Les traces cérébrales de la morale
Les traces cérébrales de la morale
Dans le dernier numéro de La Recherche (juin 2006), un article intéressant sur la recherche des bases cérébrales de la morale.
Des expériences tendent à démontrer que la morale est fondée non pas sur la raison, comme le pensait Kant, mais sur les émotions.
Lors de l'exercice de jugements moraux, ce sont les parties du cortex frontal concernant les émotions qui sont activées.
De plus, on fait part de lésions cérébrales dans le cortex frontal qui ont eu comme résultat la disparition définitive de tout comportement moral. Les patients sont devenus psychopathes.
Petit à petit, les découvertes s'orientent vers une explication neurologique de tous les comportements humains. Il devient de plus en plus superflu de tenter de comprendre l'humain en se fondant sur le concept de l'âme ou l'esprit.
André
Des expériences tendent à démontrer que la morale est fondée non pas sur la raison, comme le pensait Kant, mais sur les émotions.
Lors de l'exercice de jugements moraux, ce sont les parties du cortex frontal concernant les émotions qui sont activées.
De plus, on fait part de lésions cérébrales dans le cortex frontal qui ont eu comme résultat la disparition définitive de tout comportement moral. Les patients sont devenus psychopathes.
Petit à petit, les découvertes s'orientent vers une explication neurologique de tous les comportements humains. Il devient de plus en plus superflu de tenter de comprendre l'humain en se fondant sur le concept de l'âme ou l'esprit.
André
Sauf si c'est l'ame ou esprit qui permet aux phenomenes neurologiques d'avoir lieu.André a écrit :Petit à petit, les découvertes s'orientent vers une explication neurologique de tous les comportements humains. Il devient de plus en plus superflu de tenter de comprendre l'humain en se fondant sur le concept de l'âme ou l'esprit.

C'est quoi un psychopathe?Les patients sont devenus psychopathes.
«Un présomptueux scepticisme, qui rejette les faits
sans examiner s'ils sont réels, est, à certains égards, plus blâmable que la crédulité irraisonnée.»
A. De Humboldt
sans examiner s'ils sont réels, est, à certains égards, plus blâmable que la crédulité irraisonnée.»
A. De Humboldt
Depuis quelques milliers d'années on a compris qu'un être humain à qui l'on enlève le coeur ou la tête ne se comportait plus comme un être moral.
Depuis quelques milliers d'années on a constaté que l'alcool et la drogue étaient source de dérèglement dans le comportement moral.
Les simples, avouons le, on raccourci à la manière de ce post que le mal était l'alcool, la drogue, la tête ou le coeur mais la plupart, j'ose l'espérer, ne font pas de telles erreurs.
Comme vous êtes dur d'oreille, rappellons ce n'est pas la boisson qui créée l'alcoolique mais la démarche de boire, une pure création car on nait pas alcoolique mais on le devient.
La seule chose intéressante dans cette fantastique découverte n'est donc pas que la destruction de zone dans l'être humain - qu'elle soit aux pieds ou à la tête- le rend immoral mais que la zone de l'émotion est reliée à celle de la morale. .
Comme il est indubitable que les zozos sont bien plus émotifs que les zézés, la bonne conclusion est donc qu'il faut supprimer ces derniers afin que la société toute entière ne devienne pas psychopathe
Joyeux anniversaire
Depuis quelques milliers d'années on a constaté que l'alcool et la drogue étaient source de dérèglement dans le comportement moral.
Les simples, avouons le, on raccourci à la manière de ce post que le mal était l'alcool, la drogue, la tête ou le coeur mais la plupart, j'ose l'espérer, ne font pas de telles erreurs.
Comme vous êtes dur d'oreille, rappellons ce n'est pas la boisson qui créée l'alcoolique mais la démarche de boire, une pure création car on nait pas alcoolique mais on le devient.
La seule chose intéressante dans cette fantastique découverte n'est donc pas que la destruction de zone dans l'être humain - qu'elle soit aux pieds ou à la tête- le rend immoral mais que la zone de l'émotion est reliée à celle de la morale. .
Comme il est indubitable que les zozos sont bien plus émotifs que les zézés, la bonne conclusion est donc qu'il faut supprimer ces derniers afin que la société toute entière ne devienne pas psychopathe

