Manque d'infirmière, transfuge vers l’Ontario, épuisement, salaire, insatisfaction... Tout y est pour créer une crise majeure dans le système de santé.
Depuis un bon moment, je doute de la compétence des syndicats et du patronat. Malheureusement, les chiffres sont difficiles à obtenir, voire même inexistants, au public pour analyser la situation. Depuis quelques jours nous en connaissons un peu plus. Le gouvernement considère qu'il manque d'infirmières de toutes sortes, que l’horaire est un problème, le salaire, en fait toute l'administration, mais ils passent sous silence l'apport des syndicats. C'est un non-sens surtout considérant l'horaire de travail est négocié par le syndicat.
Pour nous éclairer, une courte entrevue audio avec une infirmière auxiliaire qui a décidé de travailleur en Ontario au lieu du Québec. La langue se délie, ce qui est rare soumise à l'omerta.
https://www.fm1047.ca/audio/424501/pour ... es-ramener
Il est question d'éléments simplistes au coeur de ce que nous appelons les "conditions de travail" négocié entre syndicat et patronat.
L'évidence un, les cédules de quart de travail. Au Québec nous en sommes encore aux 8 heures. Ailleurs, surtout dans le milieu anglophone c'est aux 12 heures. C'est reconnu que cela cause moins de problème. Pourtant ce n'est pas nouveau. Dans l'industrie privée les 12 heures a été adoptées voilà plus de 20 ans, très populaires, car il règle beaucoup de problèmes autant familial que social en passant par des périodes de repos plus régulières.
Pourquoi le syndicat et ses membres s'entêtent-elles à une formule aussi archaïque? Je ne vois pas pourquoi le patronat serait contre puisque cela n'a aucun n’impacte financier, le total des heures de travail ne change pas. Pourquoi les journalistes ne posent-ils pas la question aux syndicats?
Les temps partiels sont également une source de problèmes. Lorsque la question est posée au syndicat, ils esquivent tout en reconnaissant sur le bout des lèvres que c'est une bonne question!
Les travailleuses ont besoin d'obtenir un sens de liberté d'action, d'exprimer plus ce qu'elles sont décrites à accomplir, un sens de dépassement, d'accomplissement, une reconnaissance. D'ailleurs, c'est une demande régulière de tout travailleur peu importe le milieu. Dans le système québécois de la santé, ceci n'est pas permis. Vos tâches sont vos tâches et surtout ne traversez pas les silos même un peu. C'est du vieux syndicalisme des années 60.
Puisque ce domaine est à dominance féminine, plus de congés sont accordés pour différentes raisons, il faut en tenir compte avec l'emploi de plus de travailleuses avec un bassin de remplaçantes.
En fait, c'est une panique programmée.