Pourtant, rien n'indique cela fera une différence.
Il n'existe pas de consensus scientifique sur l'ensemble des répercussions sur le climat des véhicules électriques lorsqu'on tient compte de son cycle de vie.Défis majeurs
Une fois cet obstacle supprimé (batteries), l’inclinaison de la côte à monter pour atteindre les niveaux de carboneutralité respectant les paramètres de l’Accord de Paris ne sera pas pour autant atténuée. Prenant l’exemple du Canada, l’Institut C.D. Howe indiquait cette semaine que 7,7 millions de véhicules à zéro émission devraient être sur les routes en 2030, soit l’équivalent de 30 % du total des véhicules, si Ottawa veut atteindre ses objectifs de réduction des émissions de GES dans le secteur des transports. On en comptait 202 000 en décembre dernier.
Parmi les autres défis majeurs, l’analyste géopolitique de la Banque Nationale Angelo Katsoras faisait ressortir dans une analyse publiée en juin que la construction d’une voiture électrique ordinaire nécessite six fois plus de minéraux qu’une voiture à moteur à combustion interne. Sans compter la compétition venant d’autres projets de transition énergétique. Par exemple, la construction d’un parc éolien sur terre engage neuf fois plus de ressources qu’une centrale au gaz, a-t-il illustré.
Parmi les principaux obstacles, l’Agence internationale de l’énergie a calculé qu’il faut en moyenne 16 ans pour évoluer du stade de la découverte à celui de la production minière. À la liste s’ajoute la domination de la Chine dans le traitement des minéraux nécessaires. «Les entreprises chinoises ont également un contrôle considérable sur l’exploitation minière de ces minéraux, même si les réserves se trouvent en grande partie dans d’autres pays […] Si les États-Unis ne parviennent pas à faire des progrès notables pour rehausser leurs propres capacités d’approvisionnement nationales, la transition écologique impliquera pour eux en pratique de renoncer à leur indépendance pétrolière et gazière pour devenir tributaires de la Chine pour des produits essentiels», écrit l’analyste.
https://www.ledevoir.com/opinion/chroni ... uotidienne
Selon la firme de consultants Ricardo, en 2011, fabriquer un moteur à essence entraînait une production moyenne de 5,6 tonnes de CO2, comparativement à 8,8 tonnes pour le modèle électrique, principalement à cause des batteries. L’AEE estime pour sa part que le potentiel de toxicité (la pollution de l’air liée à l’extraction et au raffinage des métaux comme le cuivre et le nickel) est 2,2 à 3,3 fois plus élevé avec les véhicules électriques.
De plus, le processus impliquant les matières premières destinées aux batteries demande de grands volumes d’eau et d’énergie, dans des pays où les normes environnementales ou de santé-sécurité sont moins strictes qu’en Europe.
https://www.sciencepresse.qc.ca/actuali ... nte-simple