ᐃᓕᓴᐱ
- DictionnairErroné
- Messages : 4916
- Inscription : 15 mai 2019, 19:25
ᐃᓕᓴᐱ
La honte canadienne. Le pays est en deuil de son image tronquée de nation immaculée. Le Canada voulait effacer les Premières Nations en effaçant leurs cultures. Leurs langues. Leurs économies. En précipitant leurs enfants dans ces camps de l’horreur nommés bien ironiquement « pensionnats ».
Elisapie Isaac est une auteure-compositrice-interprète et réalisatrice inuk du Québec
https://www.youtube.com/watch?v=O30Q4_0xMAA
Elisapie Isaac est une auteure-compositrice-interprète et réalisatrice inuk du Québec
https://www.youtube.com/watch?v=O30Q4_0xMAA
La connaissance: Un ignorant qui sait qu'il est ignorant est bien moins ignorant qu'un ignorant qui ne sait pas qu'il est ignorant.
Re: ᐃᓕᓴᐱ
Ils voulaient les convertir. Mais cela (toutes ces histoires d'horreurs) a de quoi surprendre quand même, les religieux ont fait de même ailleurs aussi et on a jamais entendu parler qu'il y a eu génocide. Je pense à tous ces religieux et toutes ces religieuses qui ont été en Haïti par exemple, leur objectif était évidemment d'évangéliser, mais ils les ont aidé un peu aussi (je pense)?DictionnairErroné a écrit : 29 juin 2021, 13:02 En précipitant leurs enfants dans ces camps de l’horreur nommés bien ironiquement « pensionnats ».
On a pris l'habitude d'entendre parler d'abus (sexuels), mais pas de génocide de leur part.
Re: ᐃᓕᓴᐱ
On ne sait pas ce qui s'est passé, et il faudrait qu'il y ait une enquête.
Ce que je sais par contre c'est que des enfants pouvaient mourir en bas âge dans le passé. Du côté de ma mère par exemple (qui est née en 1936) ils étaient onze enfants, pis il y en a cinq qui sont morts en bas âge.
Ce que je sais par contre c'est que des enfants pouvaient mourir en bas âge dans le passé. Du côté de ma mère par exemple (qui est née en 1936) ils étaient onze enfants, pis il y en a cinq qui sont morts en bas âge.
- DictionnairErroné
- Messages : 4916
- Inscription : 15 mai 2019, 19:25
Re: ᐃᓕᓴᐱ
Au Québec ce n'est sûrement pas mieux. Nous avons connu les pensionnats sous l'air de Duplessis, c'était dans l'air du temps. Les cadavres dans le placard rimerait mieux avec les cadavres dans la terre. Les morts ressuscités.


La connaissance: Un ignorant qui sait qu'il est ignorant est bien moins ignorant qu'un ignorant qui ne sait pas qu'il est ignorant.
Re: ᐃᓕᓴᐱ
C'est un peu plus compliqué que ça. Lorsque les wokes prennent un sujet politique en main, l'hystérie et le délire sont souvent au rendez-vous.
Deux articles moins débiles sur le sujet.
Le «génocide» des Autochtones
Histoire et Mémoire
Deux articles moins débiles sur le sujet.
Le «génocide» des Autochtones
Histoire et Mémoire
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell
Re: ᐃᓕᓴᐱ
La situation est assez problématique.
Je pense aux WARRIORS, des guerriers (armés) autochtones qui désirent représenter la résistance et qui est maintenant un symbole équivalent à celui de «La Meute».
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/10 ... utochtones
«Historique du drapeau des Warriors
Le drapeau de la Société des Warriors a été créé par le défunt artiste autochtone Karoniaktajeh Louis Hall à la demande de la nation mohawk, à la fin des années 1980. Après avoir été arboré lors de plusieurs grands événements de revendications autochtones, comme la crise d’Oka au Québec ou la crise d’Ipperwash en Ontario, le drapeau est devenu un symbole d’unité et de résistance pour l’ensemble des Premières Nations au Canada.»
