t2 associé à l'évènement z2 soit le même pour tous les observateurs de E
  • la durée Dt = t2 - t1 séparant l'évènement z2 de z1 soit la même pour tous les observateurs de E. C'est la longueur (identique) des segments de droite coupés par les hyperplans t(Z1) et t(z2). Cette longueur est la même pour toutes les droites parallèles de type temps (les observateurs) de E.
Et de même pour t'1, t'2 et Dt' concernant les observateurs de E'.

S'il te plait, montres que tu as compris avant, comme d'habitude, de sauter immédiatement à une 2ème erreur (puis une 3ème, puis une 4ème) que l'on t'a déjà expliquée(s).

Avatar de l’utilisateur
richard
Messages : 10960
Inscription : 30 juil. 2008, 14:20

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#230

Message par richard » 30 déc. 2020, 17:01

Merci ABC pour toutes ces explications! C’est très clair, je dirais même limpide.
:hello: A+

Avatar de l’utilisateur
richard
Messages : 10960
Inscription : 30 juil. 2008, 14:20

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#231

Message par richard » 31 déc. 2020, 10:39

Malheureusement ou (plutôt heureusement) en étudiant la RR j’ai trouvé bien des erreurs, comme j’ai essayé de t’expliquer (malheureusement tu n’écoutes pas, sûr de la véracité de la RR), si bien que j’ai élaboré un autre machin une autre théorie concurrente de celle d’Einstein. L’avenir dira laquelle est valable.
Moi je sais déjà laquelle c’est.

Avatar de l’utilisateur
Lambert85
Messages : 8217
Inscription : 23 nov. 2007, 07:48

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#232

Message par Lambert85 » 31 déc. 2020, 12:00

richard a écrit : 31 déc. 2020, 10:39 Moi je sais déjà laquelle c’est.
Moi aussi ! Pas besoin de montrer ta daube ! :roll:
Русский военный корабль, иди нахуй ! 🇺🇦 :sniper:

Avatar de l’utilisateur
ABC
Messages : 3858
Inscription : 11 mai 2014, 20:37

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#233

Message par ABC » 31 déc. 2020, 12:15

richard a écrit : 31 déc. 2020, 10:39Malheureusement ou (plutôt heureusement) en étudiant la RR j’ai trouvé bien des erreurs, comme j’ai essayé de t’expliquer.
Tu auras pu remarquer que, systématiquement, il s'agissait d'erreurs de ta part comme on te l'a montré à chaque fois (avec tous les détails requis).
Dernière modification par ABC le 01 janv. 2021, 00:43, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
curieux
Messages : 6866
Inscription : 12 juin 2005, 16:17

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#234

Message par curieux » 31 déc. 2020, 18:43

richard a écrit : 31 déc. 2020, 10:39L’avenir dira laquelle est valable.
ça fait au moins un siècle qu'on sait qu'aucune théorie concurrente n'est valable.
De plus, si la transfo de Lorentz était fausse ou une vue de l'esprit alors toutes les expériences faites en accélérateurs de particules l'auraient montrées.
Tu prétends que la lumière peut se comparer aux ondes sonores pour en déduire qu'il existe des vitesses supraluminiques, soit, mais quand on te démontre que les équations qui régissent l'une ne sont pas identiques à celles qui régissent l'autre tu fais l'autruche.
Si la comparaison tenait la route on voit mal ce que la vitesse de la lumière viendrait faire dans les équations relativistes !

Réfléchis un peu richard, les lois de la physique montrent qu'à défaut de logique l'univers se comporte de façon cohérente, ainsi, de même que la vitesse du son n'a rien à foutre dans les équations de l'électromagnétisme, la vitesse de la lumière ne devrait pas plus apparaitre dans le calcul de la vitesse des objets s'ils pouvaient se déplacer à vitesse infinie.
Voilà encore un truc que tu n'a jamais su expliquer : pourquoi faut-il faire apparaitre la constante 'c' dans TES équations ?
La réponse est aussi simple que dans le fait d'une vitesse du son qui n'apparait nulle part dans les équations de Maxwell, elle n'a rien à y faire parce que ce sont deux phénomènes sans lien.
Autrement dit, si t'as pas compris que des vitesses infinies n'ont rien à battre d'une vitesses aussi arbitraire que celle de la lumière alors pourquoi tu t'en sert pour pouvoir démontrer qu'elle ne sert à rien ?
Le rôle de la physique mathématique est de bien poser les questions, ce n'est que l'expérience qui peut les résoudre. [Henri Poincaré]

