Il semble qu'EB ne me lise plus et/ou qu'il me lit, mais ignore mes interventions. Je ne peux rien n'y faire, mais il ne peut lui aussi rien n'y faire si je réponds à ses interventions (
je partage dans ce cas pour ceux qui lisent).
Etienne Beauman a écrit : 19 sept. 2021, 16:07En quoi c'est pertinent de reprocher aux féministes par exemple les actions de la fausse autochtone qui a fait brulé des livres ?
En effet, ça peut être plus ou moins pertinent. Ça dépend sous quel angle qu'on l'aborde (
soit de celui des effets collatéraux d'une tendance général, soit d'un cas précis et particulier. Et, oui, les deux angles de traitement sont, en effet, possible àma).
Mais ça me fait suspecter que ce qui est la véritable source du « désagrément » d'EB (
et de tout ce qui peut s'en suivre comme « biais émotionnel »), concernant tout ce sujet sur le wokisme, est surtout le fait que certains (
dont moi) avons parfois été en désaccord avec lui sur certains événements très précis concernant le mouvement #MeToo, P. Ex., il y a deux ans.
Surtout concernant l'intérêt de dénoncer publiquement, sous le couvert de l'anonymat, pouvant conduire à de fausses accusations, P. Ex. Ou alors de certains « cas d'actualité », entre « vedettes » réglant leur compte publiquement (
faisant alors perdre tout à l'une, de par l'effet de masse où plus personne ne veut être associé, avant même toute confirmation, ce qui relève, encore une fois, des effets collatéraux d'une certaine tendance de fond, àma), etc.
Conséquemment, ce qui semble (
ce n'est qu'une hypothèse de ma part) « facher~toucher » EB, puisque nous ne partageons pas tous (
ici, sur le forum) le même avis (
et, oui, il s'agit bien d'avis et d'opinions parfois, même si nous argumentons. Il n'est pas question de « science » dans tous les cas, loin de là) sur ces types de sujets, ce sont les liens qui se créent entre ce que lui défend (
comme cause, selon ses opinions et principes) et qui peuvent être associé au mouvement wokisme et/ou, du moins comme étant « englobé », dans cette grande tendance de fond.
Autrement dit, parce que certains sujets et/ou causes lui tiennent (
du moins, semblent lui tenir) bcp à cœur, le fait qu'ils peuvent être associés, de près ou de loin, à un terme (
woke/wokisme) maintenant connoté négativement, associé à « dérives~excès », est ce qui semble le mettre en réaction. D'où pourquoi, selon toute vraisemblance, il semble vouloir « laver » la réputation du terme, nous parle de son « utilisation originelle », nous rappelle qu'il ne faut pas tout mélanger, amalgamer et qu'il est nécessaire de traiter au cas par cas.
Je pense qu'il a — en partie — raison, concernant le fait qu'il est possible et nécessaire de traiter chaque cas précis (
qu'il s'agisse de racisme, d'appropriation culturelle, de « cancel culture », de dénonciation d'agresseurs, etc.) au cas par cas. Par contre, là où mon avis diffère, c'est que cela ne doit pas pour autant nous empêcher d'aussi traiter du phénomène de fond qui, nécessairement, influence fort probablement plus ou moins certains des individus impliqués dans certains cas précis faisant l'actualité.
La «
cancel culture » p. ex., ça peut autant se traiter au cas par cas que sous un angle plus « globalo-sociologique ». Idem concernant les mouvements de dénonciation anonyme, etc. Non?
Etienne Beauman a écrit : 19 sept. 2021, 16:07Vous pouvez pas arguez en même temps que le wokisme c'est un truc mouvant, hétéroclite, difficilement définissable et en même le réduire à ces seuls dérives.
En tant que mot servant précisément à désigner les dérives, oui, l'on peut. C'est là, en disant qu'on ne peut réduire le wokisme qu'aux dérives, qu'on tombe, àma, dans un débat qui ne concerne qu'un mot et que nous nous éloignons alors de ce qui importe réellement. C'est pourquoi j'ai dit que, dans l'absolu, l'on pourrait très bien utiliser un autre terme si ce n'est que le mot qui dérange. Mais ça ne changerait rien, car ce qu'EB semble vouloir partager, c'est surtout que «
les dérives ne sont pas les « non-dérives ».
Étant donné que ça semble bcp lui importer que le terme « woke » était associé à des « intentions progressives nobles » au départ (
combattre le racisme, le machisme, le sexisme, etc.) ben, au-delà de la forme et des mots, il tente juste de nous dire de ne pas confondre ce qui n'est pas de la dérive, concernant tout ces trucs à combattre (
et pour lesquels, nous sommes fort probablement tous d'accord), d'avec ce qui est de la dérive. Sauf qu'étant donné que, sur le principe, nous sommes tous d'accord (
qui, ici, n'est pas d'accord qu'il ne faut pas « rejeter~annuler » les actions contre le racisme, le machisme, le sexisme, etc.? 
), pour moi, il s'agit, encore, d'une espèce de truisme et/ou de « rappel » qui est
implicite et
déjà accepté par tous (
personne n'est contre la vertu! 
).
Donc, au final, ce qui nous divise parfois, les uns les autres, ce n'est pas la question de principe (
combattre le racisme, le machisme, le sexisme, etc.), mais
l'application pratique où certains (
intervenants sur le forum) jugent que certaine de ces « applications » sont des dérives et d'autres, non. Les avis divergent essentiellement sur des cas précis de l'actualité, justement. Mais cela ne nous empêche pas pour autant de discuter de certains effets globaux, d'un point de vue plus « sociologique », en tant que phénomène de fond.
Bref, perso, si l'on excepte la question du terme choisi (
« wokisme ») pour désigner l'ensemble des dérives (
mot que l'on pourrait interchanger par un autre dans l'absolu), je ne vois pas où est le problème dans la mesure où j'estime et évalue que tous, ici, sont d'accord d'emblée avec le fait que toute dérive, peu importe le terme utilisé pour les qualifier en tant qu'ensemble et/ou « phénomène de fond », à une époque précise (
la notre en l'occurrence ici), ne doit jamais remettre en cause pour autant les combats légitimes contre le racisme, le machisme, le sexisme, le harcèlement, l'intimidation, l'absence d'égalité de droit, etc.
Le réel problème, c'est surtout, surtout que nous ne sommes pas tous tjrs d'accord sur ce qui est légitime ou non et sur qu'est-ce qui constitue une dérive ou pas!
Mes questions seraient alors (
si EB me lisait) :
- crois-tu que le fait de les traiter parfois sous un angle « globalo-sociologique » risque de nuire aux « combats légitimes », à ce qui n'est pas de la dérive? Dans quelle mesure? Pourquoi? Comment?
- pourquoi cela devrait-il s'appliquer qu'à certain sujet et pas à d'autre? Lesquels, P. Ex.?
- comment gérer~traiter le fait que certains d'entre nous ne partageront pas tjrs ce qui est de la dérive de ce qui n'en est pas? ...même concernant des cas particuliers? Et donc que personne, parmi nous tous, ne fera nécessairement entrer tous les mêmes cas dans le « phénomène global »?
- corollaire ==> n'en est-il pas autrement d'ailleurs pour tout « phénomène~tendance global(e) » concernant n'importe quel domaine ou sujet traité?
- que nous parlions de musique, de styles musicaux, de courants artistiques, de politique, de philosophie, bref, les frontières entre certains courants et certaines tendances sont nécessairement tjrs un peu floue et ne mettent jamais tout le monde d'accord, même les « spécialistes » de la question. On ne devrait alors pas en parler (
en tant que phénomène global) pour autant?