Hydrogène : promesses et réalités
Par Xavier Drouet
Ci-dessous un extrait de ce document.
Nota : je n'ai pas reproduit les mises en gras propres à ce document. Par contre, les 4 mises en gras ci-dessous sont de moi.
"Pour atteindre 30 % du transport des personnes ou des marchandises avec de l’hydrogène, il faut massivement augmenter la capacité de production d’électricité décarbonée en France : 180 000 MWh supplémentaires, ce qui représente 9 centrales nucléaires, 1800 km² de panneaux solaire (plus de 3 fois la superficie de Paris) ou encore 36 000 éoliennes !
Au delà de la faisabilité technologique hypothétique et de l’acceptabilité sociale incertaine du déploiement de telles infrastructures pour la production électrique de 30 % de la mobilité à l’Hydrogène en 2050 en France, cela coûterait près de 15 milliards d’Euros, soit deux fois ce qui a été affecté à la totalité de la filière Hydrogène dans le plan de relance de septembre 2020 [pour ma part, cette somme de 15 milliards d’Euro, soit moins de 0.7% du PIB de la France, ne me choque pas]. Viser un ratio de 5 % de la mobilité paraît plus réaliste.
Dans ces conditions, il sera difficile de se passer :
-d’un mix énergétique équilibré entre les trois filière de production de l’électricité décarbonée ;
-de l’organisation en réseau qui pose les questions
- de résilience,
- de cybersécurité des systèmes de pilotage
- ou de mise à niveau
- électronucléaire et hydraulique,
- éoliens
- et photovoltaïques
-de la poursuite des recherches pour faire fonctionner des nouveaux « engins » fonctionnant à l’hydrogène en nombre suffisant pour :
- optimiser le rendement et le coût de la production par électrolyse,
- augmenter les performances et la durée de vie des piles à combustible,
- améliorer le stockage,
- améliorer le transport et les réseaux d’acheminement,
- améliorer la gestion de la production d’hydrogène phasée avec l’intermittence des productions d’ENR (dont l’efficacité doit aussi progresser)."