Gilles Kepel, c'est aussi du pipeau?
Marwann Mohammed, comme référence, rien que ça. Les autres je ne les connais pas. Les casseroles qu'il se promène...
Il va falloir trouver mieux et plus crédible.
L'origine historique du mot, je la connais (avantage des lectures de Gilles Kepel et autres). J'y ai passé suffisamment de temps à me pencher sur cette question et pas en diagonale. Ca m'étonnerait que Caroline Fourest soit aussi stupide.
A partir d'un détail tu vas pinailler sur le mot. "Le mot n'est pas la chose".
Trop fort!
Ce n'est pas le mot qu'il faut considérer, c'est le pseudo-concept!
Henri Pena-Ruiz sur cette question:
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/hen ... t-20190829
La laïcité est selon moi un levier d’émancipation et non de soumission. Elle pose le primat de l’intérêt général sur le privilège donné à l’intérêt particulier. Au cours de la conférence, j’ai été conduit à distinguer ce qu’est un propos réellement raciste d’un propos qui ne l’est pas. Dans ce cadre, j’ai cité trois exemples de «phobies» (mais je n’aime pas beaucoup ce mot, car il fait passer pour des pathologies des opinions qu’on est pourtant libre d’avoir): l’islamophobie, la catholicophobie et l’athéophobie - car selon moi, l’athéisme est également une conviction spirituelle. J’ai ainsi dit, très exactement: «On a le droit d’être athéophobe comme on a le droit d’être islamophobe ou catholicophobe. En revanche, on n’a pas le droit de rejeter des hommes ou des femmes parce qu’ils sont musulmans ou catholiques ou athées. Le racisme, et ne dévions jamais de cette définition sinon nous affaiblirons la lutte antiraciste, le racisme c’est la mise en cause d’un peuple ou d’un être humain comme tel. Le racisme antimusulman est un délit. La critique de l’islam, la critique du catholicisme, la critique de l’humanisme athée n’en sont pas un.»
J’ai donc voulu rappeler, mais cela n’a rien d’original, la ligne de démarcation que trace la République (et que confirme la jurisprudence) entre la liberté fondamentale de critiquer les religions, et le délit qui consiste à rejeter des personnes pour ce qu’elles sont - soit des personnes individuelles, soit des peuples entiers. Par exemple, l’arabophobie ou le rejet des Arabes en tant qu’Arabes est évidemment à proscrire, de même que la judéophobie. Comprenez en tout cas que je n’ai pas parlé de l’islamophobie toute seule: ce qui est pervers chez mes contradicteurs, c’est de n’avoir retenu que ce court passage pour chercher à me nuire en me calomniant. Il est évident que je rejette le racisme.
Evidemment, il faut recontextualiser et lire le reste de l'article, sinon on obtient une vue partiale et tronquée.
Caroline a commis des erreurs, elle sait se corriger.
Ce qui la conduit à être reconnues pour la qualité de ses analyses et de ses écrits.
Roger Sakoun, ancien président émérite du Comité Laïcité République
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/le- ... e-20210312
Le mot « islamophobie » est un missile stratégique à têtes multiples dans les mains des ennemis de la République, de la laïcité, de l’émancipation et des libertés individuelles. Il veut interdire toute critique de l’islam ; il contribue à séparer nos concitoyens de religion ou de culture musulmane de la communauté nationale ; il tente de les persuader qu’ils sont les victimes d’un racisme « systémique » ; il les incite ainsi à se refermer sur eux-mêmes. Ils deviennent alors une proie facile pour les entrepreneurs identitaires de haine que sont les frères musulmans et les salafistes.
Depuis 1989 et l’affaire du voile de Creil, les islamistes sont galvanisés. Cette année-là, ils se lançaient dans la mère des batailles en s’attaquant à la seule démocratie européenne d’importance qui ne reconnaît pas dans ses institutions le rôle des communautés ethniques ou religieuses. Ils voulaient faire sauter le verrou laïque dans l’un des pays accueillant le plus grande nombre d’immigrés de religion musulmane pour s’emparer de ces derniers. Ils s’attendaient à devoir mener une lutte âpre et difficile contre la puissance émancipatrice de la République ; ils eurent la « divine surprise » de constater que Lionel Jospin capitulait immédiatement et sans combat face à leur première attaque. Il fallut quinze ans pour réparer cette faute politique majeure grâce à la loi de 2004 prohibant le port de signes religieux dans l’école de la République ; mais le mal était fait.