Encore une fois, les autochtones ne demandent pas l'abolition de la loi Canadienne sur les Indiens. C'est la loi la plus raciste au monde et elle est canadienne.
Il y a ce jeu politique des autochtones qui génèrent la confusion; ils ne contestent pas la loi, ils se disent victimes de racisme systémique, ils ne répriment pas leurs groupes extrémistes armés, ils ne racontent pas les guerres historiques entre leurs différentes tribus, plusieurs tribus aidaient à guerroyer d'autres tribus, il y a eu des génocides complets, il y a eu la colonisation, il y a eu les pensionnats ...
Leur histoire est terrible, j'en convient, mais on devrait peut-être rétablir une justice sociale égalitaire pour tous
et abolir cette loi.
Je pense aux WARRIORS, des guerriers (armés) autochtones qui désirent représenter la résistance et qui est maintenant un symbole équivalent à celui de «La Meute».
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/10 ... utochtones
«Historique du drapeau des Warriors
Le drapeau de la Société des Warriors a été créé par le défunt artiste autochtone Karoniaktajeh Louis Hall à la demande de la nation mohawk, à la fin des années 1980. Après avoir été arboré lors de plusieurs grands événements de revendications autochtones, comme la crise d’Oka au Québec ou la crise d’Ipperwash en Ontario, le drapeau est devenu un symbole d’unité et de résistance pour l’ensemble des Premières Nations au Canada.»
Encore une fois, les autochtones ne demandent pas l'abolition de la loi Canadienne sur les Indiens. C'est la loi la plus raciste au monde et elle est canadienne.
Il y a ce jeu politique des autochtones qui génèrent la confusion; ils ne contestent pas la loi, ils se disent victimes de racisme systémique, ils ne répriment pas leurs groupes extrémistes armés, ils ne racontent pas les guerres historiques entre leurs différentes tribus, plusieurs tribus aidaient à guerroyer d'autres tribus, il y a eu des génocides complets, il y a eu la colonisation, il y a eu les pensionnats ...
Leur histoire est terrible, j'en convient, mais on devrait peut-être rétablir une justice sociale égalitaire pour tous
et abolir cette loi.
J’ai la "conviction intime'' qu’on peut critiquer et changer des ''convictions intimes''.
- DictionnairErroné
- Messages : 4916
- Inscription : 15 mai 2019, 19:25
Re: ᐃᓕᓴᐱ
Effectivement, le wokisme m'a submergé. Nous devrions plutôt parler d'un génocide culturel sauvage.Kraepelin a écrit : 08 juil. 2021, 06:18 C'est un peu plus compliqué que ça. Lorsque les wokes prennent un sujet politique en main, l'hystérie et le délire sont souvent au rendez-vous.
Deux articles moins débiles sur le sujet.
Le «génocide» des Autochtones
Histoire et Mémoire
La connaissance: Un ignorant qui sait qu'il est ignorant est bien moins ignorant qu'un ignorant qui ne sait pas qu'il est ignorant.
Re: ᐃᓕᓴᐱ
Beaucoup de cultures différentes ont disparu au cours des temps, là c'était de manière forcée bien sûr. Quand je lis par exemple que des conseils claniques décident l'attribution des terres arbitrairement, je ne suis pas certain que tout le monde soit toujours d'accord. On connait la nature humaine...
Русский военный корабль, иди нахуй !


Re: ᐃᓕᓴᐱ
Les Amérindiens ont historiquement été victimes d'injustices. Actuellement, certains groupes rencontrent d'importants problèmes sociaux (propres aux groupes anomiques) et méritent toute notre sympathie. Mais les analyses bâclées culpabilisantes et moralisatrices ont peu de chances d'aboutir à des solutions efficaces.
Ajoute aussi que les chefs soutenaient la politique des pensionnats autochtones (oui, oui!) et certains ont beaucoup résisté à leur fermeture. Ça, évidemment, les wokes n'en parlent pas beaucoup. Faut-il demander aux chefs de tribus de s'excuser?
