Totolaristo a écrit : 17 févr. 2021, 10:29Comment concevez vous l’expression du choix au niveau cérébral ?
Pour moi, confronté à une situation de choix, le cerveau fait appel à la mémoire pour évaluer les avantages et inconvénients de chaque option. A la manière d’une balance qui n’accepterait pas l’égalité, une fois l’évaluation terminée le cerveau sélectionne une option qui devient le choix.
Pensez vous que le libre arbitre soit indispensable à la genèse d’une prise de décision ?
Si vous avez lu les derniers messages depuis votre question, vous devriez être en mesure de saisir que c’est la conceptualisation de ce que devrait être, pour certains, la capacité de choisir qui pose problème et débat.
Un « libre arbitre », telle qu’implique votre utilisation de ce terme, n’est, non, pas du tout utile, je suis d’accord, mais pose en plus toute sorte de contre sens et autre problème. C’est pourquoi nous sommes plusieurs à vous dire que nous ne défendons pas cette espèce de contre sens absurde, qui, même s’il existait, ne ferait, au mieux, que reporter la problématique un palier plus haut.
Imaginons, que vous jouez dans un monde virtuel, quand bien même vos décisions, dans ce monde virtuel, ne seraient pas tributaire du « véhicule » (
et de ses propriétés) que vous empruntez dans ce monde virtuel ainsi des aléas de l’environnement virtuel, ce qui fait que vous auriez une espèce de LA, si l’on veut, par rapport aux « boots virtuels » dans le jeu, reste que vous prendrez vos décisions (
en plus de ce qui se passe et vous importe dans le monde virtuel) selon ce que vous êtes, hors de ce monde virtuel. Par inversement, il en serait de même pour un LA « venant d’ailleurs » et étant libre du déterminisme de notre univers. N’étant pas soumis aux aléas de cet univers : comment pourrait-il bien discriminer quoi que ce soit, sinon en se basant sur son expérience dans l’univers/dimension d’où il vient? En rapport avec ce qui l’importe dans notre univers!? Le problème n’est que repoussé plus loin. Parce que, logico-conceptuellement, choisir nécessite et implique des discriminants! Peu importe d’où ils proviennent.
Ce qu’il faut accepter à mon sens, c’est de sortir de nos vieilles conceptions de type :
Soit le choix est quelque chose de magique qui ne repose sur rien et existe, soit ce n’est pas magique donc forcément ça n’existe pas. C’est de l’histoire ancienne et de la pensée binaire ça!
Ce que nous débattons, c’est : soit un sujet n’a pas le pouvoir de discriminer en fonction de ce qu’il est, pour lui, en sa faveur, soit ça lui est possible. Et même si, dans ce cas, oui, la liberté est bien moindre que la chimère absurde d’un LA magique (quoiqu’on a vu que c’est insensé), il demeure une différence de taille entre les deux cas. Dans le premier, il n’y a aucune différence entre un caillou qui n’exploite aucun process en sa faveur et dans le second, l’on nomme ça : la vie! ...qui procède, contrairement à tout ce qui ne vit pas, pour elle-même!
Totolaristo a écrit : 17 févr. 2021, 10:29Je pense que non. En médecine par exemple, il existe déjà des algorithmes décisionnels qui lorsqu’on est confronté à une situation particulière, permettent, en fonction de certaines variables de choisir la prise en charge la plus adaptée.
Pour peu qu’un système soit capable de recevoir de l’information et pourvu d’un algorithme décisionnel capable de générer une réponse, tout se produit comme si un choix avait été fait.
Ce qu’il faut se poser comme question, c’est l’algorithme sert quoi/qui? Comme je l’ai dit dans un autre message, il serait absurde de nier l’existence de l’algorithme et/ou de tout processus de sélection~décisionnel (
vous n’emploieriez même pas le terme algo, sinon).