Avatar de l’utilisateur
richard
Messages : 10960
Inscription : 30 juil. 2008, 14:20

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#235

Message par richard » 02 janv. 2021, 12:11

Merci tous les deux pour vos explications et bonne année à tous!
En physique classique la longueur propre d‘un corps est invariante dans un espace donné; elle est identique en deux points M et N de cet espace: LMM = LNN.
Par contre la longueur visuelle de ce corps N varie en fonction de sa distance avec l’observateur M
LNM = k LNN , k étant fonction de leur distance.Il s’agit de la perspective classique.
En relativité restreinte la longueur propre ‘un corps est invariante dans des espaces en mouvement l’un par rapport à l’autre; elle est identique dans deux espaces distincts E et E’ : LEE’ = LE’E’
Par contre la distance visuelle varie en fonction de la vitesse entre l’observateur de E et le corps observé de E’;
LE’£ = k LE’E’ , k étant fonction de la vitesse.
Toutefois cette contraction ne s’effectue que dans le sens du mouvement. Le temps subit également une contraction dans le sens du mouvement (une dilatation pour l’observateur resté immobile (sic!)); le temps est toutefois invariant dans une direction perpendiculaire au mouvement: y’ = ct’ = y = ct.
ABC nous expliquera sûrement cette étrangeté avec son bâton brisé.
:hello: A+

thewild
Messages : 3308
Inscription : 09 août 2016, 16:43

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#236

Message par thewild » 02 janv. 2021, 14:29

richard a écrit : 02 janv. 2021, 12:11En physique classique la longueur propre d‘un corps est invariante dans un espace donné
[...]
En relativité restreinte la longueur propre ‘un corps est invariante dans des espaces en mouvement l’un par rapport à l’autre; elle est identique dans deux espaces distincts E et E’
Je doute qu'on puisse avoir compris ce qu'était une longueur propre et en même temps dire des choses pareilles.
Ce n'est même pas faux.
"Assurons nous bien du fait, avant de nous inquiéter de la cause." Bernard Le Bouyer de Fontenelle

"Plus un fait est extraordinaire, plus il a besoin d'être appuyé de fortes preuves." Pierre Simon Laplace

Avatar de l’utilisateur
richard
Messages : 10960
Inscription : 30 juil. 2008, 14:20

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#237

Message par richard » 02 janv. 2021, 15:04

Salut thewild! J’ai une valise qui mesure une longueur Lo quand je suis chez moi. Je prends ma voiture, un train, un avion ou un vaisseau spatial, je mesure ma valise je trouve une longueur propre L’o qui est la même que celle que je mesurais à la maison: L’o = Lo. :grimace:
:hello: A+

thewild
Messages : 3308
Inscription : 09 août 2016, 16:43

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#238

Message par thewild » 02 janv. 2021, 15:52

Oublie les trains, c'est encore un peu tôt.
Dis-nous plutôt quelle est la définition de "propre" en relativité restreinte ?
"Assurons nous bien du fait, avant de nous inquiéter de la cause." Bernard Le Bouyer de Fontenelle

"Plus un fait est extraordinaire, plus il a besoin d'être appuyé de fortes preuves." Pierre Simon Laplace

Avatar de l’utilisateur
richard
Messages : 10960
Inscription : 30 juil. 2008, 14:20

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#239

Message par richard » 02 janv. 2021, 16:13

Oui je trouve ça très intriguant que le temps se contracte dans le sens du mouvement et pas perpendiculairement au mouvement. Si ce n’est ABC peut-être que tu nous éclaireras sur cette particularité.
:hello: A+