En effet, ils refusent l'abolition des réserves. Il y a un ensemble de privilèges associés au système qu'ils ne veulent pas perdre.Phil_98 a écrit : 08 juil. 2021, 14:27 (...) , les autochtones ne demandent pas l'abolition de la loi Canadienne sur les Indiens. C'est la loi la plus raciste au monde et elle est canadienne.
Il y a ce jeu politique des autochtones qui génèrent la confusion; ils ne contestent pas la loi, ils se disent victimes de racisme systémique, ils ne répriment pas leurs groupes extrémistes armés, ils ne racontent pas les guerres historiques entre leurs différentes tribus, plusieurs tribus aidaient à guerroyer d'autres tribus, il y a eu des génocides complets, il y a eu la colonisation, il y a eu les pensionnats ...
Leur histoire est terrible, j'en conviens, mais on devrait peut-être rétablir une justice sociale égalitaire pour tous
et abolir cette loi.
Ajoute aussi que les chefs soutenaient la politique des pensionnats autochtones (oui, oui!) et certains ont beaucoup résisté à leur fermeture. Ça, évidemment, les wokes n'en parlent pas beaucoup. Faut-il demander aux chefs de tribus de s'excuser?
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell
- DictionnairErroné
- Messages : 4916
- Inscription : 15 mai 2019, 19:25
Re: ᐃᓕᓴᐱ
Un mémoire très intéressant sur ce sujet. Effectivement des chefs voulaient créer une élite d'autochtones à cette époque, la raison qui en a motivé plusieurs à participer à l'élaboration des différents types d'écoles et de pensionnats. N'empêche qu'il y a bel et bien eu un génocide culturel à la fin. J'ose espérer que ce document saura faire un peu plus de lumière au détriment de la version monochrome woke.Kraepelin a écrit : 08 juil. 2021, 21:21 ...
Ajoute aussi que les chefs soutenaient la politique des pensionnats autochtones (oui, oui!) et certains ont beaucoup résisté à leur fermeture. Ça, évidemment, les wokes n'en parlent pas beaucoup. Faut-il demander aux chefs de tribus de s'excuser?
Malheureusement, la suite n'est pas si rose...Nous analyserons donc dans les prochains chapitres la mise en place des premières écoles autochtones au Bas-Canada, en tentant d'intégrer les motivations politiques de chacun des acteurs: l'État, les groupes religieux et les Amérindiens.
La période des pensionnats n'est cependant pas représentative de l'étendue et de la diversité des initiatives scolaires dans l'histoire autochtone du Québec. En effet, cette province présente une situation particulière puisque, non seulement les pensionnats s'y sont développés tardivement, mais la volonté de scolariser les jeunes Autochtones y est apparue beaucoup plus tôt. À cet égard, les projets éducatifs du début du
XIXe siècle revêtaient un caractère singulier. Provenant majoritairement d'initiatives autochtones, ces projets permirent à certaines communautés d'acquérir une plus grande autonomie politique et favorisèrent l'émergence d'une élite indienne lettrée.
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
LES PREMIÈRES ÉCOLES AUTOCHTONES AU QUÉBEC
PROGRESSION, OPPOSITION ET LUTTES DE POUVOIR, 1792-1853
MÉMOIRE PRÉSENTÉ COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAÎTRISE EN HISTOIRE
PAR MATHIEU CHAURETTE
NOVEMBRE 2011
https://archipel.uqam.ca/4317/1/M12264.pdf
La connaissance: Un ignorant qui sait qu'il est ignorant est bien moins ignorant qu'un ignorant qui ne sait pas qu'il est ignorant.
Re: ᐃᓕᓴᐱ
La chicane se poursuit entre les wokes qui dirigent la Société historique du Canada et des historiographes plus ... rigoureux.
Pensionnats autochtones: la Société historique du Canada tente de museler le débat
En effet, la SHC a affirmé le premier juillet que l'aventure des pensionnats autochtones ne pouvait être interprété historiquement que comme un projet de «génocide» et que cette interprétation faisait l'objet d'un «large consensus parmi les experts». Mais voilà, bien des experts(1) ne partagent pas du tout cette interprétation.
