Pancrace a écrit : 16 janv. 2021, 03:43Je pense que c'est toi qui te trompes. Le groupe contrôle ne sert pas à quantifier l'effet du vaccin [...] Mais inversement si on pouvait inoculer le virus, alors pas besoin de groupe contrôle, on regarde juste le pourcentage de ceux qui échappent à la maladie, ce qui donne l'efficacité du vaccin
Ce que vous dites dans ce paragraphe revient pas mal à admettre que le groupe contrôle sert à quantifier l'effet du vaccin dans le contexte ou il n'est pas éthique d'inoculer la maladie. Toutefois, même si on pouvait inoculer la maladie, on devrait quand même utiliser un groupe contrôle pour mesurer l'effet du vaccin. le % de personnes vaccinées qui échappent à la maladie doit être comparer à une autre mesure obtenue dans des circonstances comparables pour dire quelque chose d'autre que lui-même. (Cela pourrait être une comparaison avec ce qu'on observe dans la société, mais ça serait très approximative.)
Il manque dans ton équation la quantité de malades relativement à la taille de l'échantillon. Si avec un échantillon de 1 million de cobayes, tu as 1 seul malade au bout de 10 ans chez les vaccinés et 20 malades (ou plutôt 19 d'ailleurs) chez les non vaccinés, pour moi ça signifie que le vaccin a quasiment 100% d'efficacité. Avec en plus le fait, évidemment, que le virus est très peu virulent dans un tel cas de figure
Tellement peu virulent qu'il ne justifierait sans doute pas la production d'un vaccin

Mais en disant que le vaccin à 100% d'efficacité, vous ne tenez pas compte du fait que les nombres de malades, en valeur absolue, sont très faibles
dans les deux groupes (0,0000001 et 0,000002 par an par million de personnes). C'est bien parce que ces nombres sont très faibles que vous pouvez dire que le virus est peu virulent. L'efficacité du vaccin doit refléter ce fait.
En fait notre point de divergence est sur la définition de l'efficacité. Pour moi, et je pense aussi pour le grand public
Si le "grand public" veut s'informer de la définition médicale, il peut le faire (
voir ici par ex.). Mais vous êtes en train de reprocher aux épidémiologistes le droit de se servir d'une définition qui est clairement exposée et qui est très loin d'être nouvelle. Cela parce que vous préférez "votre définition".
Comme vous vous accrochez à "votre" définition, vous ne vous apercevez pas qu'elle ne diffère pas concrètement de celle employée par les épidémiologistes.
Jean-François
* "dans ma définition ce n'est pas possible".