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L’accusation d’islamophobie a trouvé un nouvel élan dans l’université française. Celle-ci, contaminée à bas bruit par l’influence positivement délirante des subaltern studies nées dans les universités américaines, a désormais pris feu. Des bataillons de doctorants, spécialistes auto-désignés de l’islamophobie, viennent grossir les rangs d’une sociologie qui, de science en danger est devenue une science dangereuse, comme l’a parfaitement dit Gérald Bronner.
C’est dans ces bataillons universitaires que le brouillage pseudo-scientifique est le plus fort. On tente de faire remonter l’apparition du terme à d’obscures études ethnographiques portant sur l’ethnie bambara en 1910 ; on décortique le mot pour expliquer doctement qu’il s’agit bien de lutter contre ceux qui auraient déclaré une sorte de maladie mentale, une phobie, une peur obsessionnelle des musulmans… En réalité, on sait bien que la notion d’islamophobie aurait définitivement croupi dans les poubelles de l’histoire où elle avait sa place si les mollahs iraniens ne l’en avaient ressortie pour en faire la justification de leur fatwa contre Salman Rushdie et détourner le regard de l’opinion internationale des violences et des exactions de leur dictature théocratique.
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Les derniers événements, qui culminent avec la chasse aux sorcières lancée à l’IEP de Grenoble contre deux enseignants, font apparaître clairement qu’il n’est plus temps de tergiverser. Les instances universitaires, plutôt que de se draper dans une dignité qu’elles sont hélas en train de perdre, doivent avoir le courage d’affronter la réalité, c’est-à-dire l’entreprise de noyautage d’une grande partie des sciences sociales françaises au profit des idéologies les plus rétrogrades, les plus obscurantistes, les plus violentes. L’offensive islamiste contre la République sous la bannière de l’islamophobie et le soutien d’une partie de plus en plus importante de la gauche en rupture avec tous ses idéaux et tous ses objectifs, constituent une politique du pire qui ouvre le chemin à l’extrême droite.
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Le racisme anti-maghrébins existe et c’est l’honneur de la République et des Français de le combattre vaillamment. Malgré toutes les tentatives islamistes de susciter l’irréparable en levant quelques excités contre leurs concitoyens musulmans, rien de tel ne s’est produit. Il en va de même de la xénophobie qui touche les Algériens, les Marocains, les Tunisiens et tous ceux qui sont en butte à l’hostilité irrépressible des imbéciles. Mais la religion n’est ni une race, ni une ethnie, ni une nationalité. La critique de l’islam est autorisée et elle est même salutaire.
Comme l’écrit Fatiha Agag-Boudjahlat, l’adolescente qui a causé la mort de Samuel Paty par ses mensonges est scolarisée ; les petits voyous qui persécutent Mila sont scolarisés. Mila doit vivre sous protection. Samuel Paty est mort décapité. Elle précise : « Ce n’est pas l’islamophobie, crime imaginaire, qui tue. Seul l’islamisme tue. Seule l’accusation d’islamophobie tue et détruit des vies ».
Mais, pourquoi l'université?
Réponse chez Bernard Rougier:
De manière générale, le monde universitaire n'est pas connu pour son courage intellectuel, mais plutôt, à rebours de sa vocation véritable, pour son conformisme grégaire. Dans les années 1970, le sinologue Simon Leys a dû s'exiler en Australie pour trouver un poste d'enseignant à une époque où les instances de sélection étaient dominées par une doxa marxiste peu soucieuse de pluralisme intellectuel. Plus récemment, l'écriture inclusive s'est imposée dans les universités françaises sans rencontrer de grande résistance. Pour la plupart, professeurs et présidents d'université n'étaient pas convaincus par l'intrusion de l'idéologie « genrée » dans la langue, critiquée en son temps par Georges Dumézil, mais la pression associative, combinée avec la peur de se voir accoler le label conservateur, ont vaincu les dernières hésitations.
Article complet de Bernard Rougier:
Bernard Rougier wokisme.docx
Je sais, ça fait de la lecture. Avec ce genre d'escroquerie intellectuelle, il faut assurer.
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