1- Frédéric Bastien, Collège Dawson,
Éric Bédard, Université TELUQ
David J. Bercuson, University of Calgary,John Bonnett, Brock University
Robert Bothwell, University of Toronto
Félix Bouvier, Université du Québec à Trois-Rivières
Gerry Bowler, Frontier Centre for Public Policy
Patrick H. Brennan, University of Calgary
Phillip Buckner, University of London
C. P. Champion, Rédacteur en chef, Dorchester Review
Marie-Aimée Cliche, Université du Québec à Montréal
Rodney Clifton, University of Manitoba
Robert Comeau, Université du Québec à Montreal
Terry Copp Wilfrid, Laurier University
Jack Cunningham, University of Toronto
Kenneth Dewar, Mount Saint Vincent University
Christopher Dummitt, Trent University
Patrice Dutil, Ryerson University
Lucia Ferretti,Université du Québec à Trois-Rivières
Dany Fougères, Université du Québec à Montréal
Yves Gingras, Université du Québec à Montréal
J. L. Granatstein, York University
Roger Hall, University of Western Ontario
René Hardy, Université du Québec à Trois-Rivières
Geoffrey Hayes, University of Waterloo
Michiel Horn, York University
P. Whitney Lackenbauer, Trent University
Gilles Laporte, Cégep du Vieux Montréal et l'Université du Québec à Montreal
Margaret Macmillan, University of Oxford
David B. Marshall, University of Calgary
Joe Martin, University of Toronto
Kathleen E. McCrone, University of Windsor
Ken McLaughlin, St. Jerome's University
Barbara Messamore, University of the Fraser Valley
J. R. Miller, University of Saskatchewan
Toby Morantz, McGill University
Doug Owram, University of British Columbia
Isabelle Perrault, sociologue
Stephen J. Randall, University of Calgary
Jacques Rouillard, Université de Montréal
Jean Roy, Université du Québec à Trois-Rivières
Donald B. Smith, University of Calgary
Arthur Silver, University of Toronto
J. D. M. Stewart, Teacher and Author
Mark Theriault, Collège Dawson
Ryan Touhey, St. Jerome's University
Jonathan F. Vance, University of Western Ontario
Jean-François Veilleux, Historien
Robert J. Young, University of Winnipeg
Il y a surtout le volume 4 de son rapport final de la "Commission de vérité et réconciliation" qui dressait une portrait bien plus nuancé que l'esclandre militant de la SHC. C'est vraiment triste pour les amérindiens eux-mêmes qui mériteraient mieux qu'une bande "d'échevelés" pour témoigner de la vérité de leur histoire.
Je suis surpris du nombre d'institutions canadiennes à vocation "scientifique" qui sont passé sous le contrôle woke au cour des dernières années.
Pensionnats autochtones: la Société historique du Canada tente de museler le débat
En effet, la SHC a affirmé le premier juillet que l'aventure des pensionnats autochtones ne pouvait être interprété historiquement que comme un projet de «génocide» et que cette interprétation faisait l'objet d'un «large consensus parmi les experts». Mais voilà, bien des experts(1) ne partagent pas du tout cette interprétation.