Avatar de l’utilisateur
ABC
Messages : 3858
Inscription : 11 mai 2014, 20:37

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#240

Message par ABC » 02 janv. 2021, 16:15

Je comble les manques et corrige (par endroits) ton message directement (c'est moins lourd).
richard a écrit : 02 janv. 2021, 12:11En physique classique la longueur propre d'un corps est invariante par rotation, translation et symétrie dans un espace euclidien donné.
richard a écrit : 02 janv. 2021, 12:11Elle est identique en deux points M et N de cet espace: LMM = LNN.
On ne peut pas mesurer en un seul point O une longueur = distance entre deux points M et N. On peut seulement mesurer un angle entre les segments de droite OM et ON joignant ces deux points.
richard a écrit : 02 janv. 2021, 12:11Par contre la longueur visuelle non, l'angle optique, de ce corps varie en fonction de sa distance avec l’observateur O. LNM = k LNN , k étant fonction de leur distance.Il s’agit de la perspective classique.
richard a écrit : 02 janv. 2021, 12:11En relativité restreinte la longueur propre d'un corps est invariante dans des espaces en mouvement l’un par rapport à l’autre; elle est identique dans deux espaces distincts E et E’ : LEE’ = LE’E’. Je prends ma voiture, un train, un avion ou un vaisseau spatial. Je trouve une longueur propre L’o de ma valise qui est la même que celle que je mesurais à la maison: L’o = Lo.
Physiquement, quand on change à la fois la valise ET le mètre (dont on se sert pour mesurer la longueur de la valise) de référentiel inertiel, le ratio longueur de la valise/longueur du mètre ne change pas.

En interprétation lorentzienne de la RR (cette présentation réaliste de la RR est plus facile à visualiser que sa présentation positiviste) :
  • si valise et mètre sont tout d'abord tous deux immobiles,
  • ils se contractent tous les deux de la même façon une fois mis au repos dans un même référentiel inertiel se déplaçant à vitesse absolue v.
C'est la conservation de la longueur propre de ta valise.
richard a écrit : 02 janv. 2021, 12:11Par contre la distance visuelle varie en fonction de la vitesse entre l’observateur de E et le corps observé de E’;
et la distance "tactile" elle aussi.

La vision résulte de l'interaction électromagnétique. L'impossibilité de passer à travers les murs en fonçant dessus et la longueur (par exemple) d'une macromolécule en découlent elles aussi. Il n'existe pas d'interactions "électrotactiles" qui obéiraient à des lois d'invariance différentes d'interactions qui seraient, elles, "électrovisuelles".

Quand on incline un bâton de longueur propre L0 d'un angle (hyperbolique) phi (tanh(phi) = v/c) par rapport à "l'horizontale" mais que l'on incline pas l'observateur, le bâton ne change pas de longueur propre, mais il change de "longueur projetée".

Sa "longueur projetée sur l'horizontale" s'écrit h = L0 cos(phi) > L0.

En rotation hyperbolique, la longueur h mesurée dans E, entre deux évènements ne se produisant pas en même temps, est plus grande que la longueur propre L0, la distance mesurée, elle, entre deux évènements dans le référentiel inertiel E' où ils se produisent en même temps.
richard a écrit : 02 janv. 2021, 12:11Le temps subit également une contraction dans le sens du mouvement (une dilatation pour l’observateur resté immobile (sic!)); le temps est toutefois invariant dans une direction perpendiculaire au mouvement: y’ = ct’ = y = ct.
Dire que le temps est invariant ne veut absolument rien dire. Autant dire, dans une boulangerie : "je voudrais !!..." (sans plus de précision sur ce que l'on veut acheter). Il faut beaucoup mieux préciser ce dont on parle.

Par exemple :
  • Si deux évènements sont simultanés pour deux observateurs au repos dans un référentiel inertiel E, alors, ces deux évènements sont simultanés aussi pour tous les observateurs au repos dans E
  • la durée qui s'écoule entre deux évènements est invariante pour tous les observateurs au repos dans un même référentiel inertiel
  • Lorsque deux évènements se produisent au même endroit dans un référentiel inertiel E donné, alors la durée T0 qui s'écoule entre ces deux évènements z1 et z2 est une durée propre.
  • Cette durée T0 est plus grande que la durée T' mesurée entre ces deux mêmes évènements dans un autre référentiel inertiel E', sauf dans le cas particulier où ces deux évènements se produisent dans un même plan perpendiculaire à la vitesse v de E' par rapport à E.

    Tout ça se comprend très bien visuellement dans le ppt que j'ai rédigé sur
    l'interprétation lorentzienne de la Relativité Restreinte.

    Par contre, la durée propre calculée dans E' entre ces deux évènements T0 = (T'² -Dx(z1,z2)²/c²)^0.5 est invariante. Les observateur de E' peuvent calculer le temps qui s'écoule, entre deux évènements, dans les référentiels inertiels particuliers où la durée séparant ces deux évènements est la durée propre.
richard a écrit : 02 janv. 2021, 12:11ABC nous expliquera sûrement cette étrangeté avec son bâton brisé.
Non. Te rends tu compte du nombre d'erreurs de compréhension que tu parviens à caser dans un seul de tes messages ?