Dans le cas d’un être vivant, ces processus décisionnels servent qui, sinon lui-même? Bien sûr, c’est tjrs en lien avec l’information que l’ensemble de l’entité biologique peut traiter (
donc sujet à erreur, mauvais choix, oui), que ce soit par sa mémoire, son intellect, ses anticipations, son inconscient, etc., mais le processus est effectué par l’entité biologique afin de la servir,
elle. C’est le propre de la vie!
Dans le pire des cas, nous pourrions formuler que nous n’avons pas le choix, en tant qu’entité biologique, d’exploiter le processus « mystérieux et propre à la vie » qui nous permet de filtrer, d’arbitrer, sélectionner en fonction de ce que nous sommes. Autrement dit, pas le choix d’être un être vivant et singulier qui se distingue de tout ce qui n'est pas nous dans l'univers.
Le fait de concevoir que ce n’est pas un choix et/ou que c’est une contrainte provient du fait qu’on raisonne de façon binaire et « numérique » de type « réductionniste » en se représentant une dualité entre l’entité biologique qui procède et.... ...elle même qui subit le produit de ce dont elle procède. Ou, alors, comme la réflexion de Dany, en isolant de façon statique un objectif potentiel à un instant t — en mettant sur « pause », « statifiant~cristallisant » alors la conception — pour ensuite considérer que l’objectif ne peut être choisi puisqu'il a été abandonné~modifié en cours de route. Mais ce n’est valable que pour une représentation~tableau statique et ultra simpliste (
c'est un tour de « passe-passe » rhétorique avec le temps que fait Dany) qui ne correspond pas à ce qui se passe dans les faits. La vie et ses «
process » sont dynamiques et se réactualisent à chaque instant par rétroaction. À chaque instant l’objectif s’ajuste de par la relation de l’entité biologique qui vit (
recherche à survivre et/ou recherche plaisir/évite la souffrance)
VS tout ce à quoi elle est confrontée et qui n’est pas ce qu’elle est (
tout ce qui affecte son objectif, en sommes)!
Totolaristo a écrit : 17 févr. 2021, 10:29Êtes vous d’accord pour dire qu’un choix peut se traduire seulement par des déplacements/transferts de matière ou d’énergie ?
C’est un peu une question réthorique. Ça fait redondant avec la première question. Mais pour moi oui, la prise d’une décision pourrait s’expliquer uniquement en faisant intervenir des mouvements de la matière.
Ça ne me pose pas de problème. Donc, oui d'accord.
Et je sais ce que ça implique, ça fait alors naître dans notre esprit des problématiques de conception d'espace/temps, comme dans sa représentation la plus simpliste et mécanique (qu'on se fait tous étant enfants) qu'est la sempiternelle chaîne de domino qui s'effondre, représentant une implacable et inéluctable causalité stricte (qui en convainc bcp qui cessent alors d'approfondir dès ce stade de conception).
Il m'est évident que ça s'applique à tout ce qui ne vit pas, car c'est ce qui permet de faire de la science (observer, anticiper, reproduire) et qui fait que les lois sont identiques et immuables concernant tout ce qui ne vit pas.
Mais il m'est aussi évident, même si cela affecte grandement ce qui vit, que ce n'est pas strictement identique le concernant (d'où pourquoi on parle de « sciences molles » dans ce cas). La vie est « l'os dans l'engrenage ». Et, bon, étant plus rationnel que l'inverse, « dieu » et tout ce qui serait hors notre univers ne m'intéresse pas vraiment, mais il est clair qu'il y a « quelque chose d'émergeant » qui fait une différence et est, entres autres, la cause de toutes ces discussions, échanges et réflexion depuis que l'homme à commencé à se poser des questions.
Sinon peut-être que l'analyse perso que j'avais faite de l'expérience
Mind Field - Freedom of Choice S01E5 pourra vous intéresser (
concernant le transfert d’énergie ou d’information, entre autres).
Désolé pour le « plus de 10 lignes ».
