Dans la longue saga poutinienne, le personnage est à ranger à l'étage des insatisfaits permanents, chroniques, caractériels.
Pas le genre qu'on calme ou qu'on amadoue avec des prévenances et des petits fours.
Vladimir a transformé la Russie en autocratie verrouillée. C'est la Russie de Poutine, à existence et usage exclusif unique.
Historiquement, ça devrait rappeler quelques événements (douloureux) passés. Il suffit de se poser les bonnes questions.
Il est au-dessus de tout, et de tous les systèmes politiques existants: il dirige pour lui selon son bon plaisir.
Entre démocraties, les dirigeants peuvent échanger, dialoguer, parce qu'ils disposent de systèmes de références et d'institutions communs, ce qui n'empêche pas les stratégies et les coups-fourrés. Avec Poutine, les points de désaccord priment sur d'éventuels accords.
En démocratie, les gouvernants conçoivent qu'il peut exister d'autres conceptions de représentation et de légifération du monde. Quant à les supporter, c'est un autre débat.
Dans les dictatures, politiques et/ou religieuses, la question est réglée. Il n'y en a qu'un de valable, qui sert de norme : le sien, propre. Les autres modèles sont ipso facto considérés comme déviants, et à ce titre doivent être combattus.
La plupart du temps, entre personnes "civilisées", ça se passe en montrant les dents, en exhibant ses muscles, en intoxiquant l'autre avec des subterfuges divers et variés, voire en allant se coller une bonne raclée en externalisant ses rancoeurs, via des terrains de jeu avec le recours à des populations qu'on réussit à convaincre qu'elles agissent pour "la bonne cause".
C'est cynique mais c'est ainsi.
Poutine a été est toujours en guerre dans sa tête.
Contrairement à nombre de ses interlocuteurs.
C'est ce qui fait et introduit la différence.
Poutine a rejoint depuis longtemps la longue cohorte des dictateurs impénitents. Il a pris en otage la Russie en éliminant scrupuleusement tout ce qui pouvait se placer sur son chemin.
Petit rappel pour illustrer cette autocratie: quand des athlètes russes participent à une compétition sportive, c'est Poutine qui espère monter sur le podium.
https://www.ouest-france.fr/jeux-olympi ... b28a89fb50
"Nous nous prononçons contre la politisation du sport et la tentative de l’utiliser comme moyen de pression, de concurrence déloyale et de discrimination », a indiqué M. Poutine au média China Media Group.
C'est succulent, ça se déguste sans faim.
Il disait quoi déjà, l'autre moustachu agité ?
Stigmatiser Poutine et le diaboliser ? Pas la peine de se fatiguer, c'est un autocrate despotique, il y arrive très bien tout seul. Sans l'aide d'idiots utiles qui ne réfléchissent pas beaucoup.
Inso a abordé l'échec de tentatives diplomatiques. Mais sur quelles bases peut-on exactement négocier avec Poutine ? L'exemple des compétitions sportives, des jeux olympiques en l'occurrence, est l'un des révélateurs. La matière est suffisamment abondante pour en tirer des enseignements.
Ce qui, au passage, indique un manque de subtilité du personnage. Les chinois, pourtant pas très fins à ce niveau, ont mieux réussi globalement leur coup, en dépit de quelques affaires remarquées (les "mobylettes" chinoises, par exemple...)