Pertinence ?Non mais les comparer à des nazis ou à des inquisiteurs c'est kif kif niveau pertinence
Les autodafés n'ont pas attendu l'inquisition pour exister.
Ils sont la marque d'une manifestation d'intolérance, religieuse, politique, scientifique.
Nazisme, ou inquisition religieuse, non.
Je pense connaître suffisamment la période nazie sans avoir besoin de rappels.
l'Inquisition à laquelle tu sembles faire référence, date du XIIIème siècle, et est une création de l'église catholique, "création" qui a laissé durablement des traces dans la mémoire collective.
Le pouvoir était également principalement détenu par l'église dans le monde des idées, durant de "sombres" périodes, avec des relations fortes, suivant le pouvoir en place.
La révolution française ne s'est pas produite par hasard, elle est une résultante de conflits qui ont agité la société française.
La manifestation, la contestation nécessaire, motivée, avec une part de légitimité, oui.
La destruction des livres... A qui profite-t-elle?Si pour toi détruire quelques exemplaires (1/1000 des exemplaires vendues) d'un bouquin d'Hollande c'est détruire le savoir, j'ai même pas d'argument à opposer
A qui porte-t-elle préjudice exactement ?
Pas à Hollande, mais aux deux libraires concernés qui n'ont rien à voir dans cette affaire, qui ont subi le préjudice, après s'être retrouvés otages d'une contestation qui a dérapé par la nuisance de quelques-uns.
Du factuel, tu sors une argumentation tordue pour parvenir à une généralisation abusive, avec décontextualisation à la clé.
L'évènement, le dérapage, se sont produits dans un amphithéâtre à l'université de Lille2, soit dans un espace-temps donné.
Il ne s'agit pas du savoir en général, mais d'un type de savoir supporté sous forme de livres présents.
Mes propos, cela t'a échappé, sont exprimés dans une a-temporalité, ils ne s'inscrivent dans aucune période historique caractéristique, mais dénoncent les formes d'intolérance, par voie d'autodafés, qui ont pu exister au cours des âges.
C'est toi et toi seul qui a interprété, et a tenu à les raccrocher à des évènements historiques.
L'exemple choisi, je te l'accorde, compte-tenu de sa grande charge émotionnelle sous-jacente, pouvait ne pas être des plus adéquats pour dénoncer une contestation qui a dérapé. Je l'ai choisi et en assume les conséquences.
Cependant, pourquoi crois-tu que je t'ai incité à lire les deux publications Facebook ?
Dans laquelle y a-t-il le plus de véhémence exprimée ?
Véhémence, le terme est faible, d'ailleurs.
Quand la véhémence exprimée n'est pas suffisamment endiguée, et échappe à des formes de régulation, les propos tenus ont toute les chances de conduire à des dérapages, puisqu'ils outrepassent les notions de mesure et de prudence requis.
Ça, c'est toi qui le dis et le pense.A ce compte là tu peux comparer une bagarre dans un bistrot avec la bombe lâché sur Hiroshima, ça fera une belle punch line mais ça reste une comparaison foireuse insultante pour les victimes du vrai drame pour les auteurs de la bagarre et pour l'intelligence du lecteur.
L'intelligence potentielle d'un éventuel lecteur peut introduire la différence.
J'ai traité de comportements humains, de déviances, en rapport avec du factuel.
Doit-on commettre des voies de fait à Lille alors que le geste, répondant à une grande souffrance, eut lieu, originellement, à Lyon?
Il y eut nombre de manifestations, plutôt pacifiques, pour dénoncer ces situations vécues par les étudiants, ces pressions institutionnelles, ayant provoqué un geste désespéré. Des manifestations pour faire entendre une souffrance envers laquelle les autorités restaient sourdes. Crois-tu que je n'éprouve pas une grande compassion pour cette victime ?
Ces situations de précarité et de souffrance sont intolérables, surtout pour une génération en devenir.
Une société moderne, civilisée, doit rendre des comptes à ce niveau.
Je n'ai produit aucun raccourci, aucun réductionnisme oiseux, immonde, nauséabond, dans mes propos. Certainement pas. Je reste trop attaché à des valeurs républicaines et laïques.
C'est ton interprétation qui introduit ces dissonances, et elle seule.
J'ai parlé de faits, et uniquement de faits, pas d'émotion et d'opinion. Ce qui renvoie encore aux deux publications Facebook dont il n'est pas inutile de prendre connaissance.
Complément :
https://www.marianne.net/societe/livres ... irie-meura
Une expression est suffisamment éloquente: scier la branche sur laquelle on est assis....C'est un nom bien connu des étudiants lillois. Meura, librairie indépendante et universitaire, spécialisée en sciences humaines, est celle qui a fourni ce mardi 12 novembre les exemplaires du livre de François Hollande qui ont servi d'exutoire à la colère d'étudiants de Lille 2, la fac de droit de la capitale des Hauts-de-France. A la suite de l'immolation par le feu, vendredi dernier devant un Crous de Lyon, d'un étudiant faisant état de sa précarité, ceux-ci y ont empêché une conférence prévue de l'ancien président. Quelque 300 à 400 personnes ont pour cela pénétré dans la faculté, et certains ont cru bon de déchirer les pages de son dernier livre, Répondre à la crise...
Librairie historique de la rue de Valmy, dans l'ancien "quartier latin" de Lille, Meura fournit depuis plus de trente ans les étudiants en nourriture intellectuelle.
Ah bon?Comparaison immonde? Non, l'idée de destruction du savoir, oui.
lol
Consciente de la difficulté de faire entendre sa voix dans ce contexte "sans apparaître comme un petit boutiquier plus occupé à pleurer un bien matériel qu’à se battre pour une vie humaine", la librairie a néanmoins voulu prendre la parole alors "que certains ont trouvé normal de détruire des livres", pour une mise au point sur le sens de cet acte : "Comment continuer à travailler dans une librairie, indépendante, spécialisée, s’il n’est plus envisageable de parler avec ceux qu’on abhorre? La démocratie exige l’échange. La vie en communauté passe par la coexistence avec ceux que tout nous oppose. Notre métier n’a pas de sens s’il ne permet pas la discussion des contraires et la formation d’esprits libres"