C'était un prédécesseur du multiculturalisme actuel, mais ça ne marchait pas, le Québec restait bien attaché à son identité et même la renforçait et refusait l'anglicisation. En revanche son successeur est bien plus performant, puisque cette fois tout résistance au nouveau multiculturalisme par attachement à maintenir son identité québecoise est considéré comme étant raciste et systématiquement diabolisé. Tout cela étant entré dans les université et autres élites par une idéologie Woke très influente, en France aussi cela a lieu.Jean-Francois a écrit : 06 mars 2021, 16:28Tu ne dois pas avoir entendu parler du multi-culturalisme pan-canadien promu par Trudeau père (dit PET). Ce dernier n'était pas particulièrement woke. Le multi-culturalisme et la mondialisation, au travers de la prédominance de l'anglais, sont bien plus nocifs pour ta vision de la "culture québécoise" que les wokes.
On ne construit rien en voulant bousiller activement les identités culturelle par balkanisation. On fait l'idéologie woke fait tout le contraire, elle fragmente les sociétés démocratiques et diabolise même les valeurs commune, la laïcité de la loi 21 est par exemple dépeinte comme raciste. Par ailleurs aucune évolution n'est inexorable et le futur n'est pas écrit, c'est les choix actuels qui déterminent. Si le Québec disparaît dans le magma multiculturel et que cela ne te fait rien c'est ton problème, le Québec ses valeurs, à la poubelle de l'histoire donc, mais je vois mal en quoi cela serait un progrès, et si l'idéologie Woke réserve à terme le même destin à d'autres nations, y compris eu Europe, les valeurs universelle, d'unité, et autres seront également compromise, cela accouchera uniquement de guerres civiles, tribalisme et tyrannies, laissant d'autres civilisation (monde musulmans, Chine, autres?) imposer leur valeur pour un futur de l'humanité dont l'évolution ne sera plus déterminer par celles de la culture dont tu as hérité. On peut s'en foutre, mais bon là c'est une position que je jugerait à minimum de nihiliste.Jean-Francois a écrit : 06 mars 2021, 16:28Même si je suis attaché à ma langue et mon histoire culturelle personnelle, j'accepte l'idée de la disparation des cultures historiques (française, anglaise, québécoise, chinoise, népalaise, sénégalaise, papoue*, etc.) si cela peut conduire à une civilisation pan-humaniste. Ça me semble, à long terme, le meilleur moyen de lutter contre "[une planète] avec des peuples séparés en concurrence les uns avec les autres".
C'est amusant cette manière de toujours revenir à Donald Trump, mais tu t'inquiète de la voix de 80 millions d'Américains mais quid de celle des Québecois? Quels choix leur donne-t-on pour leur avenir? Ont-ils le droit de s'opposer à leur disparition programmée en tant que peuple? Où alors les musèle-t-on en qualifiant toute velléité d'opposition au multiculturalisme, d'extrémisme, de racisme, les diabolisant à outrance? D'ailleurs l'idéologie multiculturelle usant bien de la démographie comme arme de dissolution, pourquoi ne propose-t-on pas aux Québecois mais aussi aux Français ou à tout autre peuple, un référendum sur l'immigration? Je ne vois pas ce qui s'oppose à cela si pour toi justement il nécessaire de ne pas nier la voix de populations entière surtout sur des thématiques civilisationnelles aussi importantes.Jean-Francois a écrit : 06 mars 2021, 16:28On est très loin de ça. Et le "wokenisme" me semble moins propice à y conduire que la droite patrie-tradition-les-étrangers-on-les-aime-bien-quand-ils-restent-chez-eux. Je ne vois pas la majorité des wokes comme la majorité des trumpolâtres qui, eux, ont tenté et tentent encore de saboter les processus démocratique en niant les voix de 80 millions d'américains.
La révolution tranquille est aujourd'hui révolu, et tu le sais à terme le Québec en tant que Nation, culture, est voué à disparaitre.Jean-Francois a écrit : 06 mars 2021, 16:28Selon moi, il y avait autant sinon plus de danger(s) dans les tentatives "révolutionnaires" de mai '68 ou des hippies que dans celle des wokes. Et le Québec a vécu sa révolution... tranquille.

Et lorsqu'on te rappelle cela tu dis qu'au final tu t'en fiche, position qui te regarde, mais je pense qu'il faudrait au moins laissé aux Québecois le droit de donner leur avis et de le respecter c'est-à-dire de tout faire pour que le Québec vive si telle est la volonté de son peuple (parce que bon je doute que ceux qui militaient pour le maintient du Québec au Canada en 1995 présentaient la chose aux électeurs québecois comme étant le premier pas vers leur disparition en tant que peuple). Pour le reste encore une fois tu minimise l'idéologie Woke, mais je vois mal comment on peut nier, autrement que par mauvaise foi, les dangers d'une idéologie qui non seulement prône la censure et s'oppose à la liberté d'expression mais en plus s'adonne activement à une lecture raciale de la société en définissant des oppresseurs et des oppressé en fonction de la couleur de peau. Je suis curieux de savoir comment on bâtis une société démocratique et unie avec un truc pareil.
Tu esquive le point de ma citation, les Québecois comme les autres peuples que j'ai mentionné, ne se définissent pas en fonction de leur couleurs. Ta comparaison avec les «Black Panthers» ne tient pas car il s'agit d'un mouvement en réponse aux discriminations raciales. Quand à l'expression «Nègres blancs d’Amérique», elle souligne au contraire, que ce n'est la couleur qui définissait les Québecois et qui leur valait un statu inférieur, justement par comparaison à celui des Noirs ailleurs en Amérique, mais bien leur identité culturel propre et leur refus de l'abandonner. Les Québecois se définissent par leur langue et leur culture, ce n'est pas un peuple qui se définit racialement, pas plus que les Thaïlandais, les Polonais ou les Irlandais, leur couleur n'a pas empêcher leur mise en infériorité par la culture anglo-saxonne dominante.Jean-Francois a écrit : 06 mars 2021, 16:28Tout comme les Black Panthers n'avaient aucune raison de se qualifier de Noirs, hein? Et Pierre Vallières a eu tort d'écrire Nègres blancs d'Amérique** même si ce livre a eu une profonde résonance dans la psyché québécoise. Et le fait que les "blancs" représentaient plus de 90% des canadiens-français n'est pas un facteur à considérer parce que le considérer reviendrait à admettre qu'il y a eu un profond changement social depuis le temps.
Les autochtones étaient à la base un peuple colonisé par les arrivés des européens et qui eux aussi avaient et ont encore leurs cultures distinctes. Cela ne signifie pas que ce qui définit un Québecois ou un Portugais c'est sa couleur de peau, pas plus qu'un Arabe ou un Turc lorsque ceux-ci colonisaient d'autres peuples. Il n'y a pas à racialiser l'identité québecoise, pourquoi le faire d'ailleurs? Le Québec est un peuple descendant des colons Français, avec leur imaginaire commun, leur culture et leur identité.Jean-Francois a écrit : 06 mars 2021, 16:28Rien que le fait que la mixité avec les peuple autochtone était relativement réduite va à l'encontre de ton "mais elle ne se définissait pas par la couleur": par de nombreux côtés, les anglos-"québécois" étaient plus proches des canadiens-français car "blancs".