Pourrais-tu, au contraire, rédiger une seule erreur à la fois ? Il y en a trop dans ton présent message par exemple et ça rallonge et complique fortement les explications. Il faut prendre et traiter tes erreurs une par une. Aucune chance de s'en sortir sinon.
thewild a écrit : 02 janv. 2021, 14:29Je doute qu'on puisse avoir compris ce qu'était une longueur propre et en même temps dire des choses pareilles.
Ce n'est même pas faux.
Le nombre et le niveau des difficultés que richard doit surmonter pour comprendre la RR est très élevé car solidement enraciné dans le tissu, assez dense, de ses erreurs de compréhension (notamment sa difficulté à comprendre la relativité de la simultanéité : le fait qu'une onde met plus de temps pour atteindre un objet s'éloignant de sa source qu'un objet situé au même endroit mais au repos par rapport cette source lors de l'envoi de l'onde).
Richard a écrit :Je prends ma voiture, ma valise a une longueur propre L’o identique à celle mesurée à la maison: L’o = Lo.
Dany a écrit : 02 janv. 2021, 16:28Normal.
Je l'avais expliqué dans ma réponse. Le mètre et la valise se contractent de la même façon (en présentation lorentzienne de la RR mais c'est la RR quand même) quand je leur donne une même vitesse v.
Dernière modification par ABC le 02 janv. 2021, 16:42, modifié 2 fois.

Dany
Messages : 3864
Inscription : 09 févr. 2004, 23:44

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#241

Message par Dany » 02 janv. 2021, 16:28

Richard a écrit :Salut thewild! J’ai une valise qui mesure une longueur Lo quand je suis chez moi. Je prends ma voiture, un train, un avion ou un vaisseau spatial, je mesure ma valise je trouve une longueur propre L’o qui est la même que celle que je mesurais à la maison: L’o = Lo. :grimace:
Normal. Ce sont toutes des longueurs propres, puisque tu les mesures toi même.
Il n'y a pas de "prime" (pas de L'o), puisqu'il n'y a aucun référentiel extérieur par rapport à toi, qui est l'observateur : Lo = Lo = Lo = Lo = Lo.
Mais ça ne vaut que pour toi et les gens qui voyagent avec toi.

Avatar de l’utilisateur
richard
Messages : 10960
Inscription : 30 juil. 2008, 14:20

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#242

Message par richard » 02 janv. 2021, 16:47

ABC a écrit : 02 janv. 2021, 16:15 [*]ils se contractent tous les deux de la même façon une fois mis au repos dans un même référentiel inertiel se déplaçant à vitesse absolue v.
N’importe quoi! Ils ne se contractent pas. Tu confonds avec la relativité lorentzienne.
Quand on incline un bâton de longueur propre L0 d'un angle (hyperbolique) phi (tanh(phi) = v/c) par rapport à "l'horizontale" mais que l'on incline pas l'observateur, le bâton ne change pas de longueur propre, mais il change de "longueur projetée".
Je savais bien qu’il reviendrait avec son bâton!
Le nombre et le niveau des difficultés que richard doit surmonter pour comprendre la RR est très élevé
Il est vrai que j’ai toujours eu du mal à comprendre quelque chose d’erroné.
:hello: A+

Avatar de l’utilisateur
richard
Messages : 10960
Inscription : 30 juil. 2008, 14:20

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#243

Message par richard » 02 janv. 2021, 17:12

Dany a écrit : 02 janv. 2021, 16:28 Il n'y a pas de "prime" (pas de L'o), puisqu'il n'y a aucun référentiel extérieur par rapport à toi, qui est l'observateur :
on met des primes car la longueur est mesurée dans l’espace E’, de même qu’on nomme les points avec des primes: M’, N’, O’, etc..
:hello: A+

Dany
Messages : 3864
Inscription : 09 févr. 2004, 23:44

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#244

Message par Dany » 02 janv. 2021, 17:32

ABC a écrit :
ABC" a écrit :[*]ils se contractent tous les deux de la même façon une fois mis au repos dans un même référentiel inertiel se déplaçant à vitesse absolue v.
N’importe quoi! Ils ne se contractent pas. Tu confonds avec la relativité lorentzienne.
C'est une façon de parler en imaginant le "point de vue" (avec guillemets) d'un observateur extérieur.
Pour un observateur extérieur seulement, c'est tout l'espace qui se contracte dans le sens de la marche à l'intérieur de ta voiture, avion, etc. (et encore une fois, les trains, les avions,... vus de l'extérieur, c'est une image. On ne peut pas observer ça directement. En pratique, une longueur impropre se calcule).
Et pour toi, l'observateur subjectif, intérieur à son référentiel, rien ne se passe.
C'est quelque chose qui doit rester abstrait. Si tu veux absolument ancrer ça dans le concret, c'est mission impossible...