1- Frédéric Bastien, Collège Dawson,
Éric Bédard, Université TELUQ
David J. Bercuson, University of Calgary,John Bonnett, Brock University
Robert Bothwell, University of Toronto
Félix Bouvier, Université du Québec à Trois-Rivières
Gerry Bowler, Frontier Centre for Public Policy
Patrick H. Brennan, University of Calgary
Phillip Buckner, University of London
C. P. Champion, Rédacteur en chef, Dorchester Review
Marie-Aimée Cliche, Université du Québec à Montréal
Rodney Clifton, University of Manitoba
Robert Comeau, Université du Québec à Montreal
Terry Copp Wilfrid, Laurier University
Jack Cunningham, University of Toronto
Kenneth Dewar, Mount Saint Vincent University
Christopher Dummitt, Trent University
Patrice Dutil, Ryerson University
Lucia Ferretti,Université du Québec à Trois-Rivières
Dany Fougères, Université du Québec à Montréal
Yves Gingras, Université du Québec à Montréal
J. L. Granatstein, York University
Roger Hall, University of Western Ontario
René Hardy, Université du Québec à Trois-Rivières
Geoffrey Hayes, University of Waterloo
Michiel Horn, York University
P. Whitney Lackenbauer, Trent University
Gilles Laporte, Cégep du Vieux Montréal et l'Université du Québec à Montreal
Margaret Macmillan, University of Oxford
David B. Marshall, University of Calgary
Joe Martin, University of Toronto
Kathleen E. McCrone, University of Windsor
Ken McLaughlin, St. Jerome's University
Barbara Messamore, University of the Fraser Valley
J. R. Miller, University of Saskatchewan
Toby Morantz, McGill University
Doug Owram, University of British Columbia
Isabelle Perrault, sociologue
Stephen J. Randall, University of Calgary
Jacques Rouillard, Université de Montréal
Jean Roy, Université du Québec à Trois-Rivières
Donald B. Smith, University of Calgary
Arthur Silver, University of Toronto
J. D. M. Stewart, Teacher and Author
Mark Theriault, Collège Dawson
Ryan Touhey, St. Jerome's University
Jonathan F. Vance, University of Western Ontario
Jean-François Veilleux, Historien
Robert J. Young, University of Winnipeg
Il y a surtout le volume 4 de son rapport final de la "Commission de vérité et réconciliation" qui dressait une portrait bien plus nuancé que l'esclandre militant de la SHC. C'est vraiment triste pour les amérindiens eux-mêmes qui mériteraient mieux qu'une bande "d'échevelés" pour témoigner de la vérité de leur histoire.
Je suis surpris du nombre d'institutions canadiennes à vocation "scientifique" qui sont passé sous le contrôle woke au cour des dernières années.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell
Re: ᐃᓕᓴᐱ
Le tout nouveau numéro du Québec sceptique, no 105, aborde ce sujet des amérindiens et du racisme, dans plusieurs articles.
On a le compte-rendu de la conférence de Daniel Salée sur les amérindiens et j'ai pondu 3 articles sur racisme et ségrégation. Le problème est loin d'être simple. Dans l'état actuel des lois, il est, à mon avis, insoluble.
Un extrait (p 31):
Quant à la culture, elle ne peut que changer et être modifiée par l'immigration massive de colons. La culture autochtone ne pouvait pas survivre. Parler de génocide culturel, ce n'est qu'inflammation langagière. On pourrait aussi affirmer que le féminisme a provoqué un génocide culturel chez les occidentaux, en faisant la promotion de l'égalité des hommes et des femmes et en modifiant de façon assez radicale la culture patriarcale qui dominait dans les années 1950...
On a le compte-rendu de la conférence de Daniel Salée sur les amérindiens et j'ai pondu 3 articles sur racisme et ségrégation. Le problème est loin d'être simple. Dans l'état actuel des lois, il est, à mon avis, insoluble.
Un extrait (p 31):
Quant aux accusations de génocide, elles sont exagérées, à la façon des wokes. Beaucoup d'Amérindiens sont morts suite à la colonisation, mais ces morts sont associées aux maladies transportées par les colons.Les Autochtones
J’aimerais ici faire suite à la conférence du Pr Daniel Salée sur les peuples autochtones et la politique canadienne (dans ce numéro) et ainsi donner un point de vue différent.
Tout d’abord, il faut reconnaitre que le racisme, en tant que discrimination raciale avec les Autochtones, est inscrit dans la loi au Canada ! Je parle, bien entendu, de la Loi sur les Indiens. Et, à mon avis, cette loi ségrégationniste, qui accorde certains avantages aux Amérindiens que les non-Autochtones n’ont pas et ne peuvent avoir, favorisera encore longtemps les conflits interethniques.