Joyeux anniversaire
Dernière modification par Orphée le 11 juin 2006, 21:24, modifié 1 fois.
A vrai dire je m'inquiète plus à imaginer qu'un scientifique soit un véritable politique des sciences, prompt à vous parler d'un monde dans lequel il ne vit pas mais dont il se nourrit
Re: Les traces cérébrales de la morale
Petit à petit? Depuis presqu'un siècle on a que des branches de la psychologie (psychanalsye, behaviorisme,..) qui tentent de comprendre l'humaine SANS se fonder sur le concept d'une âme ou d'un esprit indépendant du corps.André a écrit :Petit à petit, les découvertes s'orientent vers une explication neurologique de tous les comportements humains. Il devient de plus en plus superflu de tenter de comprendre l'humain en se fondant sur le concept de l'âme ou l'esprit.

Et d'autre part, l'exemple que tu as donné n'est pas un pas de plus en ce sens. On connait depuis longtemps une pratique appellée la lobotomie qui agit sur le lobe frontal, causant des effets sur des facultés telles que le jugement, la personnalité, la sociabilité, l'impulsion, etc.
Ton article ne m'apprend rien de vraiment nouveau. Remarque que tu utilises encore des notions comme raison et émotions. Personnellement je crois que ces distinctions entre raison et émotions sont arbitraires et il sera peut-être possible un jour de comprendre l'être humain sans leur faire appel (mais pas nécessairement pratique). Alors on pourra vraiment parler d'une explication neurologique de tous les comportements humains.
anybody in the creation/evolution debate area knows that this is basically a spiritual war. The root of the problem is not a question of what is science or what is truth. [Laurence Tisdall]
Zwielicht
Pour ma part, un tel article m'apprend beaucoup sur le travail de ces chercheurs et les défis expérimentaux que ces recherches représentent.
André
Excepté que ces branches de la psychologie se contentent de postuler la non pertinence de ces concepts sans vraiment chercher à savoir par quel mécanisme cérébral le jugement moral se manifeste.Petit à petit? Depuis presqu'un siècle on a que des branches de la psychologie (psychanalsye, behaviorisme,..) qui tentent de comprendre l'humaine SANS se fonder sur le concept d'une âme ou d'un esprit indépendant du corps.
Ce n'est pas moi qui les utilise, ce sont les auteurs de l'article spécialistes du domaine. La distinction entre les notions de raison et d'émotion doit bien refléter quelque chose d'objectif puisqu'elles se manifestent dans des parties du cerveau qui leur sont spécifiques.Ton article ne m'apprend rien de vraiment nouveau. Remarque que tu utilises encore des notions comme raison et émotions. Personnellement je crois que ces distinctions entre raison et émotions sont arbitraires...
Pour ma part, un tel article m'apprend beaucoup sur le travail de ces chercheurs et les défis expérimentaux que ces recherches représentent.
André
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Re: Les traces cérébrales de la morale
Comme la "morale" est grandement un produit de la vie en société, il est normal que les émotions jouent un rôle: sans capacité à comprendre ou ressentir des émotions, il est difficile de concevoir ce que les autres entendent par émotions.André a écrit :Des expériences tendent à démontrer que la morale est fondée non pas sur la raison, comme le pensait Kant, mais sur les émotions
Cela ne veut pas dire qu'il existe vraiment des "bases cérébrales" de la morale.
Les lésions des aires du cortex frontal entraînent au moins deux choses: une forme d'impulsivité et une incapacité à raisonner en terme de conséquences à long terme de comportements. Cela peut très bien se traduire par des comportements jugés "immoraux" (qui n'auraient pas été jugés ainsi dans d'autres sociétés, à d'autres époques).
C'est vrai. Mais, je pense que les mielleurs exemples sont ceux qui ne font pas intervenir des concepts teintés socio-culturellement (bien, mal, etc.). Il est clair que les partisans de l'esprit sont incapables d'expliquer ces exemples simples (celui des patients callotomisés devenus incapables de nommer un objet présenté dans leur hémichamps visuel gauche, par exemple).Il devient de plus en plus superflu de tenter de comprendre l'humain en se fondant sur le concept de l'âme ou l'esprit
Il est toujours aussi co... casse, l'Orphée: "Depuis quelques milliers d'années on a compris qu'un être humain à qui l'on enlève le coeur ou la tête ne se comportait plus comme un être moral". Avant, on ne savait pas qu'enlever le coeur ou décapiter quelqu'un le faisait mourir? C'est im-moral ou a-moral, un mort?