Avatar de l’utilisateur
Lambert85
Messages : 8217
Inscription : 23 nov. 2007, 07:48

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#245

Message par Lambert85 » 02 janv. 2021, 17:38

richard ne risque pas de gagner des primes ! :lol:
Русский военный корабль, иди нахуй ! 🇺🇦 :sniper:

Avatar de l’utilisateur
richard
Messages : 10960
Inscription : 30 juil. 2008, 14:20

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#246

Message par richard » 02 janv. 2021, 17:44

richard a écrit : 02 janv. 2021, 12:11 En physique classique la longueur propre d‘un corps est invariante dans un espace donné; elle est identique en deux points M et N de cet espace: LMM = LNN.
Par contre la longueur visuelle de ce corps N varie en fonction de sa distance avec l’observateur M
LNM = k LNN , k étant fonction de leur distance.Il s’agit de la perspective classique.
En relativité restreinte la longueur propre ‘un corps est invariante dans des espaces en mouvement l’un par rapport à l’autre; elle est identique dans deux espaces distincts E et E’ : LEE’ = LE’E’
Par contre la [longueur] visuelle varie en fonction de la vitesse entre l’observateur de E et le corps observé de E’;
LE’£ = k LE’E’ , k étant fonction de la vitesse.
Toutefois cette contraction ne s’effectue que dans le sens du mouvement.
En relativité richardienne la longueur propre ‘un corps est également invariante dans des espaces en mouvement l’un par rapport à l’autre; elle est identique dans deux espaces distincts E et E’ : LEE’ = LE’E’
Par contre la longueur visuelle varie en fonction de la vitesse entre l’observateur de E et le corps observé de E’;
LE’£ = k LE’E’ , k étant fonction de la vitesse.
À la différence de la relativité einsteinienne, cette contraction apparente a lieu dans toutes les directions. Il s’agit donc d’une perspective due à la vitesse, différente de la perspective classique.
:hello: A+

Dany
Messages : 3864
Inscription : 09 févr. 2004, 23:44

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#247

Message par Dany » 02 janv. 2021, 17:48

richard a écrit : 02 janv. 2021, 17:12
Dany a écrit : 02 janv. 2021, 16:28 Il n'y a pas de "prime" (pas de L'o), puisqu'il n'y a aucun référentiel extérieur par rapport à toi, qui est l'observateur :
on met des primes car la longueur est mesurée dans l’espace E’, de même qu’on nomme les points avec des primes: M’, N’, O’, etc..
Tout dépend de ce que ce prime désigne dans ton formalisme.
Si ton prime désigne une longueur différente, ton formalisme est faux. Parce que , "chez toi", "en voiture" ou "en avion",... ce sera toujours une même longueur propre, Lo, pour toi qui est l'observateur subjectif dans le même référentiel .
Lo (chez toi) = Lo (en voiture) = Lo (en avion) = ... ...

Maintenant, si tu veux simplement désigner "chez toi", par "un prime" / en voiture par "deux primes" / "en avion", par "trois prime"... ... pourquoi pas. Mais ça n'implique pas du tout des longueurs différentes.

De même, si E est ton référentiel propre "chez toi", tu peux désigner éventuellement E' comme ton référentiel propre "en voiture" et E'' comme ton référentiel propre "en avion"... mais ce ne sont pas des référentiels différents par rapport à l'observateur propre que tu restes.

Quand tu écris :
J’ai une valise qui mesure une longueur Lo quand je suis chez moi. Je prends ma voiture, un train, un avion ou un vaisseau spatial, je mesure ma valise je trouve une longueur propre L’o Lo qui est la même que celle que je mesurais à la maison: L’o Lo = Lo. :grimace:
Il n'y a aucune raison de faire la grimace, parce Lo sera toujours Lo...