Cette loi peut être vue comme un apartheid, mais contre les autres Canadiens. Un Amérindien peut aller vivre en dehors des réserves et avoir tous les droits et services donnés aux non-Autochtones. Par contre, un non-Autochtones ne peut pas aller vivre dans une réserve et profiter de certains droits reconnus aux Autochtones — exception faite pour une femme qui marie un Autochtone (André-Grégoire, 2017 ; Salée, dans ce numéro).
Bien sûr, Daniel Salée et plusieurs journalistes l’ont très bien souligné, il y a une panoplie d’autres problèmes avec cette séparation interethnique et les réserves, d’origines historique et géographique. L’éloignement de certaines communautés autochtones des grands centres urbains et l’absence de désir des non-Autochtones d’émigrer dans les réserves pour donner des services sociaux, éducatifs et sanitaires ne permettent pas aux Autochtones d’avoir les mêmes avantages sociaux. Pour ce faire, il faudrait que ce soit les communautés autochtones qui s’impliquent davantage dans ces domaines, comme ils le font avec les corps policiers, constitués à 90 % d’Autochtones dans leurs villages.
Ce n’est pas non plus facile de vivre dans un pays avec des peuples reconnus comme étant différents et auxquels des lois s’appliquent différemment en fonction de l’appartenance à une ethnie. Dans bien des pays, ça donne lieu à des guerres incessantes.
De plus, la culture et le statut d’Autochtone sont de plus en plus « usurpés » par des profiteurs : par exemple, avec Guillaume Carle, un faux chef amérindien qui faisait passer de faux tests génétiques à 250 $ pour donner de faux certificats à de faux Amérindiens, cela dans le but d’obtenir des exemptions de taxes lors de l’achat de marchandises. Ces faux Amérindiens ont même fondé des communautés qui n’ont d’amérindien que le nom, comme celle de Mikinak à Beauharnois, près de la réserve de Kahnawake, en 2016. Dans la région de Chibougamau, le chef d’une petite communauté ainsi formée « espère négocier avec le gouvernement pour étendre le territoire de chasse et de pêche de ses membres ». (Hachey, 2018)
De faux chamans (Radio-Canada, 2019) et une fausse Amérindienne, chargée du cours Femmes autochtones du Québec : débats et enjeux à l’Université du Québec à Montréal (Radio-Canada, 2020), ont aussi fait les manchettes des journaux.
Tout cela démontre que plusieurs Canadiens non-Autochtones aimeraient bien profiter de certains des avantages associés au statut « d’Indien ».
Quant à la culture, elle ne peut que changer et être modifiée par l'immigration massive de colons. La culture autochtone ne pouvait pas survivre. Parler de génocide culturel, ce n'est qu'inflammation langagière. On pourrait aussi affirmer que le féminisme a provoqué un génocide culturel chez les occidentaux, en faisant la promotion de l'égalité des hommes et des femmes et en modifiant de façon assez radicale la culture patriarcale qui dominait dans les années 1950...
Re: ᐃᓕᓴᐱ
Il manque un gros bout, non?: La tutelle ministérielle envers les Indiens pour la possession des terresMBelley a écrit : 16 août 2021, 16:47
Un extrait (p 31):Les Autochtones
Cette loi peut être vue comme un apartheid, mais contre les autres Canadiens. Un Amérindien peut aller vivre en dehors des réserves et avoir tous les droits et services donnés aux non-Autochtones. Par contre, un non-Autochtones ne peut pas aller vivre dans une réserve et profiter de certains droits reconnus aux Autochtones — exception faite pour une femme qui marie un Autochtone (André-Grégoire, 2017 ; Salée, dans ce numéro).
Bien sûr, Daniel Salée et plusieurs journalistes l’ont très bien souligné, il y a une panoplie d’autres problèmes avec cette séparation interethnique et les réserves, d’origines historique et géographique. L’éloignement de certaines communautés autochtones des grands centres urbains et l’absence de désir des non-Autochtones d’émigrer dans les réserves pour donner des services sociaux, éducatifs et sanitaires ne permettent pas aux Autochtones d’avoir les mêmes avantages sociaux. Pour ce faire, il faudrait que ce soit les communautés autochtones qui s’impliquent davantage dans ces domaines, comme ils le font avec les corps policiers, constitués à 90 % d’Autochtones dans leurs villages.
