LoutredeMer a écrit : 14 févr. 2021, 15:58
Dominique18 a écrit : 13 févr. 2021, 18:06
Chez Act-Up, ça n'a jamais été de tout repos, il y a eu des heures de gloire, magnifiques, et de plus sombres moments.
As-tu des sources sur ces "sombres moments"?
Oui, je ne suis pas spécialiste et il faudrait que je relise pour retrouver exactement le pourquoi du comment.
- Didier Lestrade "Actup, une histoire" -ed. Denoël
- Actup Paris "Le sida - combien de divisions" - ed. Dagorno
- Didier Lestrade - Gulles Pialoux "Sida 2.0 - regards croisés sur 30 ans d'une pandémie - et demain?" ed. Fleuve noir
Trois beaux pavés.
http://didierlestrade.blogspot.com/
le dernier livre de Didier Lestrade "The end" ed. Denoël, je ne l'ai pas lu. A sa décharge, on peut lui reconnaître qu'il a vécu les évènements de l'intérieur en étant un survivant, ce qui lui confère une légitimité. L'homme peut être contradictoire dans ses propos.
https://www.babelio.com/livres/Lestrade-The-End/126130
Avec un bref aperçu d'une polémique.
Lestrade fut aussi accusé d'antisémitisme, par rapport à l'une de ses déclarations.
Il est plutôt proche de la gauche radicale, comme une bonne partie du noyau d'origine.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Act_Up-Paris
On a un petit aperçu des tensions et divergences dans le film "120 battements par minute".
Pour les plus récents évènements, et en réponse à ta question:
Le 31 mars 201846, l'équipe dirigeante d'Act Up-Paris démissionne, déplorant que la « vague de nouvelles arrivées » depuis le succès du film 120 battements par minute, avec notamment des « jeunes militants déjà politisés et expérimentés dans d’autres luttes, notamment antiracistes » (en particulier issus des Indigènes de la République47) « détournent et exploitent l’outil d’Act Up, en se servant de son historique, pour mettre en avant d’autres luttes », estimant que le travail d’expertise est « relégué au dernier plan » au profit « du commentaire permanent de la critique spectacle ».
Les nouveaux dénoncent la « complaisance institutionnelle » de l’équipe sortante, veulent renouer avec des méthodes d’actions publiques spécifiques d’Act-Up (méthodes que les sortants jugent dépassées48), revendiquent la dimension politique de leur action et insistent sur la nécessité de la « convergence des luttes »49.
Les membres de la désormais ex-équipe dirigeante se disent « écœurés au point de démissionner » par les « insultes » et les « dépréciations gratuites »46 et créent une nouvelle association « Les ActupienNEs » déclarée à la préfecture de Police dès le 10 avril 201850,51 après avoir élu son bureau le 9 avril 2018,52. L'association « a pour but d'informer, d'éduquer, d'accompagner, de soutenir et de défendre les droits des personnes atteintes, vivant avec l'infection du VIH/Sida, les virus des hépatites, les pathologies associées et les infections sexuellement transmissibles et de représenter les malades et les usagers du système de santé et médico-social »53. Dans la plateforme de revendications publié à sa création, la nouvelle association acte la rupture avec le projet associatif porté par Act Up-Paris, estimant que les besoins militants ont changé, et s'assigne un rôle de « garde-fous des autorités »54. Cette nouvelle association se manifeste notamment pendant les Gay Games 201855. Rémy Hamai admettra plus tard avoir menti quant à la présence de membres des Indigènes de la République dans l'association56.
Act-up réagit le 16 avril 2018 en étendant à la Polynésie française la marque « ACT UP PARIS » qu'elle avait déposée en métropole auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi)57, puis poursuit en justice l'association les ActupienNEs pour « atteinte à la dénomination de marque », « parasitisme de marque », et « concurrence déloyale », demandant 350 000 € de dédommagements. Une première audience de procédure aura lieu le 4 juin 201958.
Querelle des anciens et des modernes?
On retrouve, comme dans tous les groupes humains militants-activistes plus ou moins politisés, des tendances, des rapprochements, des divisions, des trahisons... où la forme peut devenir plus importante que le fond... Rien que de l'humain et de l'habituel.
D'autres associations existent, cohabitent depuis avec d'autres structures.
Actup fut précurseur en ce domaine, avec Didier Lestrade.
Les luttes se manifestent différemment, les acteurs étant différents, les motivations peuvent être autres, le contexte n'est plus le même.
Il y a eu l'affaire du sang contaminé, qui a conduit à une prise de conscience dépassant le contexte de la lutte initiée par Actup (1991, "l'affaire" éclate dans la presse).
L'homosexualité a été rayée de la liste des maladies mentales en 1990 par l'OMS.
Ces indications pour replacer les évènements contextuels.