Jean-François
“Belief is the wound that knowledge heals.” (Ursula Le Guin, The Telling)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)
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Re: Les traces cérébrales de la morale
Il est aussi con tout court, le JF, qu'il ne voit pas que son humour est l'expression même de sa bétise. Dés qu'on lui tend la carotte il s'empresse d'y mettre son étiquette ... d'âneJean-Francois a écrit : Il est toujours aussi co... casse, l'Orphée: "Depuis quelques milliers d'années on a compris qu'un être humain à qui l'on enlève le coeur ou la tête ne se comportait plus comme un être moral". Avant, on ne savait pas qu'enlever le coeur ou décapiter quelqu'un le faisait mourir? C'est im-moral ou a-moral, un mort?![]()
Jean-François

A vrai dire je m'inquiète plus à imaginer qu'un scientifique soit un véritable politique des sciences, prompt à vous parler d'un monde dans lequel il ne vit pas mais dont il se nourrit
À mon avis il n'est pas nécessaire de recourir à la neurologie pour se passer de la notion d'âme, qui appartient à la théologie. Mais bon..André a écrit :Excepté que ces branches de la psychologie se contentent de postuler la non pertinence de ces concepts sans vraiment chercher à savoir par quel mécanisme cérébral le jugement moral se manifeste.
Ton article ne m'apprend rien de vraiment nouveau. Remarque que tu utilises encore des notions comme raison et émotions. Personnellement je crois que ces distinctions entre raison et émotions sont arbitraires...
La distinction n'est pas aussi spécifique et chacune de ces régions est plutôt grande.André a écrit :La distinction entre les notions de raison et d'émotion doit bien refléter quelque chose d'objectif puisqu'elles se manifestent dans des parties du cerveau qui leur sont spécifiques.
Le lobe frontal ne contrôle pas uniquement des "émotions" mais aussi des fonctions cognitives avancées, comme certaines notions mathématiques, la mémoire, la résolution de problèmes, etc. Qu'est-ce qui est de l'ordre de l'émotion de qu'est-ce qui est de l'ordre du raisonnement ? Résoudre un problème ne relève pas de l'émotion.
Mais bien sûr. Un article intitulé Fluctuations and luck in droplet growth by coalescence en météorologie m'apprend beaucoup sur le travail des chercheurs-auteurs, soit la croissance des goutelettes par coalescence, ainsi que les défis expérimentaux et théoriques auxquels ils sont confrontés.André a écrit :Pour ma part, un tel article m'apprend beaucoup sur le travail de ces chercheurs et les défis expérimentaux que ces recherches représentent.
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Zweilicht
La recherche décrite dans l'article tend à démontrer que l'exercice du jugement moral se fonde sur différents types d'émotions (empathie, remord, peur, embarras, etc...) dont chacune active des structures particulières du cerveau.
André
Ben, justement, la distinction est spécifique.André a écrit:
«La distinction entre les notions de raison et d'émotion doit bien refléter quelque chose d'objectif puisqu'elles se manifestent dans des parties du cerveau qui leur sont spécifiques.»
La distinction n'est pas aussi spécifique et chacune de ces régions est plutôt grande.
Le lobe frontal ne contrôle pas uniquement des "émotions" mais aussi des fonctions cognitives avancées, comme certaines notions mathématiques, la mémoire, la résolution de problèmes, etc. Qu'est-ce qui est de l'ordre de l'émotion de qu'est-ce qui est de l'ordre du raisonnement ? Résoudre un problème ne relève pas de l'émotion.
La recherche décrite dans l'article tend à démontrer que l'exercice du jugement moral se fonde sur différents types d'émotions (empathie, remord, peur, embarras, etc...) dont chacune active des structures particulières du cerveau.
André
André a écrit :La distinction entre les notions de raison et d'émotion doit bien refléter quelque chose d'objectif puisqu'elles se manifestent dans des parties du cerveau qui leur sont spécifiques.
J'ai perdu tout intérêt à cette conversation.André a écrit :La recherche décrite dans l'article tend à démontrer que l'exercice du jugement moral se fonde sur différents types d'émotions (empathie, remord, peur, embarras, etc...) dont chacune active des structures particulières du cerveau.
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