Pas certain que beaucoup de Canadiens accepteraient cette tutelle sur leurs propriétés.Loi sur les Indiens
Possession de terres dans une réserve
20 (1) Un Indien n’est légalement en possession d’une terre dans une réserve que si, avec l’approbation du ministre, possession de la terre lui a été accordée par le conseil de la bande.
Certificat de possession
(2) Le ministre peut délivrer à un Indien légalement en possession d’une terre dans une réserve un certificat, appelé certificat de possession, attestant son droit de posséder la terre y décrite.
...
Insaisissabilité
29 Les terres des réserves ne sont assujetties à aucune saisie sous le régime d’un acte judiciaire.
De plus, l'insaisissabilité est un frein au développement économique sur les réserves puisque que ces propriétés ne peuvent pas être mises en garantie pour un prêt financier.
« I suppose it is tempting, if the only tool you have is a hammer, to treat everything as if it were a nail. »
« J'imagine qu'il est tentant, si le seul outil que vous avez est un marteau, de traiter tout problème comme si c'était un clou »
Abraham Maslow
« J'imagine qu'il est tentant, si le seul outil que vous avez est un marteau, de traiter tout problème comme si c'était un clou »
Abraham Maslow
Re: ᐃᓕᓴᐱ
Salut les gones! Ce soir sur Arte un documentaire sur les amérindiens. C’est peut-être intéressant.

Re: ᐃᓕᓴᐱ
C'est un point de plus qui rend le problème pratiquement insoluble. Cette séparation légale entre indiens (ceux qui ont ce statut) et les autres canadiens, c'est du ségrégationnisme pur inscrit dans les lois. Ce n'est pas réellement raciste, parce que les amérindiens non-inscrits sont considérés comme canadiens et parce que cela sépare la race en 2 (les indiens inscrits et les autres, canadiens).Christian a écrit : 17 août 2021, 05:58
Il manque un gros bout, non?: La tutelle ministérielle envers les Indiens pour la possession des terres
Re: ᐃᓕᓴᐱ
Ça fait possiblement aussi en sorte qu'ils ne feront pas beaucoup de rénovations à leur propriété.Christian a écrit : 17 août 2021, 05:58
Pas certain que beaucoup de Canadiens accepteraient cette tutelle sur leurs propriétés.
De plus, l'insaisissabilité est un frein au développement économique sur les réserves puisque que ces propriétés ne peuvent pas être mises en garantie pour un prêt financier.
Et, pour un conjoint qui n'est pas membre d'une bande:La revente de la maison d’un membre de la communauté de la réserve et, de ce fait, le transfert du certificat de possession sont limités aux membres de cette bande. La valeur marchande de la maison est donc considérablement restreinte au marché limité des membres de la bande. De plus, cet échange est sujet également à l’approbation du ministre.
Privé du droit de propriété, le membre de la bande peut difficilement obtenir seul le financement nécessaire par la banque pour la construction d’un immeuble d’autant plus que ni l’immeuble ni le terrain ne peuvent être saisis par la banque en cas de défaut de paiement.
Après, il doit quitter...Même s’il n’est pas membre de la bande, le conjoint a le droit de rester dans la maison pour une période de 6 mois après le décès.
Re: ᐃᓕᓴᐱ
+1Christian a écrit : 17 août 2021, 05:58
Pas certain que beaucoup de Canadiens accepteraient cette tutelle sur leurs propriétés.
De plus, l'insaisissabilité est un frein au développement économique sur les réserves puisque que ces propriétés ne peuvent pas être mises en garantie pour un prêt financier.
Mais c'est impossible de satisfaire à la fois la chèvre et le chou et pour le moment les communautés refusent catégoriquement d'abandonner les avantages des réserves pour gagner de nouvelles possibilités d'hypothèques. Je me demande si la réserve n'est pas surtout une façon de conserver quelque chose qui garantit une identité autrement appelée à disparaître dans la masse.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit