Dominique18 a écrit : 16 sept. 2021, 13:05
Ce qui fait ressurgir la problématique bien commun versus aspiration(s) personnelle(s), et choix de société future.
Est-on, éthiquement, au service des autres, ou à sa propre écoute, suivant les circonstances, les activités professionnelles considérées...?
Se définit-on d'abord comme individu ou comme citoyen ?
Je ne vois pas les choses ainsi. Je ne cherche pas à me définir comme l'un ou l'autre, je suis forcément les deux en même temps. Ce que je fais en tant qu'individu dans le domaine du public (voir dans tous les domaines d'ailleurs) a un impact sur la société (à minima mes proches) comme la société a un impact sur mon individu.
Après, je ne reproche à personne de ne pas vouloir remplir un devoir social (la vaccination pour les soignants étant à mon sens un devoir social), du moment que les arguments tiennent à minima la route. Ce qui n'est pas le cas pour les antivax.
Dominique18 a écrit : 16 sept. 2021, 13:05Ce qui repose la question des territoires principalement ruraux, éloignés des grandes agglomérations, les "territoires abandonnés".
Dans ce cas de figure, quels engagements ? Quelles responsabilités? A titre individuel ? La faute de l'Etat?
Plutôt que des responsabilités ou des coupables, je préfère faire une analyse des possibles et de voir ce qui serait bien de faire suivant ces possibles.
Au vu les technologies (très chères) et des nombreux spécialistes (très chers aussi et très longs à former) nécessaires, je pense qu'il n'est tout simplement plus possible d'avoir des hôpitaux performants un peu partout.
Pour la médecine non urgente (consultation spécialisées, une bonne partie de la chirurgie et des soins pointus), ça pose très peu de problèmes*
Pour les urgences, il est possible (et on l'a déjà, même si c'est à renforcer) d'avoir du personnel formé aux premiers secours et capables de faire des interventions rapides un peu partout : samu, pompier, médecins de campagne, secouristes avec des moyens (véhicules médicalisés, 4x4, hélicos, défibrillateurs...). Après, c'est juste du transport médicalisé. Je pense vraiment que c'est là qu'on on a le plus à gagner, sur la rapidité des premiers secours.
Imaginons que j'ai un AVC (qui nécessite des soins rapides et performants), je préfère aujourd'hui être pris en charge et stabilisé rapidement puis avoir 1 heure de transport pour être bien soigné plutôt que d’être pris en charge, transféré très rapidement dans un hôpital local et être pas très bien soigné par manque de spécialiste et de technologie.
Autre exemple, il y a 2 ans, un gars du village s'est salement amoché la main, les urgences l'ont fait emmener à Bordeaux (la encore plus grande ville à 2h de route) car il y a un service dédié très performant.
*
Par chez moi, obtenir une ordonnance pour un taxi pour consulter un spécialiste à la grande ville n'est pas compliqué si on n'a pas de moyen de transport et c'est pris en charge.
Sebass a écrit : 16 sept. 2021, 20:02
J'ai vu passer une statistique (au Québec) comme quoi le taux de vaccination varie pas mal entre les différents corps de métier.
Merci du tableau et de l'article, très intéressant.
Je reste surpris du "score" faible des sages-femmes, alors que la formation est quand même longue (5 ans après le bac en France).
En France on observait à peu près les même tendances. (je mets au passé, car avec l'obligation vaccinale les taux vont bientôt être à 100%)