Avatar de l’utilisateur
richard
Messages : 10960
Inscription : 30 juil. 2008, 14:20

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#248

Message par richard » 02 janv. 2021, 18:22

Ben non! Je ne mets pas de prime quand c’est sur Terre: M,N,O, Lo, etc. et un prime quand je suis dans un truc mobile par rapport à la Terre: M’,N’,O’, L’o, mais si tu veux garder ton Lo partout pourquoi pas!
Et je préfère dire ensuite que L’o = Lo, comme je peux écrire que d’(M’,N’) = d(M,N).
Dernière modification par richard le 02 janv. 2021, 18:32, modifié 1 fois.
:hello: A+

Dany
Messages : 3864
Inscription : 09 févr. 2004, 23:44

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#249

Message par Dany » 02 janv. 2021, 18:27

Richard a écrit :Ben non! Je ne mets pas de prime quand c’est sur Terre: M,N,O, Lo, etc. et un prime quand je suis dans un truc mobile par rapport à la Terre, mais si tu veux garder ton Lo partout pourquoi pas!
"Quand c'est sur Terre", ça veut bien dire "quand je suis sur Terre" ?

Dans le cas de figure de ton post plus haut, avec la valise, tu n'as aucune raison de mettre un prime sous prétexte que tu es dans un truc mobile par rapport à la Terre... puisque c'est le même référentiel : c'est ton référentiel propre (E), dans les deux cas. Que tu sois sur la Terre et puis un peu après dans un avion, par exemple...
Dernière modification par Dany le 02 janv. 2021, 18:43, modifié 2 fois.

Avatar de l’utilisateur
ABC
Messages : 3858
Inscription : 11 mai 2014, 20:37

Re: Relativité, positivisme et réalisme

#250

Message par ABC » 02 janv. 2021, 18:36

ABC a écrit : 02 janv. 2021, 16:15La valise et le mètre qui la mesure se contractent tous les deux de la même façon une fois mis au repos dans un même référentiel inertiel se déplaçant à vitesse absolue v. Leur rapport reste donc constant.
dany a écrit :Pour un observateur extérieur seulement, c'est tout l'espace qui se contracte dans le sens de la marche.
Ce n'est pas une question d'espace, mais d'objet. La notion d'espace n'existe pas sans objet pour lui donner des dimensions et une géométrie.

En fait, en raison du principe de relativité du mouvement, c'est toujours dans l'autre référentiel inertiel :
  • que les objets en mouvement à vitesse v sont contractés,
  • que les horloges tournent au ralenti,
  • que les horloges situées devant retardent par rapport à celles situées derrière
C'est ce que l'on appelle la réciprocité de point de vue. Elle découle du fait que rien ne permet d'accorder plus de validité aux mesures réalisées dans un référentiel inertiel par rapport aux mesures réalisées dans un autre. Il n'est donc pas possible d'attribuer un état de mouvement (un référentiel inertiel de repos) au milieu de propagation des ondes.

Si, au contraire, on disposait d'un moyen (comme celui de transmettre de l'information à vitesse supraluminique) d'identifier le référentiel de repos du milieu de propagation des ondes de lumière et de matière, ce référentiel d'immobilité passerait du statut d'hypothèse métaphysique réaliste au statut d'hypothèse physique testable donc (inter)objectivable.

L'interprétation Lorentzienne de la relativité est compatible avec d'éventuelles violations d'invariance de Lorentz et de causalité relativiste. C'est cette possibilité qui a été à l'origine de mon intérêt pour cette interprétation. Elle permettait d'héberger une interprétation réaliste de l'état quantique (notamment dans le cadre de l'effet EPR) ou même seulement, sans tomber dans le réalisme, une interprétation de l'effet EPR comme une violation (inter)objectivable de la causalité relativiste.
richard a écrit : 02 janv. 2021, 16:47N’importe quoi! Ils ne se contractent pas. Tu confonds avec la relativité lorentzienne.
C'est exactement la même chose. Physiquement et mathématiquement, il n'y a qu'un seule Relativité Restreinte. Il n'y aucune différence de prédiction physique entre présentation positiviste classique et présentation réaliste (lorentzienne) de la RR.

Ce sont juste deux façons différentes d'interpréter les mêmes effets relativistes observables et observés (des millions de fois). L'interprétation lorentzienne ne fournit pas de prédictions nouvelles. Par contre, l'interprétation lorentzienne de la RR autorise d'éventuelles interactions se propageant à vitesse infinie. Elle ne les interdit pas (contrairement à l'interprétation majoritaire, ie l'interprétation positiviste) mais ne les prédit nullement.

Bon. Il faudrait continuer à corriger, une à une, tes erreurs de compréhension de la RR (due aux incohérences que tu y introduis sans le réaliser) au lieu d'en caser plusieurs par message.

Verrouillé

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit